Maison salamandre dans le magazine maisons à vivre

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Maisons à vivre interview Valerie Pizzi ; Mon client c'est le meuble !

Le magazine "Maisons à vivre Campagne", a  consacré un long article de 6 pages sur l'atelier de Maison Salamandre et mon activité, vous voulez en savoir plus sur mon activité et mes création, n'hésitez plus et lisez ce splendide magasine qui propose des reportages et des  rubriques shopping avec des idées à glaner pour réinventer votre déco et repenser votre intérieur.

  « Conseiller le client et parfois revoir l’ensemble d’une pièce, en fonction du meuble restauré qui y prendra place : c’est en cela que je fais un travail de décoratrice. »

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Conseiller le client et parfois revoir l’ensemble d’une pièce, en fonction du meuble restauré qui y prendra place : c’est en cela que je fais un travail de décoratrice. »

« Chaises, fauteuils ou méridiennes, en triste état pour la plupart, attendent que leur soient prodigués les soins qui leur rendront leur éclat.»

 

 

un long meuble de métier à tiroirs, la machine à coudre, et divers outils et accessoires, ficelle, marteau, ciseaux et autres pinces. Dans un fauteuil encore hérissé de têtes d'épingles, un petit chien somnole avec nonchalance, évitant le crin brut et s'étirant sur la pièce moelleuse du tissu. Valérie apparaît, silhouette haute en couleurs et pimpante, émergeant de la cave.
Dans le lumineux atelier règne une atmosphère de studieuse convivialité. Nous sommes à la Maison Salamandre, à Colombes. À la table de travail, deux femmes manient le plâtre et les pinceaux. D'un côté de la grande pièce, des liasses, robracks et pentes de tissus dont les échantillons font des taches colorées dans le sobre décor. De l'autre,un long meuble de métier à tiroirs, la machine à coudre, et divers outils et accessoires, ficelle, marteau, ciseaux et autres pinces. Dans un fauteuil encore hérissé de têtes d'épingles, un petit chien somnole avec nonchalance, évitant le crin brut et s'étirant sur la pièce moelleuse du tissu. Valérie apparaît, silhouette haute en couleurs et pimpante, émergeant de la cave. Car c'est là que bat le cœur de son entreprise. « L'atelier est ici, mais beaucoup de choses se passent en bas ! » explique-t-eiie en riant. Pour comprendre le travail de Valérie et mesurer ses talents, il faut en effet la suivre dans l'escalier pentu.

Dans la caverne d’Ali Baba

Véritable caverne d'Ali Baba, le sous-sol abrite des amoncellements de pièces de mobilier. Cadres ou trumeaux, tables ou petits buffets, mais surtout une quantité impressionnante de sièges. Sur des étagères sont empilées les structures des petits tabourets sur lesquels les stagiaires de Valérie s'essayent à la tapisserie. « Ce sont des petits meubles fabriqués à l’ancienne dans le Jura. Ils sont parfaits pour démarrer. » Un peu plus loin, des rouleaux de tissus, de gros sacs de crin. Et partout, des chaises, fauteuils ou méridiennes, en triste état pour la plupart, attendant que leur soient prodigués les soins qui leur rendront leur éclat. « J'ai peu de pièces restaurées ici, car elles repartent très vite chez leurs propriétaires une fois terminées. En revanche, je stocke de nombreuses choses dont je m'occuperai .le moment venu, car avant de commencer, il faut bien réfléchir, avec le propriétaire du meuble, à ce que l'on veut en faire. »
Marqueterie, cannage, moulage, patines, dorure, collage, couture ou travail du cuir... Aucune des techniques de la restauration n'échappe à Valérie. « J'ai été formée à
a restauration d'art ». indique-t-elle. Les styles n'ont pas de seciet pour elle. Munie aussi d'un CAP de tapissier d'ameublement, ainsi que d'un 3e cycle « marché de l'art », elle est également rompue au dessin. Ses compétences graphiques l'ont d'ailleurs amenée à illustrer un beau livre* consacré à la célèbre maison Leleu dont les meubles, tapis, papiers peints et luminaires ont été célèbres jusqu'aux années 70. L'histoire de la famille Leleu, « ensembliers décorateurs » qui ont marqué le XX®
siècle, a d'ailleurs été mise en ligne sur le site de la Maison Salamandre par Valérie. Un site bien révélateur de la personnalité et des compétences de la décoratrice.

