la décoration Tibétaine
Valerie Pizzi rédacteur technique dans le journal "Tapissiers et Décorateurs" : les textiles utilisés par le tapissier
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http://maison-salamandre.com/index.php/travaux-en-images-meuble/les-styles-contemporains/la-decoration-tibetaine/37-salamandre/information.html#sigProGalleria8e23828ba2
Le tapissier a pour vocation la restauration des sièges dans les règles de l’art à travers l’utilisation de matières d’œuvre de qualité. Ces matières se composent d’éléments sur lesquels le client ne peut pas intervenir (crin, sangles...) mais également d’un élément qui bien souvent est celui qui semble le plus important aux yeux du client : le tissu. En effet, le tissu correspond à ses aspirations esthétiques, mais il est aussi l’élément qui subira en premier les outrages du temps.
Et il en va des tissus comme de toute chose, certains sont plus ou moins adaptés à leur utilisation. C’est là qu’intervient le professionnalisme du tapissier. En effet, le tapissier est souvent amené à choisir le tissu avec son client. Les motivations de ce dernier dans le choix de son tissu sont bien souvent : le prix, le coté décoratif, la résistance dans le temps... et ce pas nécessairement dans cet ordre.
(tenture), il y aura des impératifs techniques à respecter.
Le velours de coton et le coton sont plus fragiles que les autres (10 000 à 20 000 tours). Il faut donc être vigilant sur des tissus lourds mais composés essentiellement de coton qui même s’ils présentent un aspect épais et solide offriront une résistance moindre. Les tissus les plus résistants sont généralement composés de polyester, acrylique ou viscose. Les mélanges de fibres peuvent être particulièrement intéressants : par exemple un mélange de 35% de polyester, de 35% d’acrylique, 15% coton et 15% laine offrira l’avantage de l’épaisseur et de la chaleur associé à une forte résistance au test d’abrasion.
Il faut distinguer les mentions « résistance au feu » et « réaction au feu ». En effet, ces deux mentions distinguent des éléments différents. Elles sont d’ailleurs codifiées au niveau national et européen de façon très réglementée. La résistance au feu est le lornps durant lequel l’élément de
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construction joue son rôle de limitation de la propagation du feu. La réaction au feu définit la réaction d’un matériau comme « aliment » du feu, la manière dont il s’enflamme et se consume. Cette réaction est classifiée en 6 catégories : MO, M1, M2, M3, M4 et M5.
Les normes textiles « non feu » sont échelonnées selon la réaction au feu : d’incombustible à très facilement inflammable. La norme générale est non feu M1 (non inflammable) et concerne beaucoup d’établissements d’accueil mais repose seulement sur les textiles d’ameublement type tentures et revêtements de sièges.
Les tissus sont classés en 5 catégories :
- MO matériaux « incombustibles »
- M1 matériaux « non inflammables »
- M2 matériaux « difficilement inflammables »
- M3 matériaux « moyennement inflammables »
- M4 matériaux « facilement inflammables »
- M5 matériaux « très facilement inflammables »
Si les clients ont toujours conscience que la qualité se paie, ils ne sont pas toujours prêts à y investir le prix qu’il faudrait. Les tissus d’éditeurs coûtent chers certes mais à cela, diverses raisons qu’il faut pouvoir expliquer au client en dehors de toutes considérations esthétiques. Les tissus destinés à recouvrir un siège sont avant tout des textiles « techniques ».
Le tapissier doit alors pouvoir justifier à son client pourquoi il recommande tel ou tel tissu. Pour ce faire, il a sa disposition un arsenal technique détaillé qui n’est pas toujours employé.
Un tissu se distingue par sa composition et la manière dont réagissent les différentes fibres qui le composent. Ces fibres sont transformées en fils. Un tissu est composé de 2 sortes de fils : le fil de trame et le fil de chaîne.
Le fil de trame est le fil positionné dans le sens de la largeur. Son opposé est le fil de chaîne disposé dans la longueur. C’est l’entrecroisement de ces deux fils qui donne un tissu.
Des textiles à l’infini pour le décorateur moderne
Ces fils peuvent être composés de différentes fibres. Les fibres textiles sont classées en trois grandes catégories : les fibres naturelles (elles mêmes composées de fibres végétales ou animales), les fibres chimiques artificielles (fabriquées à partir de matières premières naturelles) et les fibres synthétiques (obtenues à partir de réactions chimiques).
Le coton, le lin, la laine, la soie, les polyacryliques, la viscose, le polyester... sont les principales fibres utilisées pour le textile d’ameublement, soit en principaux composants, soit en différents mélanges à des pourcentages divers.
