Maison salamandre dans le magazine tapissiers et décorateurs (les textiles)
Valerie Pizzi rédacteur technique dans le journal "Tapissiers et Décorateurs" : les textiles utilisés par le tapissier
You are browsing images from the article:
Maison salamandre dans le magazine tapissiers et décorateurs (les textiles)
Download this image
Click to open image!
You are browsing images from the article:
Maison salamandre dans le magazine tapissiers et décorateurs (les textiles)
Download this image
Click to open image!
You are browsing images from the article:
Maison salamandre dans le magazine tapissiers et décorateurs (les textiles)
Download this image
Click to open image!
You are browsing images from the article:
Maison salamandre dans le magazine tapissiers et décorateurs (les textiles)
Download this image
Click to open image!
http://www.maison-salamandre.com/index.php/la-societe/la-presse-en-parle/article-sur-les-textiles-dans-le-magazine-tapissiers-et-decorateurs.html#sigProGalleria8e23828ba2
Le tapissier a pour vocation la restauration des sièges dans les règles de l’art à travers l’utilisation de matières d’œuvre de qualité. Ces matières se composent d’éléments sur lesquels le client ne peut pas intervenir (crin, sangles...) mais également d’un élément qui bien souvent est celui qui semble le plus important aux yeux du client : le tissu. En effet, le tissu correspond à ses aspirations esthétiques, mais il est aussi l’élément qui subira en premier les outrages du temps.
Et il en va des tissus comme de toute chose, certains sont plus ou moins adaptés à leur utilisation. C’est là qu’intervient le professionnalisme du tapissier. En effet, le tapissier est souvent amené à choisir le tissu avec son client. Les motivations de ce dernier dans le choix de son tissu sont bien souvent : le prix, le coté décoratif, la résistance dans le temps... et ce pas nécessairement dans cet ordre.
(tenture), il y aura des impératifs techniques à respecter.
Le velours de coton et le coton sont plus fragiles que les autres (10 000 à 20 000 tours). Il faut donc être vigilant sur des tissus lourds mais composés essentiellement de coton qui même s’ils présentent un aspect épais et solide offriront une résistance moindre. Les tissus les plus résistants sont généralement composés de polyester, acrylique ou viscose. Les mélanges de fibres peuvent être particulièrement intéressants : par exemple un mélange de 35% de polyester, de 35% d’acrylique, 15% coton et 15% laine offrira l’avantage de l’épaisseur et de la chaleur associé à une forte résistance au test d’abrasion.
Il faut distinguer les mentions « résistance au feu » et « réaction au feu ». En effet, ces deux mentions distinguent des éléments différents. Elles sont d’ailleurs codifiées au niveau national et européen de façon très réglementée. La résistance au feu est le lornps durant lequel l’élément de
#1 DéoornUnirs •I* A Arti i M» .tue
construction joue son rôle de limitation de la propagation du feu. La réaction au feu définit la réaction d’un matériau comme « aliment » du feu, la manière dont il s’enflamme et se consume. Cette réaction est classifiée en 6 catégories : MO, M1, M2, M3, M4 et M5.
Les normes textiles « non feu » sont échelonnées selon la réaction au feu : d’incombustible à très facilement inflammable. La norme générale est non feu M1 (non inflammable) et concerne beaucoup d’établissements d’accueil mais repose seulement sur les textiles d’ameublement type tentures et revêtements de sièges.
Les tissus sont classés en 5 catégories :
- MO matériaux « incombustibles »
- M1 matériaux « non inflammables »
- M2 matériaux « difficilement inflammables »
- M3 matériaux « moyennement inflammables »
- M4 matériaux « facilement inflammables »
- M5 matériaux « très facilement inflammables »
Si les clients ont toujours conscience que la qualité se paie, ils ne sont pas toujours prêts à y investir le prix qu’il faudrait. Les tissus d’éditeurs coûtent chers certes mais à cela, diverses raisons qu’il faut pouvoir expliquer au client en dehors de toutes considérations esthétiques. Les tissus destinés à recouvrir un siège sont avant tout des textiles « techniques ».
Le tapissier doit alors pouvoir justifier à son client pourquoi il recommande tel ou tel tissu. Pour ce faire, il a sa disposition un arsenal technique détaillé qui n’est pas toujours employé.
