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Difference entre la mousse et le crin
Les avantages du crin sont multiples : c’est un matériau naturel qui vieillit bien : il supporte la pression, les tensions, la transpiration… Une garniture en crin piquée est extrêmement résistante, elle conserve de plus son confort et sa fermeté dans le temps. Enfin, Le crin est un matériau peu couteux.
le crin
Cependant seul un professionnel peut réaliser une garniture piquée car cela demande un savoir-faire et une technique que l’on ne peut acquérir qu’après plusieurs années. Les opérations de garniture sont longues, du sanglage à la mise en crin en passant par le piquage… ce qui entraîne des couts de mains d’œuvre plus important que lors d’un travail avec de la mousse.
Mousse
Les avantages de la mousse sont précisément ceux là : bien que la mousse soit un matériau plus cher que le crin, les couts de main d’œuvre étant moins élevés qu’avec le crin une garniture est moins couteuse à réaliser. Les progrès intervenus dans sa fabrication améliorent sa résistance au feu. Enfin, il existe une gamme très variée de mousse allant de très ferme à très souple qui permet aussi toutes les fantaisies et les créations de formes. Enfin pour débuter et si vous souhaiter vous lancer dans une restauration de siège, la mousse reste un bon choix.
Mais les inconvénients sont nombreux : durée de vie de la mousse bien inférieur au crin. La mousse à tendance à se désagréger en poudre, elle supporte mal les éléments extérieurs comme la lumière ou l’air et s’oxyde et noircit sous l’effet de l’humidité comme la transpiration.
la garniture dépend beaucoup du siège à recouvrir, et de l’usage que l’on veut en avoir. Si le siège est ancien et/ou couteux, s’il est destiné à un usage intensif et que l’on veut le conserver longtemps… il est préférable de respecter son style et de conserver une garniture à l’ancienne. Si l’on veut créer un siège avec une forme très particulière, si l’on désire une grande souplesse (le crin reste assez ferme), si le budget est restreint : mieux vaut préférer de la mousse.
En conclusion, le choix de la garniture, mousse ou crin est à faire en discutant avec le client et en prenant en considération tous ces éléments. Il existe également une solution « mixte » : le profilé.
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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Peut-on restaurer tous les meubles ?
Dans l’absolu oui, mais il faut garder à l’esprit que le travail peut être long et donc couteux, parfois même plus long sur du mobilier de mauvaise qualité. Par conséquent, il n’est pas toujours judicieux d’entreprendre des travaux de restauration lourds sur un meuble de moindre valeur.
Dans cette FAQ vous trouverez des astuces intéressantes sur la restauration du mobilier, vous pouvez aussi vous adresser à moi ou consulter la librairie et ces livres sur le sujet
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Histoire du métier de tapissier
Histoire du métier de tapissier
Bien que l'on retrouve des traces du métier de tapissier depuis la plus haute antiquité, ce métier reste vivant et continue à évoluer.
Il évolue pour plusieurs raisons : grace aux hommes (et aux femmes !!) qui font ce métier et adaptent les techniques (ce métier anciennement très masculin est pratiqué par de plus en plus de femmes qui doivent palier la force physique qui pourrait leur faire défaut par exemple), la garniture doit évoluer avec les différents styles de sièges et enfin les matériaux de plus en plus sophistiqués qui permettent des réalisations innovantes.
Si grosso modo les matériaux de bases tels que le crin ou encore les toiles restent les mêmes, les tissus en revanche deviennent de plus en plus techniques, les mousses pour les garnitures modernes sont de plus en plus résistantes...
Au début du XIe siècle, nous trouvons les tapissiers fabricants de tapis dits sarrasinois, ou d'Orient (c'est-à-dire velus et épais comme nos moquettes), et de tapis nostrés ou neutrés, qui, selon toute apparence, étaient des tapis ras ou lisses, comme nos tapis écossais, ou comme nos moquettes bouclées.
On retrouve au XIIIesiècle, dans les registres de taille de la ville de Paris. la présence de courtepointiers et de tapissiers. Ces derniers réalisaient des tapisseries dont la destination première était d'agrémenter les "murailles" d'une chambre et de permettre une isolation contre les conditions atmosphériques (humidité,froid...) dans les grandes demeures. Leurs taches consistaient aussi a garnir les carcasses de sièges, à faireet poser les rideaux. Les courtepointiers par contre étaient aussi ammenés à transformer les tissus en courtines (rideaux) ou courtepointes (couvertures piquées) et tendaient de riches étoffes aux murs, se faisant il concurrencaient les tapissiers de haute ou de basse lice.
Metier à tisser de basse lice Metier à tisser de haute lice
Les tapissiers de Haute lisse doivent leur nom au fait qu'ils travaillaient debout sur un métier à tisser dressé perpendiculairement et il regardait le tableau placé à coté de lui (modèle des motifs à réalisé, également appelé carton) . Le tapissier de basse lice travaillait également en suivant un tableau mais celui-ci était était placé sous le métier et l'artiste le deroulait à mesure qu'il en avait besoin. L'un et lautre travaillaient avec une navette. Les tapisseries des Gobelins, de flandre de beauvais sont de haute lice.
Les coutepointiers se substituaient aux tapissiers pour vendre aux seigneurs des tissus de soie ou de laine. Au XVe siècle la tapisserie revient à la mode après une éclipse. Le coutepointier, qui est aussi un marchand
(il se fait appeler tapissier marchand), revend les tapisseries en les transformant par l'adjonction de galon ou de bordure. Généralement ces tapisseries sont doublées sur l'envers. On trouvait aussi quelques spécialités comme celle de neustre (artisan qui fait et vend des meubles et dont le statut était présent dans celui des courtepointiers) ou les coustiers (fabriquants de Couette, lit de plumes, matelas, quelle qu'en soit la garniture. Les oreillers ou coussins étaient, comme la literie, du ressort des coustiers).C'est alors que s'élèvent des protestations entre les deux corporations (celle des tapissiers de haute ou de basse lice, et celle des tapissiers marchands), puisque les fabricants prétendent pouvoir exécuter le même travail. Ce conflit entraîne des procès interminables dès la fin du XIIIe siècle. Il prend fin en 1621, date mémorable, qui voit la réunion de ces deux corporations en une seule : celle des tapissiers.
Extrait de l'Encyclopédie de Diderot ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
La grande ressemblance de ces deux corps pour leur commerce donnant occasion à de fréquents différents entr'eux, la jonction et l'union en fut ordonnée par arrêt du Parlement du 11 Novembre 1621 ; et par trois autres des 3 Juillet 1627, 7 Décembre 1629, et 27 Mars 1630, il fut enjoint aux maîtres des deux communautés de s'assembler pour dresser de nouveaux Statuts, et les compiler de ceux des deux corps ; ce qui ayant été fait, les nouveaux statuts furent approuvés le 25 Juin 1636 par le lieutenant civil du châtelet de Paris, sur l'approbation duquel le roi Louis XIII. donna ses lettres patentes de confirmation au mois de Juillet suivant, qui furent enregistrées en parlement le 23 Août de la même année. "
Au XVIIesiècle, nous avons connu un tapissier "célébre" : Molière. Il était fils et petit-fils d’une longue lignée de tapissiers anoblis originaires de Beauvais venus faire fortune à Paris. Son père était marchand tapissier parisien. Il avait achèté en 1631 la charge de tapissier ordinaire de la maison de Louis XIII, c'est-à-dire fournisseur de la cour en étoffes d'ameublement et petit mobilier. Le titre de valet de chambre qui consistait a assister au lever du roi et remettre les draps blancs et les couvertures de son lit n’était pas encore attaché à cet emploi de tapissier qui consistait à disposer les tapisseries dans les appartements royaux, lors des déplacements de la cour royale et à veiller sur le mobilier . La transaction ne fut définitive qu’en 1637. Il s’agissait d’un office de cour important qui se transmettait presque héréditairement. Molière occupa donc un temps la charge de Tapissier et valet de chambre et assura son service à la Cour par quartier, c'est-à-dire par périodes de trois mois. Cela ne l'anoblit pas, mais lui confèra le titre d'écuyer, le faisantt dépendre de la justice du roi, l'exemptant du franc fief et contribuant à augmenter ses revenus (le Franc Fief était un impôt lié à la possession d'un fief par un roturier car la règle de l'époque ne permettait pas aux roturiers de tenir des fiefs et cet impot était la compensation de la diminution de la valeur du fief ainsi amputé). La charge de tapissier et valet de chambre faisait partie des officiers domestiques et commensaux de la maison royale compris aux états enregistrés par la cour des aides. Leurs services étaient de 3 mois avec 300 livres de gages et 37 livres 10 sous de récompense...
Du fait des libertés qui suivirent la révolution de 1789, le tapissier augmenta son activité en y incluant la vente de tout ce qui concourt à l'ameublement.Ci-dessous, illustration de la manière de garnir un fauteuil à la façon du XVIIIe siècle :
Dans le Dictionnaire de l'Académie française de 1881 on retrouve une définition du tapissier : "c'est un ouvrier qui travaille en toute sorte de meuble de tapisserie et d'etoffes...et une tapissiere étant la femme du tapissier. C'est aussi une ouvriere qui fait de la tapisserie, qui travaille en tapisserie à l'aiguille".
Ci dessous l'intérieur d'une boutique de tapissiers au XVIIIe siècle :
Une salle de tapissiers à la fin du XIXe siècle. Les tapissiers villiers, à gauche essaient les drapés que confectionnent les courtepointières sur leurs grandes tables, à droite. Un tapisier Villier avait la charge de la mise en place dans les interieurs ,des decors, preparés en atelier. Cet ouvrier s'occupait aussi de la pose des tentures murales et des revetements de sols. Enfin il pouvait mettre en place tous les accessoires de décors comme des tableaux, des glaces, des tapis.etc…
L'artisan tapissier décorateur de nos jours réunit en sa personne le savoir de concevoir une décoration personnalisée et de réaliser le projet dans ses ateliers en se servant des nouveaux procédés, fournitures, et tissus du XXIe siècle. De nos jours, le métier de tapissier décorateur s'apprend en deux ans et se termine par un C.A.P on peut poursuivre la formation par un brevet de maîtrise et suivre des cours de dessins techniques et d'art et l'étude des styles.
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Qu’est-ce qu’un profile ?
Les profilés sont des morceaux de mousse de très haute densité (150 à 250 kg/m3) agglomérée en forme de « boudin » qui sont utilisés pour remplacer le bourrelet de crin pour le garnissage des sièges: lors d’une garniture en crin, la forme est donnée par le piquage des bords du crin de façon à créer un bourrelet. Il existe des profils d’assise et de dossier, de différentes tailles selon la nature et le style du siège.
PROFILE ASSISE PROFILE DOSSIER
L’utilisation de profils de mousse agglomérée remplace les 3 points de piquage suivants pour constituer le bourrelet: point droit, point d'échelle et point arrière. Seul le point de fond est nécessaire. Ces opérations sont remplacées par la pose d’un profilé que l’on colle au bord du siège (assise ou dossier) de façon à créer une sorte de cuvette. Cette cuvette est ensuite remplie de crin. Cette technique « mixte » peut être une bonne alternative, même si la garniture « au profilé » n’aura pas la résistance d’une garniture piquée.
Accessoires : scie à métaux ou couteau électrique, ciseaux, spatule, mètre, feutre
fournitures : profil de mousse agglomérée, colle néoprène
Concernant le dossier :
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pose du tissu de couverture, l'envers face à soi.
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pose de la toile forte en repliant l'excès de toile vers le dessous.
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couture des lacets de ficelle pour maintenir le crin.
- Le bourrelet est po sition né et maintenu avec des houzeaux à 2 doigts du bord.
- Si besoin la base du bourrelet est crantée avec les ciseaux pour bien suivre les arrondis.
- L'excès est coupé, si besoin, avec la scie à métaux ou le couteau électrique.
- la colle néoprène est appliquée à la spatule sur la toile forte. Tout le périmètre du dossier est encollé d'une couche mince et régulière sur une bande de 3 à 4 cm environ.
- la base du bourrelet est également encollée.
- quand la colle commence à sécher (7 à 10 mn plus tard) le bourrelet est appliqué et pressé sur toute sa longueur. Le collage est immédiat.
- le bourrelet suit exactement la forme du dossier, à 2 doigts du bois
.
- les repères de crantage s on t marqués en rouge.
- le crin glissé par poignées dans les lacets recouvre le bourrelet.
- la toile d'embourrure est posée sur le crin et fixée avec des semences le plus près possible du bourrelet. Il faut garder de la place pour fixer les couches suivantes (toile blanche et tissu de couverture).
- le bourrelet est dessiné bien régulier.Concernant l'assise :
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sanglage et guindage des ressorts.
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pose de la toile forte avec repli de l'excès en dessous.
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couture des lacets de maintien du crin.
- 4 longueurs sont généralement nécessaires : avant, arrière et 2 côtés.
- chaque morceau est découpé après mesure et positionnement à blanc avec les houzeaux.
- veiller à bien suivre la forme de la ceinture et marquer au feutre les repères de crantage.- pour le collage, même chose que le dossier.
- pour ce fauteuil style Louis XV, le bourrelet avant est coupé à 45° aux extrémités .
- un morceau supplémentaire en forme de triangle vient se loger contre le bras.
- les côtés sont découpés pour libérer la place du taquet .- Le crin est glissé dans les lacets et réparti uniformément.
- Après pose de la toile d'embourrure et couture du point de fond, le bourrelet apparaît bien net et régulier.
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
Sangle de tapissier et sanglage classiques
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Quelles sont les différentes sortes de garniture de siege ?
- La pelote : c’est la plus simple. C’est une petite quantité de crin que l’on enferme dans une toile. Son épaisseur au centre varie de 3 à 5 cm. Elle est employée pour les sièges bon marché, en remplacement du cannage également. C’est sous cet aspect que sont apparues les premières garnitures dans les sièges de style.
chaise cannée dont le cannage a été remplacé par une pelote
- La garniture en plein : Masse de crin dont on détermine la forme selon le style de siège. Sa hauteur varie entre 1 et 8 cm. Elle est maintenue par des points (le piquage) pour qu’elle ne s’affaisse pas et pour lui donner sa forme. Très résistant et ferme.
Garniture en plein de sièges Leleu
- La cuvette : masse de crin également piquée afin de lui donner la forme d’une cuvette, c'est-à-dire creuse, dans le but de maintenir un coussin ou un capiton.
Cuvette piquée remplissage avec de l'élancrin Cuvette avec couverture en toile blanche.
L'exemple s'applique particulièrement au dossier des chaises
- Le capiton : plus décoratif que confortable. C’est d’abord dune cuvette sur laquelle l’on fixe du crin qui sera recouvert d’une toile. Avec des jeux de ficelle que l’on tire et que l’on fixe à l’arrière l’on forme des creux et des bosses : les capitons. La difficulté est de bien mettre en relation le nombre de capitons et la taille de la garniture. De plus la réalisation demande du savoir-faire et prend beaucoup de temps. (lisez l'article spécifique sur le capiton)
Cuvette recevant le crin formation des capitons en toile blanche capiton recouvert de tissus décoratif
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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Pourquoi ne le ferais-je pas moi-même si je suis bricoleur ?
Il y a certainement des choses que vous pouvez faire vous-même, il existe pour cela de nombreux livres dans le commerce, comme « System D » ou encore « Bricoler du Coté de la Maison » qui proposent régulièrement des reportages photos pour changer le tissu d’une chaise par exemple.
Avant de commencer un projet, vous devez considérer plusieurs critères :
- Quelle est la valeur initiale de l'objet à restaurer ou à tapisser ?
- Quelle est la difficulté des travaux ?
- Quel est le coût du tissus, des pièces, de la matière d'œuvre ?
- Suis en mesure de le faire ?
- Est-ce que je possède tous les outils nécessaires ?
- De combien de temps, je dispose ?
Sinon sachez que je dispense des cours le samedi dans la ville de Colombes en région Parisienne
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Mais dans les revues, ils disent que l’on peut le faire sans outils particuliers
Vous pouvez effectivement réaliser quelques travaux de couverture sans outils particuliers mais certainement en y passant plus de temps que prévu ou avec un résultat peu probant. Oui vous pouvez retirez les vieux clous dorés avec un marteau en tapant sur le coté, puis avec une pince… s’il y a une centaine de clous, ce qui n’est pas rare, vous allez y passer 3 h ! Un pied de biche c’est un investissement mais quel gain de temps !
Tout dépend du résultat que vous en attendez. Il se peut que la première fois il y ait des plis sur le devant, que le tissu ne se place pas tout à fait là où il devrait, que les motifs ne soient pas raccord… Je vous encourage à faire un essai sans vous procurer les outils et si cela vous plait à investir un peu car vous prendrez plus de plaisir la prochaine fois. Personne n’envisage de changer sa plomberie sans un minimum d’outil… ou plutôt nous avons tous un jour changé un élément de plomberie sans les bons outils… vous avez peut-être eu plus de chance que moi !!
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Avez-vous du ressort ?
A quelle époque le ressort apparait-il ?
L'apparition du ressort (appelé également élastique) n'est pas si lointaine; au alentour de 1825. Au début ils étaient très hauts et très souple en raison de la qualité de l'acier. Ce qui expliquerait le nombre de spires importantes et leur forme conique de façon à ce qu'ils puissent s'imbriquer les uns dans les autres et donner de la résistance. De nos jours la qualité de l'acier permet de réduire le nombre de spires et la hauteur des ressorts. cela permet également un meilleur maintien car moins haut il risque moins de se déformer au guindage ou à l'utilisation.Pour éviter que les premiers ressorts ne fasse trop de bruit lorsqu'ils étaient soumis à la pression, on les garnissait d'étoupe car ils n'étaient pas encore conçus de façon à s'emboiter sans que les spires se touchent. L'apparition du ressort au spires "droites" va révolutionner le métier de tapissier. Parmi les différents ressorts employés l'on trouvera le biconique, le conique, le cylindrique, le tonneau. C'est en fonction de la carcasse que le tapissier jugera de l'emploi de l'un ou de l'autre.
Le ressort biconique : couramment employé dés son apparition vers le milieu du XIXe. Sa hauteur comme la largeur de son pavillon sont variables selon sa fabrication et la qualité de l'acier. Sa résistance dépend d'ailleurs de la qualité de l'acier et du diamètre du fil. C'est pourquoi l'on peut trouver une grande variété de ressorts adaptés aux diverses parties du siège, étant évident qu'un dossier ne demande pas la même résistance qu'une assise ou une manchette.
Le ressort conique : surtout destiné au carcasse préfabriquée, montées sur des lames d'acier. Les pavillons sont maintenus entre eux par des clips.
Le ressort cylindrique : utilisé principalement pour la fabrication des matelas ou des coussins de siège. Il a l'avantage de pouvoir être ensaché (article de qualité). Les châssis métalliques sont bordés par un jonc en métal pour leur conserver leur forme.
Les ressorts tonneaux : également employés pour les matelas. Ils peuvent s'imbriquer les uns dans les autres.
Le ressort d'extension : employé dans la garniture moderne. Il est gainé pour ne pas arracher les étoffes. il est utilisé séparément pour obtenir un siège plus ou moins souple suivant le nombre de ressorts utilisés.
Le ressort à arc : Fil continu dessinant des S. Livré sous forme de couronne. Se coupe en longueur à la demande. Fabrication assez récente.
La méthode de comptage des tours de ressort biconique :
- parisienne : on compte le pavillon du bas en remontant au pavillon supérieur que l'on compte pour un tour entier si les nœuds sont à l'opposé. Si les nœuds sont superposés, l'on rajoute un demi tour.
- lyonnaise : on compte à partir de la première spire (et non à partir du noeur comme la méthode parisienne) en remontant et en comptant le pavillon du haut, si les noeuds sont opposés on ajoute un demi-tour. Lorsque les deux noeuds des spires sont superposés, on compte le deuxième pour un tour entier.
En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
Plus d'informations dans l'ouvrage de Claude Ossut : Tapisserie d'ameublement - Editions VIAL
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En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
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Confection d'un passepoile
Confection d'un passepoile (les gestes du tapissier)
Le passepoile permet une finition plus raffinée et marque les arrêtes du siège sur lequel il est posé ou encore sur les coussins. Simple ou double, il est confectionné avec le tissu utilisé pour couvrir le siège ou avec un autre tissu pour accentuer les lignes. Par exemple les sièges des années 40 étant souvent en sky de couleur (vert ou bordeaux) et bordés de passepoiles blancs.
FOURNITURES : ganse en coton, tissu décoratif de la même couleur que le siège ou d'une autre teinte, fil
MATÉRIEL: ciseaux, machine à coudre, épingles
- couper une bande de tissu d'une largeur de 3,5 cm et de la longueur souhaitée + 2 cm en cas de besoin. (Si le passepoile nécessaire est plus grand qu'une largeur de tissu (plus de 140 cm), il est possible de coudre deux bandes ensembles : prendre les deux bandes de 3,5 cm, les poser face contre face et coudre sur la largeur à environ 5mm, puis retourner et écarter les bords cousus vers l'extérieur pour éviter les sur-épaisseurs puis, utiliser comme une bande simple).
- placer la ganse (fil de coton épais de différente épaisseur de 2 mm de diamètre à 5mm et plus) au milieu de la bande, côté envers du tissu; replier la bande et faufiler à grands points le long de la mèche ou maintenir avec des épingles (avec l'habitude il est possible de sauter cette étape et de coudre directement). La taille de la ganse utilisée dépend de la taille final du passepoile. Il faut aussi en tenir compte si l'on a un tissu velours très épais par exemple ou un coton, auquel cas l'épaisseur finale ne sera pas identique même si l'on a pris la même taille de ganse dans les deux cas).
- avec le demi-pied de biche (ou pied de biche spécial fermeture éclair), coudre le long des points de faufilage.
- le passepoile est prèt à être utilisé, soit pour un coussin soit pour un siège.
La deuxième vidéo vous montrera la pose du passepoile confectionné précédemment :
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pose-dun-passepoile
Le passepoile est une longueur de ganse (cordelette de coton) entourée de tissu et cousu au ras de la cordelette.
voir la confection d'un passepoile
Pour ce faire il faut utiliser sur la machine à coudre un pied à passepoile ou un pied pour fermeture éclaire (ce qui est la même chose dans la plupart des cas).
Une fois cette bande réalisée, le passepoile, il existe différente utilisation :
- cousu dans un coussin (on le place comme dans un sandwich entre les deux cotés du tissu) afin de marquer les arrêtes,
- sur un siège afin de souligner une arrête et d'assurer une finition plus raffinée : deux méthodes de pose; avec ou sans carton à anglaiser.
Pose d'un passepoile sur un siège sans carton à anglaiser :
1 - recouvrir le siège du tissu d'assise par exemple et le fixer à mi bois sur les traverses,
2 - positionner le passepoile au bon endroit en le fixant avec des épingles.
3 - Puis l'on place juste sous le bourrelet formé par la ganse une bande de tissu
et l'on coud le tout au point invisible.
4 - enfin rabattre la bande et la fixer dessous le siège
Pose d'un pass epoile sur un siège avec carton à anglaiser
Il est nécessaire pour cela de placer le passepoile le long du bois afin de pouvoir fixer le carton à anglaiser.
1- appointer le passepoile à la semence de 12 afin de le positionner
2- Fixer le passepoile à la semence de 6
3 - positionner une bande de tissu sur le passepoile et placer un carton à anglaiser
sur le tissu au ras de la ganse passepoile que l'on sent en dessous.
Appointer dans un premier temps, s'assurer en rabattant le tissu que le carton
est bien au bord du passepoile, puis fixer à la semence de 6.
Vidéo montrant la pose d'un Passepoile
une fois rabattu le tissu est parfaitement positionné le long du passepoile de façon régulière et sans couture.
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Accessoires et fournitures d'un tapissier
Pensez à consulter le lexique du tapissieret...
- la technique du tapissier
- Les outils du tapissier
- Les styles de sièges
- La coupe transversale d'un siège
- La synthèse des styles de mobilier
- Les essences de bois
- Le lexique des types de tissus
- Le lexique des tissus
- Le lexique des rideaux
- Le lexique des fils
Boite à outils
Pour ma part je préfère celui ci pour mes déplacements. mais vous pouvez en prendre en classique en bois ou en métal.
boîte d'épingles
boite de houzeaux
Grosses épingles portant en leur extrémité un embout de couleur (il existe toutes les couleurs). Permet de prendre des marques avant le piquage par exemple (sur un point de fond, l'on marque après avoir pris les mesures l'emplacement des points à faire avec l'aiguille à double pointe). Les houzeaux permettent également de maintenir un tissu, de mesurer une hauteur en les enfonçant dans une assises et toute opération où il est nécessaire d'utiliser des aiguilles solides.
Carrelet droit
1 pointe existe en plusieurs tailles de 100mm à 350mm
Grande aiguille comportant une pointe et un chat servant aux différents points de piquage d'un siège.
Carrelets courbes
Aiguilles courbée existant dans toutes les tailles de 40 mm à 250 mm. Permet de réaliser les différents points du piquage d'un siège mais également de coudre les tissus, notamment pour les plus petits carrelets : leur forme permet de réaliser des points invisibles.
ciseau à dégarnir
il s'utilise au moyen du maillet, pour ne pas en abîmer le manche.
Craie auto-effaçable pour tissu
Permet de tracer sur le tissu les marques qui permettront de découper aux bonnes mesures.
Les marques s'enlèvent par simple frottement
Crayon craie
pour tissu. Idem craie. L'avantage est la finesse de la pointe qui permet des mesures plus précises.
cutter
Compas
Le compas de diffère en rien des autres instruments de ce genre, mais il faut que la pointe d'une des branches puisse faire affice de porte-crayon ou porte craie.
Découseur
Permet de découdre des points réalisés à la machine. On insère la pointe dans une des boucles de couture et en tirant tout se découd.
Echelle
L'echelle du tapissier décorateur doit répondre à quelques exigences, le bas des montants doit être protégés afin de ne pas abimer les parquets cirés. En haut de l'échelle une astuce consiste à mettre un crochet en fer de part et d'autre des montans afin de pouvoir y placer des cordons, des cables ou tout autre objet dont on peut avoir besoin pour le décor dont on s'occupe et qui peuvent embarasser momentanément pendant qu'on est sur l'échelle.
maillet en boismarteau à clous décoratifs
muni d'un embout en Nylon, il ne marque pas les clous brillants ou chromés, plus fragiles que les vieillis.
marteau aimanté
remplace les ramponneaux (idéal pour l'amateur).
Ramponneaux et ramponneaux aimantés
Le marteau du tapissier est d'une forme particulière, et presque semblable à celui du couvreur en ardoises. D'abord, comme tous les autres marteaux, il a son heurtoir (assez effilé), d'où il tire son nom ensuite, à l'opposé du heurtoir, il est aplati, et a souvent une espèce de petite hachette dont on a fréquemment besoin. De diamètre 12, 9 et 6 mm : pour tous les cas de figure (le plus utilisé étant le 9 mm). À réserver aux professionnels, pour une raison de coût.
Poincon
Cet outil chez le tapissier, ne diffère pas des autres poinçons, dont on se sert habituellement. Il peut être utilisé avant la pose des clous dorés afin de préparer le trou qui doit recevoir la pointe du clou, et alors on choisi la grosseur de la mêche du poinçon pour qu'elle s'accorde avec celle du clou.
mètre de menuisier
peut être remplacé par un réglet métallique.
mètre de couturière
Permet de prendre des mesures.
Ôte-agrafe
paire de ciseaux « tout venant »
pour tout couper, y compris le papier, la ouate et les matières synthétiques.
paire de bons ciseaux
ils devront servir essentiellement à la coupe du tissu et des toiles. Il fautt avoir au moins trois ou quatre paires de ciseaux, à cause de la différence des tissus que vous avez a tailler: les ciseaux pour le velours ou pour la panne, ne sont pas ceux dont on doit se servir pour la soie et la mousseline. En général, on reconnaît la qualité d'une paire de ciseaux après s'en être servi quelque temps mais lorsqu'on est assuré d'en avoir de bons, il faut avoir une pierre noire, et les aiguiser soi-même avec adresse et précaution.
pelote « fait maison »
pour les carrelets et les houzeaux.
pied de biche
pour retirer les clous décoratifs et les semences en appoint.
pince coupante
pour finir d'enlever les agrafes ou les semences sans tête.
Plomb
Un tapissier décorateur ne peut obtenir de justesse et d'exactitude s'il ne fait usage de plomb afin de s'assurer que tout est bien droit et de niveau.
râpe à bois
essentiellement pour réaliser les chanfreins
tire crin
on l'utilise pour déplacer le crin à l'intérieur de la garniture mais il rend aussi bien d'autres services.
tire sangle
tire-sangle « col d'oie » : un modèle droit existe, mais il est moins pratique.
Compresseur à bain d'huile
Un compresseur permet d'utiliser une agrafeuse pneumatique. Pour une restauration d'un mobilier de valeur, il ne faut utiliser ce type de matériel mais préférer un travail dans les règles de l'art avec des clous!. Je trouverai en effet très déplacé de trouver un fauteuil d'époque restauré avec des agrafes plantés dans le bois.
Ceci étant dit, on peut très bien concevoir l'usage de l'agrafeuse pour des raisons de coût de main d'oeuvre et de temps. D'autre part c'est un matériel honéreux qu'il ne faut acheter que si vous concevez la tapisserie d'ameublement come un hobbit régulier.
Agrafeuse
L'agrapheuse pneumatique permettant l'utisation d'agrafes de 8 mm pour le rabattage et la fixation des autres toiles et d'agrafes12 mm pour le sanglage.
sac à semences
avec 3 poches pour la 7, la 9 et la 14 mm.
tabouret carré
premier travail de l'élève, il est en fait un véritable outil pour s'assoir dessus durant ces travaux. C'est le premier siège que je propose à mes élèves.
matières d'oeuvre
Carton à anglaiser
Bande de carton de 1,5 cm de largeur et environ 1,50m de longueur. Clouée sur l'envers d'un tissu (tissu de finition du siège), elle permet lorsque l'on rabat le tissu d'obtenir un bord bien droit. Pour le haut d'un dossier par exemple, ou dans une feuillure.
Clous décoratifs
Clous de finition. Ils ont pour fonction de tenir le tissu extérieur mais également à décorer. Il en existe une infinité de sorte, variant en couleur, en taille, en forme...
Sangle forte
Semences
Clous allant de 7mm à 18mm. Les plus petits servent à fixer les différentes toiles sur le sièges (toile forte, toile embourrure, toile blanche...) les plus grosses à fixer les sangles (qui demandes une tenue importante) mais également à appointer(poser les semences sans les enfoncer, uniquement pour tenir la toile. Cela permet de revenir dessus et de faire les ajustement nécessaire. Puis l'on clous définitivement avec les petites semences).
Toile forte
Toile de jute tissée serrée et relativement rigide. On la pose sur les ressorts. Elle sert à la fois à maintenir les ressorts (l'on coud les ressors et la toile ensemble) mais également à séparer le crin des ressors et à supporter l'ensemble de l'assise. L'on coud également dessus des lacets dans lesquels l'on insère le crin. C'est pour cela qu'elle se doit d'être solide.
Toile enbourrure
Toile de jute moins dense que la toile forte. Elle vient emballer le crin de l'assise ou du dossier. On la fixe sur le chanfrein de l'assise. C'est sur cette toile que l'on va venir piquer tous les points nécessaire à la garniture (point de fond, point de bourelet...).
Toile blanche
Une fois la garniture réalisée, l'on pose cette toile. C'est la dernière opération avant le tissu extérieur. Elle maintient en quelque sorte l'ensemble des opérations et les dissimulent. L'on voit parfois dans des catalogues de vente des sièges vendus "en blanc". Cela signifie qu'ils n'ont pas de tissus extérieur décoratif. Grace à la toile blanche, l'on peut changer le tissu extérieur sans toucher la garniture interne. La pose de la toile blanche permet également de repérer les difficultés avant de poser le tissu définitif et de trouver des solutions. Puisqu'elle vient se poser exactement comme le tissu extérieur. Cela permet de corriger des erreurs par exemple, car il y a moins d'incidence sur la toile blanche que surle tissu définitif.
Pour sourire et apprécier le travail de ceux qui nous précédés, voici une planche avec des vieux outils :
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Synthèse des styles de mobiliers
Je vous propose ci-dessous une liste des styles de mobiliers par époques (une synthèse afin de parcourir rapidement les styles)
- ANTIQUITE
Égypte - 5000 à -300 env
Modèle : Mobilier Assyrie/moyen-orient (2100) à (600) env
Grèce -2000 à - 100 env
Rome - 600 à 450 env- MOYEN AGE : XIII – XV
Moyen Âge - 450 à 1508
l'art Roman
l'art Gothique
- RENAISSANCE : fin XV – milieu XVI : 1495-1540
Renaissance italienne
Première renaissance française
1498 (Avènement de Louis XII et Guerres d'Italie) à
1530 (première moitié du règne de François Ier)-
HENRI II : 1530 - 1600
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LOUIS XIII : 1600 - 1660
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LOUIS XIV : 1661 - 1715
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REGENCE : 1715 - 1730
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LOUIS XV : 1730 - 1755
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TRANSITION : 1755 - 1765
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LOUIS XVI : 1765 - 1790
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DIRECTOIRE : 1790 - 1800
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CONSULAT : 1800 - 1804
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EMPIRE : 1804 - 1821
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RESTAURATION : 1815 - 1830
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LOUIS PHILIPPE : 1830 - 1850
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NAPOLEON III : 1850 - 1890
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ART NOUVEAU : 1890 - 1910
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ART DECO : 1910 - 1940
Vous cherchez une illustration ? nous vous proposons une galerie de mobilier par époque (évidemment pas tous!)
A propos des sièges, visitez la page illustrant les époques et les styles de sièges -
la toile d'embourrure
L'emballage permet de donner au crin la forme du siège. Il se fait à l'aide de toile d'embourrure. Cette dernière est similaire à la toile forte mais a un fil plus fin et un tissage plus lâche. Une fois le crin emballé sous la toile d'embourrure, on répartit la fibre à l'aide du tire-crin.
En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
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La courtepointiere
Courtepointière
(de courtepointe, c’est-à-dire couvre-lit)
Principale et indispensable collaboratrice du décorateur d’intérieurs ou du tapissier-décorateur, la courtepointière effectue tous les travaux de couture nécessaires en décoration : confection des rideaux, de décors textiles en tous genres, couvre-lits, coussins, bandeaux, lambrequins, application de passementerie, etc. Les textiles sont les matériaux constamment mis en œuvre par la courtepointière.Outre les qualités de minutie et de patience, la courtepointière doit posséder les compétences suivantes :
- Connaissance des techniques fondamentales de la coupe, de la couture et du repassage
- Sait réaliser et assurer la confection de travaux de décoration et de rideaux
- Sait confectionner des coussins de la literie
- Sait couper et coudre des coussins et de la literie.
La liste ci-dessous représente de façon non exhaustive les travaux de la courtepointière :
- Exécuter à la main et à la machine les genres de points et de coutures habituels dans la branche
- Repasser les diverses étoffes
- Coudre des glisseurs, des crochets et des anneaux sur des rideaux
- Couper des rideaux et des vitrages
- Poser de la passementerie, de la dentelle et des volants à des rideaux et à des nappes Couper et coudre des nappes
- Confectionner des rideaux, des garnitures de rideaux, des vitrages, des stores de tulle, des stores ordinaires et des stores à l’italienne
- Exécuter des coutures pour la couverture de meubles rembourrés
- Exécuter des passepoils sur tissu et sur cuir
- Prendre les mesures pour rideaux, stores et vitrages et calculer la quantité d’étoffe nécessaire (unie ou à dessins)
- Couper des patrons pour coussins de fauteuils et de canapés
- Couper et coudre des housses
- Confectionner des lambrequins
- Couper des rideaux doublés et des rideaux molletonnés et les coudre
- Coudre des étoffes pour tentures
- Couper des coussins de tout genre et de toute forme (coussins façonnés, à cellules, en duvet, en mousse), les coudre, les garnir et en achever complètement l’exécution Couper et confectionner des couvre-lits et des duvets plats.
Ci dessous, quelques points de coutures du XVIIIeme siécle effectués par une Courtepointière. A l'époque, il n'y avait pas de machines à coudres !.
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Lexique rideaux
RIDEAUX TENTURES
Lé ou Laize : Largeur d'une étoffe entre les deux lisières. 140 cm ou 260 cm
Arcade : Drapé qui cache complètement la base ou la tringle.
Arcade Duchesse : Petite arcade qui laisse la tringle décorative apparente.
Arcade de fond : Petite arcade placée à l’arrière entre deux arcades bout à bout pour cacher le creux.
Auvent : Cantonnière à plat avec une projection plus grande dans le bas. Elle comprend des côtés fermés. Le bas peut être découpé ou festonné.
Cascade : Pendant avec un angle dans le bas. Généralement utilisé dans les coins.
Cascade Duchesse : Pendant pour tringle décorative apparente. Elle est généralement coupée à angle dans le bas.
Cône : ajout en forme de cône placé dans une cantonnière entre deux arcades par exemple.
Cône double : ajout en forme de deux cônes placés l’un sur l’autre entre deux arcades par exemple.
Côté plat : ajout permettant de fermer le retour lorsque les arcades sont utilisées sans cascades.
Cravate : ajout en forme de cravate placé dans une cantonnière entre deux arcades par exemple.
Croisement : largeur en extra pour permettre aux rideaux de se chevaucher en leur milieu.
Duchesse (cantonnière) : illusion de drapé qui laisse la tringle décorative apparente.
Embrasse : Lien permettant d’attacher les panneaux de rideaux sur le côté de la fenêtre.
Jabot : ajout formé de tissus plié en accordéon ou plissé dans une cantonnière entre deux arcades par exemple.
Marie-Antoinette : Cantonnière composée d’arcades et de cascades
Raccord de motifs : couture permettant de joindre deux laizes de tissu en assurant la continuité du motif.
Sans raccord de motifs : couture permettant de joindre deux laizes de tissu sans tenir compte d’un motif.
Passe-tringle : finition du haut d’un rideau permettant d’enfiler une tringle à l’intérieur du rideau. Peut être avec ou sans frison.
Plis français : modèle de plissage composé de trois plis groupés et suivi d’un plat d’environ 3 pouces.
Retour : espace entre le devant du traitement de fenêtre et le mur. Correspond à la projection.
Store romain : panneau plat avec gougeons pouvant se lever en manœuvrant un système de cordes.
Tolérance : extra ajouté à la largeur finie du rideau pour le confort du mouvement.
Tringle : support pour installer une cantonnière ou des rideaux. Synonyme de ‘’pôle’’.
cantonnière : pièce de tenture qui encadre le haut d'une fenêtre ou d'un lit à baldaquins, et masque la partie supérieure des rideaux
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lexique type de tissus
Textiles ajourés
Devant une fenêtre, les textiles ajourés laissent entrer les rayons du soleil et filtrent la lumière.
La dentelle, traditionnellement en fil de lin peut être utilisée seule ou en voilage : elle donne une lumière douce et tamisée.
La mousseline, composée de fils de coton peu serrés, est le plus fin et le plus léger des voilages à utiliser en sous-rideaux.
L'organdi, variante de la mousseline, a une texture plus raide. En drapant de généreuses quantités, elle fait de magnifiques rideaux.
Les voilages modernes, composés de fibres synthétiques, ont l'avantage d'être moins chers et faciles à laver.Tissus rayés
La simplicité graphique des tissus rayés convient à tous les styles et s'associe à tout type de textiles unis.
Le guingan, toile de coton et de fibres végétales, présente de chaque côté une quantité égale de rayures bicolores de même largeur qui créent, au point de rencontre, un troisième coloris.
Le coutil, toile de coton fine très serrée, est un tissu raide aux larges rayures. A utiliser en dessus de lit, pour recouvrir des coussins ou des sièges. Attention! lavez ce tissu avant emploi car il rétrécit.Rayures et effets d'optique
Pour des rideaux, choisissez des rayures verticales pour augmenter la grandeur de la pièce tandis et des rayures horizontales pour élargir la fenêtre et en diminuer sa hauteur.
Sur du mobilier, les grosses rayures modifient les proportions d'un canapé trop profond et les fines rayures mettent en valeur les courbes d'un siège.Lignes géométriques
Les tissus à carreaux donnent une atmosphère chaleureuse à une pièce.
Le madras, léger coton indien bon marché, présente une large palette de teintes, des tons pastels à des couleurs plus éclatantes. En coussin, il égaye un canapé, en nappe, retombant largement sur le sol, il éclaire la table.
Les tissus écossais, traditionnellement rouge et bleu marine, prennent aujourd'hui des couleurs plus vives et se marient parfaitement avec des tissus unis ou finement rayés. Originellement conçus en laine, ils sont particulièrement adaptés pour recouvrir des sièges. Leur déclinaison en soie légère peut être confectionnée en rideaux.Motifs imprimés
Aux couleurs du Sud, les imprimés provençaux se déclinent dans des motifs floraux ou géométriques. L'intensité des tons s'adapte parfaitement aux maisons de campagne ensoleillées en nappes, rideaux ou couvre-lits.
Les cachemires, dont les motifs sont souvent inspirés de feuilles ou fleurs stylisées, ont des couleurs riches et intenses qui rappellent l'Orient. Ils s'utilisent idéalement en coussins, en mélangeant plusieurs motifs dont les couleurs s'associent et comme il existe généralement deux versions d'un même modèle, on peut jouer sur les recto-verso d'un coussin.Personnages et décors floraux
Les tissus aux dessins imprimés présentent une grande diversité de couleurs et de graphisme.
La toile de Jouy, illustrée de scènes du XVIIIème, s'utilise en tenture murale (doublée de molleton pour lui donner de la consistance) et sur des chaises mettant en valeur les lignes d'époque. Veillez toujours à ce que le motif central soit bien positionné et pas tronqué car ce textile est un tout.
Tissu de coton au charme désuet et fané, le chintz, au décor végétal imprimé de plusieurs coloris sur fond pastel, s'utilise surtout en rideaux et nappes pour créer une ambiance très "cosy".Tissus piqués
Les tissus piquées, tel le boutis marseillais, sont composés de deux tissus de coton recouvrant une garniture et unis par des points dont les lignes forment des dessins.
Le patchwork, tradition britannique, est composé de plusieurs pièces qui, côte à côte, forment une nouvelle étoffe. Les qualités pratiques et décoratives de ces modèles sont particulièrement adaptées aux couvre-lits.Somptueuses étoffes
Le chatoiement des tissus dérivés de la soie en font de somptueuses étoffes.
La bourette, soie naturelle au toucher et à l'aspect légèrement mat et irrégulier, fait de beaux rideaux souples avec une longue retombée sur le sol.
Le satin, étoffe de soie, présente un aspect brillant et lisse à l'endroit et mat à l'envers. C'est un tissu d'ameublement étincelant idéal pour les coussins ou même les rideaux.
L'imberline, variante du satin, a souvent des rayures aux tons très vifs. Plus résistante, cette étoffe peut recouvrir des sièges.Fastueuses étoffes
Etoffe de soie monochrome et réversible, le damas est tissé sous une armure de satin au dessin mat sur fond brillant.
Le brocart, fabriqué essentiellement sur commande, descend du damas mais a des dessins en relief. Tous deux sont des tissus fastueux aux coloris classiques (rouge ancien, or, crème). Ils font de majestueux rideaux dans un décor de style ou de grandes nappes avec de larges retombées.Doux velours
Le velours, du latin "villosus" signifiant "poilu", est composé d'une couverture de poils serrés sur une armure de toile. Il se décline en soie (le plus cher), en laine (rude), en coton (le moins cher et le plus pratique) ou en fibres synthétiques (plus tenace à la lumière). Pour recouvrir des sièges préférez un velours "gaufré" (avec des motifs en relief imprimés aux fers chauds). En rideaux, son épaisseur protège de la lumière.
La laine et ses dérivés
Issus de la toison du mouton, les textiles laineux sont assez nombreux.
La flanelle, léger lainage, crée d'élégants rideaux et s'utilise aussi pour les tentures murales et les plaids.
Le molleton, flanelle épaisse, est un tissu de laine chaud et doux pour doubler les dessus de lit et les rideaux.
Le jersey (tricot composé de mailles endroit sur une même face) et le tweed (gros tissu de laine souvent tissé à la main) servent essentiellement à recouvrir des sièges.