Le coton est la fibre naturelle la plus produite dans le monde. Il est réputé chaud, doux et confortable avec un pouvoir absorbant non négligeable ce qui lui permet d’avoir un pouvoir calorifique moyen. Cependant, à l’usage il devient assez rapidement pelucheux.
Le lin, plutôt considéré comme une texture fragile et précieuse sera principalement utilisé pour des tentures. Dans le tissu siège, il est souvent mélangé afin de lui donner plus de solidité mais également une meilleure tenue au froissage.
Ce que l’on appelle communément la laine est issue du poil d’un animal : lama (alpaga), lapin (angora) chèvre (cachemire et mohair), mouton (laine). La laine est relativement étirable mais reprend difficilement sa forme originelle, c’est également une texture très absorbante.
La soie est produite par de nombreux insectes, notamment les chenilles de certains papillons. Celle qui sert à produire des tissus de soie est issue du cocon produit par la chenille du bombyx du mûrier (ver à soie). C’est pourquoi elle est chère et relativement fragile. On l’utilise plutôt pour des tentures. Pour le siège, elle sera souvent mélangée à une autre fibre.
Les polyacryliques sont à la base d’un grand nombre d’élastomères (matériaux ayant de fortes propriétés élastiques et supportant bien les déformations avant rupture). Ils sont rajoutés aux fibres textiles afin d’augmenter leur élasticité ou leur résistance.
La viscose est au départ une fibre naturelle (pulpe d’arbre).
A partir de 1938, les chercheurs arrivent à créer une fibre totalement artificielle afin de répondre à la demande de tissu semblable à la soie mais plus économique. C’est de là qu’elle porte son nom de « soie artificielle ». Si la viscose se froisse plus vite que le coton, elle ne feutre pas. C'est pourquoi elle entre dans la composition de nombreux tissus aux fibres mélangées (coton-viscose-polyester...)pendant plusieurs heures... ou plusieurs jours jusqu’à la rupture du ou des fils. La machine est alors arrêtée et le nombre de tours comptés. Selon les normes internationales, il s’agit d’évaluer les pertes de masses et les changements d’apparences des textiles. Les tissus les plus résistants sont ceux qui ont les meilleurs scores au test d’abrasion. Cela s’indique en nombre de tours avant la rupture de la fibre.
Il est considéré qu’à partir de 30 000 tours, le tissu est un tissu à destination d’usage siège et résistera bien dans le temps. Cela peut monter jusqu’à 100 000 tours, cependant cela reste très rare. La moyenne se situant entre 40 000 et 50 000 tours pour des tissus destinés à de l’usage intensif.
Le polyester est également une fibre synthétique inventée en 1954 sous la marque Terga. Il s’agit de la fibre synthétique la plus produite dans le monde (70%). Cette fibre s’associe également aux fibres naturelles qu’elle renforce car elle possède une grande résistance.
Lorsque l’on étudie la fiche technique d’un tissu, plusieurs indications peuvent apparaître :
■ Résistance à l’abrasion ou test Martindale normes internationales ISO EN BS 12947 ou ISO 5470.2
■ Résistance au feu
■ Résistance des coloris à la lumière -ISO 105 B01 à B05
■ Le poids
■ La largeur
■ L’usage
Le test Martindale est un test d’abrasion qui consiste à frotter de la laine abrasive ou du papier de verre sur le tissu avec une pression considérable. En fonction du niveau de résistance que doit avoir le tissu, cette étape peut durer de manière continue.
l est possible de coupler les indications de résistance à l’abrasion avec les indications de poids.
Le poids du tissu peut également être un variateur de prix. Ainsi logiquement, un tissu plus lourd, donc contenant plus de matière sera plus onéreux. Le poids varie entre 300 et 600 grammes le m2. Il est un critère de tenue mais également un critère esthétique.
Il faut donc en tenir compte car selon la forme du siège ou l’utilisation du textile (tenture), il y aura des impératifs techniques à respecter.
Le velours de coton et le coton sont plus fragiles que les autres (10 000 à 20 000 tours). Il faut donc être vigilant sur des tissus lourds mais composés essentiellement de coton qui même s’ils présentent un aspect épais et solide offriront une résistance moindre. Les tissus les plus résistants sont généralement composés de polyester, acrylique ou viscose. Les mélanges de fibres peuvent être particulièrement intéressants : par exemple un mélange de 35% de polyester, de 35% d’acrylique, 15% coton et 15% laine offrira l’avantage de l’épaisseur et de la chaleur associé à une forte résistance au test d’abrasion.