Un parcours singulier

Oui, je pense que mon site est à l'image de mon parcours, confie-t-elle. Il faut savoir qu'avant de me consacrer aux meubles, j'ai été responsable marketing. C'était ma formation initiale. Et c'est sans doute ce qui transparaît dans le site de la Maison Salamandre : j'explique, j'essaye de convaincre de l'intérêt de ce que je fais. Mais même lorsque je travaillais dans le marketing, je m'intéressais au mobilier. J'ai changé de voie il y a quatre ans mais mon expérience avec le mobilier est bien plus ancienne I » Lorsqu'elle s'est décidée à prendre ce tournant professionnel, Valérie avait un objectif : relooker, rajeunir les objets. Cependant, pour cette personnalité méticuleuse et entière, il apparaît rapidement qu'avant de passer à la partie créative de la rénovation, il est important de bien connaître l'objet sur lequel on travaille. « C'est pourquoi je me suis formée de façon intensive. Je voulais bien faire la différence entre un objet sur lequel on peut laisser libre cours à son imagination dans sa rénovation, et un autre dont l’intérêt historique impose qu'on le respecte et interdit qu'on intervienne autrement qu'en le restaurant sans le transformer. » C'est ainsi qu'aujourd'hui l'éventail des activités de Valérie s'étend de la restauration d'art pure aux travaux créatifs du relooking. « La restauration ne me suffisait pas. Car dans ce cas. on ne fcr/f que reproduire, à l'identique de ce qui a été. Désormais, je fais la part des choses : soit j’ai devant moi un objet dont le bois, la facture font qu'il mérite d'être restauré dans les règles de l’art : soit je suis devant quelque chose de moindre valeur et à ce moment là, je mets en œuvre mon oeil déco, et ma créativité peut s'exprimer. » Dans certaines limites, ajoute la décoratrice, car en la matière, la personnalité du propriétaire du meuble et l'environnement dans lequel il prendra place sont essentiels. • J'aime cet aspect psychologique de la relation que l'on a avec le propriétaire d'un meuble. Il faut en connaître les goûts et l'intérieur. Souvent le conseiller, pour revoir l'ensemble d'une pièce en fonction du nouvel arrivant qui y rendra place. En cela, je fais un travail de décoratrice. Selon moi. mon client, c'est le fauteuil, ou le meuble. Ensuite, il fcruf faire comprendre à son propriétaire pourquoi on peut faire tel ou tel choix. Je dis souvent que je refuse de ridiculiser un fauteuil...»   L'activité de Valérie fait ainsi une grande place au conseil. Et ceux qui s'adressent à elle peuvent le faire en confiance grâce à son expertise. Bien sûr, les patines sont aujourd'hui très demandées. « J'en fais beaucoup, mais c'est une mode, comme celle de l'Art déco il y a quelques années. Les tendances changent. De mon côté, je me réfère plutôt au meuble lui-même, en jugeant de ce que l'on peut retravailler, ou. au contraire, de ce qui est beau, à conserver. «Tout en suivant quand même les tendances : « Tout simplement parce qu'en matière de produits de traitement du bois comme de textiles, il y a sans cesse des nouveautés. Comme ces cires métallisées, ou ce tissu imitation «poulain ». Mais devant un beau meuble XVIIIe. je travaillerai plutôt les assises et le textile, en me contentant de bien « nettoyer » le bois. » Un rendu qui se démarque d'une autre tendance actuelle consistant à laisser un meuble ancien dans son état « brut », parfois décapé, avec pour seul habillage lelin ou le crin. « Cette tendance du « brut » me semble exprimer l'agressivité de notre société. Pour ma part, je trouve dangereux pour un meuble ancien de  ne lui laisser que son sous-habillage en jute ou en crin. Il vieillira mal... »Animée à la fois par sa créativité et son œil d'expert, Valérie passe donc de la restauration d'un cadre XVIIIe à une reproduction en plâtre, sans état d'âme. «Ce sont deux choses différentes, mais chacune a son intérêt, et dans les deux cas, on applique les mêmes techniques. La reproduction à l'identique ne me suffit pas, j'ai besoin de créer, d'échanger. C'est pourquoi j'aime faire progresser des élèves. J'en tire moi-même des enseignements, les stagiaires me font aussi progresser. » Armée de son amour pour le mobilier et de son professionnalisme, Valérie enrichit son expérience au quotidien. Tant et si bien que ses horizons s'élargissent encore: depuis quelque temps, son expertise est requise par des clients devenus fidèles, et à ses spécialités s'ajoute désormais celle de conseil en achat. La Maison Salamandre fera encore parler d'elle : sa créatrice a déjà en tête de nouvelles perspectives.