Enfin, le feutre (poils de mouton comprimés et agglutinés) est un textile dense particulièrement adapté aux sièges. Moelleux et résistant, il ne s'effiloche pas. -
Lexique fils
Aiguilleté : Nappe de fibres non-tissées entremêlées par l'action d'aiguilles a barbes. Alcantara : Complexe d'un aspect suédé obtenu par imprégnation polyuréthanne à surface modifiée donnant un aspect daim. Alpalga : Tissu fin et léger, sec et brillant, très solide; doit son nom au poil de l'alpaga; aujourd'hui souvent contretypé avec des mélanges polyester. Aramide : Fils et fibres obtenus à partir de polymères polyamides aromatiques, caractérisés par leur haute ténacité et résistance au feu; exemples : Kermel, Kevlar, Nomex, P-84, Twaron. Artificielle (filbre-) : Fibre fabriquée à partir de cellulose régénérée. Avivage : 1 - Traitement réalisé généralement sur soie pour donner un toucher craquant; se fait sur fil ou sur tissu
2 - Terme générique pour un traitement de finition donné après teinture.Azurage : Traitement sur fibres, fils et étoffes consistant à parfaire l'effet de blancheur par une légère coloration bleutée; conduit à une luminescence sous rayons ultraviolets. Boulochage : Propension d'une étoffe à former des bouloches. Bout(s): Un des constituants d'un fil unitaire ou assemblé. Brin(s) : Elément unitaire d'un fil multifilamen ; dans certains cas synonyme de "bout". Bulk : Terme anglais qui qualifie un effet de gonflant. Câblé : Fil obtenu par assemblage et torsion de fils retors. Caustification : 1 - Traitement des cotonnades par la soude concentrée pour améliorer leur affinité tinctoriale et leur stabilité dimensionnelle. Cellulosique : Toute fibre naturelle d'origine végétale : coton, lin, jute, chanvre..., et également toute fibre artificielle dérivée de la cellulose : viscose, acétate, triacétate, modal, rayonne cuproammoniacale, lyocell... Charge : 1 - Opéation qui alourdit le fil ou le tissu, généralement en soie
2 - Adjonction d'un ou plusieurs fils à une maille pour en augmenter le volume.Chenillé (fil-} : Fil fantaisle en générale de moulinage caractérisé par un aspect chenille. Chlorofibre : Fibre synthétique à base de chlorure de vinyle utilisée pour ses propriétés triboélectriques et difficilement inflammables; exemples : "Clevyl", "Rhovyl", "Thermovyl"... Coloris-type : Coloris de référence pouvant être échantillonné. Conditionnement (taux de -) : Pourcentage d'humidité légalement admis dans les matières textiles pour les transactions commerciales, variable selon les textiles. Core-yarn : Terme générique désignant un complexe constitué d'un fil d'âme et de fils enrobants. Core-spun : Terme générique désignant un complexe constitué d'un fil ou filé d'âme et d'un enrobant fibres. Crêpe : 1 Fil ou filé surtordu provoquant sur étoffe un aspect grenu
2 - Etoffe grenue utilisant des fils ou filés crêpe.Cupro : (pour cupro ammoniacale) : viscose au cuivre. Débouillissage : Traitement de lavage du coton au bouillon destiné à éliminer les cires qui protègent les fibres ecrues. Décitex : Unité de mesure de la grosseur des fils (poids ou masse en grammes de 10000 M de fil). Décreusage : Traitement destiné à éliminer le grès de la soie. Dégommage (code d'-) : Traitement chimique destiné à éliminer les gommes et les matières pectiques du lin. Décitex : Traitement consistant à éliminer les corps gras et taches des matières textiles et étoffes. Denier : Mesure d'usage de la grosseur d'un fil correspondant au poids ou masse en grammes de 9000 M de fils; tend à être remplacé par le décitex; reste utilisé pour les fils de soie; on rencontre souvent ce terme sous sa forme abrégée : den. Décitex : Traitement de finition permettant aux liquides de glisser sur les surfaces textiles sans les pénétrer. Eco-Audit : Règlement du Conseil des Communautés Européennes, de Juin 1993, permettant la participation volontaire des entreprises à un système communautaire de management environnemental et d'audit. Ce règlement a pour but de promouvoir l'amélioration constante des résultats d'un site en matière de pollution par : la mise en oeuvre d'un système de management environnemental par les entreprises sur leurs sites, l'évaluation systématique des resultats (audit ISO 14001) et l'information du public (déclaration environnementale). La validation par un vérificateur indépendant agréé de la mise en oeuvre de ces points avec, si nécessaire, la mise en oeuvre d'actions correctives, conduit à l'attribution, par le Ministère de l'Environnement, dun logo utilisable sur les documents de l'entreprise et à l'enregistrement du site au Journal Officiel des Communautés Européennes. Eco-Label : Certificat de qualification des produits régi par un règlement des Communautés Européennes d'Avril 1996. Comme le label OEKOTEX, il vise la prévention des risques d'irritations, d'allergies ou de cancers par la surveillance des mêmes critères produits plus quelques critières process (DCO, rejets aqueux,...). C'est l'AFNOR qui est agréé en France pour l'attribution de ce label. Elasthanne : Terme composé à partir des mots "élastique" et "polyuréthanne"; terme générique désignant les fils à haute élasticité; composés d'au moins 85% de polyuréthanne segmentaire; exemples : "Dorlastan", "Glospan", "Linel", "Lycra" Emerisage : Traitement de surface conférant aux étoffes un aspect suédé. Entretien (code d'-) : Consignes de lavage, nettoyage, repassage, essorage d'une étoffe et/ou d'un vêtement, règlementées par le "COFREET". Fibre bicomposée : Concerne plus particulièrement les fils ou fibres constitués de deux polymères généralement réalisés au filage. Fibre creuse : Filament présentant dans son épaisseur un ou plusieurs canaux longitudinaux, pour en diminuer le poids, augmenter l'isolation ou modifier ses caractéristiques d'apect exemple : "Hollofil", "Quallofil", "Thermastat"... Fil d'âme : Fil support situé au centre d'un complexe et lui conférant ses caractéristiques mécaniques. Fil d'Ecosse : Filé de coton retors ayant subi un traitement de gazage et de mercerisage, d'aspect régulier et brillant. Fil plat : 1 - Fil continu étiré, direct de filage, de faible torsion et sans texturation, parfois appelée "fil lisse".
2 - Définit la forme de section de certains fils particuliers : métalloplastiques, cellophane..., parfois appelés "fil paille".Fil simple : Fil constitué d'un seul élément, soit filé de fibres, soit fil continu : peut-être éventuellement un élément d'un fil retors. Fil texturé : Fil synthétique ayant subi une opération de texturation. Fleece : Terme anglais caractérisant une étoffe bouclée d'aspect et de qualité d'isolation thermique voisins d'une toison, conférés par une série de traitements spécifiques; sportswear, vêtements d'hiver, polaire. Flocage : Technique d'application de fibrilles appelées "flock" sur une surface préalablement enduite d'adhésif, donnant l'aspect velours uni ou à motifs. Foam-back : Contre-collage de mousse sur l'envers d'une étoffe. Foulardage : Opération consistant à imprégner au moyen d'un foulard une étoffe ou une nappe de fils avec une solution qui est ensuite exprimée entre deux rouleaux. Foulonnage : Traitement d'une étoffe laine ou poil d'animaux, sur une machine appelée foulon pour donner épaisseur et moelleux. FOY : de l'anglais "fully oriented yarn", fil synthétique classique stabilisé. FTF (fausse torsion fixée) : Fil texturé obtenu par le procédé de fausse torsion fixée (torsion-fixage-détorsion); donne aux fils, principalement les synthétiques, une bonne voluminosité et une faible élasticité. Greffage : Traitement physico-chimique par lequel on crée sur la chaîne moléculaire principale de polymères naturels ou synthétiques (fils, étoffes), des fonctions complémentaires leur conférant durablement de nouvelles propriétés, par exemple : hydrophobie, antisepsie, filtration, affinité tinctoriale... Guipé (fil-) : Fil composé d'un fil d'âme entouré; d'un ou plusieurs fils dits de couverture. Inpression fixé-lavé : Procédé d'impression dans lequel le développement et la fixation du colorant se font par un vaporisage, lequel est suivi d'un lavage. Impression pigmentaire : Méthode utilisée pour tout procédé d'impression, et consistant à déposer une pate colorée contenant un colorant pigmentaire et un liant, sécher cette pâte et à la polymériser. Impression sérigraphique : 1 - Procédé de gravure des cadres plats et rotatifs à l'aide d'un écran formé de mailles, dont on laisse libres celles qui correspondent au décor à imprimer;
2 - Impression au cadre pour motif placé, en général sur article confectionné.Impression transfert : Procédé consistant à transférer par thermo-impression des dessins colorés d'un matériau support (papier) sur la surface d'une étoffe réceptrice ou d'un matériau récepteur. Jaspé (fil): Etoffe présentant un aspect veiné rappelant l'aspect de la roche dite jaspe. Mercerisage : Opération consistant à donner du brillant et de la souplesse à des files ou des étoffes, notamment de coton, par un traitement à la soude sous tension. Microfibre : Fibre très fine dont le titre est inférieur à 1 décitex. Microfilament : Filament très fin dont le titre est inférieur à 1 décitex; donne aux étoffes souplesse, douceur et aspect soyeux. Microporeux : Caractérise les traitements d'imperméabilisation qui, sur les surfaces textiles, laissent passer la transpiration (vapeur d'eau); exemple : "Porex". Moulinage : Opération qui consiste à tordre et/ou à assembler un ou plusieurs fils ou filés dans le but d'en modifier les caractéristiques. Multilobé : Se dit de filaments ou fibres chimiques dont la section transversale comporte plusieurs lobes pour en modifier l'aspect et le toucher. Numéro mètrique Nm : Unité de mesure de titrage des filés de fibre correspondant au nombre de kilomètres pour un kilo de fil. Oekotex : Certificat de qualification des produits régi par la Loi Scrivener avec règlement technique déposé au Ministère de l'industrie. Il concerne la santé et la sécurité du consommateur. Il vise à prévenir les risques d'irritations, d'allergies ou de cancers, par la surveillance de critères sensibles comme : le pH, le taux de formaldéhyde, les taux résiduels de métaux lourds, de pesticides ou de pentachlorophénol, l'absence de colorants cancérigènes ou allergènes, ainsi que la solidité des coloris.
Les critères et les spécifications sont actualisés par rapport aux connaissances scientifiques les plus récentes. Ce label privé est delivré par l'ASQUAL pour un an, renouvelable tacitement, après audit de l'entreprise, prélèvement d'échantillons, tests en laboratoire et engagement de conformité de la part de l'entrepreneur.Open-end : Procédé de filature des fibres par turbine, essentiellement cotonnier (Filature à bout libéré). PBT : Type de polyester (ou polybutylène téréphtalate) qui apporte des propriétés d'élasticité et de facilité de teinture. Peau de pêche : Etoffe qui, par un effet chimique et/ou d'émerisage, possède un aspect duveteux et un toucher doux rappelant la peau d'une pêche. PIC : Polymère de copolyimide; voir aramide. Pilling : Terme anglais définissant le boulochage. Polaire : 1 - Tricots bouclette vanisés simple fonture et grattés sur les 2 faces; volumineux et isolants, peuvent être imperméabilisés, utilisés initialement pour les vestes de montagne, devenus vêtements chauds d'usage
2 - Contretypes existants en chaîne et trame.Polyamide : Matière synthétique formée de macromolécules linéaires présentant dans la chaîne la répétition du groupe fonctionnel amide; principales familles: PA-6 PA-6-6 PA-11 PA-12 Présentation en filaments, monobrins ou fibres; exemples : "Cordura", "Grilon", "Lilion", "Meryl", "Perlon", "Supplex", "Tactel".... Polyester: Matière synthétique présentant dans la chaîne moléculaire au moins 85% en masse d'un ester de diol et d'acide téréphtalique; présentation en filaments, monobrins ou fibres; exemples : "Dacron", "Diolen", "Grilene", "Micrell", "Pontella", "Setila", "Terital", "Tergal", "Trevira". Polymère : Nom de la chaîne de molécules qui entre dans la fabrication des fils synthétiques avant d'être fondu et transformé en fils. Polypropylène : Matière synthétique formée de macromolécules linéaires saturées d'hydrocarbure aliphatique; densité faible, ténacité élevée, résistance aux agents chimiques; les fibres sont produites en teint masse; exemple : "Danaklon", "Meraklon".... POY : Acronyme de l'anglais "partially oriented yarn", fil synthétique partiellement étiré, destiné principalement à la texturation. Retors : Fil ou filé formé de plusieurs fils simples reunis par une opération de retordage. Sanforisage : Traitement de retrait contrôlé, par compression, améliorant les stabilités dimensionnelles au lavage, essentiellement sur des tissus de coton. Spandex : Terme americain pour designer l'élasthanne. Sanitized : Traitement bactéricide détruisant certains germes microbiens et diminuant le développement des odeurs. Schmerber : Mesure de l'imperméabilité des étoffes; s'exprime par la hauteur d'une colonne d'eau; nom de l'appareil servant à cette mesure. Scotchgard (Antitache) : Traitement évitant aux étoffes la permanence des taches; linge de table, habillement, ameublement. Shetland : Laine fine et brillante provenant des moutons des îles Shetland. Space-dyed : Différents procédés permettant d'obtenir des effets colorés discontinus sur un fil. Stretch : 1 - Qualifie un fil de texturation par fausse torsion ayant une certaine élasticité; bas et collants en polyamide.
2 - Caractérise les étoffes extensibles réalisées initialement à partir de fils polyamide textures (FF), actuellement souvent obtenues à partir de fils élasthanne.Tex : Unité légale de titrage des ills et filés : poids (masse) en grammes de 1000 mètres; son sous-multiple, le décitex est également employé. Tumbler (passage au-) : Procédé de séchage permettant une relaxation quasi totale de l'étoffe. Vanisage : Technique de tricotage utilisant dans la même maille deux fils différents qui se positionnent systématiquement chacun sur l'une ou l'autre des faces du tricot. Wash and wear : Définit les étoffes d'entretien facile (lavage machine et defroissabilité). -
Lexique tissus
Armure : mode de liage ou de croisement des fils.
Batiste : Tire son nom du prénom de son inventeur Batiste Chambray. Toile fine, légère et blanche en filés de fibres, à l'origine en lin. Aujourd’hui, elle est fabriquée en fin coton peigné et mercerisé. Elle sert comme toile pour les fonds de poche.
Bengaline : Tissu lourd originaire du Bengale (Inde) et qu’on reconnaît à ses côtes horizontales généralement produites par l’utilisation d’un gros fil de trame. Son tissage est serré. La bengaline est employée pour la fabrication de la lingerie féminine, les vêtements et tissus d’ameublement.
Bourette : soie naturelle au toucher et à l'aspect légèrement mat et irrégulier. Rideaux.
Bouclé : Étoffe de laine, de soie ou autre qui comprend dans son armure un fil bouclette de fantaisie.
Boulochage : Lorsque l’usure fait en sorte que les fibres érodées s’enroulent et forment de petites boules à la surface d’un textile. Particulièrement visible avec le molleton (polar).
Broderie anglaise : Étoffe caractérisée par des œillets et des motifs divers. Certains de ces motifs, soulignés par un cordonnet, sont découpés en leur centre ou sur leurs bords.
Brocart : étoffe de soie aux dessins en relief. Majestueux rideaux ou nappes.
Calicot : Toile de coton, souvent imprimée. Le calicot est beaucoup utilisé pour la fabrication de courtepointes.
Canevas : Étoffe reconnaissable par ses jours entre les fils. Le canevas est utilisé pour donner de la raideur à certaines parties de vêtement ou comme support pour la tapisserie à l’aiguille ou la broderie.
Challis : De laine ou de rayonne, le challis présente généralement une surface imprimée de motifs délicats qui varient selon la mode du jour. Il est léger, souple et semi-transparent. A l’origine, le challis était un tissu mixte en soie cultivée et laine peignée qui était fabriqué à Norwich, en Angleterre.
Chambray : Tissu de toile de coton composé d'une chaîne teintée et d'une trame blanche ou écrue. Ainsi, ce tissu est de double teinte.
Chanvre : Fibre végétale extraite de l'écorce du "cannabis sativa".Chenille : Fils doux et duveteux brodé ou introduit dans une étoffe de base. Il comporte des franges courtes et serrées qui le font ressembler à une chenille, d’ou son nom.
Chevron : Type d'armure dérivée du sergé, donnant un effet de zigzags ou de dents de scie. Pour obtenir un effet plus marqué, la couleur de la chaîne est généralement différente de celle de la trame.
Chiffon (mousseline, voile) : Tissu semi-transparent, multifilamenteux, léger et solide malgré son aspect fragile. Appartient à la même famille que la cristalette et l’organza.Chiné : Étoffe réalisée à partir de fils de plusieurs couleurs assemblés ou composés de fibres mélangées qui réagissent différemment à la teinture. Ce mélange de couleurs ou de valeurs a pour but de créer un tissu à la surface multicolore.
Chintz : Cotonnade provenant de l’Inde. De nos jours, ce tissu, imprimé ou non, est recouvert d’une résine chimique permanente de glaçage qui lui confère son aspect lustré.Coton : Fibre naturelle d'origine végétale issue des poils de la graine du "gossypium" ou cotonnier. Il se caractérise par son confort, son aspect et sa facilité de mise en œuvre.
Cordura : Marque déposée de nylon hydrofuge et très résistant fabriqué par DuPont. Ce tissu est utilisé dans la fabrication de sac à dos, vêtements de sport, ou de renforts pour les vêtements.
Corduroy : Velours dont la trame a un aspect côtelé plus ou moins fin exprimé en nombre de vagues par pouce linéaire. Ainsi, plus le nombre de vagues est élevé, plus les côtes sont petites et rapprochées les unes des autres.
Coutil : Tissu de coton tissé très serré dont l’envers est apprêté d’une résine et d’empois. Il est utilisé, entre autres, pour les enveloppes d’oreillers et les draps.
Crêpe : Souvent utilisé pour décrire plusieurs sortes de tissus : lainage, coton, soie, rayonne, autres fibres synthétiques et/ou mélangées ayant une surface gaufrée ou légèrement granuleuse et dont aucun motif ne se répète.Crêpe de Chine : Un crêpe de poids léger.
Crochet : Tricot lâche fabriqué en boucle au moyen d’une aiguille crochue. Le crochet est généralement utilisé pour des chandails ou des pulls légers.
Denim : Du nom de la ville de Nîmes. Tissu de coton de teinte indigo et à la trame écrue, faisant partie de la famille des sergés. Le denim est couramment appelé ‘’jeans’’.
Dentelle : textile ajouré, aux dessins floraux et bestiaux. A utiliser en voilage ou seule.
Drap santé : Étoffe composée de 65% d’acrylique et de 35% de polyester. Il s’agit d’un tricot brossé d’un seul côté utilisé pour la literie.
Duvet : Petites plumes molles et très légères qu’on trouve sur l’abdomen des oiseaux aquatiques. Il est très chaud, doux et léger. Il sert principalement au rembourrage.
Élasthanne : Terme composé à partir des mots "élastique" et "polyuréthanne". Terme générique désignant les fils à haute élasticité composé d'au moins 85% de polyuréthanne, comme par exemple le "Lycra ®".Feutre : poils du mouton comprimés et agglutinés. Sièges.
Fibre artificielle : Fibre textile obtenue à partir de polymères naturels tels la viscose ou l’acétate.
Fibre naturelle : Fibre textile provenant directement de la nature : soie, laine, lin, coton,...
Fibre synthétique : Fibre textile obtenue à partir de polymères dérivés des produits pétroliers (acrylique, polyester, polyamide…)
Finette : Souvent appelé à tord flanelette (terme anglais). La finette est un tissu de coton à l’armure croisée et grattée sur l’envers dans le but de donner un toucher moelleux et pelucheux.
Flanelle : Tissu en laine ou en coton ayant subi un léger foulage suivi d'un décatissage. Ceci donne une souplesse et un moelleux spécifiques à cette étoffe.
Flocage : Technique d'application de fibrilles appelées "flock" sur une surface préalablement enduite d'adhésif. Ceci a pour effet de donner un aspect velours, uni ou à motifs au tissu.
Guingan : toile de coton et de fibres végétales. Rideaux ou nappes.
Gabardine : Tissu tissé serré, durable, fabriqué selon la méthode du ‘’twill’’ c’est-à-dire dont le tissage est à la diagonale. Généralement fait de coton, de laine ou de rayonne, la gabardine est souvent utilisée dans la fabrication de tissus sport, d’uniformes et d’imperméables.
Gaze : Tissu léger, transparent et ajouré tirant son nom de la ville de Gaza, obtenu par un procédé de croisement particulier constitué de fils droits et de fils de tour pour éviter le glissement des fils. Par extension, est appelé gaze tout taffetas ajouré.Georgette : Tissu léger semblable au voile et ayant une surface semblable au crêpe fin. La georgette peut être constituée de soie ou de fibres synthétiques tel le polyester.
Guingan (vichy) : Toile de coton, ou d’autres matières, tissée-teinte. Il existe une variété de grosseurs de carreaux.
Guipure : Étoffe d’origine française fabriquée sur un métier Leavers. Elle est faite de gros fils de coton mercerisé ou non. Les motifs sont réalisés par des fils brochés et des fils de fond fixes, et sont reliés par des brides de liage. La guipure demande des soins particuliers au taillage et à la confection.
Imberline : variante du satin, souvent avec des rayures aux tons très vifs. Sièges, rideaux.
Imprimé provençal : motifs floraux ou géométriques aux couleurs chatoyantes du Sud. Nappes, rideaux ou couvre-lit
Interlock : Tricot indémaillable caractérisé par le fait qu’il ne présente ni endroit, ni envers et que ses bords ne roulent pas.
Jacquard : Le système produisant ce type de tissu fut inventé par le Français Jean-Marie Jacquard en 1801. Il désigne un textile tissé sur un métier du même nom, sur lequel chaque fil peut être manipulé indépendamment. Cela permet un vaste éventail de dessins, de tissage et de motifs. Certains jacquards ont des noms spécifiques tels brocards, damas ou tapisserie.
Jersey : tricot
Jersey : Nom générique pour un tricot sans côte distincte (composé de mailles endroit sur une même face). Originalement fait de laine, le jersey fut manufacturé à l’origine sur l’île de Jersey (Grande-Bretagne).
Jute : Tissu grossier dont la fibre végétale est extraite de la tige d’un roseau. On l’utilise couramment pour emballer des marchandises ou… nos arbustes!
Kodel : Marque déposée de fibres de polyester mates, azurées et agglomérées par nappage. On l’utilise comme bourre à matelassage.
Lainage : Fil obtenu en filant des fibres à l’aide du système à laine et qui se caractérise par sa douceur et son épaisseur.
Lamé : tissu sur lequel sont disposées de petites lames ou bandes de métal, or ou argent. Coussins.
Laine : Fibre animale issue de la toison du mouton, dont le plus connu est celui de race mérinos. Cette fibre se caractérise par ses propriétés isolantes qui donnent aux vêtements chaleur et confort. Selon l'origine de la toison, il est possible d'obtenir des laines plus ou moins douces, souples et fines, permettant de réaliser une gamme très étendue d'articles. La laine s'utilise en pur ou en mélange avec des fibres manufacturées et peut être tricotée ou tissée.
Lin : Fibre végétale extraite de la tige "linum". Il s’agit d’une fibre solide et brillante, donnant des tissus frais et absorbants mais se froissant facilement.
Lisière : Aussi appelée lé ou laize. Il s’agit de la bordure finie d’un rouleau de tissu qui s’étend sur toute la longueur du tissu afin d’éviter l’effilochage. La largeur d’un tissu est mesurée d’une lisière à l’autre.
Lycra : Marque enregistrée appartenant à la compagnie DuPont. Il s’agit en fait d’élasthanne.
Matte Jersey : Tricot sans lustre fait de fils fins de crêpe.
Microfibre : Nom générique pour toute fibre synthétique plus fine que la soie. Les tissus fabriqués de microfibre sont très doux, légers, durables et… ils respirent.
Moleskine : de l'anglais mole = taupe et skin = peau. Tissu de fibre lourd et moelleux, teint pièce ou imprimé et brossé sur envers.
Moire : fastueuse étoffe lustrée aux reflets chatoyants. Jeu entre teintes mats et effets brillants. Tentures murales, rideaux.Molleton : sorte de flanelle épaisse, tissu de laine chaud et doux. Doublure de dessus de lit et de rideaux.
Mousseline : le plus fin et le plus léger des voilages.
Nid-d'abeilles : Étoffe dont le bassin en relief rappelle les alvéoles de cire des abeilles.
Organdi : mousseline de coton plus raide. Voilages, nappes.
Ottoman : Tissu à grosses côtes transversales. La chaîne est fine et dense, avec de grosses trames.
Oxford : Tissu de style coton, très léger et doux dont la côte se répète. Il s’agit d’un tissu haut de gamme utilisé dans la confection de chemises pour homme.Peau de pêche : Étoffe qui, par un effet chimique et/ou d'émerisage, possède un aspect duveteux et un toucher doux rappelant la peau d'une pêche.
Patchwork : assemblage de plusieurs morceaux de tissus donnant naissance à une nouvelle étoffe. Couvre-lit.
Percale : Tissu de coton armure toile, très serré et généralement plus fin que le calicot. Il a subi une finition lui conférant un certain brillant et de la fermeté. On l’utilise dans la confection de literie.
Permapress (broadcloth) : Tissu à contexture serrée et d’aspect quelque peu lustré. La variété la plus connue sur le marché, est composée de polyester et de coton. Ses utilisations sont extrêmement variées.
Piqué : Tricot de coton avec gaufrage ou motif de diamant. Les tricots piqués français sont devenus fort populaires lorsque René Lacoste, un champion de tennis des années 20, a créé le gilet polo.
Piqué : Tissu caractérisé par le relief de ses dessins, que l'on dirait avoir été piqués à l'aiguille. On entend aussi ‘’surpiqué’’.
Poids : Le poids d’un textile est mesuré en onces par verge linéaire. Ceci permet de déterminer la densité ou l’épaisseur d’un tissu.Polar : Nom générique utilisé pour désigner le molleton de polyester. La majorité des ‘’polars’’ ont un côté fini velours (brossé). Ce tissu est populaire pour les vêtements de nuit et d’extérieurs. Contient souvent des fibres recyclées. Note : il existe plusieurs qualités de molleton déterminées par le poids sans toutefois qu’il n’y ait de standard. Il peut être traité contre le boulochage (anti-pill) et brossé des deux côtés.
Polyamide : Matière synthétique. Ses fils sont résistants, souples, relativement élastiques, et d'entretien facile. Ils peuvent être présentés en filaments, monobrins ou fibres.Poly-coton : Abréviation désignant un mélange de polyester et de coton.
Polyester : Matière synthétique présentant dans la chaîne moléculaire au moins 85% en masse d'un ester de diol et d'acide téréphtalique. Son fil est résistant, souple et a une très bonne mémoire thermique (infroissable). Son entretien est facile d’ou une plus en plus grande utilisation par les manufacturiers.
Popeline : Tissage serré et durable similaire au permapress mais dont le poids et la côte sont plus pesants. La popeline est faite de soie, de coton, de fibres synthétiques, de laine ou d’autres mélanges.Ratine : Cotonnade ou tricot dont un ou deux côtés sont fait de boucles. On utilise la ratine pour les peignoirs et les serviettes.
Rayonne : Étoffe tissée composée de fibres artificielles.
Satin : Étoffe souple à la surface très lisse et brillante. On utilise généralement l’acétate et la viscose pour le fabriquer.
Satinette : Une surface semi-lustrée distingue ce tissu souple et durable au tissage semblable à celui du satin. La satinette est généralement faite de coton.
Seersucker : Tissu de coton gaufré de façon permanente.
Sergé (Twill) : Tissu dont le tissage est à la diagonale (ex : denim, gabardine, tricotine).
Shantung : Tissage de poids moyen de fibres telles la soie, et contenant des fils à l’aspect noueux. Elle est utilisée pour la confection de robes.
Sherpa : Marque déposée d’un tricot composé de 80% de coton et de 20% de polyester. Son endos est fait de 100% coton. On l’utilise pour les vêtements sports.
Soie : La soie est produite par un ver à soie qui peut être cultivé ou sauvage. La soie brute est une soie cultivée, filamenteuse et non débarrassée de son grès. La soie pure est aussi cultivée mais débarrassée de son grès.
Satin : étoffe de soie qui présente un aspect brillant et lisse à l'endroit et mat à l'envers. Rideaux, coussins.
Satinette : Fin satin de coton. A utiliser en tissu de doublure.Suédine : Étoffe dont le fini a l'apparence d'une peau de daim obtenue par suédage.
Taffetas : soie brillante au drapé un peu raide.Rideaux et nappes.
Tweed : gros tissu de laine souvent tissé à la main. Sièges.
Toile : Tissage fin de poids léger à moyen, de style coton, généralement imprimé d’un motif pittoresque. Utilisé en décoration ou pour les vêtements.
Toile de Jouy : Tissu de lin ou de coton imprimé de reproductions du 18e siècle. Elle tire son nom de la manufacture de Jouy-en-Josas.
Tricotine : Tissu à côte diagonale prononcée, plus marquée que celle de la gabardine. Elle possède une certaine élasticité.
Tulle : Étoffe constituée de fils formant un réseau de mailles hexagonales. Le tulle est souvent fabriqué de nylon ou de polyester.
Tweed : Textile tissé multicolore et texturé créé à partir de fils de fantaisie.
Velours : Tissu doux et pelucheux au poil dense. Son effet est obtenu par la coupe des fils formant la nappe de poils.
Velours côtelé : voir Corduroy.
Veloutine ou velours de coton : Ses poils sont plus courts que ceux du velours. Il s’agit d’une toile de coton légère, grattée pour donner un aspect duveteux et un toucher doux. Sa trame est de coton ou de poly-coton.
Viscose : Matière artificielle obtenue à partir de cellulose régénérée, se présentant soit en fils continus (rayonne, viscose), soit en fibres coupées discontinues appelées autrefois "fibranne". Ce tissu est doux, absorbant et il se drape bien.
Voile : Étoffe très fine, légère et transparente, composée de fils fins et surtordus.
Yarn Dye (Teinture en fil) : Processus par lequel on teint les fils avant de les tisser, ce qui permet d’obtenir des textiles multicolores rayés ou à carreaux.
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Les garnitures récentes et anciennes
DIFFÉRENCES ENTRES LES GARNITURES EN CRIN PIQUE A L'ANCIENNE ET LES GARNITURES EN MOUSSE
L'histoire du siège est liée à celle de la décoration intérieure, mais également à l'évolution des techniques elle même partie intégrante des professionnels et donc des organisations professionnelles. Ainsi l'artisanat du moyen age et de la Renaissance va se transformer dès le XVIIe siècle à Paris pour créer les Faubourgs et les corporations des artisans ébénistes et menuisiers en siège (utilisant l'estampille). A la révolution, les corporations seront dissoutes. Les années 1823/25 verront apparaître les ressorts ((appelés élastiques), puis la mousse (latex, bultex...)
Nous allons ici essayer de définir les différentes garnitures et techniques, qu'elles soient dites "anciennes" ou "modernes". Elles se caractérisent toutes par la même recherches : esthétisme et confort. Ensuite interviennent des considérations plus basiques comme la longévité (pour la garniture en crin) ou les couts de fabrication (pour la garniture en mousse).
Evolution de la garniture à travers les styles :
(découvrez notre galerie des styles)
L'évolution va se faire progressivement mais dès l'antiquité l'on retrouve des traces de garnissage sur des sièges égyptiens. Dès cette époque les sièges étaient garnis de sangles destinées à recevoir un coussin. Il faut attendre la Renaissance pour voir réapparaitre des sièges transportables pour lesquels est faite une recherche de confort. Mais ce confort est relatif car le fond est en bois garnis d'un coussin, donc beaucoup moins souple que des sangles.
Dès le XVIeme siècle la garniture en pelote est utilisée en Italie mais elle n'apparaît en France que sous Louis XIII et se poursuit sous Louis XIV. C'est à cette époque qu'elle gagne en épaisseur et s'arrondit.
Début du XVIIIe siècle la garniture évolue. Sous la Régence et Louis XV les assises se composent de gros bourrelets roulés autour de l'assise ce qui forme une sorte de cuvette que l'on garnis de crin végétal ou animal ou de laine... Les garnitures sont très arrondies. C'est le début des cuvettes à proprement parlé bien qu'elles n'aient pas tout à fait le même usage qu'aujourd'hui mais elles servent déjà à retenir les coussins sur les bergères.
Avec l'arrivée du mobilier Louis XVI les garnitures prenent un aspect plus ferme, plus net, les contours sont mieux définis. Les tapissiers commencent à utiliser des méthodes nouvelles en emballant le crin dans de la toile, ce qui les amènent à piquer l'ensemble pour assurer un bon maintien. Sous le Directoire et l'Empire les garnitures sont très élaborées et très fines. Les tapissiers s'ingénient à réaliser de nombreux piquages très fins. La garniture gagne en hauteur ce qui oblige le tapissier à rajouter des taquets pour la maintenir (morceau de bois placé sur le bas du dossier sous la garniture).
Mais le nombre des points allant croissant, les garnitures deviennent de plus en plus ferme et de plus en plus inconfortable. Heureusement sous la Restauration un élément va révolutionner l'art de la garniture dès le second Empire : c'est l'élastique. Il offre un nouveau confort qui va évoluer très rapidement. Les tapissiers vont utiliser ces élastiques pour composer des assises différentes les unes des autres. L'élastique va évoluer vers le ressort et les anglais inventeront le guindage suspendu (plus souple pour les fauteuils clubs par exemple).
De nos jours la mousse est un élément qui bouleverse le métier de tapissier. L'évolution continue et elle remplace le crin et parfois même les ressorts.
Les différentes garnitures :
la garniture d'un siège se concoit différemment selon son style, sa forme ou encore son ancienneté. Il est évident également que des considérations esthétiques doivent intervenir car un siège est souvent destiné (en plus de son usage premier : s'assoir) à venir apporter une touche supplémentaire dans la décoration d'une habitation.
La garniture en crin se décompose en plusieurs sortes de garnitures destinée à couvrir les différentes parties d'un siège. Mais un même siège peut recevoir plusieurs forme de garniture, comme par exemple une bergère qui se compose d'une cuvette sur l'assise qui va recevoir un coussin, puis un dossier à garniture en plein et des joues garnies à pelote.
La pelote :
C'est la garniture la plus simple : une petite quantité de crin est enfermée dans une toile. Au centre elle a une épaisseur de 3 à 5 cm. Elle est employé pour des sièges bon marché ou pour des travaux ne demandant pas une garniture élaborée.
Chaise dont le cannage a été remplacé par une pelote. Pour voir l'ensemble du reportage, cliquez ici
La garniture en plein :
Pour des assises plus larges et plus épaisses, il faut ajouterun certain confort par l'adjonction de ressorts qui toujours dans le but de respecter l'aspect d'époque, devront se faire le plus discret possible. C'est une masse de crin rin dont l'épaisseur dépend du style de l'assise. variable de 1 à 8cm. Le crin est maintenu par des points qui lui permettront de ne pas s'affaisser. Plus le nombre de points de piquage est important plus la garniture sera solide.
On distinguera :
- la garniture en plein piquée sans ressorts avant 1825
- la garniture en plein piquée avec ressorts après 1825
N'oubliez pas les sièges anciens ont une histoire et il n'est pas rare de trouver une restauration ancienne qui intégre des ressorts sur un siège qui n'en possèdait pas lors de sa construction !
La garniture en cuvette :
Elle présente un bourrelet partant en fuite sur l'arrière. Pour une assise la cuvette permet de retenir un coussin, pour un dossier dans une cuvette en forme de couronne l'on met du crin que l'on recouvre d'une toile blanche; cela assure un dossier bien ferme aux lignes marquées.
La garniture capitonnée :
Plus décorative que confortable. elle est composée d'une garniture en cuvette sur laquelle l'on fixe du crin. Des points de serrage réguliers maintiennent une toile qui emprisonne le crin . Cela forme des creux et des proéminences. La forme des capitons (leur taille, leur volume, leur nombre) ets à définir avant réalisation selon la taille du support afin que cela soit régulier et homogène et surtout symétrique.(relation entre la largeur, la hauteur, la longueur et l'épaisseur).
La coupe transversale d'un siège avec une garniture en crin piqué
1 Toile Forte, 2 Le crin végétal, 3 Toile embourrure, 4 Elancrin Roux, 5 Toile Blanche, 6 tissus, 7 Clous de Tapissier, 8 ressorts de tapissier, 9 Sangle de tapissier
Les étapes du garnissage classique
Sur ce fauteuil Louis XVI, il sera réalisé une garniture en plein pour l'assise, ainsi qu'une couronne pour le dossier.
Ressorts 5 tours galvanisés siège
Mise en crin
Dossier en couronne
La piqûre (petit couche d'Elancrin)
La mise en blanc et ouateJaconas
Les garnitures modernes
Les matériaux nouveaux ont permis une évolution des styles, des formes, du revêtement des sièges mais aussi ont radicalement changé la forme et le design des sièges qui ont pu être modifiés grâce à ces produits qui permettent d'obtenir des lignes bien différentes de celles que nous avons connues. L'évolution dans les sièges, qui est due tout particulièrement à l'arrivée sur le marché de matériaux nouveaux comme les mousses.
Sur le plan industriel le prix de revient peut être considérablement abaissé après l'établissement de gabarits permettant d'exécuter une série. En outre le professionnel n'a plus à chercher les ressorts les mieux appropriés au guindage et le nombre de points pour le piquage de la garniture.
Par contre les problèmes que l'on rencontre se situent au niveau de la couverture et de la recherche de la bonne valeur des densités pour obtenir le meilleur confort et une durée de vie inferieure des assises qui supportent moins facilement une utilisation que les matériaux classiques qui traditionnellement sont fait pour durer plusieurs années.
Il est évident que parmi tous ces produits, bon nombre ont déjà fait leurs preuves et il est possible de marier les matériaux modernes et les matériaux classiques. Rien ne s'oppose à tirer le meilleur rendement des uns et des autres.Pour autant un siège ancien ne serait être restauré avec des matériaux modernes sous peine de voir sa valeur réduite de façon rédhibitoire.
Pamis les ganitures utilisées ont peut distinguer :
- le latex naturel ou non
- la mousse
Le Latex
D’origine naturelle (sève d’hévéa) ou synthétique, le latex est résistant et pratiquement indéformable d’une densité allant de 54Kg/m3 à 83Kg/m3, offrant un confort progressif, souple à l’accueil ferme en profondeur.
Le latex est perforé ou alvéolé et doté de zones de conforts différenciés allant de 3 à 7 zones.Au moment de réaliser la garniture en mousse, le tapissier doit prévoir d'utiliser les bons élèments en fonction de la fermeté nécessaire sur les différentes parties du siège. Il a recours aux diverses densités car les parties à recouvrir sont indépendantes ce qui lui permet de choisir parmi les différentes densités et épaisseur selon l'usage (dossier, assise, manchette...). L’assise d’un fauteuil supporte environ 75% du poids du corps, le dossier absorbe 8% du corps, tandis que 17% du corps est déchargé sur le sol par l’intermédiaire des pieds. L’accoudoir doit supporter le poids du corps à 40%.
Le fond du siège nécessite donc une mousse assez ferme puisqu'il reçoit la masse du corps ; le dossier demande plus de souplesse pour être agréable ; la manchette aura un dessus souple mais avec une âme (c'est-à-dire l'intérieur) ferme, car les accotoirs doivent être résistant. De même, pour le siège à coussins, la mousse du coussin du fond doit être plus ferme que pour celui du dossier. Pour augmenter le confort il est possible de coller une couche de mousse très souple en surface. Ces mousses doivent être protégées de l'air et de la lumière mais sans être enveloppées dans une étoffe imperméable à l'air afin de respirer. En effet la mousse au contact de l'air s'oxyde en noircissant et la lumière détruit la mousse et la dessèche. C'est pourquoi on utilise une enveloppe de toile noire. En outre, la toile employée ne doit pas adhérer à la mousse et ne pas plisser pour ne pas la déformer .
Coupe transversale d'une assise avec une mousse de latex en garniture
Les mousses latex sont sensibles à la transpiration humaine qui provoque une moisissure. Il faut les laisser respirer et ne jamais les envelopper dans un revêtement étanche à l'air (à moins de prévoir des trous d'aération).
Les mousses synthétiques
La mousse polyuréthane est un matériau compressible qui est employé dans la fabrication d’assises et de dossiers de canapés pour des notions de confort (souplesse agréable, fermeté) et permet de protéger
les bordures des meubles à des fins de sécurité comme de longévité La mousse de polyuréthane est un produit dérivé du pétrole. Cette mousse a une forme différente de la précédente : elle se présente en pains de 200 x 300 cm d'une épaisseur de 80 à 110 cm selon densité. Ces mousses se signalent par des couleurs variées correspondant des qualités ou des densités différente On détermine la qualité de la mousse par sa compression et sa densité ; celle-ci est variable selon que la croûte est comprise ou non.Nous pouvons identifier les mousses POLYESTER et POLYURETHANNE.
Le procédé de fabrication est le même, seules les caractéristiques souhaitées par le fabricant
(densité, élasticité, résistance) détermine le dosage de la mixture.- La mousse polyester se distingue par une structure alvéolaire très fine à circulation d’air médiocre.
- La mousse polyuréthanne est plus spongieuse avec des alvéoles plus grandes permettant une meilleure circulation d’air.
La garniture moderme
La mousse est facilement transformable ; au stade artisanal, l'équipement peut être relativement réduit. La garniture peut se faire sous différentes formes :
La garniture moulée
Sa fixation sur la ceinture ne présente pas de difficultés puisqu'elle a la forme précise du siège sur lequel elle doit reposer. Cette mousse est souvent en latex mais peut se concevoir aussi en polyéther ou autre.
La garniture moulée renforcée
L'inconvénient des garnitures moulées est de ne pas avoir de résistance à l'emplacement du bourrelet surtout lorsque l'étoffe n'est pas souple et se place mal. On y remédie en utilisant un profil en caoutchouc ferme ou de polyéther aggloméré qui offre une résistance et une ligne beaucoup plus nette. Il est nécessaire d'entailler la garniture moulée de la valeur du profilé. Le profil prenant la place de ce qui devient la chute sera collé à la garniture. Le raccordement peut être maintenu par une toile collée sur le joint
la garniture façonnée
On utilise les profilés sont des morceaux de mousse de très haute densité (150 à 250 kg/m3) agglomérée en forme de « boudin » qui sont utilisés pour remplacer le bourrelet de crin pour le garnissage des sièges: lors d’une garniture en crin, la forme est donnée par le piquage des bords du crin de façon à créer un bourrelet. Il existe des profils d’assise et de dossier, de différentes tailles selon la nature et le style du siège.
Lire la suite des garnitures modernes...
Conclusion
En conclusion, le choix de la garniture, mousse ou crin, dépend de plusieurs critères. Le siège lui même, bien sur. Il serait criminel (le mot n'est pas trop fort !) de garnir un fauteuil du XVIII avec de la mousse. A contrario, est-ce raisonnable de poser une garniture en crin piquée sur un fut (ossature, bois de siège) de mauvaise qualité ou très moderne. Cela reste possible mais parfois délicat car lorsqu'un siège est fabriqué il l'est en fonctionné de sa future garniture. S'il doit recevoir de la mousse, il n'y a pas de feuillure (emplacement ou l'on pose les semences (clous) pour maintenir les toiles) puisque la mousse est collée. Quelle difficulté alors pour le tapissier de réussir à poser les différents éléments de garniture à des endroits non pour prévus pour cela !
Le coût de réalisation est aussi à prendre en compte évidemment. La mousse est moins onéreuse. Les coûts de la matière d'oeuvre (mousse) sont plus chers (que du crin) mais le temps de mains d'oeuvre étant diminué la facture totale s'en voit baissée; cependant une garniture en mousse à une durée de vie bien inférieure à une garniture en crin (5 à 10 ans pour la mousse, 25 à 50 ans pour le crin); la encore, du crin sur un fut moderne : le fut risque de s'abîmer avant la garniture !!!
En bref, se poser les bonnes questions :
1) le siège (ancien récent ?)
2) son utilisation (intensive, moyenne, décoration),
3) le budget
4)..... m'appeler
est-ce un siège ancien ? si oui, il est préférable de le refaire à l'identique, c'est à dire en crin (souvent jusqu'aux années 1940/50). Si le siège est ancien mais de moyenne ou mauvaise qualité, et que l'on répugne à envisager la mousse, il est possible d'utiliser une technique mixte comme le profilé par exemple. L'on peut également bien sur refaire une garniture en crin piquée, se demander alors si cela en vaut le cout au vu de l'utilisation du siège, de sa valeur...