Il faut distinguer les mentions « résistance au feu » et « réaction au feu ». En effet, ces deux mentions distinguent des éléments différents. Elles sont d’ailleurs codifiées au niveau national et européen de façon très réglementée. La résistance au feu est le lornps durant lequel l’élément de construction joue son rôle de limitation de la propagation du feu. La réaction au feu définit la réaction d’un matériau comme « aliment » du feu, la manière dont il s’enflamme et se consume. Cette réaction est classifiée en 6 catégories : MO, M1, M2, M3, M4 et M5.
Les normes textiles « non feu » sont échelonnées selon la réaction au feu : d’incombustible à très facilement inflammable. La norme générale est non feu M1 (non inflammable) et concerne beaucoup d’établissements d’accueil mais repose seulement sur les textiles d’ameublement type tentures et revêtements de sièges.
Les tissus sont classés en 5 catégories :
MO matériaux « incombustibles »
M1 matériaux « non inflammables »
M2 matériaux « difficilement inflammables »
M3 matériaux « moyennement inflammables » M4 matériaux « facilement inflammables »
M5 matériaux « très facilement inflammables »
Résistance à la lumière
Les indications données sur la résistance d’un tissu à la lumière correspondent à la mesure de résistance des coloris du tissu à l’exposition lumineuse, essentiellement la lumière du soleil. Pour mesurer cette résistance, le tissu est exposé à un éclairage contrôlé dans un laboratoire pendant une durée définie. Le changement de couleur est ensuite évalué par rapport à un échantillon non exposé. L’échelle Blue Wool est utilisée pour exprimer les résultats. Elle comporte huit niveaux logarithmiques ; chaque niveau offre deux fois plus de résistance que le niveau qu’il précède. Cette échelle est notée de 1 à 8, 1 représentant une mauvaise résistance, et 8 une résistance absolue.
Conclusion
Depuis quelques années, l’économie durable pousse les fabricants textiles à se tourner vers des fibres plus naturelles et il est à noter l’apparition de plus en plus récurrente de fibres naturelles telles que le bambou, le sisal et le chanvre... Mais les généticiens planchent également sur la création de nouvelles espèces (hybrides de lapins entre autres) afin d'obtenir une fourrure ou un poil particulier, ou encore la transformation de poils de chat ou de vision en fibre tissable ou de fils d’araignée pour ses propriétés de solidité.
Un nouveau type de textile est en voie de créer une petite révolution : les Smart Textiles. Leur prouesse est d’incorporer des composants électroniques qui permettent d’interagir avec l’utilisateur ou l’environnement. Ces nouveaux produits promettent une évolution fulgurante dans les domaines médicaux (vêtements comportant capteur de température, respirateur ou cardio-vasculaire) mais également dans le loisir, la mode ou encore la sécurité. Certains textiles seront même capables de produire de l’électricité afin de recharger des batteries... pourquoi ne pas imaginer des textiles d’ameublement capable de changer d’opacité avec la lumière pour des tentures ou encore des tissus changeant de couleurs avec une télécommande pour changer la déco sans changer de tissu... non... pas celui-ci, que deviendrions nous ???!!!
La ganiture capitonnée
Valérie est notre éditeur technique pour ce numéro 6. Diplômée d’un 3ème cycle d’histoire du mobilier, Valérie Pizzi est également le coauteur d’un livre de référence sur Leleu (aux éditions Hayot) en 2005. Elle participa notamment à la réalisation de ce livre à travers une centaine de dessins originaux du répertoire des formes Leleu. Entre 2005 et 2006, elle fût conférencière au Musée des Années trente de Boulogne Billancourt. Elle y anime des ateliers pour non-voyants portant sur la marqueterie et la tapisserie. Portée par son désir de transmettre, Valérie est aujourd’hui formateur agréé d’état en garniture de siège. Elle anime entre autre « conseils de pro » dans l’émission Déco8 sur Direct8. En 2009, elle crée 'Maison Salamandre’, une entreprise de Restauration de mobilier ancien et de tapisserie en siège.
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http://maison-salamandre.com/index.php/travaux-en-images-meuble/les-styles-contemporains/la-decoration-tibetaine/37-salamandre/information.html#sigProGalleriaf050514524
Rédacteur Technique pour ce numéro : Valérie Pizzi
Valérie est notre éditeur technique pour ce numéro 6. Diplômée d’un 3ème cycle d’histoire du mobilier, Valérie Pizzi est également le coauteur d’un livre de référence sur Leleu (aux éditions Hayot) en 2005. Elle participa notamment à la réalisation de ce livre à travers une centaine de dessins originaux du répertoire des formes Leleu. Entre 2005 et 2006, elle fût conférencière au Musée des Années trente de Boulogne Billancourt. Elle y anime des ateliers pour non-voyants portant sur la marqueterie et la tapisserie. Portée par son désir de transmettre, Valérie est aujourd’hui formateur agréé d’état en garniture de siège. Elle anime entre autre « conseils de pro » dans l’émission Déco8 sur Direct8. En 2009, elle crée 'Maison Salamandre’, une entreprise de Restauration de mobilier ancien et de tapisserie en siège. Lorsque l'on pense garniture compliquée, bien souvent le capiton arrive en premier. Le capiton demande un travail minutieux afin d’obtenir des capitons réguliers mais également une bonne maîtrise de la tapisserie afin d’obtenir des capitons fermes. C’est cette densité qui rend le capitonnage esthétique mais guère confortable il faut bien le reconnaître.