Un tissu se distingue par sa composition et la manière dont réagissent les différentes fibres qui le composent. Ces fibres sont transformées en fils. Un tissu est composé de 2 sortes de fils : le fil de trame et le fil de chaîne.
Le fil de trame est le fil positionné dans le sens de la largeur. Son opposé est le fil de chaîne disposé dans la longueur. C’est l’entrecroisement de ces deux fils qui donne un tissu.
Des textiles à l’infini pour le décorateur moderne
Ces fils peuvent être composés de différentes fibres. Les fibres textiles sont classées en trois grandes catégories : les fibres naturelles (elles mêmes composées de fibres végétales ou animales), les fibres chimiques artificielles (fabriquées à partir de matières premières naturelles) et les fibres synthétiques (obtenues à partir de réactions chimiques).
Le coton, le lin, la laine, la soie, les polyacryliques, la viscose, le polyester... sont les principales fibres utilisées pour le textile d’ameublement, soit en principaux composants, soit en différents mélanges à des pourcentages divers.
Le coton est la fibre naturelle la plus produite dans le monde. Il est réputé chaud, doux et confortable avec un pouvoir absorbant non négligeable ce qui lui permet d’avoir un pouvoir calorifique moyen. Cependant, à l’usage il devient assez rapidement pelucheux.
Le lin, plutôt considéré comme une texture fragile et précieuse sera principalement utilisé pour des tentures. Dans le tissu siège, il est souvent mélangé afin de lui donner plus de solidité mais également une meilleure tenue au froissage.
Ce que l’on appelle communément la laine est issue du poil d’un animal : lama (alpaga), lapin (angora) chèvre (cachemire et mohair), mouton (laine). La laine est relativement étirable mais reprend difficilement sa forme originelle, c’est également une texture très absorbante.
La soie est produite par de nombreux insectes, notamment les chenilles de certains papillons. Celle qui sert à produire des tissus de soie est issue du cocon produit par la chenille du bombyx du mûrier (ver à soie). C’est pourquoi elle est chère et relativement fragile. On l’utilise plutôt pour des tentures. Pour le siège, elle sera souvent mélangée à une autre fibre.
Les polyacryliques sont à la base d’un grand nombre d’élastomères (matériaux ayant de fortes propriétés élastiques et supportant bien les déformations avant rupture). Ils sont rajoutés aux fibres textiles afin d’augmenter leur élasticité ou leur résistance.
La viscose est au départ une fibre naturelle (pulpe d’arbre).
A partir de 1938, les chercheurs arrivent à créer une fibre totalement artificielle afin de répondre à la demande de tissu semblable à la soie mais plus économique. C’est de là qu’elle porte son nom de « soie artificielle ». Si la viscose se froisse plus vite que le coton, elle ne feutre pas. C'est pourquoi elle entre dans la composition de nombreux tissus aux fibres mélangées (coton-viscose-polyester...)pendant plusieurs heures... ou plusieurs jours jusqu’à la rupture du ou des fils. La machine est alors arrêtée et le nombre de tours comptés. Selon les normes internationales, il s’agit d’évaluer les pertes de masses et les changements d’apparences des textiles. Les tissus les plus résistants sont ceux qui ont les meilleurs scores au test d’abrasion. Cela s’indique en nombre de tours avant la rupture de la fibre.
Il est considéré qu’à partir de 30 000 tours, le tissu est un tissu à destination d’usage siège et résistera bien dans le temps. Cela peut monter jusqu’à 100 000 tours, cependant cela reste très rare. La moyenne se situant entre 40 000 et 50 000 tours pour des tissus destinés à de l’usage intensif.
Le polyester est également une fibre synthétique inventée en 1954 sous la marque Terga. Il s’agit de la fibre synthétique la plus produite dans le monde (70%). Cette fibre s’associe également aux fibres naturelles qu’elle renforce car elle possède une grande résistance.
Lorsque l’on étudie la fiche technique d’un tissu, plusieurs indications peuvent apparaître :
■ Résistance à l’abrasion ou test Martindale normes internationales ISO EN BS 12947 ou ISO 5470.2
■ Résistance au feu
■ Résistance des coloris à la lumière -ISO 105 B01 à B05
■ Le poids
■ La largeur
■ L’usage
Le test Martindale est un test d’abrasion qui consiste à frotter de la laine abrasive ou du papier de verre sur le tissu avec une pression considérable. En fonction du niveau de résistance que doit avoir le tissu, cette étape peut durer de manière continue.
l est possible de coupler les indications de résistance à l’abrasion avec les indications de poids.