Je vous encourage à en parler avec votre tapissier qui saura vous orienter vers les bons choix. Demandez des photos des différentes étapes et faites vous expliquer ces choix à travers un compte rendu de restauration, le professionnel sera ravi de vous renseigner, tant il est vrai que les tapissiers sont souvent passionnés et avides de parler de leur passion : le siège !
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Les garnitures pour dossier
Les dossiers à pelote
Une garniture dite à pelote sera réalisée sur un dossier dont le rembourrage doit être de faible épaisseur avec des bords non marqués par un point de garniture.
Par exemple, les dossiers des sièges de style Louis XIII et Louis XIV ont généralement des dossiers à pelote, de même que de nombreux fauteuils et chaises du XIXe siècle.
La garniture à pelote est la plus simple des garnitures. Elle n'est donc pas difficile à réaliser, mais il est important de ne pas négliger les deux points suivants :- La qualité du crin est primordiale car une garniture à pelote n'est pas piquée. Seule l'élasticité du crin assure le confort et la longévité de ce type de garniture.
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Le laçage du crin détermine à la fois l'épaisseur et la forme de la garniture à pelote. Un laçage très homogène, une quantité de crin bien dosée et disposée
avec régularité directement sous la toile blanche permettront d'obtenir un dossier réussi
Fauteuil Louis XV avec dossier garni à pelote
Les dossiers goutte de suif
Une garniture dite «en goutte de suif» sera réalisée sur un dossier dont le rembourrage doit être comme le dossier à pelote relativement de faible épaisseur mais avec des
bords légèrement marqués. Ces types de garnitures sont fréquemment misent en œuvre sur les dossiers de petits sièges, par exemple de style Régence, Louis XV, Louis-Philippe,
etc. Cependant, comme le montre l'exemple ci-après, la garniture en goutte de suif peut trouver aussi une application appréciée lors du garnissage d'un dossier de chaise ou
de fauteuil Louis XIII ou Louis XIV, où l'on désire mettre en évidence le rembourrage par un encadrement de clous vieillis ou de pastilles.
Egalement enrobée directement dans une toile blanche, une couronne de crin plus importante en périphérie et un point perdu qui marque légèrement les bords sont
les seules différences sensibles par rapport à une garniture à pelote.Dossiers à tableau
C'est durant le style Louis XVI que la garniture dite « à tableau » a fait son apparition. Effectivement, après les rondeurs du style précédent, une volonté de rigueur et de
rectitude s'est manifestée assez naturellement, par esprit de changement et d'opposition. Les modes de garnissage n'ont bien sûr pas fait exception.
Sous le vocable «garniture à tableau», on entend une garniture dont les nombreuses rangées de points de piquage amènent finalement à un bourrelet extrêmement fin.
Ce souci de finesse aboutira sous l'Empire à la garniture dite «en lame de couteau», laquelle nécessitera en plus des points de piquage habituels une finition de l'angle
du bourrelet par un point de chaînette très serré. Un tel degré de finesse rendra d'ailleurs souhaitable la pose d'un large galon sur l'angle de la garniture dont le rôle au
point de vue pratique consistera à éviter que le tissu de couverture ne s'use et ne se coupe trop rapidement.
Toutes les garnitures à tableau ont comme point commun un bourrelet faisant un angle de 45° par rapport à la feuillure du dossier.
Mis à part cette considération, plusieurs variantes peuvent toutefois se concevoir, selon les exemples indiqués ci-dessous:- pour un dossier plat «à la reine», rectangulaire ou médaillon (voire en fer à cheval): garnissage à tableau classique, c'est-à-dire avec des points de fond dans la partie centrale.
- pour tous les dossiers incurvés, médaillons ou trapézoïdaux notamment: garnissage avec une rampe périphérique (cuvette), ceci afin de conserver impérativement le cintre concave.
- pour les dossiers trapézoïdaux et incurvés: observer une «fuite» vers le bas, soit veiller à une diminution régulière de l'épaisseur, en « mourant» jusqu'à la traverse inférieure.
Il va sans dire que pour garnir les coins, on utilisera la même technique que pour les sièges. Du plus ou moins grand nombre de points de piquage sera obtenue la finesse finale.
La seule différence essentielle résultera de l'observation stricte du biais caractéristique de 45°.Garnissage à tableau d'un dossier Louis XVI rectangulaire et plat
Cette garniture peut être exécutée de façon pleine, c'est-à-dire par une mise en crin traditionnelle, puis les points de fond, le rabattage et
enfin le garnissage proprement dit (piquage). Naturellement, selon la finesse et la richesse de la feuillure du dossier, le travail de fixation
de la toile à garnir sur la battue devra s'effectuer avec beaucoup de délicatesse, en utilisant pour cela les semences ou les agrafes appropriées.
Il s'agira de respecter l'angle de 45°, puis piquer les coins de manière très précise (même technique que pour un siège rabattu).
Pour ce type de garniture, on utilisera de préférence un crin animal d'excellente qualité et une toile à garnir fine en lin ou en coton (schächter).
Le nombre de rangées des points de piquage sera déterminant pour atteindre la finesse du bourrelet désiré.
L'emploi d'une ficelle fine en chanvre ou en fibres synthétiques sera aussi préférable à une ficelle pour garniture de siège.
auteur : Jean-jacques Trautwien
"techniques de travail pour décorateurs d'interieurs"
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les doubles rideaux
Ce sont eux qui font l'essentiel du décor de la fenêtre, du fait de l'importance de leur volume, mais également par la masse de cou¬leur qu'ils apportent dans l'ensemble décoratif.
Dans leur position ouverte, ils peuvent être :- Droits.
- Relevés à l'embrasse.
- Relevés à blouse.
- Relevés à l'italienne.
Ainsi ils peuvent être :- Constitués d'une seule étoffe.
- Doublés d'une satinette ou autre étoffe légère.
- Contre-doublés de molleton ou de finette.
Dans certains cas, pour obtenir une opacité plus complète, une satinette noire sera interposée entre le molleton et la doublure.Les doubles rideaux comprennent toujours sur chaque rideau :
- Un ourlet plus ou moins important dans le bas.
- Un ourlet sur le retour.
- Un ourlet sur le devant (ouvrant) qui forme un champ de 3 à 7 cm.
- Une tête plus ou moins ouvragée.
L'ourlet du bas, outre son utilité de finition, est destiné à donner du « tombant » au rideau. On peut accentuer cet effet en plaçant dans le bas de celui-ci une ganse plombée (plomb lesteur).
Le retour du rideau est destiné à empêcher la clarté de passer entre le rideau et le mur.
L'ourlet de devant, ou champ, donne une bonne finition et évite que l'on aperçoive la doublure lorsque la chute est formée.
La tête participe grandement à l'aspect décoratif de l'ensemble. C'est dans sa confection que se trouve répartie l'ampleur nécessaire pour former les plis. Elle est réglée de
façon à être tendue lorsque les rideaux sont fermés. Elle peut être située sous la tringle ou bien cacher celle-ci (tête flamande).
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Noeuds de tapissier : le guindage
Le guindage :
L'opération du guindage, qui consiste en la fixation des ressorts entre eux et aux siège grâce à des ficelles, est capitale. En effet lorsque le ressort prend une mauvaise position, il déforme le siège et parfois même entraine effondrement des sangles, il faut tout refaire.
Le guindage permet d'amener les ressorts à la hauteur désirée et de les rendre solidaires. Le passage des cordes sur les pavillons va former une plate-forme qui sera recouverte d'une toile forte, elle même recouverte de crin.
voir la vidéo d'une élève en train de guinder son premier tabouret
Comment procéder au guindage :
- Mettre deux semences côte à côte au milieu de la ceinture, dans l'axe de chaque rangée de ressorts. Ces semences sont appointées (grosses semences de 12 que l'on enfonce pas). La ficelle a guinder sera passée autour et c'est seulement à ce moment là que les semences seront enfoncées.
Différents passages des fils de guindage sous les semences
- Préparer les longueur de ficelle. Pour cela prendre une longueur de ceinture à ceinture (de devant à derrière du siège) puis multiplier cette longueur par 3. Couper autant de ficelle de cette longueur que de rangées de ressorts. C'est à dire que pour 9 ressorts, correspond 6 rangées.(3 en longueur et 3 en largeur)
- Fixer la corde à guinder en prenant soin de laisser assez de corde pour faire le rappel (c'est à dire que la corde est passée une première fois sur toute la longueur de la rangée de ressort et une fois arrivé au bout l'on revient pour faire un deuxième passage).Avec la grande longueur de corde prendre la spire la plus proche en enroulant la corde puis monter au pavillon.
Faire de même pour les pavillons jusqu'au dernier ressort et redescendre à la spire la plus proche et au dessus de la ceinture.
Tendre et fixer la corde.
Faire chaque rangée dans le sens de la profondeur, puis les rangées de la largeur du siège et mettre les ressorts d'aplomb. La difficulté et de réussir à baisser les ressorts jusqu'au taquet. Ils doivent être serrés.
Guindage: les étapes
Le rappel :
Une fois tous les passages réalisés, la corde de rappel est passée. Il s'agit de nouer chaque fois que l'on rencontre une corde ou un pavillon.
Il est parfois nécessaire de rajouter une corde intermédiaire qui n'est pas rattachée des ressorts mais vient se fixer sur les cordes précédentes afin de combler des vides éventuels par lesquels le crin pourraient s'enfoncer.
Les noeuds de guindage
guindage francais ou en quatre
boucle simple dessus
boucle simple dessous
demi-noeud ou noeud anglais
Noeud simple plat de fixation
Noeud en huit de fixation
Boucle simple serrée par noeud plat de fixation
Noeud plat pour raccord de ficelle
boucle simple dessus
boucle simple dessous
demi-noeud ou noeud anglais
noeud plat simple dessous
Noeud en huit de fixation
Premier passage: boucle simple dessus
deuxième passage : nœud simple plat de fixation
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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La ouate
La ouate
Avant de passer véritablement à la pose du tissu sur le siège, il faut apposer une légère couche de ouate de coton sur la garniture pour parfaire la forme, apporter un peu de douceur et empêcher le crin animal de ressortir. Des poils peuvent en effet traverser certains tissus et ils rendraient le contact très inconfortable (pour vous en donner une idée, passez votre main à plat sur la toile blanche). On prend donc un morceau de ouate aux mesures légèrement inférieures à celles du tissu (2 à 3 cm de moins), puis on l'ouvre en deux pour n'en utiliser que la moitié. Ateention, la ouate ne se coupe pas. Une fois qu'elle est posée sur la garniture, on la déchire en suivant la forme du bois et en prenant garde qu'elle s'arrête juste avant les semences pour ne pas faire d'épaisseur sous le tissu quant on le clouera
En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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L'elancrin
L'Elancrin ou le Ceylan crin :
Le crin est une fibre longue et épaisse. Il peut être d'origine animale ou végétale.
L'élancrin ou le ceylan crin est un crin végétal issue des fibres de la noix de coco.
En bref la composition d'une garniture de siège :
sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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crin vegetal
A propos de l'usage du crin
Un siège est composé d'un sanglage recouvert d'une toile ("toile forte") et, traditionnellement, d'une lame de crin, c'est-à-dire une petite couche de crin qui assure la souplesse que donneront plus tard, au XIXe siècle, les ressorts (apparition vers 1825). Par-dessus cette couche de crin, est posée une toile, et à nouveau une grosse masse de crin. Cette masse est emballée grâce à de la toile, dite toile d'embourrure. Cette garniture est piquée avec des carrelets (grandes aiguilles courbes) Les points de piqure viennent déterminer la forme générale du siège, assurer la solidité de la garniture et maintenir le crin en place. Une garniture faite convenablement, traditionnellement, en crin, durera cinquante ou soixante ans.
Crin végétal (feuille de palmier nain)
Composition : 100% Alfa
vendu au Kg , par 5 Kg ou la balle de 25 Kg.
Crin végétal (feuille de palmier nain).
Composition : 100% Alfa
vendu au Kg , par 5 Kg ou la balle de 25 Kg.En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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Sangle de tapissier et sanglage
La sangle est une bande de toile. Pour augmenter sa résistance on doit l'entrecroiser afin d'obtenir un plancher qui soutiendra les différents éléments de la garniture.Les sangles forment l'essentiel du support, c'est pourquoi il faut les positionner et les fixer avec soin. Certains sièges de forme particulière requièrent une pose en éventail, et l'espacement entre les sangles varie souvent selon la provenance de la pièce, mais généralement les sangles sont posées tendues, côte à côte et jointives : le sanglage en plein.
Dans le sens de la profondeur, les sangles sont réparties soit de chaque coté de l'axe, soit à cheval sur l'axe selon la taille du siège. Le but étant de mettre un maximum de sangles sans qu'elles se superposent. Elles doivent présenter une symétrie.
Lorsque l'on calcule le nombre de sangles que l'on peut poser sur l'assise, s'il s'avère qu'à un endroit il ne pourra pas être placer de sangles car il n'y a pas assez de place, il faut essayer de positionner les sangles le plus possible sur l'avant du siège car c'est là qu'il y a le plus de pression lorsque l'on s'assoit.
Commencer dans le sens perpendiculaire en serrant un maximum de l'avant vers l'arrière. Il faut tirer par l'arrière et non pas de l'arrière vers l'avant. Ainsi lors de l'utilisation du tire sangle l'on ne risque pas d'endommager les éventuels sculptures ou éléments décoratifs qui se trouve à l'avant de la ceinture du siège.
Calculer le nombre de sangles dont on peut disposer dans le sens de la profondeur, dans le sens parallèle à la devanture, pour un carré ou un cercle, trouver le même nombre pour chaque coté.
Poser la première sangle (sans couper directement avec le rouleau) avec un rempli simple (rabat vers le dessous) de sorte qu'il soit invisible et poser une semence à une des extrémité. Faire flocher (donner de l'ampleur) c'est à dire la relever un peu pour faire un léger petit pont, et poser la seconde semence à l'autre extrémité. Vous avez donc un coté de sangle fixé avec un semence de chaque coté de la sangle. Répartir 3 semences en commençant par le milieu, le premier coté de la sangle est posé avec 5 semences.
Tendre sur le coté opposé avec le tire sangle.
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Le tire sangle
Poser 5 semences. Vous pouvez couper en ménageant un rabat de 3 cm. Rabattre et poser 3 semences entre les 5 précédentes.
La même opération est répétée de chaque coté de la sangle en la faisant se chevaucher d'un millimètre jusqu'à ce que la surface soit couverte.
Vous avez maintenant des bandes de sangles perpendiculaire à la ceinture de devant et parallèles. Pour poser les sangles perpendiculaires à celles-ci, il faut réaliser un damier en faisant se chevaucher les sangles. Commencer par celle de devant, la plus proche de la ceinture avant et faites les opérations précédentes de fixation et tension.
Pour réaliser un carré ou un cercle partir toujours par rapport aux axes, dans un sens comme dans l'autre.
Le sanglage avec le repérage de la position des futurs ressorts (les petits ronds au crayon sur les sangles)
voici une video d'une élève posant une sangle
En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
Sangle de tapissier et sanglage classiques
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La toile blanche
Ce que l'on nomme la mise en blanc est précisément la pose de la toile blanche.
La toile blanche est une toile de coton blanc qui vient finir les opérations de garniture d'un siège. Lorsque l'on lit dans les catalogues de ventes par exemple la mention "vendu en blanc"cela signifie que le siège est vendu sans le tissu décoratif. L'acheteur prendra soin de faire poser dessus le tissu de son choix.
La toile blanche sert également de premier essai à la pose du tissu décoratif car elle se pose exactement comme ce dernier, cela permet également d'ajuster le tissu, les coupes d'angles...
Enfin, la toile blanche permet de conserver la garniture du siège lorsque le client désire changer le tissu décoratif, il suffit de retirer l'ancien tissu, de changer la ouate qui sépare la toile blanche du tissu extérieur (cette ouate évite les frottement et assure une durée de vie plus longue au tisse et assure également un confort supplémentaire).
La mise en blanc
1- Découpez une pièce de toile blanche (toile de coton blanc) en ménageant un débord de 5 cm par rapport à l'assise.
2- Après vous être assuré de son bon positionnement (droit fil) appointez et tender bien en plusieurs fois si nécessaire.
3- Fixez à mi-feuillure
Au niveau des coupes la toile blanche se fixe à mi-taquet.
coupe de la toile blanche sur les montants
Coupe des contour des montants (pour mise en blanc et tissu de couverture). Poser le tissu parallèle au montant puis coupe au milieu et triangle (sans dépasser la taille du montant).
En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
toile blanche
En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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La toile forte
La toile forte est une toile de jute très semblable à la toile d'embourrure mais dont les fils sont tissés plus serrés. elle est plus "raide" et dense.
La toile forte est posé sans tension extrême sur les ressorts. Ces derniers sont fixés sur la toile forte grâce à des points de couture (4 par ressorts) que l'on réalise avec le même fil en suivant un parcours défini.
Pose de la toile forte par un élève
La toile forte assure la séparation du crin et des ressorts et soutient également l'ensemble de la garniture piquée.
Une élève durant le cours de samedi
Vous voulez voir les vidéos de deux élèves en action ?
En bref la composition d'une garniture de siège :
- sangles, ressort, toile forte, crin, toile d'embourrure, Elancrin, toile blanche, ouate, tissu extérieur
Pensez à consulter ces autres articles!
Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
Sangle de tapissier et sanglage classiques
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A propos du crin
A propos de l'usage du crin
Un siège est composé d'un sanglage recouvert d'une toile ("toile forte") et, traditionnellement, d'une lame de crin, c'est-à-dire une petite couche de crin qui assure la souplesse que donneront plus tard, au XIXe siècle, les ressorts (apparition vers 1825). Par-dessus cette couche de crin, est posée une toile, et à nouveau une grosse masse de crin. Cette masse est emballée grâce à de la toile, dite toile d'embourrure. Cette garniture est piquée avec des carrelets (grandes aiguilles courbes) Les points de piqure viennent déterminer la forme générale du siège, assurer la solidité de la garniture et maintenir le crin en place. Une garniture faite convenablement, traditionnellement, en crin, durera cinquante ou soixante ans.
Crin végétal (feuille de palmier nain)
Composition : 100% Alfa
vendu au Kg , par 5 Kg ou la balle de 25 Kg.
Crin animal
pure queue blond vendu au Kg.
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Refection d'un siege en crin
Vous pouvez aussi découvrir une illustration des techniques dans cet article
Avec ses couches de rembourrage et ses bords aussi élégants que nettement définis, le siège en crin associe confort et longévité. La technique décrite ici constitue une base pour d'autres méthodes plus élaborées. Certaines des fournitures indiquées sont difficiles à trouver, et il vous faudra peut-être adapter tissus et mesures en fonction des disponibilités.
FOURNITURES : Sangle (3 m x 5 cm) / toile forte (1 m x 1,30 m) / fil de nylon de tapissier /
fibre de coco dépoussiérée (350 g) / toile moyenne (1 m x 1,30 m) / crin animal (350 g) /
ouate (1 m x 1,40 m) / calicot (1 m x 1,40 m) / tissu d'habillage (1 m x 1,40 m) /
ganse (2 m x 15 mm) / colle à tissu ou épingles à ganseMATÉRIELS : Pied-de-biche / maillet / agrafeuse / tire-sangle / ciseaux / mètre de tailleur
/ carrelet courbe / tire-crin / carrelet droit 2 pointes / vieux gant en cuir / ramponneauLe dégarnissage
Le dégarnissage est une étape essentielle de la restauration. Mettez de côté les éléments ôtés jusqu'à la fin du travail car ils pourront peut-être vous servir.
Le sanglage en plein
Poser des sangles qui s'entrecroisent et qui formeront un plancher solide pour recevoir les ressorts. Pour les sièges à ressorts le sanglage se fait sous la ceinture. On retourne le fauteuil les pieds en l'air, le siège reposants sur le dossier et les accoudoirs. On sangle d'abord de l'arrière vers l'avant.
Le tire sangle
Le tire-sangle est ici indispensable pour pouvoir tendre la sangle au maximum que l'on fixe avec des semences. près avoir fixé toutes les angles qui relient l'avant et l'arrière de la ceinture, on procède de même dans la largeur en entrecroisant les sangles avec les précédentes.
Pour plus de détail sur la pose des sangles rendez-vous ici : le sanglage
Pose des ressorts
L'emplacement des ressorts est très importants : ils doivent être bien répartis afin de former une plate-forme.
La plupart des personnes s'asseyant plutôt sur le devant du siège, il est préférable de renforcer cette partie. Tout en essayant de concentrer les ressorts sur l'avant il faut tout de même assurer une certaine unité et avoir le moins d'espace possible entre les ressorts (sans les coller) afin qu'ils puissent supporter la toile forte.
Les ressorts ne doivent pas se toucher, ni toucher les bords du siège.
Les ressorts ayant des noeuds en haut et en bas, il faut faire attention que le noeud du haut ne gène pas le passage de la corde de guindage qui va couper le ressorts en croix. Si le noeud touche la corde il risque à la longue desectionner le corde de guindage. C'est pour cela que l'on place d'abord les ressorts sur le sanglage. L'on marque leur emplacement avec un crayon (en faisant une croixà l'endroit du noeud du bas) puis on les retire et on les coud grace à 4 points avec une ficelle à piquer.
Attention : s'il est besoin de faire un raccord de ficelle, les noeuds doivent toujours etre à l'intérieur et non à l'extérieur du siège afin de ne pas faire de bosse sous le jaconas (toile grise ou marron que l'on fixe sous le siège et qui cache les sangles. C'est l'ultime opération)
Le guindage
L'opération du guindage, qui consiste en la fixation des ressorts entre eux et aux siège grace à des ficelles, est capitale. En effet lorsque le ressort prend une mauvaise position, il déforme le siège et parfois même entraine l'éffrondrement des sangles, il faut tout refaire.
Le guindage permet d'amener les ressorts à la hauteur désiréeet de les rendre solidaires. Le passage des cordes sur les pavillons va former une plate-forme qui sera recouverte d'une toile forte, elle même recouverte de crin.
Pour plus de détails sur le guindage : noeuds de tapissier : guindage
La toile forte
La toile forte sert à constituer le plancher où reposera la garniture. Dans les parties gênantes telles que les pieds ou les consoles il est recommandé de ne pas couper la toile forte, mais de la rabattre dans la mesure du possible.
Attention : la toile forte ne doit pas être tendue sur les ressorts. Elle est simplement posée et appointée avec quelques semences avant que l'on couse les ressorts. Elle sera fixée après que les ressorts sont cousus.
1- Découpez un carré de toile forte à la forme du siège en ménageant un débord de 5 cm sur les quatre côtés.
2- Posez la toile au-dessus des ressorts et appointez là en ménageant le droit fil sur les axes.3 - Prendre une longueur de fil à piquer et coudre chaque ressort à quatre points noués en serrant fortement (cela fait remonter et tendre la toile forte c'est pour cette raison qu'il ne faut pas la fixer avant sous peine d'avoir une tension trop grande)
4 - Replier la toile forte en laissant 2cm tout le tour. Selon les ateliers le rempli se fait soit par le dessus, soit par le dessous soit à mi-bois sur la ceinture. Fixer à la semence de 6.
Les lacets
Les lacets servent à maintenir le crin mais également à déterminer sa quantité lors de la mise en crin.
À l'aide d'un carrelet courbe et de fil à piquet, effectuez un nœud coulant sur l'un des angles arrière du sanglage, puis procédez par piqûres pour ménager une série de boucles lâches selon des directions transversales (fig. 2). Ces boucles sont appelées lacets.
La pose des lacets se fait d'abord autour du siège en ménageant un espace de 3cm entre le lacet et la ceinture puis au centre.
Fibre de coco
1- Insérez une poignée de fibres de coco sous un lacet. Garnissez ainsi la surface du siège en travaillant de l'arrière vers l'avant.
2- Utilisez un tire-crin pour répartir la fibre de coco de façon uniforme, donc sur les côtés. Appliquez la paume de la main sur la couche de fibre pour détecter les manques éventuels.Toile de couverture
1- Découpez un carré de toile moyenne à la forme du siège en ménageant un débord de 5 cm sur les quatre côtés.
2- En travaillant depuis le centre, formez et agrafez un rabat de 3 cm le long de la traverse arrière. Tendez la toile et fixez-la provisoirement sur la traverse avant à l'aide de quelques agrafes. Fixez la toile de la même façon sur les traverses latérales.
3- Une fois la toile correctement positionnée, coupez les bords avant et latéraux en ménageant un débord de 3 cm. Remplacez les agrafes provisoires, une par une, en repliant la toile.
4- Découpez les deux angles arrière de la toile en diagonale et ménagez une entaille en V autour de chaque pied
5- Découpez les angles avant de la même façon. Rabattez le débord vers l'intérieur, en travaillant de l'avant vers les côtés, et agrafez en place.
6- À l'aide du tire-crin, assurez-vous une nouvelle fois de la bonne répartition de la bourre de coco, particulièrement sur la périphérie du siège.
7- À l'aide d'une aiguille droite, piquez une série de. larges boucles à travers toiles et sanglage et perpendiculairement aux lacets. Tirez sur le fil pour tendre les boucles et stabiliser la partie centrale du siège.Façonnage des bourrelets
1- À l'aide d'un tire-crin, percez une série de doubles trous le long des bords avant et latéraux du siège.
2- Insérez un fil de nylon dans un carrelet droit 2 pointes. Faites passer le carrelet du bas vers le haut à travers la deuxième paire de trous à partir du pied arrière gauche, puis passez le carrelet en sens inverse à travers la première paire de trous et formez un nœud coulant.
3- Passez le carrelet du bas vers le haut à travers la troisième paire de trous en ménageant une boucle d'environ 10 cm à la base. Repassez le carrelet, chas en avant, dans la deuxième paire de trous. Faites passer la partie gauche de la boucle en dessous et au-dessus de la partie inférieure du carrelet, répétez avec la partie droite de la boucle, puis faites passer le reste du carrelet. Tirez bien sur le fil pour verrouiller le point.
4- Continuez ainsi sur la longueur du bord traité. Faites de même pour autres bords, en traitant chaque bord séparément.nœud coulant passage du carrelet reprise de la boucle
Crin animal et ouate
1- Cousez des lacets comme précédemment. Disposez le crin animal sous les lacets de façon à couvrir uniformément le siège.
2- Disposez un morceau de ouate au-dessus du crin animal et découpez-le à la forme du siège.Calicot
1- Découpez une pièce de calicot pour recouvrir la couche d'ouate en ménageant un débord de 5 cm.
2- Après vous être assuré de son bon positionnement, tendez et fixez sur les traverses comme précédemment.
3- Traitez les angles arrière comme pour la toile de couverture. Pour les angles avant, pliez, découpez un petit V inversé et rabattez à l'intérieur avant fixationTissu d'habillage
Afin d'éviter les erreurs, attendez la fin du rembourrage avant de découper le tissu d'habillage.
1- Disposez le tissu de façon appropriée (attention aux motifs). Agrafez aux traverses et taillez les débords.
2- Traitez les angles selon la méthode employée pour le calicot.
3 -Posez la ganse périphérique à l'aide de colle ou d'épingles à ganse (si ce mode de fixation est utilisé sur d'autres chaises existantes).
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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Calculer la quantite de tissu necessaire
Rideaux :
Exemple : fenêtre de 145cm de large et de 115cm de haut. Vous désirez confectionner des rideaux à plis français (ampleur de 3) couvrant l’extérieur de la fenêtre et allant jusqu’à 1 pouce au-dessus du sol, soit : 165cm de large et 210cm de haut. Les rideaux seront constitués de 2 panneaux s’ouvrant au centre. Le tissu que vous avez choisi mesure 140cm de large (54’’) et vous utiliserez un galon plisseur de 10cm (4’’) de large.
Largeur à couvrir X ampleur = Longueur de tissu requis à la tête.165cm X 3 = 495cm
Longueur de tissu requis à la tête / largeur du tissu = nombre de laize (il faut arrondir)
495cm divisé par 140cm = 3.54 = 4 laizes
Pour déterminer la longueur de chaque laize :
Hauteur totale à couvrir + ourlet supérieur + ourlet inférieur = longueur par laize
210cm + 3.0cm + 16.5cm (15 + 1.5 de valeur de couture) = 229.5cm = 230cm
4 laizes X 230cm = vous aurez donc besoin de 9.20 mètres de tissu pour confectionner les rideaux de cette fenêtre.
Attention : Si votre tissu contient un motif ou une texture qui se répète et qu’il faut raccorder, vous devez prévoir davantage de métrage. Ainsi, il vous faut :
Mesurez la hauteur du patron qui se répète sur le tissu choisi. Ensuite, prenez la longueur par laize déterminée ci-haut dans notre exemple et divisez-la par la hauteur du raccord. Ceci vous donnera le nombre de motifs requis par laize.
Ex : motif vertical se répétant à tous les 35cm
230cm (longueur par laize) divisé par le raccord de 35cm = 6.57 patrons = 7 car vous ne voulez pas couper votre motif en plein milieu.
Longueur par laize / hauteur du raccord (patron) = nombre de raccord par laize X hauteur du raccord = longueur requise par laize X par nombre de laize = quantité de tissu nécessaire.
7 patrons X 35cm = 245cm par laize X 4 laizes = 9.80 mètres de tissu pour la même fenêtre mais avec le raccord.
Vous avez des questions? Venez rencontrer nos expertes en magasin. Elles se feront un plaisir de vous aider dans tous vos calculs.
Ourlet supérieur selon la tête du rideau :
Passe-tringle : 2x la mesure du frison + mesure de la coulisse. Ex : frison de 5cm + coulisse de 5cm = surplus requis de 20cm.
Galon-plisseur (ruflette) : tissu en voile ou semi-transparent : 2x la largeur du gallon plisseur + valeur de couture
Tissu opaque : 2x la valeur de couture.
Plis français en voile ou tissu semi-transparent : 2x la largeur de l’entoilage
Tissu opaque : 1x la largeur de l’entoilage + valeur de couture
Ourlet inférieur (bas du rideau):
Hauteur totale à couvrir Voile ou tissu semi-transparent Tissu opaque 200 à 245cm 2 X 15cm = 30cm 15cm + valeur de couture 150 à 199cm 2 X 12.5cm = 25cm 12.5cm + valeur de couture 100 à 149cm 2 X 10cm = 20cm 10cm + valeur de couture
Bretelles : 25cm de tissu de 150cm de large pour la coupe des bretelles. Cela donne entre 8 et 10 bretelles.Pour un rideau non-doublé, il faut ajouter un 15cm de tissu pour la parementure.
Dimensions standards de matelas et métrage nécessaire pour la confection de draps:
Jumeau/ TwinDoubleQueenKing39’’ x 75’’54’’ x 75’’60’’ x 80’’78’’ x 80’’100cm X 190cm137cm X 190cm150cm X 204cm199cm X 204cmTissu de 135 à 150cm7.5 mètres9.0 mètres10.0 mètres12.0 mètresTissu de 280cm et plus4.0 mètres5.0 mètres5.50 mètres6.25 mètres
Dimensions standards de couette et métrage nécessaire pour la confection du dessus de la housse de couette:
Jumeau/ TwinDoubleQueenKing64’’ x 85’’76’’ x 85’’86’’ x 92’’103’’ x 94’’’163cm X 215cm192cm X 215cm219cm X 234cm262cm X 240cmTissu de 120 à 150cm5.2 mètres5.2 mètres5.5 mètres8.3 mètresTissu de 275cm à 300cm2.1 mètres2.3 mètres2.6 mètres3.00 mètres
Literie pour bébé : grandeur approximative du matelas : 70cm X 137cm X 20cm
Attention : veuillez vérifier la grandeur du matelas
Largeur du tissu115cm150cmDrap contour (115cm X 196cm)2m2mDrap plat (115cm X 196cm)2m2mContour de lit (bumper) recto-verso 30cm2.8m + 2m de kodel2.1m + 2m de kodelJupe de lit plissée (3x) 30cm de haut
4 côtés du lit + tissu pour le dessus du matelas
4.2m + 1.5m3.25m + 0.75mJupe de lit tailleur2m1.75mDouillette (76cm X 137cm)1.4m1.4mTaies d’oreiller (30cm X 46cm)0.5m0.5mCiel de lit
1.5m -
Les mousses synthetiques
Les mousses synthétiques
La mousse polyuréthane est un matériau compressible qui est employé dans la fabrication d’assises et de dossiers de canapés pour des notions de confort (souplesse agréable, fermeté) et permet de protéger
les bordures des meubles à des fins de sécurité comme de longévité La mousse de polyuréthane est un produit dérivé du pétrole. Cette mousse a une forme différente de la précédente : elle se présente en pains de 200 x 300 cm d'une épaisseur de 80 à 110 cm selon densité. Ces mousses se signalent par des couleurs variées correspondant des qualités ou des densités différente On détermine la qualité de la mousse par sa compression et sa densité ; celle-ci est variable selon que la croûte est comprise ou non.fabrication
Le mélange des composants polymères, du catalyseur et de l’eau, sont d’abord émulsionnés et étendus en épaisse couche sur un tapis roulant.
Cette couche liquide commence immédiatement à lever comme une pâte à pain.La réaction chimique produit du dioxyde de carbone avec un fort dégagement de chaleur qui transforme l’eau en vapeur. cette vapeur d’eau s’élève par sa légèreté et sa pression augmente l’effet expansif ou gonflement de la pâte qui devient ainsi de plus en plus spongieuse.
Il existe plusieurs recettes et donc plusieurs types de mousse.
Nous pouvons identifier les mousses POLYESTER et POLYURETHANNE.
Le procédé de fabrication est le même, seules les caractéristiques souhaitées par le fabricant
(densité, élasticité, résistance) détermine le dosage de la mixture.- La mousse polyester se distingue par une structure alvéolaire très fine à circulation d’air médiocre.
- La mousse polyuréthanne est plus spongieuse avec des alvéoles plus grandes permettant une meilleure circulation d’air.
La densité
La qualité d'un matelas de mousse se distingue par sa densité (les densités nettes vont de 13 à 60 kg/m3 selon les fabricants). Cette mesure est exprimée en kg/m3, cela représente le poids d’un bloc de mousse de 1m3. Par exemple une mousse de 35 kg veut dire qu’elle est issue d’un bloc de mousse d’un m3 qui pèse 35 kg. Cette notion exprime la quantité de matière. Donc plus la densité est élevée, plus il y a de matière et meilleure est la qualité. En d'autres mots, cela représente la quantité de matière qui supporte votre poids pendant votre sommeil. Une bonne mousse conservera ses propriétés beaucoup plus longtemps et reprendra sa forme originale. Une mousse de mauvaise qualité, s'affaissera rapidement. Si l'on prend la densité du bloc avec la croûte, il s'agit d'une densité brute : inversement si l'on retire les croûtes, on obtient une densité nette. Les plaques prélevées sur les bords du bloc ont une densité légèrement supérieure à celles prélevées au centre. Le bloc sitôt son élaboration se présente sur toutes ses faces avec une croûte ferme et brillante. Si on retire celle-ci sur une épaisseur de 2 cm, la mousse apparaît sous son aspect normal ; elle est composée de cellules très fines. Lors de la commande de la mousse, penser que la densité annoncée correspond souvent à celle de la mousse à l'état brut. Pour obtenir la densité nette il convient de déduire 2 à 3 kg/m3. .
La portance
Cette mesure est exprimée en kPa (kilo Pascal), elle donne la mesure de la compression. Elle s’obtient en calculant le poids nécessaire pour compresser la mousse de 40% de sa hauteur initiale.
Plus le poids de compression nécessaire est élevé, plus la mousse est dite « portante ». La portance correspond à la dureté de la mousse. La portance est liée à la densité, car pour une
densité donnée il existe un plafond de portance possible. Par exemple, une mousse de 35kg par exemple peut avoir plusieurs portances différentes allant pour une assise de 2.5 kpa à 4 kpa.Plus la compression est faible, plus la mousse sera moelleuse et plus votre corps s'enfoncera dans la mousse. Votre physionomie et votre perception du confort déterminera le choix idéal de compression.
Pour la souplesse des mousses nous trouvons cinq groupes, qui sont :
- Très souple : pour le contact et les coussins (appelée aussi «duvet»).
- Souple : pour les coussins et dossiers.
- Normal : pour l'assise, le dossier et le matelas.
- Ferme : pour l'assise.- Très ferme : pour les accotoirs et les surfaces de base
La résiliance
C’est une mesure d’élasticité, elle s’obtient en projetant sur un bloc de mousse une bille d’acier calibrée depuis une hauteur donnée. La bille rebondit sur la mousse. La mesure de la hauteur du rebondissement est donné en pourcentage de la hauteur de projection de la bille. Plus le pourcentage est élevé, plus la mousse est dite « haute résilience HR ». Cette notion correspond à la capacité de la mousse à reprendre sa forme initiale. La résilience, c'est donc la capacité de la mousse à renvoyer la pression exercée par le poids du corps pour revenir à sa position initiale. Plus un coussin retrouve sa position initiale, meilleure est la mousse. Il faut tenir compte tout de même du poids et de l’élasticité du revêtement entourant la mousse, une assise en cuir aura par exemple plus de mal à se remettre en position initiale.
La mousse haute résilience est utilisée dans la fabrication de noyau (la partie centrale d'un matelas). ou de ceinture perimétrale de grande qualité et longévité.
Resistance au feu
Le polyuréthane, du moins la mousse courante est un matériau inflammable. Au Royaume-Uni, en Irlande, et dans certains Etats des USA, la réglementation oblige les fabricants de meubles rembourrés (canapés, matelas) à traiter les produits à l'aide d'additifs chimiques ignifugeants afin de réduire ce risque. En France, et dans d'autres pays d'Europe continentale, les fabricants de meubles soutiennent les actions d'associations de protection de l'environnement contre les "retardateurs de flammes" et en font un argument pour ne pas utiliser d'additifs ignifugeants. De nombreux domaines d'utilisation des mousses de polyuréthane exigent des propriétés non-feu.
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
-
Les sangles elastiques
Les sangles élastiques
Les mousses comme les autres matières ont besoin d'avoir un support. La nature de ce plancher peut se composer d'éléments traditionnels comme :
- un contreplaqué,
- un guindage,
- un sanglage de jute,
- etc.,
ou de matériaux nouveaux tels que :
- des sangles latex de longueurs fixes dont les extrémités sont armées de toile coulée dans la gomme
- des sangles renforcées dont la largeur est variable, l'intérieur de la sangle est composé de fils de toile pour en augmenter la résistance ; elles se posent côte à côte ou entrecroisées selon la surdes sangles tissées avec des fils de latex gainés, très souples, dont l'emploi est surtout réservé pour les dossiers
- ses sangles synthétiques, d'aspect tissé, de différentes souplesses
- de la toile élastique tissée et enrobée de résine remplaçant les sangles
- des ressorts à arcs, utilisés pour donner la souplesse à un guindage simple ou suspendu.
-
Point de fond
Les points de fond
Le piquage de la garniture piquée en crin est composé de plusieurs sortes de points : le point d'échelle (environ 2 à 3 cm en diagonale), qui maintient la garniture sur 3 à 4 cm, le point droit (point de 1,5 à 2,5 cm) parallèle au point de fond et qui sont des points de ficelle traversant la garniture, permettent de tasser, d'écraser et de maintenir le crin en place sur 1,5 à 2 cm. Ainsi l'on dit qu'un point d'échelle vaut 2 points droits. Enfin sur les bords externes, un point de bourrelet qui finit la garniture du siège et forme une arrête plus ou moins aigue (plus le bourrelet est gros plus l'arête est ronde plus le bourrelet est fin plus l'angle est prononcé).
Ci dessous une élève, à l'époque débutante :
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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Piquage des points
Piquage des points
Lorsque la garniture du siège a sa forme définitive, il va falloir consolider les bords pour qu'ils ne se déforment pas à l'utilisation, en effet, le crin étant une matière malléable, ilne demande qu'à se tasser, . Cette consolidation est effectuée grâce au « piquage ». Ce terme englobe tous les points de ficelle qui, de passage en passage, vont raffermir les bords de la garniture en réalisant un « bourrelet » très dur sur la carre. Les séries de points vont donc connaître une progression dans leur serrage, pour finir aussi serré que possible.
Le point échelle : Le premier point que l'on va piquer est le point « échelle ». Son nom est dû au fait que les points qui le composent forment des segments de ficelle parallèles qui font penser aux barreaux d'une échelle. Pour le réaliser, on aura besoin d'un grand carrelet courbe (de 200 à 250 mm) car il s'enfonce profondément dans la garniture.
Le point arrière noué : pour ce point on utilisera un carrelet courbe de 100 mm
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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Les differences entre les materiaux modernes et anciens
Préambule
Les matériaux nouveaux ont permis une évolution des styles, des formes, du revêtement des sièges mais aussi ont radicalement changé la forme et le design des sièges qui ont pu être modifiés grâce à ces produits qui permettent d'obtenir des lignes bien différentes de celles que nous avons connues. L'évolution dans les sièges, qui est due tout particulièrement à l'arrivée sur le marché de matériaux nouveaux comme les mousses.
Sur le plan industriel le prix de revient peut être considérablement abaissé après l'établissement de gabarits permettant d'exécuter une série. En outre le professionnel n'a plus à chercher les ressorts les mieux appropriés au guindage et le nombre de points pour le piquage de la garniture.
Par contre les problèmes que l'on rencontre se situent au niveau de la couverture et de la recherche de la bonne valeur des densités pour obtenir le meilleur confort et une durée de vie inferieure des assises qui supportent moins facilement une utilisation que les matériaux classiques qui traditionnellement sont fait pour durer plusieurs années.
Il est évident que parmi tous ces produits, bon nombre ont déjà fait leurs preuves et il est possible de marier les matériaux modernes et les matériaux classiques. Rien ne s'oppose à tirer le meilleur rendement des uns et des autres.Pour autant un siège ancien ne serait être restauré avec des matériaux modernes sous peine de voir sa valeur réduite à néant !La mousse de latex
D’origine naturelle (sève d’hévéa) ou synthétique, le latex est résistant et pratiquement indéformable d’une densité allant de 54Kg/m3 à 83Kg/m3, offrant un confort progressif, souple à l’accueil ferme en profondeur.
Il est perforé ou alvéolé et doté de zones de conforts différencies allant de 3 à 7 zones.
La première mousse ayant fait son apparition sur le marché est le latex naturel. A l'origine elle était extraite de la gomme à caoutchouc que produit l'hévéa (Hevea brasiliensis est une espèce d'arbres, du genre Hevea, famille des Euphorbiaceae). L'hevea brasiliensis ( l'arbre à caoutchouc) reste la source de pratiquement toute la production de caoutchouc du monde. La coupe de l'écorce de cet arbre relâche le latex qui est alors recueilli, est conservé, et est stabilisé. Le latex est localisé dans l'écorce intérieure de l'arbre et de flux dans les vaisseaux de l'arbre.En 1929, la société Dunlopillo (à l'époque Dunlop Rubber Company) inventa la mousse de latex. Le procédé original nommé 'Dunlop' ou procédé ' Standard' est de nos jours utilisé couramment par les fabricants dans le monde entier. Ce procédé a été grandement amélioré dans les années 1950, c'est le procédé Talalay (nommé d'après ses concepteurs). Peu de fabricants au monde utilisent !e procédé Talalay qui produit une mousse latex de qualité supérieure mais d'un prix de revient plus important.
Classiquement la mousse de latex s'obtient un peu comme l'on ferait un gâteau :un mélange de latex naturel et de latex synthétique comprenant les additifs nécessaires (agent de vulcanisation, solidifiant et antioxydant) est moussé mécaniquement à l'aide de savon et d'air, puis disposée dans un moule pour la vulcaniser à chaud, Le processus de production Talalay se déroule en 7 étapes: remplissage, vide, congélation, gel, pré-vulcanisation, lavage et post-vulcanisation. On est amené à choisir parmi différentes productions car pour abaisser le prix de revient il est proposé des produits de remplacement obtenus par l'utilisation de produits tels que les sels de chaux incorporés à la cuisson ce qui en diminue la qualité. Malheureusement la mousse ainsi obtenue vieillit très mal, elle se désagrège rapidement en se réduisant en poussière. La mousse se dessèche progressivement tout en durcissant et ceci commence par les arêtes et le dessous. De plus ces mousses demandent à ne pas être dans un environnement trop sec. On observe parfois le phénomène inverse et l'on constate que le latex devient poisseux et mou (c'est un latex pur). Pour conclure, c'est le procédé qui est le facteur décisif important et non pas le contenu en caoutchouc naturel.