Le mot capiton que l’on voit apparaitre sous la Régence, est au début employé essentiellement pour des coussins, puis pour des garnitures boutonnées. Sous le Second Empire, la garniture capitonnée connaîtra son apogée et sera déclinée, outre sa forme traditionnelle en losange, en carré, voire en rectangle...
Il est nécessaire de commencer en réalisant une cuvette profonde. Le bourrelet de la cuvette doit être bien creusé afin de permettre au bouton de tirer les capitons sur les bords de la garniture, le plus profondément possible.
Il est possible de donner plusieurs formes aux capitons : en losange, en carré ou en étoile (en partant d’un point central). Ensuite il faut déterminer la profondeur des capitons puisque c’est en fonction de celle-ci que l’on détermine l’ampleur.
Il n’existe pas de règle concernant le nombre et l’ampleur des capitons car ceux-ci dépendent des dimensions du siège et de sa forme. Il est donc important de bien préparer son traçage afin d’obtenir la garniture capitonnée la
plus équilibrée. Nous pouvons toutefois nous appuyer sur des points logiques : le bouton des capitons du bord doit se situer à environ 3 à 3,5 cm du bord (c'est-à-dire à l’aplomb du fond de la cuvette) afin de pouvoir descendre dans la garniture. Il doit également logiquement se situer à un demi-capiton du bord.
Enfin, la hauteur de la cuvette est aussi logiquement proportionnelle à la grandeur du capiton (6 cm maximum).
Il est primordial de trouver le bon équilibre entre la profondeur du capiton, son nombre, sa largeur afin que l’ensemble soit esthétique. De gros capitons sur un petit siège ne conviennent pas. Il est préférable d’en faire plus et plus petits.
Pour commencer, nous allons voir ici comment réaliser un capiton sur une assise rectangulaire.
Après la réalisation de la cuvette, placez un papier kraft sur la cuvette, la maintenir avec des houzeaux et tracez les bords de la cuvette sur le papier. Enlevez le kraft. Tracez dessus une droite coupant le centre dans la largeur (droite YY’) et une droite coupant le centre dans la longueur (droite XX’). Vous obtenez un point central. Ce point central, le point 0 sera le centre de votre premier capiton. Tracez ce capiton et nommons les 4 angles de ce capiton A, B, C, D. Ces 4 points correspondent aux 4 boutons qui vont serrer le capiton (Schéma 1)
Définissez la grandeur et la largeur de votre capiton en fonction des éléments
déjà énoncés ci-dessus.
Mesurez avec un compas, la distance entre OB ou OD (correspondant logiquement à la longueur d’un demi capiton) et avec le compas, reportez sur YY’ (correspondant à la profondeur du siège ou à sa hauteur pour un dossier) cette mesure, en commençant du point B, jusqu’en haut puis du point D, jusqu’en bas. La droite YY’ est maintenant coupée en segments correspondant à la taille d’un demi-capiton.
Tracez maintenant des parallèles à XX’ passant par ces points.
Sur ces parallèles, reportez toujours au compas, comme précédemment la distance correspondant à la largeur AC, autant de fois que cela est possible et ce sur toutes les parallèles en commençant par reporter la distance à partir du point A, puis du point C. Ensuite, sur la parallèle passant par le point D, en commençant par ce même point, idem de l’autre coté, à partir du point B.
Maintenant votre tracé représente des parallèles coupées par des points positionnés en quinconce. Ces points représentent l’emplacement des boutons du capiton.
Repositionnez maintenant le papier kraft marqué sur la cuvette, en l’ajustant bien et piquez des houzeaux dans le kraft aux futurs emplacements des boutons, afin de marquer leur emplacement sur la garniture (fond de cuvette). C’est à cet emplacement que vous placerez les ficelles de serrage.
La réalisation proprement dite du capiton commence.