Le poids du tissu peut également être un variateur de prix. Ainsi logiquement, un tissu plus lourd, donc contenant plus de matière sera plus onéreux. Le poids varie entre 300 et 600 grammes le m2. Il est un critère de tenue mais également un critère esthétique.
Il faut donc en tenir compte car selon la forme du siège ou l’utilisation du textile (tenture), il y aura des impératifs techniques à respecter.
Le velours de coton et le coton sont plus fragiles que les autres (10 000 à 20 000 tours). Il faut donc être vigilant sur des tissus lourds mais composés essentiellement de coton qui même s’ils présentent un aspect épais et solide offriront une résistance moindre. Les tissus les plus résistants sont généralement composés de polyester, acrylique ou viscose. Les mélanges de fibres peuvent être particulièrement intéressants : par exemple un mélange de 35% de polyester, de 35% d’acrylique, 15% coton et 15% laine offrira l’avantage de l’épaisseur et de la chaleur associé à une forte résistance au test d’abrasion.
Il faut distinguer les mentions « résistance au feu » et « réaction au feu ». En effet, ces deux mentions distinguent des éléments différents. Elles sont d’ailleurs codifiées au niveau national et européen de façon très réglementée. La résistance au feu est le lornps durant lequel l’élément de construction joue son rôle de limitation de la propagation du feu. La réaction au feu définit la réaction d’un matériau comme « aliment » du feu, la manière dont il s’enflamme et se consume. Cette réaction est classifiée en 6 catégories : MO, M1, M2, M3, M4 et M5.
Les normes textiles « non feu » sont échelonnées selon la réaction au feu : d’incombustible à très facilement inflammable. La norme générale est non feu M1 (non inflammable) et concerne beaucoup d’établissements d’accueil mais repose seulement sur les textiles d’ameublement type tentures et revêtements de sièges.
Les tissus sont classés en 5 catégories :
MO matériaux « incombustibles »
M1 matériaux « non inflammables »
M2 matériaux « difficilement inflammables »
M3 matériaux « moyennement inflammables » M4 matériaux « facilement inflammables »
M5 matériaux « très facilement inflammables »
Résistance à la lumière
Les indications données sur la résistance d’un tissu à la lumière correspondent à la mesure de résistance des coloris du tissu à l’exposition lumineuse, essentiellement la lumière du soleil. Pour mesurer cette résistance, le tissu est exposé à un éclairage contrôlé dans un laboratoire pendant une durée définie. Le changement de couleur est ensuite évalué par rapport à un échantillon non exposé. L’échelle Blue Wool est utilisée pour exprimer les résultats. Elle comporte huit niveaux logarithmiques ; chaque niveau offre deux fois plus de résistance que le niveau qu’il précède. Cette échelle est notée de 1 à 8, 1 représentant une mauvaise résistance, et 8 une résistance absolue.
Conclusion
Depuis quelques années, l’économie durable pousse les fabricants textiles à se tourner vers des fibres plus naturelles et il est à noter l’apparition de plus en plus récurrente de fibres naturelles telles que le bambou, le sisal et le chanvre... Mais les généticiens planchent également sur la création de nouvelles espèces (hybrides de lapins entre autres) afin d'obtenir une fourrure ou un poil particulier, ou encore la transformation de poils de chat ou de vision en fibre tissable ou de fils d’araignée pour ses propriétés de solidité.
Un nouveau type de textile est en voie de créer une petite révolution : les Smart Textiles. Leur prouesse est d’incorporer des composants électroniques qui permettent d’interagir avec l’utilisateur ou l’environnement. Ces nouveaux produits promettent une évolution fulgurante dans les domaines médicaux (vêtements comportant capteur de température, respirateur ou cardio-vasculaire) mais également dans le loisir, la mode ou encore la sécurité. Certains textiles seront même capables de produire de l’électricité afin de recharger des batteries... pourquoi ne pas imaginer des textiles d’ameublement capable de changer d’opacité avec la lumière pour des tentures ou encore des tissus changeant de couleurs avec une télécommande pour changer la déco sans changer de tissu... non... pas celui-ci, que deviendrions nous ???!!!