L'épaisseur des plaques varie et leur présentation se trouve sous deux formes :
- de 1 à 3 cm : les plaques sont en gomme pleine,
- de 3 à 10 cm : les plaques sont alvéoléesCes alvéoles sont placées en quinconce mais en approchant du bord, plus serrées pour en augmenter la résistance et le pourtour de la plaque est formé d'une partie pleine.
L'avantage de cette mousse est de former une surface très homogène. La souplesse est obtenue en fonction de la densité. Les mousses sont classé catégories suivant leurs densité vent varier selon le fabricant.Une autre variété de latex existe sous forme de plaques perforées sur les deux faces. Celles-ci présente sensiblement les mêmes qualités que les précédentes tout en demeurant plus resistantes que le latex alvéolé, connues sous les noms comme «perfolatex», etc. ( de 2 à 10 cm d'épaisseur et six densités différentes).Elles présentent des perforations de faible diamètre, très serrées, disposées sur les deux faces.
Ce latex perforé présente un avantage sur le latex précédent car il n'a pas ces grosses alvéoles que l'on est obligé de recouvrir par une couche de latex plein ou de deux plaques alvéolées en collant celles-ci vis-à-vis. Lorsque l'on a besoin d'épaisseurs supérieures à 10 cm on colle entre elles plusieurs plaques dont le nombre permet d'obtenir l'épaisseur recherchée. Ces deux types de mousse peuvent être associés en fonction des besoins.Panneau de latex ; perforalex
Au moment de réaliser la garniture en mousse, le tapissier prévoir des éléments en fonction de la fermeté nécessaire sur les différentes parties du siège. Il a recoure aux diverses densités puisqu'elles sont indépendantes pour la souplesse et définir l'épaisseur. L’assise d’un fauteuil supporte environ 75% du poids du corps, le dossier absorbe 8% du corps, tandis que 17% du corps est déchargé sur le sol par l’intermédiaire des pieds. L’accoudoir doit supporter le poids du corps à 40%.
Le fond du siège nécessite donc une mousse assez ferme puisqu'il reçoit la masse du corps ; le dossier demande plus de souplesse pour être agréable ; la manchette aura un dessus souple mais avec une âme (c'est-à-dire l'intérieur) ferme, car les accotoirs doivent être résistant. De même, pour le siège à coussins, la mousse du coussin du fond doit être plus ferme que pour celui du dossier. Pour augmenter le confort il est possible de coller une couche de mousse très souple en surface. Ces mousses doivent être protégées de l'air et de la lumière mais sans être enveloppées dans une étoffe imperméable à l'air afin de respirer. En effet la mousse au contact de l'air s'oxyde en norcissant et la lumière détruit la mousse et la dessèche. C'est pourquoi on utilise une enveloppe de toile noire. En outre, la toile employée ne doit pas adhérer à la mousse et ne pas plisser pour ne pas la déformer .
Coupe transversale d'une assise avec une mousse de latex en garniture
Les mousses latex sont sensibles à la transpiration humaine qui provoque une moisissure. Il faut les laisser respirer et ne jamais les envelopper dans un revêtement étanche à l'air (à moins de prévoir des trous d'aération).
Les mousses synthétiques
La mousse polyuréthane est un matériau compressible qui est employé dans la fabrication d’assises et de dossiers de canapés pour des notions de confort (souplesse agréable, fermeté) et permet de protéger
les bordures des meubles à des fins de sécurité comme de longévité La mousse de polyuréthane est un produit dérivé du pétrole. Cette mousse a une forme différente de la précédente : elle se présente en pains de 200 x 300 cm d'une épaisseur de 80 à 110 cm selon densité. Ces mousses se signalent par des couleurs variées correspondant des qualités ou des densités différente On détermine la qualité de la mousse par sa compression et sa densité ; celle-ci est variable selon que la croûte est comprise ou non.fabrication
Le mélange des composants polymères, du catalyseur et de l’eau, sont d’abord émulsionnés et étendus en épaisse couche sur un tapis roulant.
Cette couche liquide commence immédiatement à lever comme une pâte à pain.La réaction chimique produit du dioxyde de carbone avec un fort dégagement de chaleur qui transforme l’eau en vapeur. cette vapeur d’eau s’élève par sa légèreté et sa pression augmente l’effet expansif ou gonflement de la pâte qui devient ainsi de plus en plus spongieuse.
Il existe plusieurs recettes et donc plusieurs types de mousse.
Nous pouvons identifier les mousses POLYESTER et POLYURETHANNE.
Le procédé de fabrication est le même, seules les caractéristiques souhaitées par le fabricant
(densité, élasticité, résistance) détermine le dosage de la mixture.- La mousse polyester se distingue par une structure alvéolaire très fine à circulation d’air médiocre.
- La mousse polyuréthanne est plus spongieuse avec des alvéoles plus grandes permettant une meilleure circulation d’air.
La densité
La qualité d'un matelas de mousse se distingue par sa densité (les densités nettes vont de 13 à 60 kg/m3 selon les fabricants). Cette mesure est exprimée en kg/m3, cela représente le poids d’un bloc de mousse de 1m3. Par exemple une mousse de 35 kg veut dire qu’elle est issue d’un bloc de mousse d’un m3 qui pèse 35 kg. Cette notion exprime la quantité de matière. Donc plus la densité est élevée, plus il y a de matière et meilleure est la qualité. En d'autres mots, cela représente la quantité de matière qui supporte votre poids pendant votre sommeil. Une bonne mousse conservera ses propriétés beaucoup plus longtemps et reprendra sa forme originale. Une mousse de mauvaise qualité, s'affaissera rapidement. Si l'on prend la densité du bloc avec la croûte, il s'agit d'une densité brute : inversement si l'on retire les croûtes, on obtient une densité nette. Les plaques prélevées sur les bords du bloc ont une densité légèrement supérieure à celles prélevées au centre. Le bloc sitôt son élaboration se présente sur toutes ses faces avec une croûte ferme et brillante. Si on retire celle-ci sur une épaisseur de 2 cm, la mousse apparaît sous son aspect normal ; elle est composée de cellules très fines. Lors de la commande de la mousse, penser que la densité annoncée correspond souvent à celle de la mousse à l'état brut. Pour obtenir la densité nette il convient de déduire 2 à 3 kg/m3. .
La portance
Cette mesure est exprimée en kPa (kilo Pascal), elle donne la mesure de la compression. Elle s’obtient en calculant le poids nécessaire pour compresser la mousse de 40% de sa hauteur initiale.
Plus le poids de compression nécessaire est élevé, plus la mousse est dite « portante ». La portance correspond à la dureté de la mousse. La portance est liée à la densité, car pour une
densité donnée il existe un plafond de portance possible. Par exemple, une mousse de 35kg par exemple peut avoir plusieurs portances différentes allant pour une assise de 2.5 kpa à 4 kpa.Plus la compression est faible, plus la mousse sera moelleuse et plus votre corps s'enfoncera dans la mousse. Votre physionomie et votre perception du confort déterminera le choix idéal de compression.
Pour la souplesse des mousses nous trouvons cinq groupes, qui sont :
- Très souple : pour le contact et les coussins (appelée aussi «duvet»).
- Souple : pour les coussins et dossiers.
- Normal : pour l'assise, le dossier et le matelas.
- Ferme : pour l'assise.- Très ferme : pour les accotoirs et les surfaces de base
La résiliance
C’est une mesure d’élasticité, elle s’obtient en projetant sur un bloc de mousse une bille d’acier calibrée depuis une hauteur donnée. La bille rebondit sur la mousse. La mesure de la hauteur du rebondissement est donné en pourcentage de la hauteur de projection de la bille. Plus le pourcentage est élevé, plus la mousse est dite « haute résilience HR ». Cette notion correspond à la capacité de la mousse à reprendre sa forme initiale. La résilience, c'est donc la capacité de la mousse à renvoyer la pression exercée par le poids du corps pour revenir à sa position initiale. Plus un coussin retrouve sa position initiale, meilleure est la mousse. Il faut tenir compte tout de même du poids et de l’élasticité du revêtement entourant la mousse, une assise en cuir aura par exemple plus de mal à se remettre en position initiale.
La mousse haute résilience est utilisée dans la fabrication de noyau (la partie centrale d'un matelas). ou de ceinture perimétrale de grande qualité et longévité.
Resistance au feu
Le polyuréthane, du moins la mousse courante est un matériau inflammable. Au Royaume-Uni, en Irlande, et dans certains Etats des USA, la réglementation oblige les fabricants de meubles rembourrés (canapés, matelas) à traiter les produits à l'aide d'additifs chimiques ignifugeants afin de réduire ce risque. En France, et dans d'autres pays d'Europe continentale, les fabricants de meubles soutiennent les actions d'associations de protection de l'environnement contre les "retardateurs de flammes" et en font un argument pour ne pas utiliser d'additifs ignifugeants. De nombreux domaines d'utilisation des mousses de polyuréthane exigent des propriétés non-feu.
Les sangles élastiques
Les mousses comme les autres matières ont besoin d'avoir un support. La nature de ce plancher peut se composer d'éléments traditionnels comme :
- un contreplaqué,
- un guindage,
- un sanglage de jute,
- etc.,
ou de matériaux nouveaux tels que :
- des sangles latex de longueurs fixes dont les extrémités sont armées de toile coulée dans la gomme
- des sangles renforcées dont la largeur est variable, l'intérieur de la sangle est composé de fils de toile pour en augmenter la résistance ; elles se posent côte à côte ou entrecroisées selon la surdes sangles tissées avec des fils de latex gainés, très souples, dont l'emploi est surtout réservé pour les dossiers
- ses sangles synthétiques, d'aspect tissé, de différentes souplesses
- de la toile élastique tissée et enrobée de résine remplaçant les sangles
- des ressorts à arcs, utilisés pour donner la souplesse à un guindage simple ou suspendu.
LES GARNITURES
La mousse est facilement transformable ; au stade artisanal, l'équipement peut être relativement réduit. La garniture peut se faire sous différentes formes.
La garniture moulée
Sa fixation sur la ceinture ne présente pas de difficultés puisqu'elle a la forme précise du siège sur lequel elle doit reposer. Cette mousse est souvent en latex mais peut se concevoir aussi en polyéther ou autre.
La garniture moulée renforcée
L'inconvénient des garnitures moulées est de ne pas avoir de résistance à l'emplacement du bourrelet surtout lorsque l'étoffe n'est pas souple et se place mal. On y remédie en utilisant un profil en caoutchouc ferme ou de polyéther aggloméré qui offre une résistance et une ligne beaucoup plus nette. Il est nécessaire d'entailler la garniture moulée de la valeur du profilé. Le profil prenant la place de ce qui devient la chute sera collé à la garniture. Le raccordement peut être maintenu par une toile collée sur le joint
la garniture faconnée
Les profilés sont des morceaux de mousse de très haute densité (150 à 250 kg/m3) agglomérée en forme de « boudin » qui sont utilisés pour remplacer le bourrelet de crin pour le garnissage des sièges: lors d’une garniture en crin, la forme est donnée par le piquage des bords du crin de façon à créer un bourrelet. Il existe des profils d’assise et de dossier, de différentes tailles selon la nature et le style du siège.
Le sanglage
Le sanglage est fait sur la ceinture avec des sangles elastiques.Il faut disposer un maximum de sangles dans le sens de la profondeur du siège et quelques unes en largeur. Elles sont placées le plus près possible de l'intérieur de la traverse du siège pour que le profil repose correctement sur son assise. Le plancher ne doit pas comporter de trous ni d'espaces. Le sanglage se pose jointif comme la sangle en jute. Lorsque les sangles ne sont pas assez serrées elles jouent un rôle de scie et découpent la mousse. La tension de la sangle est différente selon son type de fabrication. Elle varie en fonction de sa résistance et de sa longueur par rapport aux dimensions du siège pour obtenir la souplesse désirée. Les modalités d'emploi sont indiquées par le fournisseur (la tension entre 25 à 30 % de la longueur).
il doit épouser la forme du bourrelet piqué.
Son choix est important surtout du point de vue de sa hauteur. Le bourrelet profilé est façonné pour qu'il permette d'offrir les volumes et les formes nécessaires à la mousse fixée dessus. Pour donner le bombé au centre du profil, on procède comme suit :
- une recharge (un bout de profil) découpée et amincie à ses extrémités est placée àu centre de la ceinture ;- le profil est assez haut ; il est aminci à chaque extrémité sur 10 à 20 cm de chaque côté du centre selon la largeur du siège pour ne pas provoquer une cassure brutale sur la garniture.
L'une des premières interventions consiste à renforcer les taquets en collant sur ceux-ci des morceaux de profil.
La garniture de mousse vient se coller sur ces renforcements. Si ce petit travail n'est pas exécuté l'emplacement des taquets devient fragile. La mousse a de fortes chances de s'arracher et de provoquer une déchirure de l'étoffe.
Il est évident que le profil suit la forme de la ceinture, qu'elle soit cintrée, en arbalète, etc.
Par contre, si l'on rencontre des têtes de pieds sur certains fauteuils ou chaises, entailler le profilé pour lui permettre de prendre une position normale en s'emboîtant sur la tête de pied
Lorsque le dessus du siège forme un angle droit au niveau des pieds.le profil est coupé en onglet pour reproduire et suivre la forme d'une garniture traditionnelle
Pour un pied arrondi, le bourrelet est en un seul morceau. La coupe du profil est plus ou moins prononcée selon l'importance de l'arc de cercle. L'échancrure se pratique comme pour celle d'un onglet. Les profilés posés sur les cintres sont également échancrés pour suivre la courbure. Le bourrelet peut être posé de différentes façons :
a) le bourrelet et sa recharge s'il y a lieu sont collés directement sur la ceinture à leur emplacement définitif,
b) le bourrelet est collé sur le bloc de mousse formant la garniture posée en une seule fois sur le siège.
Si les profils que l'on trouve sur le marché ne conviennent pas on a toujours la possibilité de les confectionner en achetant une plaque de mousse agglomérée, en la découpant et en lui donnant le profil souhaité.
Pour la pose du bourrelet, il faut choisir la première formule qui est la plus pratique, puisqu'elle permet de réaliser le calibre après la mise en place du bourrelet. Avec l'autre formule il faudrait que le calibre soit prêt ce qui nécessiterait plus de précision.Préparer le calibre de la mousse qui correspond à la mesure des profils posés et des coupes des consoles et des pieds. A ce calibre ajouter 1 cm tout autour pour compenser le bombé qui sera donné au siège. L'épaisseur de la mousse étant variable, pour éviter de provoquer une trop grande résistance le long du bourrelet, faire tomber la carre du dessous ; on obtient ainsi une souplesse mieux répartie sur l'ensemble du siège
cela permet de coller le morceau de mousse sur le dessus du bourrelet sans provoquer de surépaisseur, ni de trou dans le cas d'une coupe trop importante.
Plus on coupe la carre vers le centre plus on a tendance à augmenter le bombé du siège.
Pour faire le biseau, utiliser une scie à mousse portative en prenant appui sur le bord de la table et en déplaçant la pièce ou la scie.
Si le bombé de la garniture est insuffisant on peut l'accentuer en posant unerecharge sur le fond. Préparer un morceau de mousse biseauté correspondant à l'épaisseur du bombé pour obtenir la forme. L'amincir sur les bords pour qu'il ne marque pas la garniture.
Cette recharge en mousse peut être remplacée par différentes matières (crin, ouate, etc.).
On peut aussi obtenir le bombé en conservant le bloc de la garniture plat en dessous et en posant une calotte de la hauteur désirée sur le dessus.On biseaute les pans sur chaque côté pour obtenir un tronc de pyramide, en conservant un léger bord.
Cette calotte est faite d'une mousse légère en densité pour que le contact soit doux. Seul le bord est collé tout autour. Si le centre était collé le bombé ne serait plus régulier et le fond serait aplati en son milieu.
La garniture est plus haute sur le devant que sur l'arriere pour conserver la fuite. Pour obtenir une forme comparable à celle d'une garniture traditionelle on amincit l'arriere du bloc de mousse
L'arrondi du bourrelet est déterminé selon le placement de la mousse sur le profilé. Cet aspect est choisi en fonction du genre de siège. Pour obtenir :
a) un bourrelet fin : préparer la mousse avec un demi à un centimètre de plus que le calibre selon le bombé souhaité pour le dessus du siège. Coller la mousse sur la carre du bourreletb) un bourrelet moyen : le bloc de mousse a un bon centimètre de plus que le calibre ; le coller sur le devant du profilé sous la carre du bourrelet. Le renflement de la mousse doit être régulier sur toutes les faces
c) un gros bourrelet : laisser un bon centimètre et demi autour du calibre. Coller nettement au dessous de la carre du bourrelet. Plus la mousse descend vers le pied du bourrelet plus la forme arrondie de la garniture est importante.
N'encoller le bord de la mousse et le bourrelet que sur un centimètre. La hauteur du collage sur le profilé doit être régulière sinon cela entraînerait des creux et des bosses comparables à des saignées sur une garniture en crin. Prendre bien soin au collage du bourrelet sur la carcasse pour qu'il ne glisse pas, ce qui entraînerait la déformation de la garniture.
Pour obtenir une belle garniture il faut coller seulement les bords sur quelques centimètres mais jamais le milieu afin d'éviter d'avoir une surface plate au centre.Ancrage de la garniture
Pour s'assurer que la garniture ne bouge pas on pose une bande d'ancrage dont une moitieé est collée sur le bord de la mousse et l'autre est fixée sur le bois.
Cette même bande peut maintenir la jonction de deux morceaux de mousse
Elle est collée bien à plat pour ne pas provoquer de plis ou de bour soufflures.
Surface de contact
Son rôle est de fournir une sensation agréable au toucher et à l'assise, et de donner ou d'accentuer le bombé. Différentes solutions sont envisageables :
a) une mousse latexée, perforée, de densité très légère, que l'on nomme duvet, prise dans une épaisseur de 3 cm, dégraissée du centre vers les bords, est rapportée sur celle de la garniture quelle qu'en soit la nature
b) on remplace la mousse de latex par une mousse synthétique appropriée, mais un peu moins souple
c) on encolle une couche suffisamment épaisse de ouate synthétique (cette ouate est proposée en différentes épaisseurs, vendue selon le poids au m2).Isolation de la mousse
Une fois la garniture posée la recouvrir avec un jersey ou une cingalette, pour éviter que l'étoffe n'adhère à la mousse sinon le tissu finirait par se détendre. D'autre part cela facilite la mise en place de la housse et la bonne tenue de la couverture, ce qui est très important dans le cas du velours. En effet, lorsqu'il n'y a pas de protection il perd ses poils aux endroits de grande friction.
Lors du dégarnissage on les retrouve collés sur la mousse. La ouate non protégée n'occasionne pas cet inconvénient, par contre si elle n'est pas traitée spécialement, elle a le désavantage de boulocher comme une ouate naturelle
La couverture
Pour conserver la forme de la garniture du siège, ne jamais tendre l'étoffe. Dans les parties courbes, l'étoffe est cousue selon les contours de la garniture
comme pour les couvertures emblousées. On bride très légèrement la mousse pour éviter les plis ou le fronçage.
La couverture rappelle la confection d'une housse de coussin.Les entreprises travaillant sur des séries de sièges toujours identiques, avec le même fournisseur de mousse, bénéficient de prix avantageux pour les modèles calibrés. En effet les transformateurs conservent les calibres des modèles ainsi que toutes les références. Seules subsistent les opérations de découpage et de collage.
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La mousse de latex
La mousse de latex
D’origine naturelle (sève d’hévéa) ou synthétique, le latex est résistant et pratiquement indéformable d’une densité allant de 54Kg/m3 à 83Kg/m3, offrant un confort progressif, souple à l’accueil ferme en profondeur.
Il est perforé ou alvéolé et doté de zones de conforts différencies allant de 3 à 7 zones.
La première mousse ayant fait son apparition sur le marché est le latex naturel. A l'origine elle était extraite de la gomme à caoutchouc que produit l'hévéa (Hevea brasiliensis est une espèce d'arbres, du genre Hevea, famille des Euphorbiaceae). L'hevea brasiliensis ( l'arbre à caoutchouc) reste la source de pratiquement toute la production de caoutchouc du monde. La coupe de l'écorce de cet arbre relâche le latex qui est alors recueilli, est conservé, et est stabilisé. Le latex est localisé dans l'écorce intérieure de l'arbre et de flux dans les vaisseaux de l'arbre.En 1929, la société Dunlopillo (à l'époque Dunlop Rubber Company) inventa la mousse de latex. Le procédé original nommé 'Dunlop' ou procédé ' Standard' est de nos jours utilisé couramment par les fabricants dans le monde entier. Ce procédé a été grandement amélioré dans les années 1950, c'est le procédé Talalay (nommé d'après ses concepteurs). Peu de fabricants au monde utilisent !e procédé Talalay qui produit une mousse latex de qualité supérieure mais d'un prix de revient plus important.
Classiquement la mousse de latex s'obtient un peu comme l'on ferait un gâteau :un mélange de latex naturel et de latex synthétique comprenant les additifs nécessaires (agent de vulcanisation, solidifiant et antioxydant) est moussé mécaniquement à l'aide de savon et d'air, puis disposée dans un moule pour la vulcaniser à chaud, Le processus de production Talalay se déroule en 7 étapes: remplissage, vide, congélation, gel, pré-vulcanisation, lavage et post-vulcanisation. On est amené à choisir parmi différentes productions car pour abaisser le prix de revient il est proposé des produits de remplacement obtenus par l'utilisation de produits tels que les sels de chaux incorporés à la cuisson ce qui en diminue la qualité. Malheureusement la mousse ainsi obtenue vieillit très mal, elle se désagrège rapidement en se réduisant en poussière. La mousse se dessèche progressivement tout en durcissant et ceci commence par les arêtes et le dessous. De plus ces mousses demandent à ne pas être dans un environnement trop sec. On observe parfois le phénomène inverse et l'on constate que le latex devient poisseux et mou (c'est un latex pur). Pour conclure, c'est le procédé qui est le facteur décisif important et non pas le contenu en caoutchouc naturel.
L'épaisseur des plaques varie et leur présentation se trouve sous deux formes :
- de 1 à 3 cm : les plaques sont en gomme pleine,
- de 3 à 10 cm : les plaques sont alvéoléesCes alvéoles sont placées en quinconce mais en approchant du bord, plus serrées pour en augmenter la résistance et le pourtour de la plaque est formé d'une partie pleine.
L'avantage de cette mousse est de former une surface très homogène. La souplesse est obtenue en fonction de la densité. Les mousses sont classé catégories suivant leurs densité vent varier selon le fabricant.Une autre variété de latex existe sous forme de plaques perforées sur les deux faces. Celles-ci présente sensiblement les mêmes qualités que les précédentes tout en demeurant plus resistantes que le latex alvéolé, connues sous les noms comme «perfolatex», etc. ( de 2 à 10 cm d'épaisseur et six densités différentes).Elles présentent des perforations de faible diamètre, très serrées, disposées sur les deux faces.
Ce latex perforé présente un avantage sur le latex précédent car il n'a pas ces grosses alvéoles que l'on est obligé de recouvrir par une couche de latex plein ou de deux plaques alvéolées en collant celles-ci vis-à-vis. Lorsque l'on a besoin d'épaisseurs supérieures à 10 cm on colle entre elles plusieurs plaques dont le nombre permet d'obtenir l'épaisseur recherchée. Ces deux types de mousse peuvent être associés en fonction des besoins.Panneau de latex ; perforalex
Au moment de réaliser la garniture en mousse, le tapissier prévoir des éléments en fonction de la fermeté nécessaire sur les différentes parties du siège. Il a recoure aux diverses densités puisqu'elles sont indépendantes pour la souplesse et définir l'épaisseur. L’assise d’un fauteuil supporte environ 75% du poids du corps, le dossier absorbe 8% du corps, tandis que 17% du corps est déchargé sur le sol par l’intermédiaire des pieds. L’accoudoir doit supporter le poids du corps à 40%.
Le fond du siège nécessite donc une mousse assez ferme puisqu'il reçoit la masse du corps ; le dossier demande plus de souplesse pour être agréable ; la manchette aura un dessus souple mais avec une âme (c'est-à-dire l'intérieur) ferme, car les accotoirs doivent être résistant. De même, pour le siège à coussins, la mousse du coussin du fond doit être plus ferme que pour celui du dossier. Pour augmenter le confort il est possible de coller une couche de mousse très souple en surface. Ces mousses doivent être protégées de l'air et de la lumière mais sans être enveloppées dans une étoffe imperméable à l'air afin de respirer. En effet la mousse au contact de l'air s'oxyde en norcissant et la lumière détruit la mousse et la dessèche. C'est pourquoi on utilise une enveloppe de toile noire. En outre, la toile employée ne doit pas adhérer à la mousse et ne pas plisser pour ne pas la déformer .
Coupe transversale d'une assise avec une mousse de latex en garniture
Les mousses latex sont sensibles à la transpiration humaine qui provoque une moisissure. Il faut les laisser respirer et ne jamais les envelopper dans un revêtement étanche à l'air (à moins de prévoir des trous d'aération).
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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Nettoyage des cadres dores
Pour nettoyer vos cadres dorés, après dépoussiérage :
- enlevez la poussière avec une brosse fine.
Le cadre est taché ? essayer le vinaigre ou l'essence térébenthine.
sinon :
- battez trois blancs d'oeufs avec un tiers de leur poids d'eau de javel
- passez cette mixture sur la dorure qui sera bien nettoyée à l'aide d'un pinceau doux à poils courts
- brossez de nouveau avec la brosse fine
- aspirez le reste (utilisez la brosse ronde pour les tentures)
- laisser bien sécher
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Garnitures modermes
Les garnitures modernes
Les matériaux nouveaux ont permis une évolution des styles, des formes, du revêtement des sièges mais aussi ont radicalement changé la forme et le design des sièges qui ont pu être modifiés grâce à ces produits qui permettent d'obtenir des lignes bien différentes de celles que nous avons connues. L'évolution dans les sièges, qui est due tout particulièrement à l'arrivée sur le marché de matériaux nouveaux comme les mousses.
Sur le plan industriel le prix de revient peut être considérablement abaissé après l'établissement de gabarits permettant d'exécuter une série. En outre le professionnel n'a plus à chercher les ressorts les mieux appropriés au guindage et le nombre de points pour le piquage de la garniture.
Par contre les problèmes que l'on rencontre se situent au niveau de la couverture et de la recherche de la bonne valeur des densités pour obtenir le meilleur confort et une durée de vie inferieure des assises qui supportent moins facilement une utilisation que les matériaux classiques qui traditionnellement sont fait pour durer plusieurs années.
Il est évident que parmi tous ces produits, bon nombre ont déjà fait leurs preuves et il est possible de marier les matériaux modernes et les matériaux classiques. Rien ne s'oppose à tirer le meilleur rendement des uns et des autres.Pour autant un siège ancien ne serait être restauré avec des matériaux modernes sous peine de voir sa valeur réduite à néant !
La mousse est facilement transformable ; au stade artisanal, l'équipement peut être relativement réduit. La garniture peut se faire sous différentes formes :
La garniture moulée
Sa fixation sur la ceinture ne présente pas de difficultés puisqu'elle a la forme précise du siège sur lequel elle doit reposer. Cette mousse est souvent en latex mais peut se concevoir aussi en polyéther ou autre.
La garniture moulée renforcée
L'inconvénient des garnitures moulées est de ne pas avoir de résistance à l'emplacement du bourrelet surtout lorsque l'étoffe n'est pas souple et se place mal. On y remédie en utilisant un profil en caoutchouc ferme ou de polyéther aggloméré qui offre une résistance et une ligne beaucoup plus nette. Il est nécessaire d'entailler la garniture moulée de la valeur du profilé. Le profil prenant la place de ce qui devient la chute sera collé à la garniture. Le raccordement peut être maintenu par une toile collée sur le joint
la garniture faconnée
Les profilés sont des morceaux de mousse de très haute densité (150 à 250 kg/m3) agglomérée en forme de « boudin » qui sont utilisés pour remplacer le bourrelet de crin pour le garnissage des sièges: lors d’une garniture en crin, la forme est donnée par le piquage des bords du crin de façon à créer un bourrelet. Il existe des profils d’assise et de dossier, de différentes tailles selon la nature et le style du siège.
Le sanglage
Le sanglage est fait sur la ceinture avec des sangles elastiques.Il faut disposer un maximum de sangles dans le sens de la profondeur du siège et quelques unes en largeur. Elles sont placées le plus près possible de l'intérieur de la traverse du siège pour que le profil repose correctement sur son assise. Le plancher ne doit pas comporter de trous ni d'espaces. Le sanglage se pose jointif comme la sangle en jute. Lorsque les sangles ne sont pas assez serrées elles jouent un rôle de scie et découpent la mousse. La tension de la sangle est différente selon son type de fabrication. Elle varie en fonction de sa résistance et de sa longueur par rapport aux dimensions du siège pour obtenir la souplesse désirée. Les modalités d'emploi sont indiquées par le fournisseur (la tension entre 25 à 30 % de la longueur).
il doit épouser la forme du bourrelet piqué.
Son choix est important surtout du point de vue de sa hauteur. Le bourrelet profilé est façonné pour qu'il permette d'offrir les volumes et les formes nécessaires à la mousse fixée dessus. Pour donner le bombé au centre du profil, on procède comme suit :
- une recharge (un bout de profil) découpée et amincie à ses extrémités est placée àu centre de la ceinture ;- le profil est assez haut ; il est aminci à chaque extrémité sur 10 à 20 cm de chaque côté du centre selon la largeur du siège pour ne pas provoquer une cassure brutale sur la garniture.
L'une des premières interventions consiste à renforcer les taquets en collant sur ceux-ci des morceaux de profil.
La garniture de mousse vient se coller sur ces renforcements. Si ce petit travail n'est pas exécuté l'emplacement des taquets devient fragile. La mousse a de fortes chances de s'arracher et de provoquer une déchirure de l'étoffe.
Il est évident que le profil suit la forme de la ceinture, qu'elle soit cintrée, en arbalète, etc.
Par contre, si l'on rencontre des têtes de pieds sur certains fauteuils ou chaises, entailler le profilé pour lui permettre de prendre une position normale en s'emboîtant sur la tête de pied
Lorsque le dessus du siège forme un angle droit au niveau des pieds.le profil est coupé en onglet pour reproduire et suivre la forme d'une garniture traditionnelle
Pour un pied arrondi, le bourrelet est en un seul morceau. La coupe du profil est plus ou moins prononcée selon l'importance de l'arc de cercle. L'échancrure se pratique comme pour celle d'un onglet. Les profilés posés sur les cintres sont également échancrés pour suivre la courbure. Le bourrelet peut être posé de différentes façons :
a) le bourrelet et sa recharge s'il y a lieu sont collés directement sur la ceinture à leur emplacement définitif,
b) le bourrelet est collé sur le bloc de mousse formant la garniture posée en une seule fois sur le siège.
Si les profils que l'on trouve sur le marché ne conviennent pas on a toujours la possibilité de les confectionner en achetant une plaque de mousse agglomérée, en la découpant et en lui donnant le profil souhaité.
Pour la pose du bourrelet, il faut choisir la première formule qui est la plus pratique, puisqu'elle permet de réaliser le calibre après la mise en place du bourrelet. Avec l'autre formule il faudrait que le calibre soit prêt ce qui nécessiterait plus de précision.Préparer le calibre de la mousse qui correspond à la mesure des profils posés et des coupes des consoles et des pieds. A ce calibre ajouter 1 cm tout autour pour compenser le bombé qui sera donné au siège. L'épaisseur de la mousse étant variable, pour éviter de provoquer une trop grande résistance le long du bourrelet, faire tomber la carre du dessous ; on obtient ainsi une souplesse mieux répartie sur l'ensemble du siège
cela permet de coller le morceau de mousse sur le dessus du bourrelet sans provoquer de surépaisseur, ni de trou dans le cas d'une coupe trop importante.
Plus on coupe la carre vers le centre plus on a tendance à augmenter le bombé du siège.
Pour faire le biseau, utiliser une scie à mousse portative en prenant appui sur le bord de la table et en déplaçant la pièce ou la scie.
Si le bombé de la garniture est insuffisant on peut l'accentuer en posant unerecharge sur le fond. Préparer un morceau de mousse biseauté correspondant à l'épaisseur du bombé pour obtenir la forme. L'amincir sur les bords pour qu'il ne marque pas la garniture.
Cette recharge en mousse peut être remplacée par différentes matières (crin, ouate, etc.).
On peut aussi obtenir le bombé en conservant le bloc de la garniture plat en dessous et en posant une calotte de la hauteur désirée sur le dessus.On biseaute les pans sur chaque côté pour obtenir un tronc de pyramide, en conservant un léger bord.
Cette calotte est faite d'une mousse légère en densité pour que le contact soit doux. Seul le bord est collé tout autour. Si le centre était collé le bombé ne serait plus régulier et le fond serait aplati en son milieu.
La garniture est plus haute sur le devant que sur l'arriere pour conserver la fuite. Pour obtenir une forme comparable à celle d'une garniture traditionelle on amincit l'arriere du bloc de mousse
L'arrondi du bourrelet est déterminé selon le placement de la mousse sur le profilé. Cet aspect est choisi en fonction du genre de siège. Pour obtenir :
a) un bourrelet fin : préparer la mousse avec un demi à un centimètre de plus que le calibre selon le bombé souhaité pour le dessus du siège. Coller la mousse sur la carre du bourreletb) un bourrelet moyen : le bloc de mousse a un bon centimètre de plus que le calibre ; le coller sur le devant du profilé sous la carre du bourrelet. Le renflement de la mousse doit être régulier sur toutes les faces
c) un gros bourrelet : laisser un bon centimètre et demi autour du calibre. Coller nettement au dessous de la carre du bourrelet. Plus la mousse descend vers le pied du bourrelet plus la forme arrondie de la garniture est importante.
N'encoller le bord de la mousse et le bourrelet que sur un centimètre. La hauteur du collage sur le profilé doit être régulière sinon cela entraînerait des creux et des bosses comparables à des saignées sur une garniture en crin. Prendre bien soin au collage du bourrelet sur la carcasse pour qu'il ne glisse pas, ce qui entraînerait la déformation de la garniture.
Pour obtenir une belle garniture il faut coller seulement les bords sur quelques centimètres mais jamais le milieu afin d'éviter d'avoir une surface plate au centre.Ancrage de la garniture
Pour s'assurer que la garniture ne bouge pas on pose une bande d'ancrage dont une moitieé est collée sur le bord de la mousse et l'autre est fixée sur le bois.
Cette même bande peut maintenir la jonction de deux morceaux de mousse
Elle est collée bien à plat pour ne pas provoquer de plis ou de bour soufflures.
Surface de contact
Son rôle est de fournir une sensation agréable au toucher et à l'assise, et de donner ou d'accentuer le bombé. Différentes solutions sont envisageables :
a) une mousse latexée, perforée, de densité très légère, que l'on nomme duvet, prise dans une épaisseur de 3 cm, dégraissée du centre vers les bords, est rapportée sur celle de la garniture quelle qu'en soit la nature
b) on remplace la mousse de latex par une mousse synthétique appropriée, mais un peu moins souple
c) on encolle une couche suffisamment épaisse de ouate synthétique (cette ouate est proposée en différentes épaisseurs, vendue selon le poids au m2).Isolation de la mousse
Une fois la garniture posée la recouvrir avec un jersey ou une cingalette, pour éviter que l'étoffe n'adhère à la mousse sinon le tissu finirait par se détendre. D'autre part cela facilite la mise en place de la housse et la bonne tenue de la couverture, ce qui est très important dans le cas du velours. En effet, lorsqu'il n'y a pas de protection il perd ses poils aux endroits de grande friction.
Lors du dégarnissage on les retrouve collés sur la mousse. La ouate non protégée n'occasionne pas cet inconvénient, par contre si elle n'est pas traitée spécialement, elle a le désavantage de boulocher comme une ouate naturelle
La couverture
Pour conserver la forme de la garniture du siège, ne jamais tendre l'étoffe. Dans les parties courbes, l'étoffe est cousue selon les contours de la garniture
comme pour les couvertures emblousées. On bride très légèrement la mousse pour éviter les plis ou le fronçage.
La couverture rappelle la confection d'une housse de coussin.Les entreprises travaillant sur des séries de sièges toujours identiques, avec le même fournisseur de mousse, bénéficient de prix avantageux pour les modèles calibrés. En effet les transformateurs conservent les calibres des modèles ainsi que toutes les références. Seules subsistent les opérations de découpage et de collage.
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garniture capitonnee
La garniture capitonnée
Lorsque en tapisserie l’on pense garniture compliquée, bien souvent le capiton arrive en premier. Le capiton demande au tapissier d'ameublement un travail minutieux sur son mobilier afin d’obtenir des capitons réguliers mais également une bonne maîtrise de la tapisserie afin d’obtenir des capitons fermes. C’est cette densité qui rend le capitonnage esthétique mais guère confortable il faut bien le reconnaitre.
Il ne faut pas confondre "capitonné" et "boutonné". Le boutonnage est une forme très proche du capiton mais son dessin et sa profondeur ne sont réalisé que grâce au bouton qui est tiré par l'arrière. il n'y a pas de profondeur réel. Si l'on enlève les boutons, la surface redevient plane.
Il n'en est pas de même pour le capiton. Sa forme et sa profondeur sont calculées précisément et même sans boutons les "creux" et les "pleins" existent.
Fauteuil années 30 au dossier capitonné peu profond Douillette capitonnée
Le mot capiton que l’on voit apparaitre sous la Régence, est au début employé essentiellement pour des coussins, puis pour des garnitures boutonnées. Sous le Second Empire, la garniture capitonnée connaîtra son apogée et sera déclinée, outre sa forme traditionnelle en losange, en carré, voire en rectangle…Comme le velours se prête bien au capiton, il sera très souvent employé sous Napoleon III, principalement en rouge mais également en bleu soutenu.
Il est nécessaire de commencer en réalisant une cuvette profonde. Une cuvette comme son nom l'indique est une forme dont les bords remontent en formant une cuvette.
La cuvette : masse de crin également piquée afin de lui donner la forme d’une cuvette, c'est-à-dire creuse, dans le but de maintenir un coussin ou un capiton.
Elle peut être ronde mais également ovale, carrée ou rectangulaire car elle suit la forme à capitonner, dossier ou assise. Le bourrelet de la cuvette doit être bien creusé afin de permettre au bouton de tirer les capitons sur les bords de la garniture, le plus profondément possible.
Il est possible de donner plusieurs formes aux capitons : en losange, en carré ou en étoile (en partant d’un point central). Ensuite il faut déterminer la profondeur des capitons puisque c’est en fonction de celle-ci que l’on détermine l’ampleur.
Il n’existe pas pour un tapissier de règle concernant le nombre et l’ampleur des capitons car ceux-ci dépendent des dimensions du siège et de sa forme. Il est donc important de bien préparer son traçage afin d’obtenir la garniture capitonnée la plus équilibrée. Nous pouvons toutefois nous appuyer sur des points logiques : le bouton des capitons du bord doit se situer à environ 3 à 3,5 cm du bord (c'est-à-dire à l’aplomb du fond de la cuvette) afin de pouvoir descendre dans la garniture. Il doit également logiquement se situer à un demi-capiton du bord.
Enfin, la hauteur de la cuvette est aussi logiquement proportionnelle à la grandeur du capiton (6 cm maximum). Il est primordial de trouver le bon équilibre entre la profondeur du capiton, son nombre, sa largeur afin que l’ensemble soit esthétique. De gros capitons (comme sur un divan) sur un petit siège ne conviennent pas. Il est préférable d’en faire plus et plus petits.
Pour commencer, nous allons voir ici comment réaliser un capitons sur une assise de siège rectangulaire.
Après la réalisation de la cuvette du siège, placez un papier kraft sur la cuvette, la maintenir avec des houzeaux et tracez les bords de la cuvette sur le papier. Enlevez le kraft. Tracez dessus une droite coupant le centre dans la largeur (droite YY’) et une droite coupant le centre dans la longueur (droite XX’). Vous obtenez un point central. Ce point central, le point 0 sera le centre de votre premier capiton. Tracez ce capiton et nommons les 4 angles de ce capiton A, B, C, D. Ces 4 points correspondent aux 4 boutons qui vont serrer le capiton (Schéma 1)
Schéma 1 report capiton compas
Tracez dessus une droite coupant le centre dans la largeur (droite YY’) et une droite coupant le centre dans la longueur (droite XX’). Vous obtenez un point central. Ce point central, le point 0 sera le centre de votre premier capiton. Tracez ce capiton et nommons les 4 angles de ce capiton A, B, C, D. Ces 4 points correspondent aux 4 boutons qui vont serrer le capiton.
Définissez la grandeur et la largeur de votre capiton en fonction des éléments déjà énoncés ci-dessus.
Mesurez avec un compas, la distance entre OB ou OD (correspondant logiquement à la longueur d’un demi-capiton) et avec le compas, reportez sur YY’ (correspondant à la profondeur du siège ou à sa hauteur pour un dossier) cette mesure, en commençant du point B, jusqu’en haut puis du point D, jusqu’en bas. La droite YY’ est maintenant coupée en segments correspondant à la taille d’un demi-capiton.
Tracez maintenant des parallèles à XX’ passant par ces points.
Sur ces parallèles, reportez toujours au compas, comme précédemment la distance correspondant à la largeur AC, autant de fois que cela est possible et ce sur toutes les parallèles en commençant par reporter la distance à partir du point A, puis du point C. Ensuite, sur la parallèle passant par le point D, en commençant par ce même point, idem de l’autre coté, à partir du point B.
Maintenant votre tracé représente des parallèles coupées par des points positionnés en quinconce. Ces points représentent l’emplacement des boutons du capiton.
Repositionnez maintenant le papier kraft marqué sur la cuvette, en l’ajustant bien et piquez des houzeaux dans le kraft aux futurs emplacements des boutons, afin de marquer leur emplacement sur la garniture (fond de cuvette). C’est à cet emplacement que vous placerez les ficelles de serrage.
La réalisation proprement dite du capiton commence.
Coupez des ficelles de 70 cm environ autant de fois que vous avez de boutons de capitons. Passez une ficelle sur ces points en emprisonnant environ 5 à 6 fils de la toile (en diagonale pour éviter l’arrachage de la toile) et faite un petit nœud provisoire au bout (boucle dans boucle) afin de les maintenir en place.
Une fois toutes les ficelles placées, il faut maintenant réaliser des lacets afin de mettre notre cuvette en crin. La boucle des lacets passera entre les ficelles de serrage mais sans les emprisonner (pour que l’on puisse les tirer ensuite). Attention, quelque soit le siège, le capiton central est repéré par 4 ficelles de serrage de couleur (colorer les bouts avec un feutre).
La mise en crin se fait en partant d’un coté, en progressant rangée par rangée. Il est important de réaliser une mise en crin homogène afin que le capiton ait la même densité partout. Il fait veiller à bien relever les ficelles de serrage au dessus. Evidemment, la quantité de crin détermine la hauteur du capiton.
Il est possible de calculer cette ampleur : positionnez une bande de carton à anglaiser sur le point A et courbez le pour que l’autre extrémité touche le point C. La courbe obtenue est déployée et mesurée avec une règle. C’est la différence entre la longueur obtenue et celle du capiton (L) qui donne l’ampleur (Schéma 2)
Il est possible de calculer cette ampleur : positionnez une bande de carton à anglaiser sur le point A et courbez le pour que l’autre extrémité touche le point C. La courbe obtenu est déployée et mesurée avec une règle. C’est la différence entre la longueur obtenue et celle du capiton (L) qui donne l’ampleur
schémas 2 et 3 = mesure ampleur capiton et mesure ampleur capiton
L’arrondi du capiton fait varier l’ampleur de celui-ci. Cf tableau des ampleurs. Schéma 4
schémas 4
Par exemple : capiton d’une longueur de 90 mm pour une hauteur de 40mm, l’ampleur à rajouter est de 43 mm, soit une mesure à reporter sur la toile blanche. de 90 + 43 = 133mm
Il faut maintenant reporter le tracé des capitons sur la toile blanche en rajoutant l’ampleur à la mesure de base, au feutre ou au crayon car la craie s’effacera avec la manipulation. Exemple : 6cm x 9cm sans ampleur = 9cm x 12cm avec l’ampleur.
schémas 5 et 6 = marquage toile blanche 1 et 2
Positionnez la toile blanche marquée sur le crin et commencez par passer les ficelles du capiton central. Afin de ne pas déchirer la toile lorsque l’on tirera sur la ficelle, il est important de bien passer les ficelles (avec un carrelet) en diagonale par rapport aux fils de trame (trous espacés de 0,5 cm environ). Puis, on poursuit le passage des ficelles en rayonnant autour du capiton central.