Coupez des ficelles de 70 cm environ autant de fois que vous avez de boutons de capitons. Passez une ficelle sur ces points en emprisonnant environ 5 à 6 fils de la toile (en diagonale pour éviter l’arrachage de la toile) et faite un petit nœud provisoire au bout (boucle dans boucle) afin
de les maintenir en place.
Une fois toutes les ficelles placées, il faut maintenant réaliser des lacets afin de mettre notre cuvette en crin. La boucle des lacets passera entre les ficelles de serrage mais sans les emprisonner (pour que l’on puisse les tirer ensuite). Attention, quelque soit le siège, le capiton central est repéré par 4 ficelles de serrage de couleur (colorer les bouts avec un feutre).
La mise en crin se fait en partant d’un coté, en progressant rangée par rangée. Il est important de réaliser une mise en crin homogène afin que le capiton ait la même densité partout. Il fait veiller à bien relever les ficelles de serrage au dessus. Evidemment, la quantité de crin détermine la hauteur du capiton.
Il est possible de calculer cette ampleur : positionnez une bande de carton à anglaiser sur le point A et courbez le pour que l’autre extrémité touche le point C. La courbe obtenue est déployée et mesurée avec une règle. C’est la différence entre la longueur obtenue et celle du capiton (L) qui donne l’ampleur. (Schéma 2)
L’arrondi du capiton fait varier l’ampleur de celui-ci. Cf tableau des ampleurs. (Schéma 3)
Par exemple : capiton d’une longueur de 90 mm pour une hauteur de 40mm, l’ampleur à rajouter est de 43 mm, soit une mesure à reporter sur la toile blanche de 90 + 43 = 133mm Il faut maintenant reporter le tracé des capitons sur la toile blanche en rajoutant l’ampleur à la mesure de base, au feutre ou au crayon car la craie s’effacera avec la manipulation. Exemple : 6cm x 9cm sans ampleur = 9cm x 12cm avec l’ampleur.
Une fois toutes les ficelles placées, il faut maintenant réaliser des lacets afin de mettre notre cuvette en crin. La boucle des lacets passera entre les ficelles de serrage mais sans les emprisonner (pour que l’on puisse les tirer ensuite). Attention, quelque soit le siège, le capiton central est repéré par 4 ficelles de serrage de couleur (colorer les bouts avec un feutre).
La mise en crin se fait en partant d’un coté, en progressant rangée par rangée. Il est important de réaliser une mise en crin homogène afin que le capiton ait la même densité partout. Il fait veiller à bien relever les ficelles de serrage au dessus. Evidemment, la quantité de crin détermine la hauteur du capiton.
Il est possible de calculer cette ampleur : positionnez une bande de carton à anglaiser sur le point A et courbez le pour que l’autre extrémité touche le point C. La courbe obtenue est déployée et mesurée avec une règle. C’est la différence entre la longueur obtenue et celle du capiton (L) qui donne l’ampleur. (Schéma 2)
L’arrondi du capiton fait varier l’ampleur de celui-ci. Cf tableau des ampleurs. (Schéma 3)
Par exemple : capiton d’une longueur de 90 mm pour une hauteur de 40mm, l’ampleur à rajouter est de 43 mm, soit une mesure à reporter sur la toile blanche de 90 + 43 = 133mm Il faut maintenant reporter le tracé des capitons sur la toile blanche en rajoutant l’ampleur à la mesure de base, au feutre ou au crayon car la craie s’effacera avec la manipulation. Exemple : 6cm x 9cm sans ampleur = 9cm x 12cm avec l’ampleur.
Positionnez la toile blanche marquée sur le crin et commencez par passer les ficelles du capiton central. Afin de ne pas déchirer la toile lorsque l’on tirera sur la ficelle, il est important de bien passer les ficelles (avec un carrelet) en diagonale par rapport aux fils de trame (trous espacés de 0,5 cm environ). Puis, on poursuit le passage des ficelles en rayonnant autour du capiton central.
Dès que la ficelle est passée, il faut la maintenir serrée grâce à un nœud « provisoire » (boucle dans boucle).
En effectuant le serrage (en plusieurs fois, le dernier serrage au maximum avec un nœud coulant), les plis commencent à se former et il faut les orienter. La mise en blanc étant le brouillon de la couverture il est important de travailler aussi sur ces plis. Il faut ensuite les coudre au point caché pour éviter qu’ils se déforment (ce qui permet également de corriger les défauts). Sur une assise, l’on privilégiera l’orientation des plis vers l’avant car lorsque l’on est assis, on a tendance à glisser vers l’avant ce qui aura pour effet d’ouvrir les capitons s’ils sont orientés vers le haut. (Schéma)
Pour la couverture, posez une fine couche de ouate sur la mise en blanc, en prenant soin de retirer un peu de ouate dans le fond du creux pour éviter une surépaisseur qui empêchera de tirer le bouton.