Dès que la ficelle est passée, il faut la maintenir serrée grâce à un nœud « provisoire » (boucle dans boucle).
En effectuant le serrage (en plusieurs fois, le dernier serrage au maximum avec un nœud coulant), les plis commencent à se former et il faut les orienter. La mise en blanc étant le brouillon de la couverture il est important de travailler aussi sur ces plis. Il faut ensuite les coudre au point caché pour éviter qu’ils se déforment (ce qui permet également de corriger les défauts).
Sur une assise, le tapissier privilégiera l’orientation des plis vers l’avant car lorsque l’on est assis, on a tendance à glisser vers l’avant ce qui aura pour effet d’ouvrir les capitons s’ils sont orientés vers le haut (Schéma)
Pour la couverture, posez une fine couche de ouate sur la mise en blanc, en prenant soin de retirer un peu de ouate dans le fond du creux pour éviter une sur-épaisseur qui empêchera de tirer le bouton.
Les capitons ne sont pas tracés sur le tissu d'ameublement décoratif. Comme pour la mise en blanc, commencez par le capiton central en ajustant l’étoffe droit fil.
Le tapissier commence la pose des boutons par les boutons du capiton central. Il est possible de récupérer les ficelles qui ont servi au serrage de la toile blanche. Sortir les deux brins avec un carrelet droit, toujours en diagonale en respectant un écart de 0,5 cm. Passer l’un des brins dans le bouton et faire un nœud coulant au dessus pour le maintenir. Le brin libre est repassé sous le nœud coulant pour former une boucle que l’on serre à fond. Le brin est ensuite repassé dans la boucle qui est serrée ce qui fait descendre le bouton. A la fin, elle est coupée puis cachée sous le bouton.
Il ne faut pas coudre les plis du tissu de couverture, c’est la tension qui forme ces plis. Logiquement plus le capiton est creux et plus les plis sont profonds et bien formés.
Attention au style de tissu choisi : certains velours unis et les satins chatoyants se prêtent bien à ce genre d’exercice, leurs reflets étant accentués par les plis. A éviter : les rayures et les écossais pour des raisons évidentes : peu faciles à poser sur un siège simple, il est presque impossible d’obtenir une finition régulière sur un capiton . En ce qui concerne les motifs, il est intéressant d’essayer d’en placer un sur chaque capiton mais le calcul risque de provoquer une bonne migraine !!!
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Différence entre la mousse et le crin
Quelles sont les différentes sortes de garniture de siège ?
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jaconas
le jaconas
Après la pose du tissus sur le siège. Il est nécessaire de poser sur les sangles une toile apprêtée qui cachera les effilochures de sangles et empêchera la poussière de crin de tomber au sol.
Cette « toile de propreté », s'appelle "le jaconas" Il faut apporter le plus grand soin à cette toute dernière étape qui, en quelque sorte, est un peu le reflet de la qualité du travail à présent invisible. On s'installera sur une table, au sol, ou sur des tréteaux, mais dans tous les cas il faudra protéger le contact entre le tissu et le support choisi. On commence donc par mesurer en profondeur et en largeur la distance de l'extérieur d'une traverse à l'extérieur de la traverse opposée, à laquelle on ajoute 5 à 6 cm pour couper notre toile. Il faut ensuite l'appointer au milieu, derrière, puis devant , de façon à faire les échancrures « en Y » des pieds arrière. On peut ainsi rentrer les pointes et finir de tendre en appoints sur la hauteur. Notez que le long des pieds on retourne déjà la toile sur elle-même. On prépare maintenant les coupes des pieds avant, qui ici sont à 45° , puis on remplit aussi la toile le long des pieds et on appointe sur la largeur. Quand le jaconas est tendu sur les quatre faces, on le coupe à 10 ou 15 mm du bord de la ceinture en suivant la forme du bois. Il ne reste plus à présent qu'à rentrer le rebord en faisant un repli intérieur qu'on clouera à environ 5 mm du bord à la semence de 7 ou de 9, en fonction de l'état du bois. Lorsqu'on est en présence de sculptures proéminentes, on place une semence de part et d'autre du relief pour bien y colle. Ailleurs, on les espace de 3 à 4 cm et le fauteuil sera alors terminé. -
Faite vous même vos rideaux a oeillets
Rideaux à oeillets à faire soit même
Vous voulez changer vos vieux rideaux et investir dans de nouveaux rideaux contemporains,Pourquoi ne pas nvisager de le faire vous-même. Outre une économie d'argent, vous pourrez également faire votre propre choix sur le tissu, la forme et la taille du rideau. Vous n'aurez pas à faire des compromis sur les fonctionnalités ou le design. Les rideaux à oeillets contemporains sont faciles à fabriquer un suivant ce guide simple, étape par étape.
Etape 1
Mesurer vos fenêtres pour les rideaux. N'oubliez pas d'ajouter 25 cm sur tous les côtés pour les surplus de couture. Les rideaux à oeillets sont plus estétiques quand ils ne descendent pas jusqu'au sol. Cependant la longueur du rideau est toujours une affaire de goût lors de la confection des rideaux.
Etape 1
Ensemble tout matériel que vous avez choisi pour vos rideaux sur une surface dure et le couper à la mesure effectuée à l'étape 1. Ajouter une bande de ruban rideau qui court le long du bord supérieur de votre matériel. Pliez l'ourlet de 1 pouce sur le bord supérieur de votre matériel. Repassez l'ourlet. Repliez les bords inférieurs et latéraux et les repasser ainsi. Insérez les broches pour aider à maintenir l'ourlet rabattu. Faites de même avec le matériel pour le rideau d'autres. bande rideau Appliquer seulement sur les sommets, car il aidera à renforcer le matériel quand vous faites les oeillets.Etape 2
Cousez les ourlets sur tous les côtés des deux rideaux. Enlevez les épingles au fure et à mesure afin de ne pas casser l'aiguille.
Etape 1
Maintenez le rideau de sorte que le dos est tourné vers vous. Avec un stylo de tissu, marque un point à mi-hauteur de l'ourlet en haut, près du bord. Centre de la partie striée de l'oeillet sur le point et tracer un cercle à l'intérieur de l'oeillet. Pliez la matière dans le cercle, faire une petite fente et couper soigneusement autour du cercle.
Etape 1
Placez la partie striée d'un oeillet en plastique sous le trou et la partie volets sur le dessus du trou, et enclenchez les deux pièces ensemble. Mark places de plus pour les trous, aussi loin que vous voulez qu'ils soient, sur vos rideaux. Lorsque vous avez terminé le dernier trou, vous pouvez raccrocher vos rideaux oeillet nouvelle. -
Les garnitures pour dossier
Les dossiers à pelote
Une garniture dite à pelote sera réalisée sur un dossier dont le rembourrage doit être de faible épaisseur avec des bords non marqués par un point de garniture.
Par exemple, les dossiers des sièges de style Louis XIII et Louis XIV ont généralement des dossiers à pelote, de même que de nombreux fauteuils et chaises du XIXe siècle.
La garniture à pelote est la plus simple des garnitures. Elle n'est donc pas difficile à réaliser, mais il est important de ne pas négliger les deux points suivants :- La qualité du crin est primordiale car une garniture à pelote n'est pas piquée. Seule l'élasticité du crin assure le confort et la longévité de ce type de garniture.
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Le laçage du crin détermine à la fois l'épaisseur et la forme de la garniture à pelote. Un laçage très homogène, une quantité de crin bien dosée et disposée
avec régularité directement sous la toile blanche permettront d'obtenir un dossier réussi
Fauteuil Louis XV avec dossier garni à pelote
Les dossiers goutte de suif
Une garniture dite «en goutte de suif» sera réalisée sur un dossier dont le rembourrage doit être comme le dossier à pelote relativement de faible épaisseur mais avec des
bords légèrement marqués. Ces types de garnitures sont fréquemment misent en œuvre sur les dossiers de petits sièges, par exemple de style Régence, Louis XV, Louis-Philippe,
etc. Cependant, comme le montre l'exemple ci-après, la garniture en goutte de suif peut trouver aussi une application appréciée lors du garnissage d'un dossier de chaise ou
de fauteuil Louis XIII ou Louis XIV, où l'on désire mettre en évidence le rembourrage par un encadrement de clous vieillis ou de pastilles.
Egalement enrobée directement dans une toile blanche, une couronne de crin plus importante en périphérie et un point perdu qui marque légèrement les bords sont
les seules différences sensibles par rapport à une garniture à pelote.Dossiers à tableau
C'est durant le style Louis XVI que la garniture dite « à tableau » a fait son apparition. Effectivement, après les rondeurs du style précédent, une volonté de rigueur et de
rectitude s'est manifestée assez naturellement, par esprit de changement et d'opposition. Les modes de garnissage n'ont bien sûr pas fait exception.
Sous le vocable «garniture à tableau», on entend une garniture dont les nombreuses rangées de points de piquage amènent finalement à un bourrelet extrêmement fin.
Ce souci de finesse aboutira sous l'Empire à la garniture dite «en lame de couteau», laquelle nécessitera en plus des points de piquage habituels une finition de l'angle
du bourrelet par un point de chaînette très serré. Un tel degré de finesse rendra d'ailleurs souhaitable la pose d'un large galon sur l'angle de la garniture dont le rôle au
point de vue pratique consistera à éviter que le tissu de couverture ne s'use et ne se coupe trop rapidement.
Toutes les garnitures à tableau ont comme point commun un bourrelet faisant un angle de 45° par rapport à la feuillure du dossier.
Mis à part cette considération, plusieurs variantes peuvent toutefois se concevoir, selon les exemples indiqués ci-dessous:- pour un dossier plat «à la reine», rectangulaire ou médaillon (voire en fer à cheval): garnissage à tableau classique, c'est-à-dire avec des points de fond dans la partie centrale.
- pour tous les dossiers incurvés, médaillons ou trapézoïdaux notamment: garnissage avec une rampe périphérique (cuvette), ceci afin de conserver impérativement le cintre concave.
- pour les dossiers trapézoïdaux et incurvés: observer une «fuite» vers le bas, soit veiller à une diminution régulière de l'épaisseur, en « mourant» jusqu'à la traverse inférieure.
Il va sans dire que pour garnir les coins, on utilisera la même technique que pour les sièges. Du plus ou moins grand nombre de points de piquage sera obtenue la finesse finale.
La seule différence essentielle résultera de l'observation stricte du biais caractéristique de 45°.Garnissage à tableau d'un dossier Louis XVI rectangulaire et plat
Cette garniture peut être exécutée de façon pleine, c'est-à-dire par une mise en crin traditionnelle, puis les points de fond, le rabattage et
enfin le garnissage proprement dit (piquage). Naturellement, selon la finesse et la richesse de la feuillure du dossier, le travail de fixation
de la toile à garnir sur la battue devra s'effectuer avec beaucoup de délicatesse, en utilisant pour cela les semences ou les agrafes appropriées.
Il s'agira de respecter l'angle de 45°, puis piquer les coins de manière très précise (même technique que pour un siège rabattu).
Pour ce type de garniture, on utilisera de préférence un crin animal d'excellente qualité et une toile à garnir fine en lin ou en coton (schächter).
Le nombre de rangées des points de piquage sera déterminant pour atteindre la finesse du bourrelet désiré.
L'emploi d'une ficelle fine en chanvre ou en fibres synthétiques sera aussi préférable à une ficelle pour garniture de siège.
auteur : Jean-jacques Trautwien
"techniques de travail pour décorateurs d'interieurs"
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Accessoires et fournitures d'un tapissier
Pensez à consulter le lexique du tapissieret...
- la technique du tapissier
-
Les outils du tapissier
- Les styles de sièges
-
La coupe transversale d'un siège
- La synthèse des styles de mobilier
- Les essences de bois
- Le lexique des types de tissus
- Le lexique des tissus
- Le lexique des rideaux
- Le lexique des fils
Boite à outils
Pour ma part je préfère celui ci pour mes déplacements. mais vous pouvez en prendre en classique en bois ou en métal.
boîte d'épingles
boite de houzeaux
Grosses épingles portant en leur extrémité un embout de couleur (il existe toutes les couleurs). Permet de prendre des marques avant le piquage par exemple (sur un point de fond, l'on marque après avoir pris les mesures l'emplacement des points à faire avec l'aiguille à double pointe). Les houzeaux permettent également de maintenir un tissu, de mesurer une hauteur en les enfonçant dans une assises et toute opération où il est nécessaire d'utiliser des aiguilles solides.
Carrelet droit
1 pointe existe en plusieurs tailles de 100mm à 350mm
Grande aiguille comportant une pointe et un chat servant aux différents points de piquage d'un siège.
Carrelets courbes
Aiguilles courbée existant dans toutes les tailles de 40 mm à 250 mm. Permet de réaliser les différents points du piquage d'un siège mais également de coudre les tissus, notamment pour les plus petits carrelets : leur forme permet de réaliser des points invisibles.
ciseau à dégarnir
il s'utilise au moyen du maillet, pour ne pas en abîmer le manche.
Craie auto-effaçable pour tissu
Permet de tracer sur le tissu les marques qui permettront de découper aux bonnes mesures.
Les marques s'enlèvent par simple frottement
Crayon craie
pour tissu. Idem craie. L'avantage est la finesse de la pointe qui permet des mesures plus précises.
cutter
Compas
Le compas de diffère en rien des autres instruments de ce genre, mais il faut que la pointe d'une des branches puisse faire affice de porte-crayon ou porte craie.
Découseur
Permet de découdre des points réalisés à la machine. On insère la pointe dans une des boucles de couture et en tirant tout se découd.
Echelle
L'echelle du tapissier décorateur doit répondre à quelques exigences, le bas des montants doit être protégés afin de ne pas abimer les parquets cirés. En haut de l'échelle une astuce consiste à mettre un crochet en fer de part et d'autre des montans afin de pouvoir y placer des cordons, des cables ou tout autre objet dont on peut avoir besoin pour le décor dont on s'occupe et qui peuvent embarasser momentanément pendant qu'on est sur l'échelle.
maillet en boismarteau à clous décoratifs
muni d'un embout en Nylon, il ne marque pas les clous brillants ou chromés, plus fragiles que les vieillis.
marteau aimanté
remplace les ramponneaux (idéal pour l'amateur).
Ramponneaux et ramponneaux aimantés
Le marteau du tapissier est d'une forme particulière, et presque semblable à celui du couvreur en ardoises. D'abord, comme tous les autres marteaux, il a son heurtoir (assez effilé), d'où il tire son nom ensuite, à l'opposé du heurtoir, il est aplati, et a souvent une espèce de petite hachette dont on a fréquemment besoin. De diamètre 12, 9 et 6 mm : pour tous les cas de figure (le plus utilisé étant le 9 mm). À réserver aux professionnels, pour une raison de coût.
Poincon
Cet outil chez le tapissier, ne diffère pas des autres poinçons, dont on se sert habituellement. Il peut être utilisé avant la pose des clous dorés afin de préparer le trou qui doit recevoir la pointe du clou, et alors on choisi la grosseur de la mêche du poinçon pour qu'elle s'accorde avec celle du clou.
mètre de menuisier
peut être remplacé par un réglet métallique.
mètre de couturière
Permet de prendre des mesures.
Ôte-agrafe
paire de ciseaux « tout venant »
pour tout couper, y compris le papier, la ouate et les matières synthétiques.
paire de bons ciseaux
ils devront servir essentiellement à la coupe du tissu et des toiles. Il fautt avoir au moins trois ou quatre paires de ciseaux, à cause de la différence des tissus que vous avez a tailler: les ciseaux pour le velours ou pour la panne, ne sont pas ceux dont on doit se servir pour la soie et la mousseline. En général, on reconnaît la qualité d'une paire de ciseaux après s'en être servi quelque temps mais lorsqu'on est assuré d'en avoir de bons, il faut avoir une pierre noire, et les aiguiser soi-même avec adresse et précaution.
pelote « fait maison »
pour les carrelets et les houzeaux.
pied de biche
pour retirer les clous décoratifs et les semences en appoint.
pince coupante
pour finir d'enlever les agrafes ou les semences sans tête.
Plomb
Un tapissier décorateur ne peut obtenir de justesse et d'exactitude s'il ne fait usage de plomb afin de s'assurer que tout est bien droit et de niveau.
râpe à bois
essentiellement pour réaliser les chanfreins
tire crin
on l'utilise pour déplacer le crin à l'intérieur de la garniture mais il rend aussi bien d'autres services.
tire sangle
tire-sangle « col d'oie » : un modèle droit existe, mais il est moins pratique.
Compresseur à bain d'huile
Un compresseur permet d'utiliser une agrafeuse pneumatique. Pour une restauration d'un mobilier de valeur, il ne faut utiliser ce type de matériel mais préférer un travail dans les règles de l'art avec des clous!. Je trouverai en effet très déplacé de trouver un fauteuil d'époque restauré avec des agrafes plantés dans le bois.
Ceci étant dit, on peut très bien concevoir l'usage de l'agrafeuse pour des raisons de coût de main d'oeuvre et de temps. D'autre part c'est un matériel honéreux qu'il ne faut acheter que si vous concevez la tapisserie d'ameublement come un hobbit régulier.
Agrafeuse
L'agrapheuse pneumatique permettant l'utisation d'agrafes de 8 mm pour le rabattage et la fixation des autres toiles et d'agrafes12 mm pour le sanglage.
sac à semences
avec 3 poches pour la 7, la 9 et la 14 mm.
tabouret carré
premier travail de l'élève, il est en fait un véritable outil pour s'assoir dessus durant ces travaux. C'est le premier siège que je propose à mes élèves.
matières d'oeuvre
Carton à anglaiser
Bande de carton de 1,5 cm de largeur et environ 1,50m de longueur. Clouée sur l'envers d'un tissu (tissu de finition du siège), elle permet lorsque l'on rabat le tissu d'obtenir un bord bien droit. Pour le haut d'un dossier par exemple, ou dans une feuillure.
Clous décoratifs
Clous de finition. Ils ont pour fonction de tenir le tissu extérieur mais également à décorer. Il en existe une infinité de sorte, variant en couleur, en taille, en forme...
Sangle forte
Semences
Clous allant de 7mm à 18mm. Les plus petits servent à fixer les différentes toiles sur le sièges (toile forte, toile embourrure, toile blanche...) les plus grosses à fixer les sangles (qui demandes une tenue importante) mais également à appointer(poser les semences sans les enfoncer, uniquement pour tenir la toile. Cela permet de revenir dessus et de faire les ajustement nécessaire. Puis l'on clous définitivement avec les petites semences).
Toile forte
Toile de jute tissée serrée et relativement rigide. On la pose sur les ressorts. Elle sert à la fois à maintenir les ressorts (l'on coud les ressors et la toile ensemble) mais également à séparer le crin des ressors et à supporter l'ensemble de l'assise. L'on coud également dessus des lacets dans lesquels l'on insère le crin. C'est pour cela qu'elle se doit d'être solide.
Toile enbourrure
Toile de jute moins dense que la toile forte. Elle vient emballer le crin de l'assise ou du dossier. On la fixe sur le chanfrein de l'assise. C'est sur cette toile que l'on va venir piquer tous les points nécessaire à la garniture (point de fond, point de bourelet...).
Toile blanche
Une fois la garniture réalisée, l'on pose cette toile. C'est la dernière opération avant le tissu extérieur. Elle maintient en quelque sorte l'ensemble des opérations et les dissimulent. L'on voit parfois dans des catalogues de vente des sièges vendus "en blanc". Cela signifie qu'ils n'ont pas de tissus extérieur décoratif. Grace à la toile blanche, l'on peut changer le tissu extérieur sans toucher la garniture interne. La pose de la toile blanche permet également de repérer les difficultés avant de poser le tissu définitif et de trouver des solutions. Puisqu'elle vient se poser exactement comme le tissu extérieur. Cela permet de corriger des erreurs par exemple, car il y a moins d'incidence sur la toile blanche que surle tissu définitif.
Pour sourire et apprécier le travail de ceux qui nous précédés, voici une planche avec des vieux outils :
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Vocabulaire du restaurateur
LEXIQUE RESTAURATEUR DE MOBILIER
Abattant : porte que l’on peut abaisser
Abrasif : substance permettant de polir par frottement
Affleurer : mettre différentes pièces au même niveau (au racloir, au papier abrasif…)
Altération : défaut physique du bois à éliminer dans les travaux
Âme : partie centrale d’un panneau plaqué sur le parement et contrebalancé sur le contreparement. Par extension : panneau massif sur lequel, avant le XIXe siècle, est collé un palcage épais, non contrebalancé sur le contreparement
Abraser : mettre un bois à une dimension ou un niveau déterminé.
Aubier : bois en formation
Bâti : cadre entourant un panneau ou ossature d’un meuble
Barre à queue : nom donné par les menuisiers aux pièces de bois qui relient les traverses longitudinales des lits, banquettes, canapés et autres grands sièges afin d'empêcher tout écar-tement qui provoquerait la dislocation du meuble. Les barres à queue s'assemblent aux traverses par des taquets fixés sur celles-ci, taquets qui sont entaillés d'une mortaise en queue d'aronde.
Bec de canne : outil à fut, dont l'extrémité du fer est recourbée en forme de croissant, de façon à ce qu'il coupe davantage sur les côtés. Cet outil sert à dégager et arrondir le derrière des talons et les dessous des baguettes, où la mouchette à joue ne saurait aller.
Bois de rapport : petits fragments de bois utilisés pour former les dessins que l'on appelle « mosaïques ».Bois de boutou debout : le travail du bois de bout ou debout est effectué sur l’extrémité des fibres du bois, où l’on voit les cernes annuels
Bouger : voir travailler
Bretté : se dit des fers de rabots à dents. La planche de ces fers est cannelée sur la longueur de sorte que son taillant présente une quantité de petites dents, lesquelles grattent plutôt le bois qu'elles ne le coupent. Les rabots à dents servent aux ébénistes pour rayer le bois de fond et les feuilles de placage après leur pose.
Brûler (brûler le vernis) : se dit de la dissolution accidentelle du vernis
Brunissoir : outil en matière dure destiné à polir en écrasant les bois cirés
Carré : décor simple engendré par la différence de niveau entre deux surfaces
Chanfrein : angle abattu par un pente régulière
Chant : coté étroit d’un bois, d’un panneau ou d’un ensemble. Poser un montant à chant, raboter à chant…
Chantournée : se dit d’une pièce de courbe
Cernes annuels : traces de croissance du bois
Cheville : pièce servant à maintenir un assemblage
Cœur : bois le plus ancien au centre du tronc
Coin : prisme triangulaire allongé destiné à serre et à maintenir un assemblage (ou à l’écarter)
Contrebalancement : équilibrage des tensions d’un panneau plaqué sur la placage d’un matériau de même nature sur la face opposée
Contrefil, fil/contrefil : inversion locale par rapport au sens général des fibres (fil)
Contreparement : face du panneau opposé au parement
Contreplaque : feuille de placage entre l’âme du bois et le placage de finition
Contreplaqué : panneau composé d’un nombre impair de feuilles de placage collées à fils croisés
Contrepoids : système mécanique de serrurerie servant à équilibrer un abattant, un cylindre etc…
Dresser : raboter droit et plan
Dur (bois) : bois de densité élevée
Elastomère : caoutchouc synthétique
Elégie : se dit d’une rainure large et peu profonde
Embrevé : assemblage en fil de pièces généralement d’épaisseurs différentes
Enture : assemblage utilisé pour « rallonger » une pièce de bois
Epaulement : diminution de la largeur d’un tenon en fonction de son emplacement et de l’assemblage
Etrésillonner : maintenir à l’aide de pièces de bois un montage à consolider
Etuver : passer un bois dans l’eau chaude afin d’assouplir ses fibres pour le courber
Expérience : remplaçait le chef-d'œuvre exigé par les corporations pour accéder à la maîtrise. Pour les fils de maître, le chef-d'œuvre était fréquemment remplacé par une simple « expérience », c'est-à-dire un chef-d'œuvre simplifié.
Fausse coupe : tout angle différent de 90° ou 45°
Faux-fond : panneau de séparation entre deux tiroirs superposés
Feuillure : sur l’angle d’une pièce de bois, angle creusé en angle droit par rapport aux deux faces et de section carrée ou rectangulaire
Fil du bois : sens des fibres
Flipot : morceau de bois rapporté dans une fente pour la boucher
Fourrure : élément de bois sain, incrusté à l’intérieur d’un bois ancien en mauvais état, pour lui redonner consistance et solidité tout en préservant son apparence
Fust : bois servant à l'ameublement Le Livre des Métiers le définit comme suit : « Bois à ouvrer par les charpentiers, les imagiers, les tabletiers, les selliers, les
barilliers, les boisseliers, les couteliers. »Gauche : défaut de planimétrie en forme d’hélice
Grain du bois : grain serré : pores peu visibles ; grain large : pores visibles
Guimbarde : outil servant à aplanir le fond des entailles
Homogène (bois) bois de densité régulière
Hydrotest : appareil mesurant le pourcentage d’humidité du bois
Hygrométrie : appareil mesurant le pourcentage d’humidité de l’air
Jarret : cassure dans le raccord des lignes courbes
Jus (dans son) : se dit d’un meuble d’époque qui n’a subit aucune restauration
Lyophilisation : technique de dessiccation par le froid
Madré : se dit d’un bois veiné par le dessin des fibres transversalement au fil du bois
Mi-bois : entaille à la moitié de l’épaisseur du bois
Montant : dans une construction assemblée, pièce verticale recevant généralement les mortaises : les montants intermédiaires portent des tenons
Nœud : perturbation dans l’orientation des fibres du bois causée par le départ d’une branche
Onglet : coupe à 45°
Panneau : surface de bois massif entourée ou non d’un bâti
Parement : première partie dressée sur un bois, servant de surface de référence pour l’usinage des autres faces. En général, face la plus exposée au regard
Piqué (bois) : se dit d’un bois présentant en surfaces des sorties de galeries creusées par des vers
Pivots : ferrures permettant le déplacement rotatif d’un élément (porte, dessus de table, abattant)
Ponçage : passage à l’abrasif en feuilles, exécuté autrefois à la pierre ponce, à la peau de chien de mer et au charbon de bois
Poreux (bois) : bois qui se laisse facilement pénétrer
Profil : contour du dessin d’une moulure
Queue d’aronde : assemblage de forme trapézoïdale, dont un certain type a été fréquemment utilisé en restauration sous forme de doubles queues d’aronde opposées, appelées « papillons »
Queue de renard : assemblage indémontable plus large dans le fond de la mortaise qu’à son entrée
Recuit : se dit d’un laiton rougi au feu puis refroidi à l’air et rendu malléable par cette opération
Ronce : bois ramageux provenant des fourches de l’arbre : départs de branches ou de racines
Saturation : préparation de sel d’oseille, de cristaux de bichromate de potasse etc… jusqu’à ce que l’eau de dissolution ne puisse plus en absorber
Siccatif : produit qui accélère le séchage
Sorbonne : espèce de cheminée où l'on faisait chauffer jadis la colle et les bois à coller.
Syndic : chef suprême des gardes de la jurande, appelé auparavant « principal ». La garde du métier était confiée à des maîtres âgés et honorables. Elle était formée d'un syndic ou principal et de six jurés choisis parmi les maîtres ayant au moins dix années de maîtrise.
Tanin : substance contenu dans certains bois et qui réagit à l’air , à la lumière et à certains produits chimiques
Tas : sorte d’enclume dont la surface est polie, utilisée pour le redressage des pièces métalliques
Tirer : un bois qui tire est un bois qui se cintre, les rives s’écartant du cœur. Laisser tirer un collage c’est laisser la colle sécher un maximum avant d’affleurer un placage. Se dit aussi des temps d’intervention entre les couches de vernis au tampon.
Travailler : se dit du bois qui change de forme en fonction des tensions internes et de l’atmosphère ambiante
Travers (bois de) : bois dont les fibres sont perpendiculaires à la longueur de l’élément considéré
Tourillon (autrefois appelé goujon) : tige de bois cylindrique servant à assembler
Voilé (vernis) : se dit d’un vernis altéré par une sorte de brouillard
Voilé : voir gauche
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Pourquoi est-ce important de faire restaurer dans les regles de l’art, meme ce que l’on ne voit pas ?
Lorsque le bois de siège, sous la garniture, est cassé, il fragilise tout l’ensemble. S’il est réparé « à la vas-vite » la partie réparée finira, sous le poids et la tension, par recasser de nouveau. La garniture sera alors la seule à maintenir le siège en forme et elle s’abimera plus vite qu’elle ne devrait. Il serait dommage de déformer, voire de « gâcher » un travail de garniture qui peut tenir 30 ans à cause d’une réparation « bricolage ». C’est pourquoi j’insiste sur le fait que même l’intérieur d’un siège doit être consolidé dans les règles de l’art car le bois de siège et sa garniture forme un tout.
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Techniques du vernis au tampon
Le vernissage au tampon en six étapes...(voir l'article sur la préparation du vernis gomme laque)
1 - La préparation de la surface du bois
Les bois à vernir doivent être soigneusement poncés, dépoussiérés et mis à une température de 15°C au moins
dans un local bien éclairé. Parfois les bois sont huilés pour en révéler la couleur avec une huile non siccative.
Cette opération peut être accompagnée d'un ponçage à l'huile afin de parfaire la surface à vernir. La surface est
ensuite soigneusement nettoyée au chiffon et quelques jours de séchage sont nécessaires avant d'entreprendre
le vernissage. Cependant cette opération de " réchauffage du bois " foncera la nuance du bois, et peut éventuellement
provoquer quelques désagréments. Certains ébénistes ne la pratiquent pas (car l'huile à vernir peut provoquer des
auréoles), elle s'oppose au bon accrochage et au séchage des vernis au tampon.
2 - La réalisation des tampons
Schématiquement le tampon est constitué d'une âme en tricot de laine enveloppée d'une ou de plusieurs toile(s) de lin.
Pour les deux premières étapes de vernissage (remplissage et charge) on utilisera un tricot de laine grossier et
une toile de lin épaisse tandis que les deux dernières étapes seront effectuées avec un tricot de laine fin et une toile de lin fine.
3 - Le remplissage des pores
L'opération est réalisée avec du vernis à remplir et de la pierre ponce. Sous l'action du tampon , la pierre ponce polit
la surface en arrachant des micros copeaux de bois qui sont forcés dans les pores du bois.
Le travail est souvent réalisé à deux mains pour avoir plus de pression et forcer efficacement le vernis et les produitsde ponçage dans les pores du bois.
Pour plus de maniabilité, la ponce en poudre qui sert à remplir les pores du bois est mise en tas au milieu d'un carré
de grosse toile d'environ 15 x 15 cm. Les bords de ce carré sont relevés et la ponce se trouve prise comme dans
un sac. Letissu est ligaturé juste au-dessus de la ponce. Pour utiliser cette ponce, on frappe le sac sur le bois, à
plusieurs endroits du panneau à vernir, Laquantité de ponce qui sort en une frappe est suffisante pour un panneau
d'environ 40 x 30 cm.
Commencez par charger le tampon d'alcool : pour cela, ouvrez la toile avec la main qui ne glisse pas le tampon et,sans lâcher celui-ci, remplissez la laine d'alcool, sans excès (opérez de la même manière pour mettre le vernis).
Parsemez le panneau de poudre de ponce : tournez le tampon rempli d'alcool sur la surface du panneau.
L'alcool sert de véhicule à la ponce qui pénètre, avec la poudre du bois qu'elle use, dans chaque pore.
Il est donc nécessaire de bien passer partout. Allez fréquemment dans les angles et souvenez-vous de deux
proverbes d'atelier : " Les coins ne s'approchent pas " et " Le milieu en prend toujours assez . Ces proverbes
mettent bien l'accent sur la tendance du débutant à tourner de préférence au centre du panneau...
Lorsque vous vernissez les bords et les angles, le tampon doit dépasser l'extérieur du panneau.Le remplissage doit se faire avec énergie. Il faut appuyer le tampon pour bien travailler la ponce et la
faire pénétrer dans les pores. Lorsque vous arriverez en fin de tamponnée, il faut taper fortement le
tampon sur le bois afin d'en exprimer l'alcool qu'il contient encore, puis tourner en appuyant bien des deux mains.
Si le tampon est vraiment sec, rechargez-le en alcool. Si la toile est usée, glissez-la de quelquescentimètres pour avoir une toile non déchirée sous le tampon et reformez-le bien. Remettez,
si nécessaire, un peu de ponce sur le panneau. Continuez à travailler cette ponce. Il ne doit pas
en rester en surface. Si les pores sont encore en creux, recommencez l'opération.
Grattez régulièrement, avec l'ongle ou un papier abrasif fin, les amas de ponce qui se déposentsur les bords du panneau et dans les angles creux. Laisser sécher la surface 1 à 2 journées puis
poncer légèrement à la laine d'acier N°000.
Lorsque les pores semblent remplis, continuez à travailler pour éliminer de la surface toute trace de ponce.Celle-ci, au bout de plusieurs mois, pourrait réapparaître sous forme de traces blanches sous le vernis.
Ajoutez au tampon d'alcool quelques gouttes de vernis et continuez à travailler le panneau jusqu'à ce quele tampon soit bien sec. N'ajoutez pas davantage de vernis. Mettez le panneau à l'abri. Plus on laisse tirer
avant de " recharger ", meilleure est la qualité du travail (on peut laisser tirer 15 jours).
Pour les bois à pores profonds il est souvent nécessaire de renouveler l'opération pour obtenir
une occlusion totale de la surface.
4 - La charge du vernis
La charge du vernis consiste à appliquer sur la surface totalement bouche-porée le vernis
au tampon de sorte que l'ensemble soit régulièrement recouvert d'une fine couche brillante.
Le vernis au tampon est appliqué en utilisant la même technique de rond et de huit pourrépartir uniformément une mince pellicule de gomme laque.
L'expérience du vernisseur est indispensable pour arriver à déposer d'une façon régulière et uniformeaussi bien sur les parties planes que dans les coins et sur les montants des meubles une quantité égale de vernis.
Le souci permanent du vernisseur est l'équilibre qu'il doit trouver entre le séchage du vernis sur le boiset la dépose du vernis venant du tampon, le tout en gardant une bonne “ glisse ”. Pour ce faire, le contact
du tampon et de la surface vernie doit être léger, sans pression excessive et le tampon doit être toujours
en mouvement au risque de marquer ou de brûler la surface. Le travail de charge s'effectue en plusieur
s fois en respectant entre chaque application 1 à 2 journées de séchage (température conseillée 18-20°C).
Le travail de charge est interrompu lorsque le travail du tampon devient difficile à poursuivre ;il est cependant vivement conseillé de vider le tampon du vernis qu'il contient avant d'interrompre le travail de charge.
Avant d'entreprendre une nouvelle opération de charge, il est judicieux de poncer légèrementla surface à la laine d'acier N°000. Dans la phase finale, le mouvement du tampon se simplifie
pour se terminer en longues passes effectuées dans le sens des fibres du bois.
Deux à trois jours de séchage sont indispensables avant de passer à l'étape suivante.VOUS POUVEZ MAINTENANT RECHARGER
À ce moment, reprenez le panneau.
Regardez-le à contre-jour et en éclairage rasant : tous les pores ont creusé. Refixez le panneau sur l'établi.
Remettez une pincée de ponce sur le panneau et retravaillez à l'alcool comme au remplissage.Chaque fois que vous rechargerez le tampon, mettez un peu plus de vernis et moins d'alcool
jusqu'à ne travailler qu'avec du vernis pur. Séchez toujours le tampon à fond avant de le recharger en vernis.
Très vite, le tampon accrochera, collera au vernis déjà déposé. Mettez sous le tampon, du bout du doigt,une ou deux gouttes d'huile de vaseline et continuez à vernir. Promenez le tampon huilé très rapidement
et légèrement d'une extrémité à l'autre du panneau pour que l'huile soit régulièrement répartie.
Lorsque vous vernirez, vous pourrez faire la remarque sui- vante : alors que toute la toile qui enveloppele tampon semble sale (elle est en réalité imbibée de gomme-laque), la partie qui glisse sur le panneau
est, elle, parfaitement propre. Elle se nettoie d'elle-même lorsque l'alcool du vernis passe. S'il en était
autrement, cela signifierait que la gomme-laque est mal déposée : ce serait davantage du vernis
au pinceau que du vernis au tampon... Lorsque le vernis " marche ", on voit apparaître derrière le tampon
un " nuage " qui le suit comme un sillage et qui disparaît instantanément. C'est une preuve du bon comportement du vernissage : le vernis " marche bien ".
Cependant, si les nuages étaient trop grands, trop gros, ils seraient l'indice d'un excès d'huile, à éviter absolument.
Continuez cette opération jusqu'à ce que le bois soit bien recouvert et que le travail soit satisfaisant. Finissez alors le rempli en allongeant le tampon, dans le sens du fil du bois, en dessinant de grands huit allongés. Avant cet instant, et depuis le début du vernissage, vous n'avez pas dû promener votre tampon autrement qu'en faisant des ronds. Séchez bien à fond la dernière tamponnée en ajoutant quelques gouttes d'alcool dans le tampon, en malaxant bien ce mélange et en le travaillant jusqu'à ce qu'il ne dépose plus rien sur le panneau. Lorsqu'un tampon de vernis semble sec, on ne le frappe pas sur le bois comme lors du remplissage, ce qui abîmerait le vernis déposé : on le frappe sur sa main pour en extraire les dernières effluves et les travailler sur le panneau.
A ce stade, laissez reposer et tirer à l'abri de la poussière.5 - L'éclaircissage
Cette opération à pour but de débarrasser la surface vernie de toutes les traces de tampon et d'huile à vernir utilisée pour faciliter la glisse du tampon.
La surface est tout d'abord travaillée en rond et en huit (3-4 passages) puis en longues passes pour retirer progressivement l'huile présente à la surface. En fin d'opération le tampon est rechargé avec de l'alcool à vernir pur.
Avant de passer à cette opération, il est utile de reprendre, en une ou deux tamponnées, le vernis que l'on a laissé reposer. En continuant de le travailler et pour bien sécher le tampon, on allège le vernis avec quelques gouttes d'alcool. Ensuite on passe à l'éclaircissage proprement dit.
Confectionnez un nouveau tampon dans lequel la laine sera si possible remplacée par de la flanelle et entourée d'une toile, comme le premier tampon, mais de texture plus fine. Ce tampon devra toujours être sec en dehors de son emploi et pour cette raison il ne sera pas enfermé dans une boîte (certains vernisseurs le mettent dans leur poche !).
Il s'agit avec ce tampon de retirer toute l'huile qui a servi pendant le vernissage et qui reste sur le panneau. Cette opération est très délicate et demande d'avoir la main légère. Le tampon n'étant imbibé que d'alcool pur, le risque de brûler, autrement dit de dissoudre le vernis, est grand. Il vous faudrait alors retravailler ce vernis à l'huile et reprendre les opérations d'éclaircissage.
Une fois la flanelle mouillée d'alcool, entourez-la de tissu et appuyez le tampon sur le dos de votre main. Si l'alcool mouille la main, doublez l'épaisseur du tissu, puis, rapidement, effleurez la surface du panneau, sans tourner, mais en faisant de grands huit.
Lorsque le tampon est moins humide, changez la toile de place (car elle a absorbé une partie de l'huile ayant servi à vernir) et continuez jusqu'à ce que le tampon soit bien séché. N'appuyez pas : il ne faut pas que l'alcool suinte, seules des vapeurs doivent sortir du tampon.
Certains vernisseurs utilisent lors de l'éclaircissage quelques gouttes de Nickoclair ou de " popote " : cela facilite le travail et peut éviter de brûler. En fin d'éclaircissage, lorsque toute l'huile est dissoute et absorbée, on peut, pour durcir le vernis, passer une légère tamponnée d'alcool dans lequel on aura dissout 4 %de benjoin.6 - Le glaçage du vernis
Certains ébénistes finissent la surface par un “ glacis ”. On repasse sur la surface éclaircie quelques coups de tampon, celui-ci renfermant quelques gouttes de VERNIS A GLACER additionné d'un peu de COPAL SURFIN.
Cette opération est délicate et nécessite beaucoup d'expérience pour éviter tout dommage à la surface7- VOICI MAINTENANT QUELQUES CONSEILS
-
Ne posez pas le tampon verticalement sur le panneau lorsque vous vernissez, et lorsque vous le retirez, soulevez-le légèrement tout en avançant... un peu comme si un avion atterrissait ou décollait !
-
Ne laissez jamais le tampon sur un panneau en cours de vernissage : les vapeurs d'alcool dissoudraient le travail déjà fait.
- Si le tampon est trop rempli de vernis et que vous vernissiez en long, le vernis cordera : il fera des traînées parallèles droites.
- Si vous ne travaillez pas suffisamment le vernis, en séchant bien le tampon, vous aurez des traînées parallèles circulaires, appelées queues-de-vache.
- Si le tampon colle au panneau, accroche au vernis déjà posé, ajoutez une goutte d'huile sous le tampon.
- Si vous mettez de l'huile en excès, elle ressortira tôt ou tard sous forme de petits points mats.
- Si au remplissage les pores se soulèvent, c'est que vous avez mis trop d'alcool dans le tampon.
- Si le tampon laisse un nuage qui ne s'efface pas lorsque l'on passe le doigt, c'est que le tampon dépose trop de vernis.
-
Un vernis peut se faire en deux fois : en remplissant à la ponce et en s'arrêtant au milieu de la charge pour laisser tirer plusieurs jours, puis en finissant la charge et en éclaircissant. Mais un beau vernis se fait en trois fois : remplissage des pores, laisser tirer 15 jours ; charge, laisser tirer 15 jours ; éclaircissage.
- Ne passez jamais à l'huile un bois ancien avant le remplissage : vous en changeriez la couleur. Il vous faudra donc bien isoler le bois après le remplissage avec une ou plusieurs tamponnées de vernis, sans huile, pour ne pas créer de taches.
- Si des petits défauts mal bouchés apparaissent entre le rem- plissage et la charge, dégagez-les de la ponce qu'ils contiennent et bouchez les avec une cire dure, teintée à la couleur correspondante (cire-terre-résine) ; la résine apporte de la dureté à la cire et évite que celle-ci ne creuse sous le tampon, Le vernis ne prend pas sur la cire de bouchage si le panneau à vernir a été passé à l'huile. Isolez donc cette cire par une légère touche de vernis avec un pinceau fin. Laissez sécher et reprenez votre vernis.
- La méthode de vernis au tampon ci-dessus est la plus simple, du point de la technique et du produit. Servez vous en général d'alcool à vernir à 95'. Pour éclaircir, utilisez de l'alcool déshydraté à 99'. Mais il existe des quantités de formules de vernis dans les ouvrages spécialisés.
Dites-vous que toutes ces recettes que vous pourrez trouver, de vernis comme de teinte, sont l'affaire d'expériences personnelles, de tradition et parfois aussi de manies. Essayez de trouver UNE MÉTHODE qui vous convienne et évitez d'en changer. En l'utilisant vous la connaîtrez de mieux en mieux, vous y apporterez des améliorations et ferez un travail parfait.
Malgré tout ce que l'on peut lire dans les ouvrages ou les revues de bricolage et dans certaines publicités, on ne s'improvise pas vernisseur au tampon. Les ébénistes savent bien qu'il faut de longs mois de pratique et d'expérience pour réussir un vernis au tampon qui n'en ait pas que le nom.
L'étude de cette technique doit être épaulée par un travail concret, près d'un vernisseur, un vrai, qui verra avant vous que votre vernis va corder ou... qu'il va se produire un incident que vous ne pouvez pas vous-même prévoir.
Nous n'avons voulu, et pu, donner ici que des indications pour les débutants qui n'ont qu'une idée approximative de ce travail. Pour vernir les angles, les petits carrés, les angles des moulures, utilisez le coton et l'allumette avec du vernis filtré. Pour dépolir le vernis et le vieillir, essuyez le panneau verni avec une brosse fine imbibée d'essence de térébenthine. Ou brossez-le à sec avec de la poudre de ponce " soie " ou du tri- poli, passé avec une patte de lapin !
Pour retirer le vernis frais sur les incrustations de laiton, saupoudrez le panneau de charbon de bois pulvérisé et essuyez avec une patte de lapin ou une brosse très douce. Le vernis ne partira que sur les filets ou la marqueterie de métal.
(Extrait de "L'Ebéniste Restaurateur", F.Germond, éd.Armand Colin) -
-
Le vernis GOMME-LAQUE
Le vernis GOMME-LAQUE est utilisée pour la finition des meubles depuis plusieurs siècles, d'abord seule,
puis comme composant des vernis au tampon, la gomme-laque est originaire d'Inde.
Elle est fabriquée à partir des sécrétions fondues, raffinées puis pilées du coléoptère Coccus lacca.
On la trouve sous forme de paillettes, ou en pots, dissoute dans une proportion appropriée d'alcool.
Les bâtonnets de gomme-laque sont des concentrés vendus en diverses couleurs boisées.
Ils s'emploient pour colmater fentes, fissures et trous, et fondus à l'aide d'un fer à souder.VERNIS À LA GOMME-LAQUETYPEDESCRIPTIONUSAGEFrançaisBrun moyenUtilisé surtout sur l'acajou, mais sa teinte sombre obscurcit le grain. Déconseillé pour les travaux de restauration.CeriseBrun-rouge foncéPour acajou et chêne. Bien que recommandé pour la restauration, il tend également à obscurcir le grain et peut foncer de façon exagérée certains bois clairs.
BlondBrun doré. Durcit en séchant.Pour bois clairs, mais à utiliser avec modération. Peut prendre une teinte orange déplaisante.
BiancBlanc laiteux. Obtenu à partir de gomme-laque décolorée.Pour bois clairs tels que sycomore et bouleau. Fonce le bois à la manière de l'eau.
TransparentIncolore et très dur. Obtenu à partir de gomme-laque décolorée et « décirée ».Idéal pour les bois ne nécessitant pas un changement de teinte. En restauration, teintez les pièces de remplacement à l'identique avant d'appliquer le vernis.
Le vernis au tampon est une opération qui permet d'appliquer sur le bois finement préparé une pellicule
de vernis mince et transparente ayant le poli d'une glace. Cette finition, qui mets le bois merveilleusement
en valeur, fait apparaître par contre les moindres défauts. Il est donc nécessaire de boucher toutes
les imperfections à la gomme-laque ou à la cire dure.PRÉPARATION DU VERNIS
La recette la plus simple de vernis consiste à diluer environ 175 g de gomme-laque en paillettes dans un peu
moins de 1 l d'alcool. Il vaut mieux préparer un vernis légèrement épais : il est toujours possible, lorsqu'on remplit
le tampon, d'y ajouter un peu d'alcool en malaxant bien la laine qui le reçoit avant de se mettre à vernir.
Mettez les paillettes dans une bouteille d'un litre, remplissez d'alcool, bouchez et couchez la bouteille : les paillettes
se déposent en bas. Retournez la bouteille de temps en temps d'un demi-tour jusqu'à dissolution complète.
Après dissolution, redressez la bouteille. Après quelques jours, le vernis se séparera en deux zones : une zone opaque
en bas et une zone claire dans la partie supérieure. Mettez en réserve un peu de ce vernis clair et sans impuretés que
l'on appelle le vernis filtré. Il vous permettra de faire des retouches dans les parties difficiles à atteindre.
Vous l'appliquerez avec un petit coton au bout d'une allumette, un coton-tige ou un pinceau, puis vous l'égaliserez avec le tampon.
Quant à la bouteille de vernis, vous changerez son bouchon contre un autre, entaillé en Vpour former un bec verseur.
Pour vernir, il est indispensable d'être dans une pièce exempte de poussières et de courants d'air.
La température de cette pièce devra être de 18' environ. Au-dessus, l'alcool s'évapore trop vite. Au-dessous,
il ne s'évapore pas assez rapidement. Si la surface que vous vernissez est petite, vernissez plusieurs pièces à la fois afin
que l'alcool ait le temps de s'évaporer ou utilisez un tampon beaucoup plus petit.COMMENT FAIRE UN TAMPON ?
1) Manière d'enfermer le tampon de laine dans le carré de toile
2) La ponce est enfermée dans un carré de toile
3) Tenir le tampon en créant "une pointe"
Neuf livres sur dix vous diront : " Fabriquez un tampon de la grosseur d'un œuf", Or, si cette forme de tampon sphérique
peut être valable pour le vernissage de meubles neufs avant le montage, ou de meubles anciens à surface unie sans
saillies ni carrés, c'est une forme tout à fait inadaptée au vernissage des meubles anciens. Un objet cylindrique que l'on
utilise en tournant ne peut en aucune manière pénétrer dans un angle creux. Un tampon rond laissera mats tous
les angles d'un panneau encadré.
Utilisez un morceau de laine tricotée, de préférence non teintée ou ne risquant pas de déteindre une fois imbibée d'alcool.
Retirez les ourlets et les boutons éventuels et confectionnez un tampon allongé qui se prolongera sous votre index.
N'utilisez pas de mèche à vernir dans votre tampon, elle n'aura jamais la souplesse que possède un tricot.
De temps en temps, avant de recharger le tampon en vernis, prenez la précaution de le défaire et étirez-le afin de défeutrer ses fibres
. Lorsque ce tricot de laine, au bout d'un certain temps d'utilisation, aura perdu son élasticité, changez-le.
Enveloppez ce tricot d'un morceau de toile usagée, de préférence en lin ou métis (lin et coton) et tissé assez lâche.
Evitez le coton qui risquerait de laisser des peluches. Elles s'accrocheraient au vernis, et vous seriez alors obligé de le décaper.
Pour éviter cet inconvénient, on peut employer d'abord ce tissu au remplissage. Le peu de vernis utilisé encollera les peluches
et diminuera le risque de dépôt sur le panneau. Enveloppez ce tampon de laine dans la toile, et rentrez dans votre main
les bords du tissu restant. Il ne doit pas y avoir un seul fil hors de votre main. Veillez aussi à ce que la toile soit bien tendue
et qu'elle ne fasse pas de plis dans la partie qui sera en contact avec le bois. Tapez le tampon à plat sur votre main pour
lui donner sa forme inférieure et manipulez la pointe de façon qu'elle forme, sous l'extrémité de votre index, une prolongation de celui-ci.
Prenez l'habitude de ne travailler qu'avec un tampon de cette forme. L'utilisation de la pointe faite sur le tampon sera
excessivement importante en restauration lorsqu'il se présentera des saillies ou des carrés. Vous pourrez alors atteindre
des endroits qui seraient inaccessibles avec un tampon rond. Ce premier tampon, qui sert aux opérations de remplissage
à la ponce et de vernissage proprement dit, sera toujours conservé dans une boîte hermétiquement close afin d'éviter
µl'évaporation de l'alcool et de lui garder sa souplesse. Si le tampon restait à l'air libre, sa toile imbibée de vernis
durcirait rapidement. Aussi, dès que l'on arrête de tourner le tampon, ne serait-ce que le temps d'allumer une cigarette,
µle tampon doit-il être remis dans sa boîte. Celle-ci peut être en zinc, en tôle émaillée, un bocal en verre, etc.
(ne pas utiliser de boîtes en fer : elles s'oxydent et rouillent le tampon). -
Le metier de restaurateur de mobilier
Introduction
La restauration de mobilier fait partie d'un ensemble de métiers ayant pour but la conservation et la restauration du patrimoine et elle ne doit pas être une spécialité complètement déconnectée des autres. Aussi est-il toujours intéressant de favoriser les contacts avec ces autres disciplines, soit au sein des écoles de restauration, soit sur des chantiers de restauration pluridisciplinaires.
Lors de ces échanges, on se rend compte que l'état de la réflexion sur le statut de l'œuvre d'art et sur les méthodes et produits utilisés en restauration est beaucoup plus avancée dans le domaine des arts graphiques ou textiles, pour ne citer que ceux-là, que dans le domaine du mobilier. Dans ces spécialités, le souci de la conservation de l'œuvre originale dans son intégrité prend naturellement le pas sur les notions d'esthétique ou de solidité. Depuis une dizaine d'années, cette notion de conservation a lentement progressé chez les restaurateurs de mobilier, mais elle a encore du mal à s'imposer, et le poids de la tradition artisanale, quia par ailleurs tant contribué à la renommée des arts décoratifs français, pèse encore lourd.
La restauration jusqu'en 1980
L'art de restaurer les meubles en France a toujours été exercé par des ébénistes, des gens du "métier". Ces artisans, au savoir-faire ancestral, exécutaient une restauration aussi habilement que s'ils fabriquaient leur propre meuble. Ils s'efforçaient d'égaler en prouesses techniques leurs prédécesseurs, et si ces derniers avaient pu commettre quelque maladresse lors de la confection d'une oeuvre, ils n'hésitaient pas à refaire les pièces imparfaites dans les règles de l'art.
Leur intervention devait prouver qu'ils étaient encore capable de produire de la belle ouvrage. Un bon ébéniste était forcément considéré comme un bon restaurateur.
Par ailleurs, le mobilier avait, et a toujours, un rôle utilitaire considérable, contrairement aux arts "majeurs" que sont la peinture et la sculpture. On n'a jamais pensé, par exemple, qu'un tableau pouvait être employé comme dessous de plat ou napperon. Une console, par contre, sert fréquemment de support à des vases, des pendules ou d'autres objets décoratifs plus ou moins pesants. La console a été en partie conçue dans l'optique de pouvoir supporter le poids de ces objets.
L'un des buts de la restauration traditionnelle consistait â garder cette fonction usuelle. La notion de robustesse était donc essentielle et un pied cassé était fréquemment changé, de crainte que le recollage ne fût trop fragile et éphémère.
De ce fait, l'indéfectibilité de la restauration était un critère de qualité qui entraînait le choix de produits et de colles irréversibles.
Les "bons produits" devaient durer le plus longtemps possible et les collages étaient tenus d'être hyper-résistants et tendaient même à l'indestructibilité. Dans cette logique, un assemblage une fois collé ne se décollait plus et par là-même n'était plus décollable.
L'expression du savoir-faire de l'artisan, le souci de la solidité du meuble et l'utilisation de colles irréversibles reflétaient parfaitement l'état d'esprit de l'artisan traditionnel. Certaines interventions ont d'ailleurs permis de sauver des meubles d'une destruction fatale.
Malheureusement, cette vision de la restauration ne tient que bien peu compte de l'œuvre en elle-même, la technique étant plus importante que l'objet. C'est au meuble de se plier aux impératifs techniques de l'ébéniste et non l'inverse. Les opérations de finition traditionnelles en sont une bonne illustration.
Le restaurateur, afin d'exécuter un vernis au tampon dans la tradition et les règles de l'art, devait au préalable obtenir un état de surface parfaitement plan ; les différences de niveau entre les placages n'étaient pas admissibles et le ponçage était bien souvent la solution utilisée pour parvenir à cette planéité.
Combien de placages se retrouvent ainsi réduits à l'épaisseur d'une feuille de papier à cigarettes quand ils ne laissent pas percer le bâti, et ce à cause du sacro-saint vernis au tampon.
Ceci est d'autant plus regrettable et absurde, que l'on sait que ce type de finition ne se répand qu'au XIXe siècle, et qu'il n'y a donc pas lieu de l'appliquer systématiquement sur des meubles antérieurs à cette époque.
En l'occurrence, on a ici affaire à une mauvaise interprétation de l'histoire des techniques et à un manque de réflexion en privilégiant une certaine vision esthétique.
La restauration après 1980
Depuis toujours les restaurateurs recevaient donc exclusivement une formation d'ébéniste, que ce fût durant leur apprentissage en atelier ou durant leurs études au collège ou lycée professionnels. Il faut attendre la fin des années 1970 pour que se créent en France deux filières d'étude de restauration du mobilier sanctionnées par un diplôme d'état1.
Il est important de souligner que la section mobilier, ouverte à la création de l'IFROA1 en 1977, ne recruta plus d'étudiants après 1980 et fut rapidement fermée en raison de sa difficulté de cohabitation dans les mêmes locaux que les ateliers d'ébénisterie du Mobilier national. Cette section n'a pu rouvrir qu'en 1996 ; 16 ans de perdus !
L'enseignement dispensé est basé sur une déontologie ayant pour ligne directrice que toute restauration doit respecter l'authenticité de l'œuvre, être documenté et réversible.
Les restaurateurs formés pratiquent donc leurs interventions sous un angle nouveau ; qu'elles soient ponctuelles ou approfondies, elles procèdent d'une autre démarche où le respect de l'intégrité de l'œuvre et de son histoire est essentiel.
Les opérations de raclage et de ponçage sont de ce fait proscrites. Les différences de niveau entre les placages qui pourraient subsister après les interventions étant maintenant tolérées, le vernis au tampon traditionnel n'est plus systématiquement appliqué. On choisit plutôt un aspect final moins brillant et moins épais et on adopte des finitions plus mates, à la cire ou au rempli-ciré.
Ces finitions ont l'avantage, outre de ne pas accrocher la lumière qui fait ressortir les irrégularités, de donner au bois une belle profondeur, sans avoir l'air d'une couche de plastique comme certains vernis traditionnels trop épais.
Les re-gravures sont elles aussi abandonnées, même si un prédécesseur malheureux a pu commettre des restaurations abusives et fait disparaître une partie du décor en le ponçant sans vergogne. Par contre, on pourra envisager de réintégrer des usures de la gravure par des retouches ponctuelles au pinceau qui seront réversibles.
Dans le même esprit, un pied de meuble attaqué par les insectes ne sera plus systématiquement scié et remplacé, mais conservé, c'est-à-dire désinsectisé, consolidé, bouché et "maquillé", de façon à conserver un minimum de soutien tout en préservant l'intégrité du meuble.
Par ailleurs, les colles utilisées sont exclusivement d'origine animale et un assemblage pourra donc, à tous moments, être re-décollé facilement par injection d'eau ou d'alcool. Au-delà des questions purement techniques et déontologiques, c'est aussi un nouvel état d'esprit qui se met en place. Alors que la transmission du savoir était basée sur les secrets d'atelier jalousement gardés, on s'attache maintenant à échanger expériences, informations, et points de vue et à créer une émulation profitable à l'ensemble de la profession et aux oeuvres.
Ainsi le meuble n'est plus seulement considéré comme un objet utilitaire et décoratif, mais aussi comme une oeuvre d'art, témoin de son temps, une oeuvre vivante, dont il faut préserver à la fois l'authenticité et les marques de son utilisation.
Il est évidemment plus facile aux institutions muséales d'adopter ce type de démarche qu'aux ateliers de restauration du mobilier national ou aux ateliers travaillant pour le marché privé. Les premiers ont pour vocation de transmettre notre patrimoine aux générations futures, les seconds ont pour tâche de fournir des meubles en état de marche aux différents ministères et les troisièmes de satisfaire aux exigences de la clientèle privée dont les choix vont du pire au meilleur. Quand ces meubles se trouvent être des chefs-d'œuvre de l'ébénisterie, on ne peut que regretter qu'ils puissent être encore confiés à la tradition.
Le restaurateur du Vingt et une ième siécle
Force est de constater que le restaurateur de mobilier n'est plus ce qu'il était ! Un fossé s'est creusé entre cette nouvelle profession et l'ébénisterie. Les ébénistes formés à la fabrication de meubles sont actuellement obligés de s'adapter à l'évolution de leur profession, qui les conduisent à utiliser des matériaux et des techniques modernes (médium, stratifié) qui n'ont plus grand chose à voir avec les meubles anciens.
Mais comme le marché se restreint sous la pression des géants de l'ameublement industriel, les ébénistes, pour survivre, continuent à exercer la restauration, qui constitue un marché, sans avoir reçu de formation spécifique.
Pourtant le métier de restaurateur est maintenant clairement défini et se base sur des chartes déontologiques précises que chacun se doit de suivre et de respecter2. Et s'il est vrai que les formations qui se sont mises en place deviennent le passage obligé pour tout restaurateur désirant intervenir dans le cadre des collections publiques, on peut néanmoins encore s'inquiéter à l'idée que les oeuvres d'art du patrimoine privé, qui représente plus de 50 % du patrimoine national, puissent être confiées à des ébénistes non formés à la restauration.
Le restaurateur de mobilier a pris ses distances par rapport à l'artisanat et aux métiers d'art. Cela ne veut pas dire qu'individuellement, il ne soit pas pour la défense et la revalorisation de ces métiers d'art, mais que le "Restaurateur du Patrimoine mobilier" n'en fait tout simplement plus partie ; la conservation-restauration procède d'une autre démarche, d'une autre sensibilité et d'une autre culture.
Jean Perfettini, restaurateur mobilier, supports-bois, objets d'art. Janvier 2000
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l'encaustiquage
L'encaustique est généralement le résultat de la dissolution de cire d'abeille dans de l'essence de térébenthine. De nombreuses recettes existent :
- Utiliser tout simplement de la cire d'abeille mais l’on peut aussi la remplacer pour tout ou partie de cire de Carnauba, d’ozokérite… cires végétales ou artificielles.
- l'essence de térébenthine peut être remplacée ou additionnée d'autres solvants (white spirit, toluène...)
- des adjuvants divers peuvent en améliorer la qualité suivant l'usage auquel on les destine (paraffine, résine, poudres de couleur, bitume de Judée...).
Liquide ou en pâte, l'encaustique se passe le plus souvent au pinceau. Une fois sèche, elle est frottée avec une brosse en fanons de baleine ou en plume d'oie, éventuellement en chiendent, puis frottée à nouveau énergiquement avec un tissu de laine. Une deuxième couche d'encaustique peut être passée et subir la même finition.
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le-rempli-cire
Le rempli-ciré permet une finition très résistante et d’aspect plus satinée que le vernis au tampon (même s’il est possible avec beaucoup d’huile de coude d’obtenir le même brillant qu’avec un vernis au tampon).
Il existe plusieurs techniques, je vous en livre deux ici.
1 – La technique la plus simple :
Elle consiste à boucher simultanément les pores avec de la ponce tout en cirant avec le tampon.
Pour ce faire alcool et cire : dans le tampon ajouter un peu de cire épaisse et un peu d’alcool à 95°.
Dans un carré de chiffon mettre quelques pincées de ponce, fermer la bourse avec un élastique. Secouer cette bourse légèrement au dessus du bois, attention d’en mettre très peu.
Puis commencer à cirer en effectuant des ronds avec le tampon chargé de cire et d’alcool. Effectuer jusqu’à l’obtention d’un beau brillant.
Finir en frottant avec un chiffon de laine.
2 – La technique un peu plus complexe :
· Remplir les pores à la ponce. À la dernière tamponnée, ajouter quelques gouttes de vernis, Puis le panneau est encaustiqué et bien frotté avec un chiffon de laine. L'encaustique est ensuite séchée avec un tampon d'alcool.
- Remplir à l'alcool et à la ponce. Remplir le tampon avec de la cire épaisse, ajouter quelques gouttes d'alcool, et cirer avec ce tampon. Finir à l'alcool seul.
- Faire un ou deux passages de gomme-laque au pinceau
a) avec de la gomme-laque cerise pour les bois foncés,
b) avec de la gomme-laque éléphant pour les bois clairs.
Etaler la cire au tampon en tournant, comme pour vernir. Une fois la cire bien étalée, mettre de l'alcool dans le tampon et un peu de ponce sur le meuble.
Travailler la cire en ajoutant de temps en temps de l'alcool. Quand le brillant vient, continuer à travailler sans ajouter d'alcool et dans le sens du fil du bois. Finir au chiffon de laine. Pour les parties moulurées, utiliser de la mèche.
- Encaustiquer avec une cire d'abeille pure diluée dans de l'essence de térébenthine Bien brosser Remplir lin tampon avec de l'alcool et de la ponce et travailler la cire sans mettre une seule goutte de vernis.
- Remplir les pores à l'encaustique épaisse et laisser sécher. Travailler ensuite avec un tampon d'alcool et un peu de ponce.
- Remplir au pinceau avec de la cire liquide. Une fois sec remplir au tampon avec alcool et ponce. Puis encaustiquer au tampon avec quelques gouttes de vernis incorporées à l'encaustique. Eclaircir à l'alcool.
Malgré la similitude de ces diverses recettes, elles sont en fait toutes différentes et parfois opposées.
Chacun doit trouver sa recette personnelle qui dépend aussi de son expérience et de son tour de main. Il n’y a pas une recette mais une multitude.
Extrait de l'ouvrage suivant :
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comment camoufler de impacts sur un meuble cire
Il est possible de camoufler efficacement des éraflures ou des impacts sur un meuble ciré.
Il faut pour cela utiliser des cires dures colorées. Il est toujours conseillé de ne pas employer une seule couleur mais en les mélangeant de façons à se rapprocher le plus possible de la teinte du bois, elles sont miscibles entre elles.
Les cires se présentent sous formes de bâtonnets. Prélever des petits morceaux des couleurs que vous voulez mélanger, les chauffer en les malaxant jusqu’à obtenir une couleur uniforme.
Pour les appliquer, soit avec le pouce en lissant, soit avec une spatule de bois. Pour retirer le surplus, frotter avec un chiffon ou avec le doigt.
Faites des essais, si cela ne convient pas retirer le surplus et recommencer. Evitez les surépaisseurs, vous pouvez en lever le surplus avec l’ongle. En séchant, la cire durcit et vous pouvez parfaire la finition en cirant votre meuble comme expliquer précédemment.
Extrait de l'ouvrage suivant :
-
Des questions sur le vocabulaire du tapissier?
LEXIQUE DU TAPISSIER
Pensez à consulter :
- la technique du tapissier
- Les styles de sièges
- La coupe transversale d'un siège
- La synthèse des styles de mobilier
- Les essences de bois
- Le lexique des types de tissus
- Le lexique des tissus
- Le lexique des rideaux
- Le lexique des fils
Accessoires du tapissier : voir l'article spécifique
Accoudoir
partie de la garniture sur laquelle l'on pose les coudes. Garniture qui peut également être placée sur le haut du dossier d'un prie-Dieu ou sur le haut du dossier d'une voyelle, voyeuse ou ponteuse.
Accotoire
partie verticale d'un fauteuil qui va de l'accoudoir ou de la manchette jusqu'au fond. Généralement attribué aux sièges à bois recouvert. Se dit pour l'intérieur mais aussi pour l'extérieur de ces sièges.
Accueil
Enveloppe qui entoure l'âme du matelas. Cette enveloppe, faite le plus souvent de matières naturelles, permet de réguler la transpiration et la température. L'accueil peut être dynamique ou moelleux ou ferme.
Aérateur
Pièce située sur la ceinture périmétrale d'un matelas et favorisant une bonne ventilation.
Aeroflex
Mousse polyuréthane haute densité, élastique et microalvéole. Ce type de mousse apporte un grand confort ainsi qu’une bonne ventilation.
Ame
Sous-couche de crin, ouate ou mousse qui contribue à apporter un léger bombé.
Anallergique
Contenant des composants antiallergiques. Ceci est la base du traitement anti acarien.
Ame
noyau servant de support Le soutien peut être moelleux, ferme ou très ferme.:
a)petite garniture ferme en forme de pelote pour donner un bombé et sur laquelle sera rapportée en surépaisseur une autre garniture (crin ou mousse).
b) en couture : support de tissu pour le passepoil (ganse)
Alcôve
partie de l'architecture intérieur formant un renfoncement dans une pièce et permettant d'y placer un lit et d'être décorée par des rideaux en façade.
Alcove du Château de la Motte Tilly
Alentours
Fond de certaine tapisserie sur lequel se détache une scène traitée comme un tableau avec son cadre.
Anglais
a) modèle de fauteuil à bois recouvert de la moitié du XIXe siècle. b) forme de bourrelet sur les fauteuils de la fin du XIXe ; gros bourrelet débordant sous lequel part la plate bande de la couverture.
Angléser
Procédé technique qui permet d'offrir une finition invisible au tissu. Il se réalise avec un carton à anglaiser.
a) sur un support fixe on utilise une bande de carton rigide de 1,5cm placée sur l'envers de l'étoffe et fixée à la semence ou à l'agrafe avant de rabattre le tissu. b) sur un support souple on réalise une couture à points cachés ou couture machine sur l'envers des étoffes.
Apiécement ou appiècement
morceau d’étoffe de même nature servant à élargir la pièce de tissu principale.
Appointer
Fixer de façon provisoire une toile ou un tissu à l'aide, généralement, de semences de 14 mm sans les enfoncer et enfoncées à moitié. Ces semences deviennent alors des appoints.
Arabesques
Entrelacement d'ornements décoratifs, de feuillages, etc mêlés de figures, à la manière des arabes. Les arabesques des audran, des bérain, notamment sont célèbres.
Arbalète
Se dit de la forme sinueuse évoquant celle d'une arbalète que l'on retrouve sur la traverse avant de certains sièges. Particulièrement sur les sièges de la Régence et Louis XV ou Louis Philippe et Napoléon III.
siège en arbalète - Louis XV
Armure :
entrecroisement des fils de chaîne et des fils de trame d'une étoffe. Les principales armures sont : la toile, la satin et la serge.
Toile Sergé Satin
Arrazi(pluriel d'arrazo)
les Italiens au moyen âge appelaient ainsi, admirativement toutes les tapisseries de haute lice fabriquées en Flandre. Les anglais disaient des Arras.
Astakan(point d')
voir point Arcs-boutants: Partie du métier de basse lice maintenant, en plus des tréteaux, l'ensouple du devant, pour que plusieurs ouvriers puissent s'y appuyer
Asseoir
Pour un carton c'est l'action de mettre le carton sous le fils de chaîne en basse-lice
AuneAncienne unité de mesure correspondant à 1,19m en France et 0.697m en Flandres.
Baldaquin
a) étoffe de soie de Bagdad; b) châssis en bois sur lequel sont fixés des rideaux destinés à clore la couche
Banc tournis
Le dossier est mobile ce qui permet de se mettre dos ou face au feu, tournis : tournant
Basane
peau de mouton souple servant d'enveloppe pour un coussin que l'on remplit de duvet, le plus souvent remplacé par du coutil calle.
Bâti
Structure du siège que l’on garnit (synonyme : carcasse, fût, bois de siège)
Bâton
unité de surface qui correspond à 1/10 de mètre carré. Tube de verre séparant deux nappes dans l'exécution au métier de haute lice.
Battage
passage ou pénétration d'une couleur dans une autre, au moyen de hachures
Banderoles
Motif décoratif représentant une bande d'étoffe étroite dans laquelle prennent place des inscription et devises.
Bandes(tapisserie à)
Composée de bandes verticales encadrées dans le tissu, comme les mois grotesques d'après Claude Audran.
Banquiers
couvertures de sièges(du moyen âge au XVIè siècle)
Basculer
Pour pouvoir contrôler son travail à l'endroit, le basse-licier est obligé de faire basculer les raines(voir ce mot) de son métier.
Basse-lisse (tapisserie de)
c'est à dire exécutée sur un métier qui, au lieu d'être dressé perpendiculairement et debout, comme dans la haute lice posé à plat, horizontalement; les lices étant manoeuvrées au moyen de pédale et le modèle placé sous la chaîne alors que, dans la haute lisse, le modèle se trouve derrière l'artiste.
Boxsprin
Sommier tapissier dont le noyau est composé de ressorts. Il est le support idéal pour les matelas en ressorts ensachés. De plus, ce type de sommier apporte une touche d’élégance supplémentaire.
Bultex
Marque déposée. Mousse synthétique haute résilience. Les matelas de marques Bultex apportent un grand confort, un traitement anti acarien supérieur ainsi qu’une durée de vie appréciable
bergère
fauteuil spacieux et confortable du XVIIIe siècle. Le fond comprend le plus souvent un coussin, le dossier est en cabriolet ou en gondole et comporte deux joues sous les bras sur lesquels sont placées les manchettes.
Bergame:
Sorte de tapisserie composée de diverses matières: bourre de soie, laine, coton, etc. sur une chaîne de coton, que l'on fabriquait autrefois, on l'ornait de figures peintes et imprimées.
Biais
étoffe prélevée à 45° par rapport au droit fil.
BISONNE
Toile en lin naturel qui ne subit aucun traitement de teinture.
Blouse
gainage fixé sur certaines parties en bois d'un siège à fond suspendu pour les dissimuler. La blouse est surtout utilisée sur les façades des accotoirs.
Bombé
léger arrondi sur le dessus de la garniture
Bouillonné
passage de plusieurs fils de fronce sur une tête de rideau ou sur une plate-bande formant des vagues.
Bourrelet
bord de la garniture épousant la forme de la ceinture. en passementerie, c'est un ornement consistant en un petit moule de bois rond, recouvert de soie et entouré d'un travail de guipure qu'on place à la crosse de l'accotoir d'un siège.
Bois apparent
Se dit du bois d'un siège lorsqu'il est visible. La pose du tissu se terminera donc forcément par une finition collée ou des clous dorés.
Bois recouvert
Par opposition au bois apparent, se dit d'un siège lorsque que son ossature est complètement recouverte par le tissu. Dans certains cas, les pieds sont même cachés par une frange ou un volant. Souvent plus délicats à réaliser que ceux à bois apparent, ces sièges sont à déconseiller au débutant.
Boufettes
Pompons constitués de fils de coton de même longueur rassemblés au centre par un fil. Elles se placent sous les fils de serrage de coussin ou de matelas.
Bocages:
genre de tapisseries représentant des bosquets, des sites frais et ombragés
Boucles(ou bouclettes)
fixées au canevas dans la tapisserie à l'aiguille, ces boucles composent le point de velours ou d'astrakan qui imite le tapis lorsqu'elles ne sont point coupées par le tranchefil elles constituent alors le point " épinglé " et, dans l'autre cas ouvertes, c'est à dire coupées, elle représentent le " point de velours.
Bourrelet
Boudin de crin qui fait le tour de la garniture pour en raffermir les bords. Toujours bien dur ; sa grosseur varie en fonction des styles, de façon à faire plus ou moins ressortir un angle droit.
Bouton recouvert
Bouton métallique que l'on habille du tissu de couverture pour cacher les nœuds entre les capitons. Parfois, ils servent uniquement à écraser la garniture en faisant ressortir un léger relief. Dans ce cas, on parle de boutonnage.
Bretelles
À la préparation des cordes du guindage, lorsque des taquets ou des montants gênent l'accrochage, on les évite grâce à des segments de corde dont la forme fait penser aux anciennes bretelles.
Brocart
terme dérivé de l'italien brocato qui signifie « étoffe brochée ». Sous Louis XIV, étoffe faite de fils d'or et d'argent. Le brocart était à l'origine importé d'Italie. Sous l'égide de Colbert, des fabriques de brocart s'installèrent à Lyon vers 1Ó67 II y avait à Saint-Maur, près de Paris, un atelier appartenant au sieur Marcelin Charlier qui passait pour être le plus grand spécialiste des étoffes somptueuses. Plus tard, l'or et l'argent seront remplacés par la soie. Le brocart est l'étoffe la plus luxueuse de tous les temps.
Brocatelle
étoffe de soie tramée sur fil de lin, imitant le brocart, sans en avoir la qualité. Elle fut d'abord importée d'Italie, celle de Venise étant la plus recherchée. Quant aux brocatelles françaises, elles furent fabriquées en premier lieu à Lyon, puis plus tard à Saint-Maur par le sieur Charlier, à Paris et à Tours. La brocatelle fut très employée au XVIIe siècle, même à la cour de Louis XIV.
Brocher
brocher une étoffe, en termes de métier, c'est ajouter au fond de cette étoffe des dessins, fleurs, ramages ou rinceaux de soie, d'argent, d'or qui l'embellissent et en relèvent la beauté. Il est question de tissus brochés dès le XVe siècle.
Broderie
art d'exécuter à l'aiguille sur une étoffe déjà tissée des dessins en relief au moyen de fil de coton, de laine, de soie, d'or, d'argent et même de pierreries destinées à orner le fond uni de l'étoffe. Les broderies sur soie furent très nombreuses à l'époque médiévale.
Burgau
nom d'une grosse coquille dont on tire une nacre à l'éclat perlé.
Calibre
morceau de papier ou de carton permettant de reproduire à l’identique.
Cage
Réalisée dans une tige du même acier que les ressorts, on la façonne à l'étau et à la main pour qu'elle épouse parfaitement le périmètre d'un guindage dans le cas d'un « suspendu ».
Cantonnière
ensemble des "pentes" et du bandeau en un seul morceau composant un décor fixe. Les pentes peuvent être retenues par des embrasses.
Capiton
désigne une garniture en creux et en relief.
Caquetoire
(ou Taillemouse qui désigne un gâteau en trapèze pour faire référence a la forme de l'assise).
Carcasse
Ossature d'un siège ; c'est en fait son squelette. On dit aussi structure ou fût. Le bois le plus utilisé pour les fabriquer aujourd'hui est le hêtre.
Cardeuse à main ou balancier
machine à "ouvrir" le crin en vrac ou la laine. Machine à tambour ou à disque. Les anciennes cardes; planches hérissées de pointes que l'on tenait dans les mains, sont devenues cardeuses à balancier.
Carreau (Mise au)
Opération mécanique qui consiste à agrandir ou à réduire un dessin à l'aide de ligne verticale et horizontales formant des carrés ou carreaux. Pour agrandir, on reproduit la partie du dessin inscrite dans un petit carreau, dans un grand; pour réduire on procède contrairement
Camperche
pièce de bois composant le métier du basse-lissier. Elle repose transversalement sur deux montants verticaux, presque au milieu du métier, manoeuvre d'une raine à l'autre, et supporte les sautereaux au moyen de poulies. Carton sorte de modèle peint ou dessiné aux dimensions de la future tapisserie, d'après lequel le lissier tissera son Oeuvre au Moyen âge on parler de " drap " car le papier se faisait rare et cher.
Camelot
étoffe fabriquée avec des poils de chameau, le camelot était initialement importé d'Orient et coûtait donc très cher. Par la suite, on a donné le nom de camelot à une étoffe à tissu non croisé, comme le satin de laine, composé de laine et de poils de chèvre, parfois avec adjonction de soie. Le camelot fut utilisé en France dès le XIVe siècle.
Canapé (Louis XV)
est une sorte de fauteuil élargi où plusieurs personnes peuvent s'asseoir côte à côte.
Carrelet
À l'origine, grosse aiguille à pointe triangulaire ou quadrangulaire utilisée par les bourreliers. On désigne aujourd'hui sous le nom de carrelet toute grosse aiguille, qu'elle soit droite, courbe ou double pointe. Les termes aiguille et carrelet ont d'ailleurs de nos jours tendance à se mélanger.
Carre
angle arête d’un angle à 90° sur une traverse ou un montant. Elle peut être intérieure, extérieure, supérieure et inférieure. On parle également de la carre du bourrelet.
Carreau
au Moyen Âge et jusqu'au xvi siècle, synonyme de coussin.
Carrelet
À l'origine, grosse aiguille à pointe triangulaire ou quadrangulaire utilisée par les bourreliers. On désigne aujourd'hui sous le nom de carrelet toute grosse aiguille, qu'elle soit droite, courbe ou double pointe. Les termes aiguille et carrelet ont d'ailleurs de nos jours tendance à se mélanger.
Ceinture
Sur un siège, l'ensemble des quatre traverses de l'assise forme la ceinture.
Ceinture
Sur un siège,l'ensemble des quatre traverses de l'assise reliant les pieds et les montants du dossier.
Ceinture périmétrale
Il s'agit de l'ensemble des matériaux composants les côtés d'un matelas ou sommier. Une ceinture périmétrale de bonne qualité apporte une plus grande durée de vie.
Ciel de lit
châssis disposé au-dessus d'un lit, d'un trône etc... d'où descendent les décors : les rideaux et les draperies y sont fixés. L'intérieur du ciel de lit reçoit souvent un plissé soleil.
Chaînette
Suite de nœuds plus ou moins espacés réalisés sur une carre (bourrelet, tige d'acier, angle de toile, coin carré...). On parle de « point de chaînette » lorsqu'il est réalisé sur la carre d'un bourrelet très fin de façon à obtenir un piquage dit en « lame de couteau ».
Chaîne
ensemble des fils qui vont d'un bout à l'autre d'une pièce d'étoffe et dans lesquels on passe, à l'aide d'une navette, les fils de trame qui vont d'une lisière à l'autre pour former l'armure
Chayères, cathèdre :
siège d’un évêque, d’un abbé dans leur lieu de culte respectif
Chaise boudoire
Chaise disposée initialement dans une petite pièce coquettement décorée, réservée à l'usage particulier des dames.
Né au début du XVme siècle dans certaines demeures françaises élégantes, le boudoir connut son âge d'or sous
les règnes de Louis XV et de louis XVI. Cette pièce, dans laquelle les élégantes pouvaient "bouder", discuter à loisir,
nouer des intrigues ou recevoir des amitiés galantes, se caractérise par un mobilier précieux et distingué.Chaise à vertugadin :
ou vertugale est une réplique du sgabello Italien.
chauffeuse
Siège confortable, bas et rembourré, dépourvu de bras et qui originellement permettait de se chauffer tout près du feu (d'où son étymologie).
Chaînage
Action de reconstituer la chaîne.
Chaîne
rangée de fils de laine blancs, base de la trame destinée à être entièrement recouverte par les fils de laine (ou de soie) représentatifs du décor et de la matière même de la tapisserie. Aux Gobelins la chaîne, en laine écrue de première qualité, compte environ six à sept fils au centimètre. La chaîne de Beauvais, destinée au meuble, est plus fine que celle des Gobelins
Champs
fonds et toutes parties unies d'une tapisserie Chancelleries: Tentures figurant un panneau semé de fleurs de lis et ponctué des armes de France. Le roi donnait ces tapisseries à ses chanceliers en exercice, d'où leur nom. Chef ce tête: Nom donné autrefois à un artiste tapissier particulièrement chargé de l'exécution des chairs.
Chanfrein
Biais de 5 à 6 mm de largeur exécuté à la râpe sur la carre d'une traverse de façon à pouvoir y enfoncer à plat les semences de 9 mm au moment du rabattage. Inexistant sur les bois neufs, il n'est pas toujours présent sur les anciens, malgré la facilité qu'il procure à cette étape.
Chevillage
Opération qui consiste à préparer les soie écrues en les rendant brillantes par la traction. Carnations: Parties d'une tapisserie traitant des chairs.
Chromatisme
ou gamme de coloration Clou: cheville en fer ou en bois servant à serrer les ensouples Cotrets: Robustes montants en bois supportant les ensouples.
Claire-voie
Se dit d'un sanglage lorsque, autant en profondeur qu'en largeur, on l'exécute en laissant un petit espace entre chaque sangle.
Clous dorés
Ce sont les clous de finition, on devrait dire clous « décoratifs ». D'un diamètre allant de 8 à 28 mm et plus, ils sont dorés, vieillis, nickelés ou cuivrés. La taille la plus utilisée est 10,5 mm.
Cranter
donner de petits coups de ciseaux pour libérer l’étoffe dans les creux ou au pied d’une couverture qui tire. (exemple : si la forme est ronde, lorsque l’on tire le tissu, il fait des vague, afin de lui donner plus de lest, on crante le tissu avant de le tirer puis de le fixer)
CRAMPILLON (ou CAVALIER)
Assimilé aux pointes, ce conduit métallique en forme de "U" est utilisé pour la fixation des ressorts, joncs ou cordes.
Courtepointière
Coulisseau
rainure du camperche où coulisse le sautereau.
Coutil
Toile de coton croisé et très serré, généralement rayée ou à motifs utilisée pour la réfection des sommiers et des matelas
Coutil-cale
On dit aussi « nansouk ». Cette toile très serrée est plus particulièrement utilisée à l'intérieur des coussins pour envelopper la plume.
Coutil jersey
Un coutil jersey est fait d'un tricot fin, parfois en laine, confectionné sur un métier et offrant un grand confort et une bonne absorption de la transpiration.
Couverture
On appelle couverture l'étape qui consiste à poser le tissu définitif sur un siège. Le tissu de couverture est en fait le tissu de finition. Le fait de ne retirer que le tissu sur un siège se dit « découverture ».
Corroyer
corroyer le cuir désigne l'ensemble des opérations qu'il faut lui faire subir pour lui donner souplesse et brillant après qu'il a été tanné.
Confortable
On appelle ainsi une catégorie de fauteuils pour lesquels une véritable étude ergonomique a été réalisée. Ils offrent généralement une assise suspendue avec ou sans coussin, de gros accoudoirs rembourrés et un dossier moelleux, garni de ressorts (fauteuil « Club » par exemple). On associe parfois à ce terme certains sièges Napoléon III, entièrement recouverts de tissu, dont le confort n'a rien à envier à celui des fauteuils d'aujourd'hui.
Crépine
sorte de frange ajourée par en haut et qui se termine en bas par de longs fils. Elle est fabriquée en or, en argent, en soie, en laine, etc Les crépines se clouent ou se cousent sur les étoffes autour des meubles mais de façon que les franges tombent toujours perpendiculairement. Leur fabrication esT: ancienne puisque les * crespiniers » comptent parmi les 101 métiers parisiens recensés par Etienne Boileau pour rédiger le Livre des Métiers (xilf siècle).
Crête
sorte de passementerie en forme de dent, faite au métier et servant à border les garniture^ et les rideaux de lit.
Cube de raccordement
Pièce de bois généralement dans le prolongement des pieds avant qui permet l'assemblage des traverses.
Crin
Cuvette
Sur l'assise, garniture composée au centre d'une pelote plate et sur les bords d'une remontée triangulaire. Prévue pour recevoir un coussin, elle évite que celui-ci ne s'échappe de son emplacement.
- Petite pente rembourrée de crin puis cousu sur la devanture d'un siège (confortable ou club) afin de retenir le coussin.
La cuvette est aussi une sorte de réceptacle dans lequel l'on met du crin pour former un dossier. Cette forme est réalisée par des bourrelets cousus plus plus hauts que le centre de la garniture, cela forme une sorte de cuvette, ou « saladier » pour être imagé. Cette cuvette peut être en forme de rond (comme sur les dossiers médaillons) ou trapézoïdale, ou ovale selon la forme du dossier.
Damas
nom donné aux soieries qui présentent à l'endroit des motifs mats sur un fond satiné et à l'envers, les mêmes motifs en satiné sur un fond mat. Primitivement importé d'Orient, le damas fut ensuite fabriqué en Italie dans les villes de Naples, Gênes, Milan, Florence et Venise. En France, c'est Louis XI qui encouragea la création de manufactures à Tours et à Lyon ; il y attira des ouvriers italiens.
Dégarnissage
Se dit du fait d'enlever toute la garniture d'un siège dans le but d'en entreprendre la réfection complète.
Devanture
Partie de garniture d'assise située sur la traverse avant. On doit lui réserver un maximum de soins.
Double corde
Finition collée, remplaçant un galon, formée de deux ganses habillées, accolées l'une à l'autre. On dit souvent, à tort, « double passepoil ».
Droit-fil
Poser une toile ou un tissu droit-fil, c'est le poser bien droit, en prenant un fil du tissage comme référence.
Déhoussable
Un matelas déhoussable est un matelas dont la housse peut-être entièrement enlevée pour son entretien ou son remplacement. Ceci n’empêche pas l’utilisation d’un protège matelas.
Densité
La densité ou masse volumique C'est le poids de matière par rapport au volume. Plus la densité est élevé, plus la matière conservera ses propriétés initiales, plus il y a de matière et plus le prix est élevé.
La densité est le rapport de la masse par le volume de la matière. D = kg/m3. On conseillera donc un matelas de 40kg/m » à une personne plus corpulente.
Duvet
Petites plumes dont les barbes sont dépourvues de système d'accrochage. Le duvet est le composant principal d’une couette ou d’un oreiller de grande qualité. Le duvet est thermorégulateur, donc chaud en hiver et frais en été.
dossiers à pelote
voir l'article spécifique
dossiers goutte de suif
Duchesse
Ce mobilier naît en France durant la régence (dans le premier quart du XVIIIème), la duchesse est une bergère dont le siège est assez profond pour que les jambes d'une personne assise puissent y reposer entièrement (1,15 m à 1,60 m), quand les habitudes de vie se transforment, par une plus grande exigence de commodité et d' aisance. Typiquement féminine, elle servait au repos et à la convalescence des malades. La duchesse peut être rembourrées ou cannée, dans ce cas, des coussins amovibles la rendent plus confortable.
duchesse brisée
Vers la moitié du XVIIIème siècle, la duchesse devient duchesse brisée, très à la mode entre 1745 et 1780. Lorsque ce
meuble a plusieurs parties,il s’appelle « duchesse brisée ». C’est une bergère qui constitue le chevet.
Le reste comporte un pied à dossier beaucoup plus bas et un pouf intermédiaire
s’il y a trois éléments. Le pied est plus allongé lorsqu’il n’y a que deux élémentsDrap
d'après Littré, « Etoffe dont la chaîne et la trame sont en laine et dont le tissu est couvert d'un duvet plus ou moins fin, produit par les opérations du lainage et du foulage ». H. Havard trouve que ce mot avait une signification beaucoup plus étendue chez nos ancêtres.