Les capitons ne sont pas tracés sur le tissu décoratif. Comme pour la mise en blanc, commencez par le capiton central en ajustant l’étoffe droit fil.
Commencez la pose des boutons par les boutons du capiton central. Il est possible de récupérer les ficelles qui ont servi au serrage de la toile blanche. Sortir les deux brins avec un carrelet droit, toujours en diagonale en respectant un écart de 0,5 cm. Passer l’un des brins dans le bouton et faire un nœud coulant au dessus pour le maintenir. Le brin libre est repassé sous le nœud coulant pour former une boucle que l’on serre à fond. Le brin est ensuite repassé dans la boucle qui est serrée ce qui fait descendre le bouton. A la fin, elle est coupée puis cachée sous le bouton.
Il ne faut pas coudre les plis du tissu de couverture, c’est la tension qui forme ces plis. Logiquement plus le capiton est creux et plus les plis sont profonds et bien formés.
Attention au style de tissu choisi : certains velours unis et les satins chatoyants se prêtent bien à ce genre d’exercice, leurs reflets étant accentués par les plis. A éviter : les rayures et les écossais pour des raisons évidentes : peu faciles à poser sur un siège simple, il est presque impossible d’obtenir une finition régulière sur un capiton. En ce qui concerne les motifs, il est intéressant d'essayer d'en placer un sur chaque < .ipiton mais le calcul risque de provoquer une bonne migraine II!Marquage toile blanche 1 et 2 II faut maintenant reporter le tracé des capitons sur la toile blanche en rajoutant l'ampleur à la mesure de base, au feutre ou au crayon car la craie s 'effacera avec la manipulation. Exemple : 6cm x 9cm sans ampleur = 9cm x 12cm avec l'ampleur.
Maison Salamandre désignée comme « la plus pro » par Maison Salamandre
Journal éminemment connu des femmes de tout age et de toutes catégories, abordant tous les sujets de société.
Je suis flattée d’avoir été choisie et désignée comme « la plus pro » par Femme Actuel dans sa rubrique « maison »
La presse parle de Maison Salamandre
Le magazine ALADIN de mars 2011 en parle ! |
A travers six pages reprenant des photos de mes créations, Aladin explique comment je travaille avec mes clients pour redonner à leurs sièges un style plus en adéquation avec leur goût. Je révèle leur style intérieur. Pourquoi pas le votre ? |
Reportage de M6 dans l'émission 100%Mag 11 novembre 2010 making off
Valerie pizzi anime une séquence de relooking de fauteuil pour Leroy Merlin
Vous désirez en découvrir plus ou tout simplement vous donner des idées ?
Suivez moi pour découvrir mes créations...
US Globalpost. interview of valerie pizzi
An interview of me by the journalist Ben Barnier of the US Globalpost. I have created the company "maison salamandre" of upholsterer and premium furniture restorer in Paris. " frameborder="0" allowfullscreen="true">
Maison salamandre - Un Mariage de gout (article du magazine Aladin)
Un lundi matin en banlieue parisienne. Dans la boutique-atelier de Maison salamandre résonnent les coups de marteau. L'ambiance est au travail, concentré mais joyeux. Nous sommes chez Valérie pizzi, spécialiste en tapisserie et, selon ses mots, en «relooking chic». En bon français : comment transformer un siège ancien défraîchi pour le mettre au goût du jour, lui redonner un nouvel élan, une nouvelle jeunesse. C'est le quotidien de Valérie, qui restaure et retapisse les sièges apportés par des particuliers. Des stages et des cours sont organisés, sous l'œil bienveillant et attentif de la dynamique maîtresse des lieux, pour ceux qui choisissent de le faire eux-mêmes. Ce jour-là, nous faisons la connaissance d'Angela, qui travaille "dans les produits financiers» et qui a obtenu une formation de son entreprise. Une élève des plus assidues, Angela. «J'ai trouvé, à la vente annuelle de la Croix Rouge de Houilles, quatre chaises en mauvais état. Je leur redonne vie », s'enthousiasme la stagiaire, qui a déjà à son actif une pléiade de sièges, dont un fauteuil anglais tapissé de tissu rose, un autre avec une fleur sur le dossier (voir photos)... Des centaines d'heures au total ! «/e voulais faire ça depuis toute petite, mais ma mère trouvait que c'était un métier d'homme. Aujourd'hui, je m'éclate», ajoute Angela. Les stagiaires ? «Surtout des femmes, et quelques hommes, entre 25 ans et 67 ans. En moyenne, la cinquantaine», précise Valérie, professeur très appréciée. Environ 25 élèves se succèdent en cours particulier (45 euros l'heure) ou en groupe, en semaine et surtout le week-end, pour les séances collectives. «En réalité, le coût est à peu près le même si je réalise la tapisserie ou si le travail est fait dans le cadre d'un stage. Mais le travail est très physique et il faut être volontaire.», avertit Valérie. «J'ai l'exemple de deux élèves qui ont voulu se lancer dans l'expérience sans véritable conviction. Elles n'ont pas terminé le travail et m'ont demandé de le finir... Il faut le faire avec intérêt, avec passion. Ce n'est pas un loisir créatif, au contraire.» Tout commence en général par la confection d'un tabouret carré qui permet au stagiaire de s'initier et de repartir avec. Et, last but not least, de l'utiliser s'il souhaite ensuite réaliser d'autres sièges... Il faut en moyenne 20 à 25 heures, pour un coût de quelque 360 euros. Les élèves savent alors s'ils ont le désir de continuer dans cette voie... Grâce à un site Internet attractif et une bonne réputation, la boutique ne désemplit pas et Valérie accueille de plus en plus d'élèves et de clients.
Impression dans les fibres
Après les stagiaires et élèves, les amateurs sont nombreux à confier leurs trouvailles de brocante ou leurs vieux meubles de famille aux mains expertes de Valérie. Face à la demande, celle-ci accueille au sous-sol deux stagiaires en CAP ou Bac pro pour l'aider au garnissage et au ponçage. Le sous-sol regorge de sièges en tout genre, dont un vieux fauteuil autrichien d'Hoffmann, «laissé là par un marchand norvégien qui va m'en apporter d'autres dès le dégel et la fin de l'hiver...».
L'un des points forts de la boutique de Valérie : un éventail très riche de tissus. Sur les étagères, de nombreux catalogues de maisons spécialisées comme la Maison Lelièvre. Sa préférée est la marque flamande Designers Guild. «Leurs tissus tiennent jusqu'à 100 000 tours, avec des impressions dans les fibres. Ils sont très forts dans les gris. Ça ne bougera pas avec le temps.». Ces tissus sont testés selon la méthode Martindale : une machine soumet un échantillon à une force abrasive tournant par séquences de 5000 tours. Un bon tissu doit résister déjà à 35 000 tours ! «Les tissus vendus au marché Saint-Pierre à Paris, même s'ils sont souvent très beaux, ne sont pas assurés d'une telle qualité de résistance. Il serait dommage qu'une belle réalisation ne résiste pas au temps ; je préfère ne pas m'y risquer. » D'où un choix, ici, de tissus qu'on trouve rarement ailleurs, non seulement très solides, mais aussi renouvelés chaque année pour le plaisir et pour rester dans les tendances. «Lorsque des clients apportent leur tissu, je demande à le tester avant de travailler», prévient la jeune femme.
Le plus apporté par Valérie reste le conseil. «Je ne suis pas décoratrice, sinon décoratrice en sièges», raconte celle qui possède un 3e cycle du marché de l'art, obtenu à l'IESA, et une formation en tapisserie et restauration du bois. Elle a aussi participé à un livre de référence sur le décorateur-ébéniste Art déco Leleu - établissant, avec des dessins aquarellés, un répertoire des modèles pour aider les antiquaires - et travaillé au Musée des Années 1930. Les clients, souvent, lui
montrent une photo de leur intérieur ;-parfois, elle se rend chez eux. Ensuite un dialogue se noue, pour trouver ensemble ce qui sera le plus approprié en fonction des goûts, des attentes et des contraintes du meuble.
Valeur sentimentale
«Mon client, ce n'est pas la personne, mais le fauteuil»,lance Valérie pizzi. Au point de refuser parfois les .désirs extravagants des clients. Comme celui-ci qui voulait repeindre en blanc un superbe fauteuil Directoire d'époque... Un sacrilège En général, Valérie Pizzi s'efforce de refaire le bois, par exemple lui donner une patine nougatine pour lui apporter du lustre, du relief.
Contrairement aux purs tapissiers, elle intervient . aussi sur la structure du fauteuil, sur le bois, qu'elle ne laissera jamais en mauvais état avec untissu refait. Il faut «moderniser sans altérer», dit-elle. Ses clients sont divers : ils viennent de trouver en brocante un vieux fauteuil au tissu désuet et abîmé, d'autres - sentimentaux - souhaitent transmettre à leurs enfants les sièges de leurs grands-parents... remis au goût du jour. Une de ses élèves va mettre sur un modèle, un tissu à filets argentés sur du blanc... Tout est permis, à condition de rester dans le bon goût.