Jusqu'au règne de Louis XIV, les plus beaux draps étaient importés de Hollande à cause de leur solidité et de la beauté de leurs nuances. Afin de pouvoir réaliser la même qualité de drap, Colbert établit aux Gobelins des ateliers de teinture et de fabrication de draps qui ne tardèrent pas à jouir d'une renommée européenne. Draps d'or, d'argent et de soie désignaient jadis toutes les étoffes tissées d'or et d'argent fin « tant pleines, façonnées, frisées, brochées que lamées, même celles à fond d'or ou d'argent, chargées de fleurs ou de ramages de soie de diverses couleurs et nuances ». Ces belles étoffes dont le commerce demeura jusqu'au milieu du xviiie siècle entre les mains des merciers, furent d'abord importées d'Orient puis d'Italie et, enfin, fabriquées en France. La communauté parisienne des drapiers remonte au moins au xiiie siècle puisqu'elle est recensée dans le Livre des Métiers d'Etienne Boileau.Droguet
à l'origine, c'était un tissu tramé de laine sur une chaîne de coton ou de fil, quelquefois croisé mais ordinairement sans croisure. Il était utilisé pour faire des tapis de table et des garnitures de lits ordinaires. Sa signification change au xviiie siècle : c'est alors une étoffe de soie, à petits dessins généralement inscrits dans des compartiments losanges où la chaîne intervient aussi dans le décor. Son utilisation est la même qu'antérieurement mais on s'en sert aussi pour la fabrication de vêtements masculins et féminins.
Echancrer
couper pour dégager un pied ou un obstacle.
Echancrure
Se dit de la coupe d'une toile ou d'un tissu face à un obstacle pour pouvoir le contourner. Les plus répandues sont « en Y » ou « à 45° » et sont la bête noire des débutants. On dit aussi « entailles ».
Elancrin ou le Ceylan crin
emballage
Étape qui consiste à enfermer le crin à l'intérieur d'une toile appelée « embourrure ».
EMBU (ou BOISSON)
Pièce(s) de toile en excédent qu'il faut résorber.
Empocher
couverture assemblée avec un passepoil et des plates formes (exemple : un coussin peut être empoché)
En blanc
Terme commercial qui inclut la réfection d'un siège et la pose du tissu mais ne comprend pas le prix de l'étoffe.
Entoilage
Sur un bois apparent, au niveau du dossier, il s'agit de l'ensemble tissu (ou toile à carreaux) plus toile forte qu'on pose en premier de façon à créer un support pour la garniture.
Ensouples
Cylindres en bois ou en fonte reposant sur les raines ou cotés du métier du haute ou basse-lissier.
On distingue, dans le métier de basse lice, l'ensouple de derrière sur laquelle s'enroule la chaîne la plus éloignée du basse-licier, et l'ensouple de devant sur laquelle on enroule la tapisserie au cours de l'avancement du travail. Dans le métier de haute lice, les ensouples se superposent à distance, verticalement, tandis que dans la basse lice, elles se juxtaposent à distance, horizontalement.
Les ensouples servent autant à retenir les extrémités de la chaîne qu'à la tendre. Entacage: Rainure longitudinale de l'ensouple dans laquelle s'insèrent les baguettes destinées à recevoir et à maintenir les fils de la chaîne. L'action même de cette insertion
Fauteuil cabriolet (LOUIS XV )
apparaît vers 1740. c'est le premier fauteuil dont le dossier s'incurve pour
épouser la forme du dos à la façon du siège de la voiture légère à laquelle il doit son nom.Fauteuil à la reine à chassis (LOUIS XV )
l'assise et le dossier sont démontables ce qui permet de changer de
décor selon les saisons.fauteuil à coiffer (LOUIS XV )
se distingue par le dossier qui porte une échancrure en son milieu.
Ce genre de siège est souvent canné.Feuillure
Gorge plus ou moins large et profonde creusée en façade sur les traverses pour y réaliser nos clouages successifs.
Fibre creuse
Fibre synthétique trouée permettant une meilleure isolation. Les fibres creuses sont la base des couettes et oreillers synthétiques. Contrairement au duvet, la fibre creuse n’apporte que de la chaleur.
Fils
les fils composent la chaîne d'une tapisserie. Ils se divisent en deux nappes; l'une réunissant les numéros impairs(dits fils d'avant); l'autre les numéros pairs(dits fils d'arrière)
Frange
Ornement de passementerie qui s'applique aux meubles et se compose de trois parties, la chaînette, la tête et le corps. Lorsque la frange est particulièrement longue et que sa tête est large et ouvragée à jour, on l'appelle « crépine ». Les franges proprement dites sont de deux sortes : celles de soie torse et celle de soie lisse. Cette dernière s'appelle « frange coupée ». Les franges s'attachent de manière que leurs fils tombent toujours perpendiculairement La feange esl un des principaux ornements utilisés par les tapissiers depuis le début du xive siècle.
Fuite
angle d’inclinaison de la garniture du fond vers le dossier
Fond
Autre terme pour désigner l'assise.
Fond plein
Assise à garniture fixe, par opposition à celle accueillant un coussin. On dit aussi « fond tendu ».
Flamber
On flambe les jares sur les parties réparées d'une tapisserie, avec une mèche trempée dans l'alcool et enflammée. Cette opération détruisant les jares, conformément à l'usure des temps, donne à la tapisserie une patine artificieuse
Frette
cercle en fer renforçant les ensouples du métier de basse lice perfectionné
Fuseau
broche conique Flûte: broche ou navette du lissier
Galon
on désigne sous cette appellation générale tous les tissus étroits fabriqués par les passementiers. Jadis, on employait beaucoup de galons d'or et dargent dans la garniture des sièges et des tentures. La passementerie sous forme de ruban épais est utilisée pour dissimuler les semences qui maintiennent le tissu extérieur.C'étaient les « marchands de dorure » qui vendaient les galons de toutes espèces : ils faisaient partie du corps des merciers, qui, rappelons-le, était l'un des « Six grands corps » de marchands à Paris.
Ganse
cordonnet (petit cordon) en coton très souple utilisé pour confectionner le passepoil. Ce cordon est passé dans un ruban de tissu puis cousu (à la machine avec un pied à passepoil ou à fermeture éclair).
Garnissage
Fait de garnir un siège. On parle de garnissage en traditionnel. C'est également le remplissage (des coussins par exemple : garnissage plumes ou flocons de mousse...).
Garniture
ensemble des éléments de confort, constitué de matériaux de rembourrage et de couverture.
Guimpage
Procédé qui consiste à enrouler un fil de trame le long d'un fil de chaîne sans contact avec les duites voisines.
Gaufrage
effet de boursouflure sur la tapisserie due à une rétraction irrégulière des fils de chaîne quand la tapisserie tombe du métier.
Grattoir
petit peigne pour tasser la laine et le tissage
Grippé (tissu)
Dont le retrait des fils, par places, accuse un plissé, un gondolage
Garance
Les racines de cette plante donnait des teintures rouge-orangé Gaude: plante donnant des tons jaunes.
Gaze
Tssu d'une extrême légèreté, la gaze est fabriquée avec de la soie et du lin, seuls ou mélangés ensemble. On fabriquait des gazes unies, rayées, brochées, façonnées, â fond plein, genre Chambéry etc. Le nom de Gaze vient de Gaza, ville de Syrie où elle fut d'abord fabriquée. On l'importa en France dès le XVIe siècle. Elle était utilisée pour l'habillement et l'ameublement.
Gland
en passementerie, c'est le nom qu'on donne aux ornements par lesquels on termine ordinairement les cordons, les câbles, les ganzes et qui ont la forme du fruit dont ils ont pris le nom.
Gros de Naples, gros de Tours
sorte d'étoffe, toute de soie, qui n'est autre chose qu'un taffetas à gros grain, uni, plus fort efcplus épais que le taffetas ordinaire. On le fabriqua à Naples puis à Tours avec une telle perfection que le nom de cette ville française lui fut attribué. Le gros de Naples et le gros de Tours furent très à la mode aux XVIIe et XVIIIe siècles.
Gouttière
défaut de la garniture provoquant de petits creux sur le bourrelet.
Gondole
Qualificatif de certaines bergères ou sièges au dossier creux très arrondi se fondant avec les accotoirs
ou la ceinture caractérisant certains sièges Louis XVI, Empire et Restauration puis Art Déco.
Désigne aussi une petite table généralement circulaire avec un pied centralGuindage
Opération qui consiste à abaisser les ressorts pour les conduire à la hauteur désirée par de la corde à guinder. voir l'article spécifique
Hachure
En tapisserie, la hachure, battage d'un ton dans un autre ou sa pénétration par demi ton, suffit au modelé désiré. Les anciens tapissiers n'usaient que de hachures à une seul nuance.
Haute lisse( Tapisserie de)
C'est à dire exécutée sur un métier à tisser dressé perpendiculairement et debout, le modèle étant placé derrière le tapissier et les lices manoeuvrées à la main.
Hévéa
Arbre de grande taille originaire d'Amérique du Sud, dont le suc laiteux sert à fabriquer le caoutchouc naturel.
Hypoallergénique
Voir anallergique
Hytrel
Matière thermoplastique polyester élastomère apportant la flexibilité du caoutchouc et la résistance du plastique. L’hytrel est utilisé dans la composition de certaines rotules de sommiers
Houzeaux
Épingles de 50 ou 60 mm d'un diamètre plus important que celui d'une épingle classique et présentant une grosse tête en plastique.
Latte
Lamelles de bois en lamellé collé et cintré à chaud. Les lattes en hêtre sont plus résistantes que celles en peuplier.
Latex
Matière naturelle issue du lait d'hévéa moulé. Les noyaux en latex sont moulés à chaud. Un matelas en latex offre une grande durée de vie ainsi qu’un confort idéal. Pour une bonne conformité, un matelas en latex doit être posé sur un sommier
Jacquard
métier à tisser mécanique amélioration du métier Vaucanson(XVIIIè)
Juponnage
Boursouflure à la surface d'une tapisserie, résultant d'un fil de trame trop serré autour du fil de chaîne, ou de l'emploi sur la broche de plusieurs laines de tons différents pour arriver au ton rompu du modèle.
jaconas
Toile de finition et de propreté, le jaconas est posé de manière à cacher les sangles sous le siège.Jonc
sorte de roseau refendu remplacé par un fil d’acier. Lorsque les ressorts sont trop nombreux (sur une assise importante de club ou un sommier) le jonc consolide l’ensemble et permet au guindage d’avoir une hauteur égale partout. Les fils à guinder peuvent se fixer dessus.
Joue
partie verticale sur les sièges de style comprise entre le bras, le fnd, les consoles et le dossier : les joues sont garnies.
Imprimé
étoffe décorée de motifs polychromes à l'aide de planches gravées dont le nombre correspond exactement au nombre de couleurs que comporte le dessin. Les premiers tissus imprimés venaient d'Orient et étaient fabriqués en Chine. Connu en France depuis le début du XVIIe siècle, sa fabrication ne put vraiment se développer que dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Indienne
désignait primitivement la plupart des étoffes importées de Chine ou des Indes. Au début du XVIIIe siècle, les indiennes désignaient uniquement des toiles de coton peintes de diverses couleurs et figures importées des Indes orientales. Dès la fin du XVlf siècle, on fabriqua en Hollande d'abord, puis à Hambourg et ensuite en Angleterre, des indiennes en toiles peintes qui imitaient à la perfection les étoffes des Indes. En France, les manufactures d'indiennes virent le jour dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, soit avec un retard d'un demi-siècle sur les pays voisins.
Jupe
terme de tapisserie qui désigne la partie tombante de certaines housses. En passementerie, la jupe d'un gland est la frange qui entoure ce gland. Une jupe est dite lambrequinée lorsqu'elle est tissée en forme de feston et généralement ornée de mèche.
Lacet
longueur de ficelle non tendue comprise entre deux semences ou entre deux points. Les lacets servent communément à déterminer la hauteur du crin lors de la confection de l’assise. On les place en cousant avec un grand carrelet sur la toile forte, on ne tend pas la ficelle et l’espace détermine la hauteur du crin. On roule dedans des pelotes de crin. Les lacets serviront également à tenir le crin en place.
Laise ou lé
largeur comprise entre deux lisières.
Lames dans le métier de basse lice
dans le métier de basse lice, les sauterreaux sont de petites lames de bois rappelant le fléau d'une balance, auxquels s'attachent les bâtons de lames ou de lices, actionnés par des marches sous l'impulsion des pieds du lissier. Le nom de lames est demeuré à la lice ou chaîne du tapissier. Chaque lame reçoit un nombre de portées plus ou moins grand suivant la grosseur des fils de chaîne.
Lame de couteau
arête d’une garniture réalisée au point de chaînette sur le bourrelet. Cela crée une arrête très « pointue » utilisé couramment sur les garnitures de style louis XVI.
Lambrequin
les tapissiers appellent lambrequins des bandes d'étoffes tombantes, largement découpées en feston ou échancrées. On les orne d'applications, de broderies, de franges, de glands, etc. ; on les drape parfois pour leur donner plus de caractère.
Lampas
étoffe de soie, généralement à grands dessins, que l'on importait à l'origine de la Chine ou de la Perse et que l'on fabriqua à Lyon dans la seconde moitié du XVIIe siècle à l'instigation de Colbert. Sa fabrication atteindra la perfection au XVIIIe siècle. Les lampas sont composés comme les damas d'une chaîne et d'une trame de soie mais ils comportent une seconde chaîne dont le rôle est de lier la trame. La chaîne qui sert à faire le fond de l'étoffe est à son tour liée par une trame que l'on appelle coup de fond. Les lampas se distinguent des damas par leur fond satiné qui les rend plus chatoyants. Les reflets de ce fond, jouant entre les fleurs ou les rinceaux du dessin, produisent des effets d'une richesse incomparable ; ils peuvent être enrichis de fils d'or et dargent, c'est-à-dire ornés de fleurs ou d'ornements tissés avec une navette spéciale. Le lampas n'est pas réversible : son envers est uni et mat. Les lampas sont, après les brocarts, les étoffes les plus luxueuses utilisées dans l'ameublement.
Lézarde
Modèle de galon qui présente un bord droit à coller contre le bois et un bord ondulé qui vient sur le tissu. Le galon plat, lui, possède les deux bords droits.
Lisière
Bordure sans intérêt artistique de l’étoffe parallèle au fil de la chaine du métier à tisser. traditionnellement bleu foncé pour les tapisserie d'Aubusson et brun pour celle de Felletin, servant de point de départ à la tapisserie.
Lisses
anneaux de fils de coton qui permettent au lissier de tirer alternativement les fils de chaîne.
Ligne
ancienne mesure.La ligne équivaut à 2,256 mm et était divisée en 12 points.
Ligature
Lien très serré réalisé à l'aide d'une ficelle à piquer doublée. La ligature permet de fixer la cage sur les pavillons du ressort dans le cas d'un guindage suspendu.
Lices(ou lisse)
Cordelettes permettant de ramener les fils de la nappe de devant et de les croiser avec ceux de la nappe d'arrière.
Liure
Résultat de la réunion plus ou moins harmonieuse des fils de couleurs différentes et juxtaposées. Croisements des fils de la trame.
La Marquise ou tête à tête
(fauteuil Louis XV):est une bergère assez large pour que deux personnes puissent
y prendre place côte à côteMarches
pour la basse lisse ce sont les pédales qui soulèvent les fils de chaîne.
Marche
ancien nom donné à la région de France regroupant les villes d'Aubusson et de Felletin. C'est aussi le nom des oeuvres produites dans cette région. Moulinage: opération qui consiste à assembler plusieurs fibres par la torsion.
Métrage
longueur précise d’étoffe pour réaliser un ouvrage.
Mise en blanc
Étape au cours de laquelle on pose une toile blanche pour enfermer et écraser le crin animal afin qu'il ne déborde pas du bourrelet.
mise en crin
Lors du gansissage du siège, lLes crins, d’origine végétale ou animale, sont glissées sous les lacets par
petites poignées travaillées et mélangées jusqu’à obtenir la future garniture. La quantité de crin est définie par la taille et la forme du siège.Mousse
matière souple pour la confection de garniture de siège. Deux origines : naturelle (le latex) synthétique (polyéther, polyuréthane…)
Mousse HR
Mousse synthétique haute résilience. La mousse haute résilience est utilisée dans la fabrication de noyau ou de ceinture perimétrale de grande qualité et longévité.
Morphologie
Branche de la biologie traitant de la structure externe du corps humain. Une bonne literie épouse parfaitement la morphologie du « dormeur »
Montage machine
Assemblage de divers éléments à la machine à coudre, notamment pour la couverture des bois recouverts.
Montant
Au niveau de la carcasse, élément de menuiserie vertical qui fait le lien entre le haut et le bas (montants de dossier, de manchettes, etc.).
Nappes
les fils composant la chaîne sont divisés en deux nappes, l'une en avant l'autre en arrière. Les fils de cette dernière sont manoeuvrés au moyen des lices
Navette
broche ou flûte.
Noyau
Le noyau est la partie centrale d'un matelas. Il peut être en mousse de différentes qualités, de ressort, de latex, de mousse visco élastique,…
Onglet
angle de 45° formé par un galon pour suivre deux cotés perpendiculaires.
Ottomane Turquoise, Paphos
sont des sortes de divans dont on a emprunté les noms à l'Orient. Ils se caractérisent par les formes de sièges qui sont soit ovales, soit en haricot.
Ouate
Ouvrir le crin
aérer et carder à la main sans le sortir du lacet autour duquel il est enroulé. Une fois toutes les pelotes enroulées autour des lacets, il faut ouvrir le crin pour le répartir de façon uniforme et que l’on ne sente plus les boules formées par les pelotes. Cela forme alors une grosse masse de crin que l’on enferme dans une toile d’embourrure (c’est l’emballage).
Omelettes
Bordures de tapisseries jaunes dont les effets d'ombre et de lumière ne visent point à ceux d'une moulure éclairée.
Ourdir
Préparer la chaîne d'une tapisserie
Ourdissage
Action d'ourdir.
Passementerie
article de décoration et de finition : galon, frange…
Passepoile
bande étroite d’étoffe dans laquelle est emprisonnée une ganse.
Pant
Galerie spécialement destinée à l'exposition des tapisseries au XVIè
Passage
Nuance intermédiaire d'un ton à un autre, souvent une demi-teinte; sa transition
Passée
Résultat obtenu par la broche chargée de laine lorsque les deux nappes de la chaîne ont été manoeuvrées. Une passée constitue une duite. La demi-passée est le résultat donné par la broche lorsqu'elle n'a recouvert qu'un fil de la nappe de chaîne sur deux.
Percale
Tissu de coton, ras, fin, très serré. Le coton percale est notamment utilisé dans la confection de housses de couette, de taies d’oreiller et de traversins.
Peigne
Outil du lissier à l'aide duquel il tasse chacunes des duites pour serrer les laines et réaliser ainsi la trame de la tapisserie.
Perche( des lices)
Celle où se trouve passée la boucle des lices fixées à chacun des fils de la nappe d'arrière.
Piquage
Le piquage consiste, à l’aide de divers points (point droit ou avant, échelle, arrière, perdu, noué), à maintenir la garniture, à lui donner sa fermeté ainsi que sa forme définitive.
Piqûre
légère couche de crin animal disposé sur le dessus de la garniture piquée pour combler les trous causés par le piquage. La piqûre est aujourd’hui souvent réalisé en Ceylan crin.
Piqûre animale
Étape au cours de laquelle on glisse de légères poignées de crin animal dans des lacets tendus en point avant de façon à combler le creux créé par le piquage du bourrelet. Donc, sauf pour combler les creux des points de fond, si on ne pique pas de bourrelet, la piqûre animale est inutile.
Physiosystem
La nouvelle technologie du Physiosystem repose sur la synergie de deux principes actifs: une surface micro structurée pour un accueil optimisé du corps, et un travail en profondeur de la matière multi alvéolée pour un soutien morphologique de haute sensibilité. Le « Physiosystem » est un brevet Pirelli.
Polyamide
Fibre synthétique rentrant dans la fabrication des principaux textiles actuels.
Polyéthe
Polymère contenant des motifs de répétition contenant la fonction chimique "éther". Le polyéther rentre dans la composition de certains noyaux « mousse »
Polyuréthane
Polymère obtenu par polyaddition d'un isocyanate et d'un alcool. Le plyuréthane rentre dans la composition de certains noyaux de type moussePoinçon
Outil du lissier servant à contourner le fil de chaîne pour tasser la laine, dans certain cas. Portée: Nombre des fils constituant la chaîne.
Portière
Tapisserie vouée à la décoration des vantaux d'une porte.
Potomage
Opération qui consiste à maquiller, à l'aide de couleurs sèches ou liquides, les tapisseries sous prétexte de raviver ou de calmer leurs tons.
Le point échelle
Le premier point que l'on va piquer est le point « échelle ». Son nom est dû au fait que les points qui le composent forment des segments de ficelle parallèles qui font penser aux barreaux d'une échelle. Pour le réaliser, on aura besoin d'un grand carrelet courbe (de 200 à 250 mm) car il s'enfonce profondément dans la garniture.
Points de fond
Le passage de ces points au travers de la garniture permet d'écraser le crin entre la toile forte et la toile d'embourrure.ors de la phase de garnissage du siège, la toile d’embourrure qui est une toile de jute au tissage lâche, est placée de façon "droit-fil ",
c’est à dire de manière orthogonale, sur la mise en crin.
Légèrement tendue, elle est maintenue sur celle-ci par une ficelle passée dans la garniture.Pointe à crêter
pointe à petite tête ronde d’une longueur de 15 mm employée pour les finitions.
Pointe à damas
pointe identique que la pointe à crêter, ayant le même usage mais d’une longueur de 25 mm.
Pré-rabattage
Comme son nom l'indique, cette étape arrive avant le rabattage définitif. Elle consiste à modeler les bords de la garniture pour obtenir la forme voulue et à fixer provisoirement la toile d'embourrure par des houzeaùx plantés dans la toile forte, juste au-dessus du chanfrein. Cela permet de revenir plus facilement sur le réglage sans abîmer la toile.
Presse à feuillard
Outil servant au recollage des fûts. Il se présente sous la même forme qu'une presse à cadre mais avec un ruban métallique beaucoup plus large. Son gros avantage est qu'il permet de serrer très fort une ceinture complète.
Les profilés
sont des morceaux de mousse de très haute densité (150 à 250 kg/m3) agglomérée en forme de « boudin » qui sont utilisés pour remplacer le bourrelet de crin pour le garnissage des sièges
rabattage
La toile d’embourrure est clouée sur la carcasse du siège (sur le chanfrein avec des semences de 9 mm) en donnant la forme et la hauteur de la garniture.C'est le fait de retirer avec soin une garniture (dossier surtout) dans le but de pouvoir la refixer ensuite. Par exemple, dans le cas d'une couverture seule sur un bois apparent, on est en effet obligé d'ôter la garniture du dossier pour accéder au tissu intérieur. C'est pour éviter ce type d'opération qu'on pose parfois une toile à carreaux ou une satinette unie sur les intérieurs des dossiers.Raccord
action d'harmoniser les anciennes laines de couleurs d'une tapisserie avec les nouvelles.
Raines
Mandriers en bois formant les cotés du métier basse lice. Elles reçoivent les ensouples.
Rappel
corde qui maintient les ressorts en place avec des nœuds.
Repiquage
opération consistant à refaire la trame d'une tapisserie abîmée ce avec des fils de laine ou de soie passés à l'aiguille.
Résilience
La résilience, c'est la capacité de la mousse à renvoyer la pression exercée par le poids du corps pour revenir à sa position initiale.
Plus un coussin retrouve sa position initiale, meilleure est la mousse. Un noyau en mousse HR est synonyme de grande qualité et longévité.Ressorts
Organes élastiques, le plus souvent en acier trempé, ayant la propriété de reprendre sa forme et sa position initiales après avoir subi une déformation. Un matelas avec un noyau de type ressorts est synonyme de très bonne ventilation.Ressorts biconiques
Ressorts qui possèdent des spires inférieures et supérieures d'un plus grand diamètre que les spires centrales. Les carcasses en ressorts biconiques sont parmi les plus résistantes.
Ressorts Bonnel
Ressorts libres
Ressorts ensachés
Ressorts technologiquement plus évolués que les ressorts biconiques, ils se compriment sans aucun contact métallique et se trouvent dans une enveloppe de tissu. Les carcasses de type ressorts ensachés apportent une très bonne indépendance de couchage.
Ressorts LFK
Ressorts libres qui de par leur forme et leur technologie, apportent une indépendance de couchage sans être ensachés.
Ressorts multispires
Ressorts dont le diamètre et la forme des spires sont différents suivant le confort et le soutien voulu. Epeda est une marque qui utilise essentiellement des ressorts multispires
Rentraiture (atelier de)
Il reconstitue les parties détruites ou lacérées des tapisseries.
Rentrayage
opérations de la rentraiture. Relais: interruption de la trame entre deux fils de chaîne.
Saponaire:
Plante commune qui donne à l'eau la propriété de mousser à la manière du savon. Elle servait au nettoyage des tapisseries.
Le Sanglage
Le sanglage est la base d’un siège. Composé de sangles de toile de jute entrecroisées,
il reçoit la garniture, supporte le poids de l’assise et consiste en la réalisation d'une plate-forme solide sur ou sous la ceinture au moyen de sangles entrecroisées, tendues avec un tire-sangle.Saignée
marque provoquée sur les étoffes fragiles par la semence tirant les fils de trame.
Semences
Clous de tapissier. En acier, à tête large et plate, elles se présentent sous plusieurs tailles dont les plus utilisées sont la 7, la 9, et la 14 mm.
Serre-joint
Presse métallique composée d'un mors fixe monté sur une tige plus ou moins longue et d'un mors mobile fonctionnant un peu à la manière d'un étau. Ils servent généralement au recollage des bois mais peuvent aussi, dans certains cas, servir à maintenir en place un siège sur une table ou des tréteaux.
Sifflet
garniture d’un dossier dont l’épaisseur diminue du haut vers le bas pour venir mourir sur le bois. Garniture dite aussi en « fuite ».
Silicone
Matériau synthétique retraçant les qualités du caoutchouc tout en étant plus durable que celui-ci. Le silicone peut être utilisé dans la fabrication de rotule de sommier.
Sommier
Partie inférieure d'une literie, destinée à supporter le matelas et comportant un cadre muni de ressorts, de lamelles ou d'une matière souple. Le sommier est en général la partie qui apporte le soutien dans une literie contrairement au matelas qui apporte le confort.
Sommier à lattes
Sommier composé de lattes souvent en bois apportant un maintien optimal.
Sommier tapissier
Produit traditionnel de bon confort permettant un maintien moins ferme qu'un sommier à lattes. Le sommier tapissier peut être parementé d’un coutil similaire au matelas.
Sonnette
fil rouge placé sur le lisière d’une étoffe pour signaler un défaut.
Spire
Une spire est équivalente à un tour de spirale ou un tour d'un enroulement.
Suite
est une tenture reproduite en plusieurs exemplaires.
Suspension
Souplesse donnée par le guindage, par les sangles élastiques.
Suspendu
Se dit d'un guindage lorsque celui-ci est réalisé de façon que le haut des ressorts ne soit pas bridé sur les traverses, lui conférant ainsi infiniment plus de souplesse. On façonne alors une tige d'acier à la forme de l'assise pour pouvoir y coudre la garniture. La garniture réalisée sur un guindage suspendu est dite « garniture suspendue ».
Taquet
petite pièce de bois collée et clouée autour des pieds et des consoles pour fixer la garniture.
Tasser
Action, chez le tapissier, de serrer les duites en les frappant avec le peigne.
Tenture
Nom donné à des bandes de tapisserie disposées pour être employées ensemble, ou les bandes mêmes qui composent la tenture. Une tapisserie de tenture désigne aussi une tapisserie destinée à être tendue sur le mur. On dit encore une tenture pour indiquer une tapisserie appartenant à une même série. Tombée de métier: à la fin du tissage on coupe les fils de chaîne qui la maintiennent sur le métier.
Toile Blanche
Appelée aussi toile de finition ou toile d’attente, correspond à la dernière étape avant la pose du tissu.
Toile d'embourrure
La toile forte
Trame
ce sont ces fils entrecroisés avec les fils de chaîne.
Traverse
Sur un fût, élément de menuiserie horizontal qui rejoint les montants. Sur une assise, les traverses rejoignent généralement les pieds.
Tourillon
Sorte de pivot garnissant l'extrémité des ensouples; il est enclavé dans des coussinets mobiles qu'agissent sur les rainures, régissant la tension convenable de la chaîne dans la tapisserie haute lisse.
Tréteaux
ils renforcent dans le métier de haute lice, la solidité des raines qui supportent les ensouples
Veilleuse
siége comparable à la Duchesse, mais elle possède un troisième dossier
qui relie le dossier le plus élevé au dossier le plus bas.Végo
Terme utilisé dans les ateliers pour désigner le crin végétal.
Verdillon
Sorte de tringle servant à fixer le commencement de la chaîne dans la rainure des ensouples d'un métier de haute et basse lice.
Vif
(couper à) ou couper franc : couper l’étoffe le long des semences.
voyeuse ou voyelle (LOUIS XV )
se présente sous l'aspect d'une chaise ou d'un fauteuil.
On s'agenouille sur le siège très bas et on s'accoude sur une tablette rembourrée,
fixée au sommet du dossier pour suivre les jeux de sociétéWich
Forte perche assurant l'entacage.
Zone de confort
Dans une literie, partie amenant un confort et un soutien différent d'une autre zone. On optera plus vite pour une zone de confort souple au niveau de l’épaule et ferme au niveau des lombaires et du bassin.
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Comment entretenir les bois cires
Malheureusement pour leur redonner de la brillance, nous utilisons la plupart du temps trop de cire et trop souvent. Cela a pour effet d’encrasser le bois et l’on a beau frotter encore et encore le bois ne brille jamais comme on le voudrait. C’est bien souvent du à une couche de cire trop importante. Il n’est pas nécessaire de recirer à chaque fois que l’on dépoussière.
Petits conseils : pour faire la poussière utilisez un chiffon doux et sec chaque semaine, essuyer les traces humides immédiatement et essayer de ne pas poser de plats ou assiettes chaudes sur le bois.
Pour faire briller : un chiffon de laine ! La laine ! c’est le secret ! si votre meuble ne brille plus : frottez le avec un morceau de laine. Si malgré cela il ne retrouve pas sa brillance d’antan, il est temps de recirer.
L’astuce :
Attention pour passer la cire : il est possible d’utiliser des cire liquide du commerce, je les préfère d’ailleurs au cire dure en pot car on a toujours tendance à en mettre trop. Si vous utiliser de la cire en pot, une noisette dans une mèche de coton, et un peu de diluant style térébenthine ou white spirit, malaxer pour faire fondre la cire et passer rapidement sur le meuble. Laisser poser 10/15mm pas plus (la cire ne doit pas être sèche) et lustrer avec de la laine et encore de la laine !!!
Je vous déconseillerais les produits d’entretien en aérosol qui trop souvent contienne du silicone. Ils permettent de faire briller le meuble rapidement mais ne lui apporte pas vraiment de protection ni de propriété nourrissante. De plus, si vous désirez un jour changer la teinte, ; il se ra plus difficile d’ôter l’amalgame de plusieurs années de produit passé sur le bois.
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Ou se procurer les produits necessaires
Je vous propose quelques adresses où vous pourrez vous procurer des produits professionnels. A noter que je n’ai aucun rapport commercial avec ces sociétés.
N’hésitez pas à vous y rendre et à interroger les artisans de ces boutiques qui sont souvent des entreprises familiales datant de plusieurs générations et fabriquant nombre de leurs produits comme les vernis gomme laque ou les cires dures.
- Maison DUGAY – Marché aux Puces – 92 rue des Rosiers 93400 Saint OUEN 01 40 11 87 30 – fax : 01.40.12.26.32
- LES FRERES NORDIN - 215 r du fg St Antoine 75011 Paris Tel : 01 43 72 38 35 Fax : 01 43 56 89 50
sur internet : http://surgand.sa.free.fr/
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Vocabulaire du restaurateur
LEXIQUE RESTAURATEUR DE MOBILIER
Abattant : porte que l’on peut abaisser
Abrasif : substance permettant de polir par frottement
Affleurer : mettre différentes pièces au même niveau (au racloir, au papier abrasif…)
Altération : défaut physique du bois à éliminer dans les travaux
Âme : partie centrale d’un panneau plaqué sur le parement et contrebalancé sur le contreparement. Par extension : panneau massif sur lequel, avant le XIXe siècle, est collé un palcage épais, non contrebalancé sur le contreparement
Abraser : mettre un bois à une dimension ou un niveau déterminé.
Aubier : bois en formation
Bâti : cadre entourant un panneau ou ossature d’un meuble
Barre à queue : nom donné par les menuisiers aux pièces de bois qui relient les traverses longitudinales des lits, banquettes, canapés et autres grands sièges afin d'empêcher tout écar-tement qui provoquerait la dislocation du meuble. Les barres à queue s'assemblent aux traverses par des taquets fixés sur celles-ci, taquets qui sont entaillés d'une mortaise en queue d'aronde.
Bec de canne : outil à fut, dont l'extrémité du fer est recourbée en forme de croissant, de façon à ce qu'il coupe davantage sur les côtés. Cet outil sert à dégager et arrondir le derrière des talons et les dessous des baguettes, où la mouchette à joue ne saurait aller.
Bois de rapport : petits fragments de bois utilisés pour former les dessins que l'on appelle « mosaïques ».Bois de boutou debout : le travail du bois de bout ou debout est effectué sur l’extrémité des fibres du bois, où l’on voit les cernes annuels
Bouger : voir travailler
Bretté : se dit des fers de rabots à dents. La planche de ces fers est cannelée sur la longueur de sorte que son taillant présente une quantité de petites dents, lesquelles grattent plutôt le bois qu'elles ne le coupent. Les rabots à dents servent aux ébénistes pour rayer le bois de fond et les feuilles de placage après leur pose.
Brûler (brûler le vernis) : se dit de la dissolution accidentelle du vernis
Brunissoir : outil en matière dure destiné à polir en écrasant les bois cirés
Carré : décor simple engendré par la différence de niveau entre deux surfaces
Chanfrein : angle abattu par un pente régulière
Chant : coté étroit d’un bois, d’un panneau ou d’un ensemble. Poser un montant à chant, raboter à chant…
Chantournée : se dit d’une pièce de courbe
Cernes annuels : traces de croissance du bois
Cheville : pièce servant à maintenir un assemblage
Cœur : bois le plus ancien au centre du tronc
Coin : prisme triangulaire allongé destiné à serre et à maintenir un assemblage (ou à l’écarter)
Contrebalancement : équilibrage des tensions d’un panneau plaqué sur la placage d’un matériau de même nature sur la face opposée
Contrefil, fil/contrefil : inversion locale par rapport au sens général des fibres (fil)
Contreparement : face du panneau opposé au parement
Contreplaque : feuille de placage entre l’âme du bois et le placage de finition
Contreplaqué : panneau composé d’un nombre impair de feuilles de placage collées à fils croisés
Contrepoids : système mécanique de serrurerie servant à équilibrer un abattant, un cylindre etc…
Dresser : raboter droit et plan
Dur (bois) : bois de densité élevée
Elastomère : caoutchouc synthétique
Elégie : se dit d’une rainure large et peu profonde
Embrevé : assemblage en fil de pièces généralement d’épaisseurs différentes
Enture : assemblage utilisé pour « rallonger » une pièce de bois
Epaulement : diminution de la largeur d’un tenon en fonction de son emplacement et de l’assemblage
Etrésillonner : maintenir à l’aide de pièces de bois un montage à consolider
Etuver : passer un bois dans l’eau chaude afin d’assouplir ses fibres pour le courber
Expérience : remplaçait le chef-d'œuvre exigé par les corporations pour accéder à la maîtrise. Pour les fils de maître, le chef-d'œuvre était fréquemment remplacé par une simple « expérience », c'est-à-dire un chef-d'œuvre simplifié.
Fausse coupe : tout angle différent de 90° ou 45°
Faux-fond : panneau de séparation entre deux tiroirs superposés
Feuillure : sur l’angle d’une pièce de bois, angle creusé en angle droit par rapport aux deux faces et de section carrée ou rectangulaire
Fil du bois : sens des fibres
Flipot : morceau de bois rapporté dans une fente pour la boucher
Fourrure : élément de bois sain, incrusté à l’intérieur d’un bois ancien en mauvais état, pour lui redonner consistance et solidité tout en préservant son apparence
Fust : bois servant à l'ameublement Le Livre des Métiers le définit comme suit : « Bois à ouvrer par les charpentiers, les imagiers, les tabletiers, les selliers, les
barilliers, les boisseliers, les couteliers. »Gauche : défaut de planimétrie en forme d’hélice
Grain du bois : grain serré : pores peu visibles ; grain large : pores visibles
Guimbarde : outil servant à aplanir le fond des entailles
Homogène (bois) bois de densité régulière
Hydrotest : appareil mesurant le pourcentage d’humidité du bois
Hygrométrie : appareil mesurant le pourcentage d’humidité de l’air
Jarret : cassure dans le raccord des lignes courbes
Jus (dans son) : se dit d’un meuble d’époque qui n’a subit aucune restauration
Lyophilisation : technique de dessiccation par le froid
Madré : se dit d’un bois veiné par le dessin des fibres transversalement au fil du bois
Mi-bois : entaille à la moitié de l’épaisseur du bois
Montant : dans une construction assemblée, pièce verticale recevant généralement les mortaises : les montants intermédiaires portent des tenons
Nœud : perturbation dans l’orientation des fibres du bois causée par le départ d’une branche
Onglet : coupe à 45°
Panneau : surface de bois massif entourée ou non d’un bâti
Parement : première partie dressée sur un bois, servant de surface de référence pour l’usinage des autres faces. En général, face la plus exposée au regard
Piqué (bois) : se dit d’un bois présentant en surfaces des sorties de galeries creusées par des vers
Pivots : ferrures permettant le déplacement rotatif d’un élément (porte, dessus de table, abattant)
Ponçage : passage à l’abrasif en feuilles, exécuté autrefois à la pierre ponce, à la peau de chien de mer et au charbon de bois
Poreux (bois) : bois qui se laisse facilement pénétrer
Profil : contour du dessin d’une moulure
Queue d’aronde : assemblage de forme trapézoïdale, dont un certain type a été fréquemment utilisé en restauration sous forme de doubles queues d’aronde opposées, appelées « papillons »
Queue de renard : assemblage indémontable plus large dans le fond de la mortaise qu’à son entrée
Recuit : se dit d’un laiton rougi au feu puis refroidi à l’air et rendu malléable par cette opération
Ronce : bois ramageux provenant des fourches de l’arbre : départs de branches ou de racines
Saturation : préparation de sel d’oseille, de cristaux de bichromate de potasse etc… jusqu’à ce que l’eau de dissolution ne puisse plus en absorber
Siccatif : produit qui accélère le séchage
Sorbonne : espèce de cheminée où l'on faisait chauffer jadis la colle et les bois à coller.
Syndic : chef suprême des gardes de la jurande, appelé auparavant « principal ». La garde du métier était confiée à des maîtres âgés et honorables. Elle était formée d'un syndic ou principal et de six jurés choisis parmi les maîtres ayant au moins dix années de maîtrise.
Tanin : substance contenu dans certains bois et qui réagit à l’air , à la lumière et à certains produits chimiques
Tas : sorte d’enclume dont la surface est polie, utilisée pour le redressage des pièces métalliques
Tirer : un bois qui tire est un bois qui se cintre, les rives s’écartant du cœur. Laisser tirer un collage c’est laisser la colle sécher un maximum avant d’affleurer un placage. Se dit aussi des temps d’intervention entre les couches de vernis au tampon.
Travailler : se dit du bois qui change de forme en fonction des tensions internes et de l’atmosphère ambiante
Travers (bois de) : bois dont les fibres sont perpendiculaires à la longueur de l’élément considéré
Tourillon (autrefois appelé goujon) : tige de bois cylindrique servant à assembler
Voilé (vernis) : se dit d’un vernis altéré par une sorte de brouillard
Voilé : voir gauche
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Preparation et usage d'une colle animale
PRÉPARATION ET USAGE D'UNE COLLE ANIMALE
Il existe aujourd'hui une grande variété de colles, mais aucune ne surpasse, en matière de restauration de meubles, la colle animale traditionnelle de l'ébéniste. Les petits inconvénients liés à sa préparation et à son usage sont largement compensés par ses nombreux avantages. Elle se dissout facilement, peut être ôtée à l'eau chaude, et même reliquéfiée par application de chaleur si le collage n'est pas trop ancien, ce qui permet de corriger facilement les erreurs. Elle se lie facilement à une autre colle animale, par exemple celle utilisée pour un collage antérieur. Elle est très souple - elle suit sans problèmes les mouvements du bois - et très efficace pour un collage à fils croisés. Enfin, elle a passé avec succès l'épreuve du temps : les colles animales d'aujourd'hui sont identiques à celles qu'employaient les artisans du xvie siècle.
La recette donnée ci-dessous permet la confection de 25 cl de colle. Cette quantité est considérée comme minimale, car il y a toujours un peu de perte au cours du chauffage.Une petite brosse ronde convient pour la plupart des travaux, mais il est préférable d'utiliser une brosse plus grosse pour le collage de feuilles de placage de grandes dimensions. La méthode de chauffage que nous indiquons ci-dessous, connue de toutes les cuisinières, est tout à fait acceptable, et elle peut parfaitement remplacer le pot à colle autochauffant utilisé par la plupart des professionnels. L'emploi d'un vieux cuit-vapeur du type de celui que nous utilisons pour la préparation du gesso constitue un avantage. La colle animale peut être conservée une semaine au réfrigérateur et trois mois au congélateur. Placez-la dans un conteneur en plastique équipé d'un couvercle que vous aurez soin d'étiqueter très lisiblement.ingrédients : Pour 250 ml de colle : 160 g de colle animale en perles /140 ml d'eau.
matériels Bol en verre calorifuge et casserole / thermomètre / pistolet à chaleur ou séchoir à cheveux / petite brosse ronde / chiffons non pelucheux
méthode
1 Placez les perles dans le bol en verre et recouvrez-les de
140 ml d'eau froide. Laissez reposer une nuit.2 Assurez-vous que les surfaces à encoller sont propres (une fois chauffée, la colle doit être utilisée Immédiatement et il ne sera plus temps de vous en occuper). Ôtez les traces de colle ancienne et de saleté à l'eau chaude. Évitez de détremper le bois et séchez Immédiatement à l'aide d'un chiffon non pelucheux.
Les collages de la chaise réparée et renforcée sont maintenus par des presses rapides (bras gauche) et des serre-joints dormants (traverses du siège). Pour éviter de marquer le bois, des chutes de bois ont été accolées aux mâchoires des serre-joints dormants. L'emploi de chutes de plus grandes dimensions permet de mieux répartir la pression sur l'ensemble d'une pièce.
3 Faites chauffez doucement la colle en plaçant le bol au-dessus d'une casserole d'eau frémissante jusqu'à obtenir une consistance crémeuse. Au besoin, ajoutez de temps à autre un peu d'eau chaude. Pour l'encollage de feuilles de placage, efforcez-vous d'obtenir une colle relativement liquide. Conservez la préparation à une température voisine de 60 °C.
4 Chauffez les surfaces à encoller à l'aide d'un pistolet à chaleur ou d'un sèche-cheveux.
5 Appliquez la colle sur toutes les surfaces et serre-jointez immédiatement après assemblage, sauf si vous collez des feuilles de placage de grandes dimensions . Travaillez rapidement, car la colle reprend sa consistance gélatineuse au bout de quelques minutes.
6 Essuyez les excédents de colle à l'aide d'un chiffon non pelucheux et laissez sécher au moins douze heures.
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Comment restaurer un bridge
vous cherchez un document de synthèse en image sur la tapisserie?
nous vous proposons un document qui traite sur un cas pratique (un bridge):
- du sanglage
- fixation des ressorts
- mise en place de la toile forte et des lacets
- mise en crin
- emballage
- point de fond
- rabattage
- piquage
- piqure
- mise en blanc
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o
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estampilles
Qu'est-ce que c'est exactement ?
En 1744, des statuts stipulent que les maîtres d'ébénisterie sont obligés d'avoir leur marque particulière et que le maître qui prête sa marque encourt une amende.
Le but de cette imposition est de pouvoir contrôler toute la production parisienne, y compris celle des ateliers royaux (Louvre, Gobelins, Arsenal) et celle des ateliers libres, visant particulièrement ceux du faubourg Saint Antoine dont la production est considérable.