À déconseiller : un tissu trop épais sur une petite chaise, ou l'inverse, mélanger textures, couleurs, marques, motifs... Mieux vaut garder un fil conducteur et s'assurer de la qualité du travail - un tissu bien tendu par exemple. Les rayures sont à la mode : pourquoi ne pas placer un tissu uni derrière et rayé devant ? Côté couleurs, on restera dans la même gamme de ton, la même hauteur. De toute façon, pour les projets les plus fous, Valérie fait des croquis ou utilise Photoshop pour se figurer le résultat final et éviter les mauvaises surprises. «Le résultat est généralement intemporel. Mais il ne faut pas tomber dans le kitch. Si la proposition de tissu est forte, on ne va pas trop travailler le bois. C'est comme une femme qui se maquille beaucoup les yeux, elle ne doit pas surcharger sa bouche ! Il faut y aller en finesse.».
Du bois, du crin et des idées
Une cliente a fait faire une méridienne tapissée d'un extérieur rouge orangé et d'un intérieur violet. Le bois, dans ce cas audacieux, reste au naturel. À la fois classique et moderne ! Un couple est venu à l'atelier avec l'idée de'refaire un voltaire avec des rayures. Ils se disputaient pour s'asseoir dessus... Après en avoir trouvé un autre, ils ont opté pour une version différente, plus féminine. Ainsi, chacun avait le sien ! Les fauteuils voltaires, confortables, accueillants, ont la cote, comme la production Napoléon III, fin XIXe, abondante sur le marché. Reste quelques préventions. Va-t-on dénaturer le siège ? Va-t-il perdre de sa valeur ? «Au XIXe siècle, c'était le fauteuil qui comptait. Le bois d'un fauteuil de jacob est important. Il faut savoir qu'un fauteuil refait à l'ancienne, comme ici en crin, et non en mousse, aura plus de valeur». Pour simplifier, plus le prix d'acquisition du fauteuil est bas, plus cela vaudra la peine de le faire retapisser et de débourser quelques centaines d'euros. En revanche, un bel exemplaire très ancien du XVIIIe siècle nécessitera plus de soins. En général, la tapisserie existante a peu de valeur, sauf si elle est historique ou d'une provenance rare... Ultime argument : les voltaires produits actuellement Faubourg Saint-Antoine à Paris offrent une assise en mousse... quand un beau fauteuil ancien refait chez Valérie coûtera le même prix avec une assise en crin faite pour durer. Aucune hésitation.
Le Coût
Refaire un voltaire classique avec le tissu vers l'extérieur, sans démontage de la garniture, sans toucher au bois, coûte 300 euros hors tissu, avec un galon. Poser des clous, argentés de préférence, rajoutera 40 euros. Les tissus valent au mètre linéaire (souvent suffisant) de 80 à 130 euros.
Conseils d'achat
La prudence s'impose quand on achète un siège en mauvais état, sur une brocante ou dans un vide-greniers... Voici quelques conseils de pro.
Vérifier si les sangles du dessous ne sont pas trop bombées : le fauteuil doit être plat. Il faut s'asseoir dessus : s'il est mou, on se méfiera, car les ressorts risquent d'être déficients. L'assise ne doit pas être bombée non plus. «J'en vois arriver gonflés comme des brioches, les sangles ont cédé, tout doit être défoncé», note Valérie. Le bois ? S'il est décollé, s'il porte quelques trous, des manques de placage, une restauration est possible. Les décollements se refont facilement ainsi qu'une garniture défoncée. En revanche, attention aux vers ! On regarde souvent les pieds piqués sans voir que toute la structure de l'assise est ravagée. On le découvre en enlevant la garniture. Retournez le fauteuil pour voir les pieds et la ceinture. Secouez : si de la poudre tombe, les vers sont encore là. Observez aussi si les trous de vers sont clairs ou pas. Si l'intérieur du trou est sombre, le bois s'est oxydé, ou a été ciré. Cela signifie qu'il y a bien eu une attaque d'insectes xylophages à une époque, mais que la situation est stabilisée. On peut acheter sans trop s'inquiéter. Si le trou est clair, alors il risque de s'agir de trous d'envol assez récents. Très embêtant car le fauteuil est attaqué. Une fois chez vous, vous risqueriez de vous retrouver avec des insectes s'attaquant aux autres meubles. Les larves sortent en avril et en mai. Elles peuvent rester à l'état de larves trois à cinq ans, mais éclosent à une température douce. Regardez enfin autour des pieds, les taquets. Grattez-les, ils sont souvent mangés. Évitez les pieds cassés : difficiles à refaire, ils ne seront jamais aussi solides que des exemplaires entiers.
Article d'alexandre crochet