Mais cette mesure est inégalement suivie d'effet et certains maîtres estampillent peu ou pas leur production. Plusieurs raisons à cela : soit le maître veut éviter de payer la taxe de marquage, soit il veut marquer son indépendance (s'il est couvert par un privilège royal) soit encore il préfère garder l'anonymat bien souvent à la demande express des marchands-merciers peu désireux de divulguer l'origine de leur marchandise.
C'est pourquoi un meuble non estampillé peu très bien être un meuble de qualité d'exception et que ce n'est pas l'estampille qui fait la valeur du mobilier, bien que certains marchands cherchent parfois à le faire croire, quitte à apposer eux-mêmes la dite estampille.
Allons plus loin : un arrêt du Parlement du 4 février 1762 constate que les meubles livrés aux particuliers en direct ne sont presque jamais estampillés. Alors que depuis le XVeme siècle le pouvoir royal tente d'imposer une marque afin de contrôler la production et de percevoir une taxe (lettre patente de 1467 tombé dans l'oubli), cette fois il est aidé par les corporations qui par cet article espère empêcher les fraudes. Mais une fois encore c'est un échec.
En quoi consiste l'estampille ?
L'estampille est en quelque sorte la signature de l'ébéniste, elle permet d'authentifier avec certitude l'auteur de l'ouvrage.
L'outil utilisé pour l'estampillage est un poinçon en acier coulé d'une seule pièce, qui porte sur une de ses extrémité les initiales du ou des prénoms et le nom du maître ? Les lettres sont en fort relief et à arrêtes vives pour bien marquer le bois.
Le maitre applique le poinçon sur le bois (souvent un élément0 du bâti) et frappe l'outil d'un fort coup de marteau. La hauteur des lettres, généralement en caractère romains, varie de 4 à 10 millimètres, les hauteurs les plus courantes se situant entre 4 et 6 mm. Dans ce cas le nom est remplacé par des initiales : R.V.L.C et B.V.R.B sont les exemples les plus connus (puisqu'il s'agit de Roger Vandercruse dit Lacroix et de Bernard Van Risamburgh)
Souvent à coté de l'estampille des maîtres se trouve la marque JME : c'est le poinçon de contrôle appelé « marque de maîtrise » dont les initiales signifient « jurés-maîtres-ébénistes » et non pas « jurande des maîtres ébénistes » comme cela est dit couramment.
Ce sigle apposé sur un meuble atteste qu'il a été examiné et agrée par les jurés. Ces derniers devaient veiller à la production parisienne en visitant les ateliers de la capitale (tous les ateliers, des faubourgs aux ateliers libres) quatre fois par an. Les ouvrages non conformes étaient confisqués, vendus et les jurés percevaient à chaque visite une redevance de dix sols dont ils conservaient la moitié.
Certains meubles étaient marqué de la même estampille en plusieurs endroits : par exemple Riesener marquaient ses commodes sur la tête de chaque montant ce qui faisait quatre estampilles. Mais l'on peut aussi trouver des meubles estampillé J.F. Oeben et Riesener car ce dernier a succédé à Oeben en épousant sa veuve. N'ayant pas sa maîtrise il a continué a utilisé l'estampille d'Oeben jusqu'en 1768 date à laquelle il fut reçu à la maîtrise.
Deux estampilles différentes peuvent aussi être la résultante d'une association dans la réalisation d'un meuble : ainsi sur une commode décorée de pierres dures vers 1786 on trouve les estampilles de Carlin et de Weisweiler.
Il peut également s'agir de l'estampille du fabricant à laquelle vient se rajouter celle du maître qui a réparé ou transformé le meuble. Ou encore la première estampille peut être celle du fabricant et la seconde celle de l'ébéniste marchand comme Migeon et Boudin, ébénistes réputés qui faisaient également commerce de meubles. Les exemples sont trop nombreux pour les citer tous.
La place des estampilles varie selon la nature des meubles mais aucun emplacement n'est imposé. Cependant d'une manière générale l'on peut dire que sur les commodes, les secrétaires et les encoignures elle se trouvait sous le plateau en marbre, soit sur la tête du montant soit sur une des traverses.
Sur les bureaux ou les tables, elle était appliquée sous la ceinture ou sur le bord d'un tiroir, enfin sur les sièges on l'appliquait sous la traverse avant ou une des traverses latérales. J'ai vu des sièges portant des estampilles apposée sur la ceinture à l'arrière, directement sur le bois visible sous le dossier : attention méfiance, il est rare qu'un ébéniste marque ainsi son siège, cela est part trop visible, si en plus l'estampille est légère et peu enfoncée... cela sent le faussaire !
Ainsi,je ne le répétera jamais assez l'estampille n'est pas un gage d'authenticité ! Il ne faut pas négliger le fait que les meubles estampillés furent fabriqués entre 1751 et 1791 et sont donc bien souvent dans les musées ou les collections privées. Il ne faut pas oublier non plus que la plupart des meubles fabriqués durant cette période ont été saisis, vendus ou détruits pendant la révolution. Plutôt que de se focaliser sur l'estampille, être plutôt attentif à la « pate » du maître, à sa façon qui ne peuvent pas être imitées. Vous le comprendrez le travail d'un expert nécessite une bonne connaissance des meubles, de la façon dont on les a fabriqué, des styles de mobilier mais aussi de l'histoire.
Cliquez pour voir les espampilles des maitres menuisiers
Pour en savoir plus, se reporter aux ouvrages des auteurs suivants :
- Le Comte de Salverte,
- Pierre Kjelleberg,
- Jean Nicolay,
- Claude Bouzin...
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Reparation des placages : pose au marteau à plaquer
Cette méthode traditionnelle consiste à poser le placage à la main par simple pression des feuilles sur le support encollé, à l'aide d'un marteau à plaquer.
Elle convient bien pour un atelier de dimensions modestes. Pour éviter l'apparition de fissures sur les chants des feuilles lors de la pose, recouvrez-les de ruban de placage.
Cet accessoire est également très utile pour joindre plusieurs feuilles de placage entre elles avant la pose. Durant l'intervention, la température dans l'espace de travail doit être
au minimum de 20 °C.
matériels Éponge ménagère / couteau de peintre émoussé / demi-varlope / rabot à fer dentelé ou vieille scie à tenon /
chiffon à poussière / brosse plate / fer à repasser / marteau à plaquer / chiffon non pelucheux / scie à placage ou cutter / tasseauPréparation
- Le support doit être absolument exempt de poussière et de traces de colle. Lissez avec le couteau de peintre et épongez à l'eau chaude
- Lissez le support à la demi-varlope afin d'éliminer les irrégularités de surface.
Griffage
Travaillez le support par passes successives à l'aide du rabot (ou de la scie à tenon). La lame finement dentelée du rabot griffe le bois et optimise le collage.
Prenez soin de griffer l'entière surface du support puis dépoussiérez à l'aide d'un chiffon non pelucheux.Encollage
- Préparez la colle animale. Pour la pose de placage, elle doit avoir une consistance crémeuse et couler librement de la brosse.
- La colle se gélifie assez rapidement, mais vous aurez le temps d'ajuster la position des feuilles de placage avant la prise définitive.
Pose du placage
- Humidifiez la face inférieure du placage à l'aide d'une éponge.
- Placage sur le support. Repositionnez jusqu'à satisfaction.
Si la surface à couvrir est importante, prenez soin de chauffer et marteler chaque feuille avant de passer à la suivante.
De cette façon, la colle demeure à la bonne température.chauffage et travail au marteau à plaquer
- Préchauffez le fer à intensité moyenne puis travaillez lentement sur la surface en procédant à partir du centre et par mouvements circulaires.
La colle fond et pénètre dans les pores du bois de placage. - Tout en continuant d'actionner le fer, pressez les surfaces déjà traitées à l'aide du marteau à plaquer. Le marteau expulse les éventuelles
bulles d'air et achève de lier le placage au support. Inclinez la lame du marteau par rapport à la surface et travaillez dans le sens du fil afin d'éviter
des problèmes ultérieurs. - Posez le fer et travaillez à deux mains sur le marteau à plaquer afin d'augmenter la pression. Travaillez sur l'ensemble de la surface.
Nettoyage et finition
- Éliminez l'excédent de colle avec un chiffon humide.
- À l'aide d'un tasseau et d'une scie à placage (ou d'un cutter), corrigez les bords de la surface de placage.
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Equilibrage d'une chaise
Il n'est jamais agréable de s'asseoir sur une chaise bancale. Avant toute correction, vérifiez que l'inégalité n'est pas due à un collage défectueux. Pour identifier le pied coupable, il est nécessaire de travailler sur une surface plane (utilisez un niveau). Un plateau de table est idéal.
FOURNITURES : si greffe : chutes de même bois / colle animale
METHODE : 5 coins en bois de 2 ou 3° d'angle / niveau à bulle / crayon / mastic adhésif réutilisable / scie à baguette Si greffe : rabot à recaler / bol calorifuge et casserole / petite brosse ronde / serre-joint dormant / ciseau de dressage
MATERIELS
1- Placez un coin sous chacun des pieds et disposez le niveau à bulle en travers du siège (fig. 1). Attention, car sur certaines chaises rustiques, le siège est incliné vers l'arrière. Ajustez les coins pour obtenir un niveau parfaitement horizontal.
2- Examinez les coins pour trouver le pied le plus court. Placez le crayon sur le cinquième coin afin qu'il soit exactement au niveau de la base du pied. Fixez le crayon dans sa position à l'aide du mastic et servez-vous du coin pour marquer les autres pieds (fig. 2).
3- Si aucun des autres pieds n'est plus long de
3 mm, et si les pieds ne sont pas ouvragés, sciez les excédents à l'aide de la scie à baguette.
4- S'il existe une différence supérieure à 3 mm ou si les pieds sont ouvragés, il est nécessaire d'allonger le ou les pieds les plus courts. Nettoyez et rabotez la base de chaque pied à rallonger afin de préparer l'encollage.
5- Collez la chute de même bois en ayant soin de faire correspondre les directions de fil.
6- Serre-jointez et laissez sécher douze heures.
7- Ajustez la longueur du pied de la même façon que plus haut.
8- Coupez à longueur à l'aide d'une scie à baguette et dressez la surface au ciseau. Appliquez une finition identique à l'existant.
surface au ciseau. Appliquez une finition identique à l'existant.
nb : il est possible de protéger la base d'un pied de chaise ou de table en posant un embout métallique autofixant à l'aide d'un marteau. -
Reparation d'un pied casse
Les pieds tournés situés à l'avant d'une chaise tendent à se briser dans leur partie la plus fine lorsqu'ils sont soumis à des contraintes trop importantes. Un défaut de fil contribue souvent à ce type d'accident. La cassure est rarement nette, sauf si le pied a subi une Infestation de vers du bois. La plupart du temps, elle présente de nombreux éclats et affecte également la partie mortaisée.
La pièce présentée ici est une chaise des années 1850 à dossier rond et siège capitonné. La cassure étant récente, les éclats sont intacts et les deux parties du pied peuvent être ajustées très exactement. Après une cassure, il est recommandé d'effectuer la réparation sans tarder afin de limiter les pertes de petits fragments de bols, souvent synonymes de complications. Les colliers de serrage comme celui qui est utilisé ici existent en divers diamètres. Ils sont très utiles pour garantir le parfait collage de pièces courbes ou cylindriques telles que bois tournés et bambous. À défaut, il est possible de les remplacer par des presses équipées de cales spécialement façonnées pour l'occasion.FOURNITURES : Colle animale/ fournitures de capitonnage
MATERIELS : Ruban adhésif / mètre à ruban / collier de serrage / bol calorifuge et casserole / petite brosse ronde / papier épais / ciseaux / tournevis / 2 presses rapidesMETHODE
1- Afin de vérifier la présence éventuelle d'autres cassures et de permettre le serre-jointage, ôtez la ganse et retroussez avec précaution le tissu du capitonnage. Fixez-le dans cette position à l'aide de ruban adhésif, en particulier lors du collage.
2- Replacez le pied dans son logement afin d'estimer le diamètre du collier de serrage à utiliser. Effectuez un montage à blanc pour vérifier que le collier est de bonne dimension..
3- Ôtez le collier et le pied. Appliquez la colle animale sur les surfaces à assembler.
4- Replacez le pied dans son logement. Assurez-vous que la colle est uniformément répartie.
5- Protégez le bois à l'aide d'un col de papier épais avant de visser le collier de serrage. Une fois le collier bien en place, serre-jointez l'angle du siège et laissez sécher 12 heures.
6- Reposez le tissu et la ganse -
Reparation d'une mortaise
La mauvaise habitude qui consiste à se balancer sur les pieds arrière d'une chaise soumet les assemblages liant la traverse arrière du siège aux pieds à des contraintes importantes, au point de provoquer leur cassure. Pour effectuer la réparation, il est nécessaire de démonter partiellement la chaise.
fournitures : Chute de même bois / colle animale
Si ajout de cales : blocs de hêtre / vis à bois
matériel : Ciseau de dressage / maillet / rabot à recaler / bol calorifuge et casserole /petite brosse ronde / bédane
Si ajout de cales : scie sauteuse / perceuse électrique / tournevisméthode
1- Éliminez au ciseau de dressage les éclats de bois sur la cassure afin de préparer la surface pour l'encollage.
2- À l'aide du maillet et d'un ciseau à bois, découpez une greffe de forme correspondante dans une chute de même bols. La greffe doit être légèrement plus large que le logement destiné à la recevoir.
3- Positionnez la greffe dans son logement et affinez sa forme au rabot en ménageant une surépaisseur par rapport à la surface existante. Collez la greffe en place et laissez sécher 12 heures.
4- Façonnez la greffe à forme à l'aide du ciseau de dressage et du rabot à recaler.
5- Taillez la mortaise au bédane.
6- Teintez et appliquez la finition appropriée.
7- Réassemblez la chaise.
NB : Sur nombre de chaises fabriquées après 1850, le siège est consolidé par des cales triangulaires posées sur la face Inférieure. Ces cales, particulièrement utiles après une telle réparation, peuvent être façonnées à partir de blocs de hêtre. Collez-les en place, puis fixez-les à l'aide de vis à bois après séchage.
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Reparation d'une extremite cassee
La mauvaise habitude qui consiste à se balancer sur les pieds arrière d'une chaise soumet les assemblages liant la traverse arrière du siège aux pieds à des contraintes importantes, au point de provoquer leur cassure. Pour effectuer la réparation, il est nécessaire de démonter partiellement la chaise.
fournitures : Chute de même bois / colle animale
Si ajout de cales : blocs de hêtre / vis à bois
matériel : Ciseau de dressage / maillet / rabot à recaler / bol calorifuge et casserole /petite brosse ronde / bédane
Si ajout de cales : scie sauteuse / perceuse électrique / tournevisméthode
1- Éliminez au ciseau de dressage les éclats de bois sur la cassure afin de préparer la surface pour l'encollage.
2- À l'aide du maillet et d'un ciseau à bois, découpez une greffe de forme correspondante dans une chute de même bols. La greffe doit être légèrement plus large que le logement destiné à la recevoir.
3- Positionnez la greffe dans son logement et affinez sa forme au rabot en ménageant une surépaisseur par rapport à la surface existante. Collez la greffe en place et laissez sécher 12 heures.
4- Façonnez la greffe à forme à l'aide du ciseau de dressage et du rabot à recaler.
5- Taillez la mortaise au bédane.
6- Teintez et appliquez la finition appropriée.
7- Réassemblez la chaise.
NB : Sur nombre de chaises fabriquées après 1850, le siège est consolidé par des cales triangulaires posées sur la face Inférieure. Ces cales, particulièrement utiles après une telle réparation, peuvent être façonnées à partir de blocs de hêtre. Collez-les en place, puis fixez-les à l'aide de vis à bois après séchage.
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Reparation d'une extremite de pied
Lorsque la partie cassée du pied est manquante ou lorsque la cassure estassez nette pour pouvoir être réparée par simple collage, il est nécessaire d'effecter une greffe. Cette réparation relativement simple ne pose pas de probème l'on prend soin de faire correspondre les directions de fil sur les pièces assemblées
FOURNITURES : Chute de même bois que le pied cassé (étape 3) / colle animale
MATÉRIELS : Rabot à recaler / scie à tenon / fausse équerre / équerre droite / crayon ciseau de dressage / bol calorifuge et casserole / petite brosse ronde presse rapide / guimbarde
1- À l'aide du rabot à recaler, éliminez les éclats de bois sur la cassure en travaillant dans le sens du fil et en ôtant le moins de bois possible.
2- À l'aide de la scie à tenon, façonnez un retrait d'accroché à l'extrémité du pied cassé.
3- Utilisez les deux équerres pour dessiner une image inversée de la jointure sur une chute de même bois que le pied en faisant correspondre les directions de fil.
4- Découpez la greffe à l'aide de la scie à tenon.
5- Faites un assemblage à blanc. Au besoin, effectuez les corrections nécessaires à l'aide du ciseau de dressage pour obtenir un parfait ajustement.
6- Collez, serre-jointez et laissez sécher 24 heures.
7 Façonnez la greffe à forme à l'aide de la guimbarde, du ciseau et du rabot à recaler.
8 Teintez et appliquez la finition appropriée.
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collage d'un pied casse
Cette réparation est relativement simple lorsque la cassure s'est opérée sens du fil et sans éclatement du bois
FOURNITURES Colle animale
MATERIELS Pistolet à chaleur ou sèche-cheveux / bol calorifuge et casserole / petite brosse ronde / chiffon non pelucheux / presse rapide à mâchoires caoutchouc
MÉTHODE
1- Assurez-vous que les surfaces à encoller sont propres. Vérifiez que l'extrémité brisée s'ajuste bien sur le pied (il doit être impossible d'insérer un ongle dans la jointure).
2- Chauffez les 2 surfaces à l'aide d'un pistolet à chaleur ou d'un sèche-cheveux, enduisez-les de colle
3- Essuyez les excédents de colle au chiffon non pelucheux, serre-jointez à l'aide d'une presse à mâchoires caoutchouc et laissez sécher 24 heures.
4- Faites les retouches de finition autour de la jointure.
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Reparation d'une entretoise brisee
fournitures : Rondin de hêtre / colle animale
matériels : Perceuse électrique et mèche trois pointes / gouge / tour à bois, ou lime à bois et guimbarde /
tourillons / papier abrasif 120 / bol calorifuge et casserole / petite brosse ronde / 2 presses rapides / cales en bois avec entailles semi-circulaires.methode
1- Otez les tenons de l'entretoise à la perceuse (vitesse lente) en utilisant une mèche trois pointes d'un diamètre légèrement inférieur à celui des tenons.
2-Éliminez les résidus de bois et de colle à l'aide d'une gouge.
3- Façonnez une nouvelle entretoise à partir du rondin de hêtre, au tour ou à l'aide d'outils à main. Insérez un tourillon dans les trous des traverses pour mesurer leur profondeur et ajoutez les
cotes obtenues à la largeur entre traverses pour obtenir la longueur de rondin à découper. Après façonnage, poncez avec soin au papier abrasif fin.
4- Appliquez un peu de colle sur les deux extrémités de l'entretoise. Utilisez les presses en effet inversé pour écarter légèrement les deux traverses. Insérez une extrémité de l'entretoise dans son logement puis faites glisser l'autre en place
5- Protégez les traverses à l'aide de cales de bois spécialement façonnées avant d'installer -
Serre jointage
Presses et serre-joints sont essentiels pour exercer une pression uniforme sur les assemblages, expulser les excédents de colle et assurer une prise parfaite. Ayez toujours à portée de main une grande quantité de presses et serre-joints de divers types et dimensions, car il est fréquent d'avoir à réaliser plusieurs assemblages nécessitant des collages simultanés. Pour plus de sûreté, faites un essai à blanc avant encollage.
Une erreur fréquente du débutant est d'appliquer une pression exagérée sur l'assemblage. Ceci a pour effet d'éliminer presque complètement la colle, particulièrement lorsqu'une des surfaces encollées est en bois de bout, et de soumettre le bois à des contraintes dommageables. -
Renforcement des assemblages
Utilisez une seringue à grosse aiguille pour Injecter de la colle animale diluée à l'eau dans tous les traits visibles de l'assemblage. Au besoin, conservez un pichet d'eau chaude à portée de main afin de réchauffer la seringue entre deux applications. Serre-jointez comme il se doit et laissez sécher douze heures.
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la colle animale traditionnelle de l'ebeniste
Il existe aujourd'hui une grande variété de colles, mais aucune ne surpasse, en matière de restauration de meubles, la colle animale traditionnelle de l'ébéniste. Les petits inconvénients liés à sa préparation et à son usage sont largement compensés par ses nombreux avantages. Elle se dissout facilement, peut être ôtée à l'eau chaude, et même reliquéfiée par application de chaleur si le collage n'est pas trop ancien, ce qui permet de corriger facilement les erreurs. Elle se lie facilement à une autre colle animale, par exemple celle utilisée pour un collage antérieur. Elle est très souple - elle suit sans problèmes les mouvements du bois - et très efficace pour un collage à fils croisés. Enfin, elle a passé avec succès l'épreuve du temps : les colles animales d'aujourd'hui sont identiques à celles qu'employaient les artisans du xvie siècle.
La recette donnée ci-dessous permet la confection de 25 cl de colle. Cette quantité est considérée comme minimale, car il y a toujours un peu de perte au cours du chauffage. une petite brosse ronde convient pour la plupart des travaux, mais il est préférable d'utiliser une brosse plus grosse pour le collage de feuilles de placage de grandes dimensions. La méthode de chauffage qu~ nous indiquons ci-dessous, connue de toutes les cuisinières, est tout à fait acceptable, et elle peut parfaitement remplacer le pot à colle autochauffant utilisé par la plupart des professionnels. L'emploi d'un vieux cuit-vapeur du type de celui que nous utilisons pour la préparation du gesso constitue un avantage. La colle animale peut être conservée une semaine au réfrigérateur et trois mois au congélateur. Placez-la dans un conteneur en plastique équipé d'un couvercle que vous aurez soin d'étiqueter très lisiblement.Pour 250 ml de colle : 160 g de colle animale en perles /140 ml d'eau.
Matériel : Bol en verre calorifuge et casserole / thermomètre / pistolet à chaleur ou séchoir à cheveux / petite brosse ronde / chiffons non pelucheux
1- Placez les perles dans le bol en verre et recouvrez-les de 140 ml d'eau froide. Laissez reposer une nuit.
2- Assurez-vous que les surfaces à encoller sont propres (une fois chauffée, la colle doit être utilisée immédiatement et il ne sera plus temps de vous en occuper). Ôtez les traces de colle ancienne et de saleté à l'eau chaude. Évitez de détremper le bois et séchez immédiatement à l'aide d'un chiffon non pelucheux.Les collages de la chaise réparée et renforcée sont maintenus par des presses rapides (bras gauche) et des serre-joints dormants (traverses du siège). Pour éviter de marquer le bois, des chutes de bois ont été accolées aux mâchoires des serre-joints dormants. L'emploi de chutes de plus grandes dimensions permet de mieux répartir la pression sur l'ensemble d'une pièce.
3- Faites chauffez doucement la colle en plaçant le bol au-dessus d'une casserole d'eau frémissante jusqu'à obtenir une consistance crémeuse. Au besoin, ajoutez de temps à autre un peu d'eau chaude. Pour l'encollage de feuilles de placage, efforcez-vous d'obtenir une colle relativement liquide. Conservez la préparation à une température voisine de 60 °C.
4- Chauffez les surfaces à encoller à l'aide d'un pistolet à chaleur ou d'un sèche-cheveux.
5- Appliquez la colle sur toutes les surfaces et serre-jointez immédiatement après assemblage, sauf si vous collez des feuilles de placage de grandes dimensions . Travaillez rapidement, car la colle reprend sa consistance gélatineuse au bout de quelques minutes.
6- Essuyez les excédents de colle à l'aide d'un chiffon non pelucheux et laissez sécher au moins douze heures.
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Les placages
II y a peu, on découpait à la scie des placages d'environ 3 mm. Grâce aux méthodes modernes, on peut obtenir aujourd'hui une épaisseur de 1 mm, ce qui permet de couvrir des surfaces plus grandes.
Les placages contribuent donc à la conservation d'espèces en danger d'extinction. Pour les pays exportateurs, la production de placage est synonyme de travail pour la main-d'œuvre locale, de valeur ajoutée et d'un revenu accru. Pour les fabricants de meubles, ce matériau a l'avantage d'être bon marché, surtout si le bois est particulièrement exotique.
Les placages de construction servent à produire du contreplaqué, du contreplaqué latte et d'autres produits en bois lamelle. L'aspect n'est pas te principal critère d'emploi et les panneaux ne sont pas composés de bois précieux : seuls les plis extérieurs, de meilleure qualité, sont choisis pour leur aspect. Il existe néanmoins une forte demande en contreplaqués et panneaux lattes recouverts d'essences de valeur. Utilisés pour la fabrication de meubles et de lambris, ils ont à la fois la beauté du bois et la stabilité et le prix abordable des panneaux.
Les plus belles billes d'un lot sont souvent réservées à la réalisation de placages décoratifs. Ce qui serait considéré comme un défaut si le bois devait être converti en bois d'œuvre peut donner davantage de valeur à un placage : des couleurs différentes, des irrégularités de croissance et même des maladies peuvent devenir des atouts.
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les essences de bois
Chacune a ses propres caractéristiques quant à sa dureté, sa couleur et sa résistance à l'humidité. On distingue deux grands groupes d'essences utilisées pour la fabrication du parquet : les essences de bois européens et les essences de bois exotiques. Vous pouvez consulter la diversité des essences de bois dans l'article suivant, en cliquant sur le lien
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NETTOYAGE DE L'ALBATRE
Sur l'albâtre taché d'huile ou de graisse, appliquez du talc en poudre délayé dans de l'essence (utilisez de l'essence comme celle utilisée dans une voiture), laissez sécher lentement, époussetez.
Sur l'albâtre devenue jaune, passez de l'eau de savon, puis rincez a l'eau ; séchez avec une peau de chamois bien sèche ou de la mie de pain. -
Nettoyage de Tache d'encre sur du bois verni
A n'utiliser que sur un vernis ancien au tampon ou une matine (les deux étant composés de vernis copal et d'alcool à 95°)
Il faut d'abord enlever le vernis, ce qui se fait en le frottant avec de l'alcool absolu ou alcool à vernir à 95° ; ensuite on mouille la tache et on y répand de l'acide oxalique en poudre qu'on laisse pendant 1 h en contact avec le bois, puis on lave abondamment. Les taches qui persistent s'enlèvent avec de l'acide chlorhydrique étendu (50 g par litre d'eau). Une fois les taches enlevées et le bois séché, on peut lui donner de nouveau une couche de vernis.
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Popote d'ébéniste
II existe des Popotes d'ébéniste toutes faites, mais vous pouvez préparer la votre directement pour nettoyer les meubles, les cuivres, enlever les taches d'eau...
Voici comment vous pouvez la faire, si vous trouvez les produits nécessaires (produits généralement disponibles chez les fournisseurs de produits de restauration tels Duguay à St Ouen ou les Frères Nordin (nombreux distributeurs dans toute la France) :
Formule d'emploi général en technique allemande :
Vernis à la gomme laque............. 50 grammes
Huile de lin...................................... 60 grammes
Oléate d'ammonium..................... 25 grammes
Ammoniaque................................. 20 grammesOn mélange huile et oléate, on ajoute l'ammoniaque, puis le vernis. Il faut, avant de l'utiliser, secouer fortement la bouteille. On étale sur le bois vernis avec un chiffon bien humecté, puis on essuie avec un morceau de flanelle.
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Mise a la teinte
Teinter ou re-teinter un bois : mode d'emploi et erreurs à éviter
On emploie une teinture pour changer la couleur d'une surface, ce qui a souvent pour effet de faire ressortir la beauté et le grain du bois.La majorité des colorants utilisés sont de nature végétale.Il existe deux techniques pour d’obtenir la teinte désirée.
Une première méthode consiste à teinter le bois. Vous avez le choix entre les teintures à l’eau, les teintures à l'alcool et les teintures à l’huile.
Une deuxième méthode : consiste à utliser des produits chimiques qui ne seront pas colorants et qui vont réagir avec le bois et son tanin pour en changer sa couleur (voir chapitre teintures chimiques).
La teinture est transparente, ce n’est pas une couleur qui camouflerait le bois ou les réparations que vous aurez effectué contrairement à de la peinture. La teinte est là soit pour "enjoliver" le bois, faire ressortir ses veines ou tout simplement pour donner de la profondeur ou une teinte plus chaleureuse à un bois trop blanc. La teinte peut aussi servir à corriger des coups dans un bois précédemment teinté. Il faut alors faire une "reprise" de teinte afin soit de camoufler la marque de l'impact, soit teinter la greffe de bois, le placage ou la pate à bois que l'on aura posé afin d'aténuer ou de faire disparaitre l'impact.De par sa nature tranparente, la teinture n'a évidemment pas la même nuance selon qu'elle est appliqué sur un bois clair ou foncé. Il faut également en tenir compte dans la préparation du mélange.
Il faut prendre en compte le fait que la teinte varie en séchant, elle peut foncer par oxydation ou changer de nuance. Ainsi, si vous mélangez plusieurs teintes (merisier et acajou par exemple), à la pose cela peut vous sembler très rouge mais en séchant cela risque de devenir plus orangé. Il est donc important de bien attendre le séchage complet entre deux couches. Lorsque cela vous semble satisfaisant, faire un essai de finition, car le vernis ou la cire peuvent encore faire varier le résultat final. Il faut donc mieux partir d’une teinte claire que l’on fonce en ajustant la préparation de la teinture. L'idéal est de faire des tests sur du bois de même essence ou sur une partie non visible du meuble. Attendez que la teinte soit sèche, et appliquez une légère couche de finition pour bien apprécier le résultat.
Les teintures à l’eau
Les teintures à l’eau, sont composées de pigments dissous dans l’eau. On observe une bonne stabilité à la lumière mais Il est préférable de ne pas utiliser ce type de teinture sur des bois à pores très ouverts comme le chêne car le fond du pore resterait blanc. Davantage pour les bois peu poreux et durs (merisier par exemple). Il faut à tout prix respecter les temps de séchage indiqués par le fabricant sous peine d’avoir un voile blanc (blush) et enfin ne jamais vernir avant que le bois ne soit bien sec.
Les teintures à l'alcool
Cette teinture est très résistante, sèche rapidement et s’applique facilement. Elle teinte le bois en profondeur, et se décape difficilement. et est contraignante à enlever, elle donne cependant un aspect vieilli très intéressant au bois. On l’utilise beaucoup pour créer des variantions de couleurs. Personnellement j'utilise de préférences des teintes à l'alcool. Je ne les fabrique pas, je laisse ce soin à mon fournisseur qui fait cela certainement mieux que moi car il le fait depuis des décénnies !!! Vous pouvez vous procurer des teintes pretes à l'emploi dans les grandes surfaces ou chez des revendeurs de produits pour la restauration de mobilier. L'objet de cet article n'est pas de faire de la publicité ou de dénigrer tel ou tel fabricant. J'ai déjà utilisé des produits vendus en grandes surfaces de bricolage. Elles sont éfficasses mais bizaremment plus difficiles à utiliser que les produits dits "professionnels". Certaines moussent, litérallement. Provocant au séchage des points disgracieux. Et bien souvent, les produits sont plus chers ! N'hésitez pas à pousser la porte des petites échoppes. Je me fournis rue des rosiers à St Ouen, chez Duguay pour ne pas les nommer (car ils sont compétents et à proximité de mon atelier), mais vous pouvez aussi aller chez les Frères Nordin à Paris (je les cite pour ne pas faire de jaloux. Et sous réserve d'essayer les produits, je m'engage à citer les fabricants qui se manifesteront si les produits sont bons !!!!). L'avantage des magasins spécialisés est aussi dans les renseignements que le fabricant peut vous fournir. Il fabrique ses produits et sait comment les utiliser. Ce qui n'est pas le cas des vendeurs de bricoraleroy et autres castomerlin.
Les teintures à l'huile
Pour les bois mous, le procédé le plus employé est la teinture à l'huile. Cette teinture est très odorante, mais surtout elle a tendance à jaunir et à craqueler avec le temps. Attention elle ne s’applique pas facilement. Il faut plutôt la déconseillée pour des finitions précises :
- faite un mélange d'huile de lin bouillie (230 grammes), de la térébenthine rectifiée (130 grammes) et du siccatif japonais (30 grammes).
- On peut rajouter des colorants à l'huile selon la teinte désirée. Appliquez une bonne couche avec une chiffon ou un pinceau (il est cependant conseillé de remplacer le pinceau ou le chiffon par un pistolet pour des grandes surfaces), laissez sécher durant 2 à 5 minutes selon la tonalité désirée, puis essuyez à fond avec un linge doux afin d'enlever l'excédent de teinture et de rendre la couleur uniforme sur toute la surface traitée.
- Laissez sécher au moins une heure avant d’appliquer une couche de revêtement.
Les teintures chimiques
Les teintures chimiques ne sont pas des solution colorantes mais des produits chimiques (surtout des acides) qui réagissent avec les tanins et autres substances de certains bois par réaction d’oxydation de ces tanins (voir ci après le chapitre sur le mordançage), ce qui fonce la couleur du bois. Les principaux oxydants sont le bichromate de potassium, l’ammoniac en solution est utilisée pour vieillir les bois (donne une couleur foncée), on peut l’appliquer également sous forme de vapeur, la chaux, le sulfate de fer donne le gris pour les bois riches en tanin, l’oxyde de titane produit une teinte rouge, le noir est obtenu par un double bain au chlorhydrate d’aniline et au bichromate de soude, l’alun ou une solution de part égale d'eau et d'acide sulfurique (frotter avec de l'essence de térébenthine pour rendre la couleur plus vive).
remarque : au contraire, la réduction par réaction chimique des tanins décolore les bois. Les principaux réducteurs sont l’eau oxygénée et le sel d’oseille. L’oxydation étant partiellement réversible et souvent les restaurateurs de mobiliers effectuent un blanchiment du bois avant la mise en couleur et le mordançage. Dans tous les cas pensez à utiliser des gants en caoutchouc, à porter des lunettes et à travailler dans un local bien aéré si vous ne voulez pas terminer avec un mal de tête!
Etapes de la mise à la teinte
Etapes d'une mise en teinte (même procédés pour les teintures à l'alcool et à l'eau) :
- Effectuer un lavage répété à l’eau bouillante
- Après séchage complet effectuer d’un surfaçage (ponçage au grin fin)
- parfois, pour certains bois peu colorés, d’un blanchiment et éventuellement d’un mordançage
- Les teintes de même nature (alcool ou eau) sont miscibles entre-elles. Ainsi l'on peut "casser" une teinte chène foncé par quelques gouttes d'acajou ce qui aura pour effet de donner un fond plus rouge et une "rondeur" plus chaude. Toutes les fantaisies sont permises et l'on peut tout essayer sous réserve de tenir compte de la teinte d'origine du bois à teinter.
- Une fois la teinte mise au point, il est important de noter dans quelles proportions le mélange a été fait et cela de manière exacte... ou plutot, prévoyez de noter toutes les étapes et les mesures de teintes différentes que vous avez rajoutées sous peine de ne pas pouvoir la reproduire en quantité suffisante et pire, de ne pouvoir faire qu'un coté du meuble avant de tomber en panne et de ne pas retrouver la bonne teinte !
- il est nécessaire avant l'application de nettoyer le bois des anciennes cire ou vernis (en utilisant un décireur pour les cires ou les vernis anciens peu épais ou les vernis au tampon, ou un décapant. Réservez ce dernier pour les vernis épais et gras ou encore la peinture). Simplement car la teinte ne pourrait pas pénétrer le bois et vous ne pourriez obtenir un rendu homogène. Une fois le bois propre il faut le poncer avec du papier abrasif N°150 à 180. Il est inutile d'essayer de retirer un vernis en le popnçant. Vous y passeriez un bon bout d etemps en usant force de papier abrasif. L'abasion ne peut se faire qu'un fois le bois "propre". Vous saurez de suite si vous avez bien retiré tout le vernis, car il ne doit y avoir sur le papier abrasif que de la poudre de bois. Le vernis forme des plaques dures et brillantes, preuves qu'il en reste. Dans ce cas, vous devez repasser un coup de décireur ou de décapant pour bien tout retirer. Il est possible également de vérifier qu'il n'y a plus de trace en observant le meuble à la lumière rasante en s'approchant très pres de la surface travaillée.
- Appliquer au pinceau (Appliquez à une température comprise entre 12 et 25°), à la mèche, avec une éponge ou un chiffon, utilisé pure ou diluée sur le bois du meuble. Pour ma part je préfère travailler au pinceau tout en venant absorber le superflu de teinte avec un chiffon en le faisant glisser dans le sens des veines. Attention de ne point trop en mettre. Il vaut mieux repasser plusieurs couches. Attention également aux arêtes, (surtout sur les sièges) car la teinte a tendance à couler de l'autre coté et si l'on y prend garde elle forme des coulures difficilement rattrapables. C'est pourquoi en estompant avec un chiffon cela permet d'éviter les coulures disgracieuses et les marques.
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Application au pinceau ou à l'éponge dans le sens des veines du bois
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Enlevez rapidement l’excédent de teinture avec un vieux chiffon pour éviter les traces et les coulures.
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Après un séchage complet d’environ 2 heures, il est possible de réappliquer une seconde couche de la préparation et ainsi de suite, jusqu’à l’obtention de la teinte désirée.
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Le fait d'appliquer un liquide sur le bois, relève ses fibres. Les teintes à l'eau relèvent plus les fibres que les teintes à l'alcool. Ces sont ces fibres relevées qui rendent le bois "rèche". La preparation est capitale pour l'obtention d'une belle finition. Un vernis ne peut pas rendre toute sa brillance si les fibres sont relevées car non seulement le bois n'est pas lisse au toucher mais les fibres forment alors de microscopiques reliefs qui captent la lumière. Une surface parfaitement lisse et plane renvoie mieux la lumière et donc la brillance.
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Dans la plupart des cas, il n'est pas nécessaire d'utiliser un bouche pores, également appelé fond-dur. Les pores correspondent aux espaces entre les fibres et si les fibres créent des rotubérances, à contrario les pores forment des creux qui empéchent également le renvoi parfait de la lumière. Il faut donc "rabattre" les fibres.
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Pour ce faire nous allons utiliser plusieurs papiers abrasifes de différents grains. Le N° du papier abrasif correspond à son pouvoir d'abrasion. Plus il est élevé plus il y a de grains abrasifs sur le papier et moins il abrase. Par exemple : les "gros grains" N°100 ou 150 sont parfait pour les gros travaux tels que retirer les surplus de peintures, car ils enlèvent beaucoup de matière. Mais ils ne rabattent pas les fibes du bois. Plus le chiffre augmente plus le papier abrasif est "doux". J'utilise du 200 ou 250 "en attaque" juste derrière le décireur afin d'ouvrir les fibres et de préparer le bois à recevoir la teinte (toujours dans le sens des fibres) si le bois est propre et que je veux juste le débarasser de sa couche supérieur. Du 180 si je veux retirer plus de bois et attenuer une teinte précédente. Une fois la teinte seche je passe un petit papier abrasif N°400 ou 500 plié en carré de 4 cm, en rond. Le passage est léger et rapide et a pour but de rendre la surface très très douce au toucher. Il ne faut pas retirer la teinte.
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L'on peut maintenent appliquer la couche de finition. Pour un brillant mirroir effet "vernis au tampon" le bouche pore peut s'avérer nécessaire. Attention, le passage du vernis se fait toujours au pinceau et non au rouleau. Bien attendre 2 à 6h (selon recommandation du fabricant) avant de passer la seconde couche. C'est le temps qu'il faut au vernis pour durcir et se tendre. Ne vous inquiétez pas des traces de pinceaux, dans la majorité des cas en se tendant le lissé est parfait. Préférez toujours plusieurs fines couches (entre-calée d'un passage de papier abrasif ultra fin) à une unique couche épaisse. Le rendu serait décevant. Passer un petit coup de papier abrasif 400 ou 500 entre deux couches. Pour la cire, même préparation. Lustrer à la laine.
La teinture est superficielle, le bois s’imprègne sur une profondeur de 2 mm environ. Si vous poncez avec trop d'énergie après l’application, le bois imprégné superficiellement feraient apparaître la couleur d’origine. Ceci dit les teintures à l'alcool pénètrent plus profondément et rapidement dans le bois que les teintures à l'eau.
Le blanchiment du bois
Pour obtenir des teintes plus subtiles avec certains bois peu colorés, on peut les blanchir en frottant la surface du bois avec un morceau de coton imbibé de la solution suivante :
- 500 g de chlorure de chaux
- 70 g de carbonate de soude
- 2 l d’eau.
Il ne vous reste plus qu'à vous lancer !
LES MATIÈRES COLORANTES NATURELLES
Les teintes naturelles : issues des végétaux
Le Brou de noix est une teinte naturelle tiré de différentes variétés de noix fruit à coque du noyer d’Asie Mineure commun (Juglans regia). On extrait de cette enveloppe une teinture à partir d'un liquide brunissant à l’air. On le trouve sous forme de poudre de couleur brune, soluble dans l’eau.
Le brou de noix : est utilisé comme teinture en ébénisterie et entre dans la préparation de nombreuses couleurs. Il est résistant à la lumière, dilluable dans l'eau et sans odeur, Bien que le terme brou de noix soit régulièrement utilisé pour identifier l’extrait de Cassel, ces deux produits sont différents. En effet le brou de noix véritable peut être remplacé par de l'extrait de Cassel (brou de noix en cristaux) d’origine végétale, un lignite (un charbon riche en carbone, sédimentaire composée de restes de fossiles de plantes). Pour accentuer l’effet du brou de noix et créer des teintes plus profondes, on peut appliquer en première couche une teinture à base d’alcool. Afin de diminuer le soulèvement du bois, il est possible d’ajouter un volume d’alcool à la préparation en n'oubliant pas de diminuer de 50% le volume d’eau,l'ajout d’alcool s'effectue une fois le brou de noix bien dissout dans l'eau. Le Brou de noix est compatible avec tous produits de finition: cire, fon-dur, vernis.
Utilisation : la solution la plus simple est d'acheter la solution toute prête en bouteille, à diluer avec plus ou moins d’eau, selon la teinte désirée. Si vous souhaitez cependant le préparer vous même, faites sécher des enveloppes de noix très mûres et faites en bouillir 200 g par litre pendant 2 heures. Dès que la solution est refroidi, elle peut être utilisé. Le brou de noix offre une gamme de tons des plus variés.
L’acajounette : provient d’une plante cultivée en Provence et dans le Languedoc. On l'a trouve sous forme de petits brins, racines brun rougeâtre, insipide, inodore, de la grosseur d’un doigt. Sa matière colorante, l’anchusine, est insoluble dans l’eau. Elle est soluble dans l’alcool, l’essence de térébenthine, les huiles, en donnant une belle couleur rouge. est une poudre riche en couleur, de teinte rougeâtre tirant sur le bordeaux.
Le rocou : pigment extrait de la graine du Rocouyert, ce pigment donne une belle teinte rouge orangé, qui est miscible avec le brou de noix.
L’extrait de chicorée : à l'apparence de graines de café et donne un ton miel au merisier. À l'aide, d'un pinceau, ou d’un chiffon, on applique abondamment la teinte dans le sens du bois, puis avec une éponge préalablement trempée dans cette teinte et essorée, on égalise la teinture dans le sens du bois. Après 1 heure, on peut recouvrir la teinte de tous les types de vernis, des cires ainsi que des huiles de finition.
Utilisation : La décoction est obtenue en faisant bouillir pendant 30 mn 200 g de chicorée par litre d'eau. la solution obtenue produit une teinte dorée assez jaune
Le curcuma : On trouve ce colorant sous forme de poudre de racine du curcuma ou du safran des Indes orientales, de Chine ou de Madagascar..Ce rhizome est odorant, blanc, jaune ou safrané, on tire à partir de cette racine une matière colorante : la curcumine. Le curcuma sert à confectionner des teintures pour le bois passant du jaune doré au brun rougeâtre. Le curcuma utilisé en infusion dans l’alcool en forte concentration produit une coloration jaune allant vers le brun rouge.
Utilisation : cette racine dégage une forte odeur est utilisée en infusion dans l'alcool, elle produit alors une coloration jaune.
Bois de Santal : Provient de l’Inde et de la Malaisie. On le trouve sous forme de copeausx légère de couleur brun rouge à rouge. Le santal doit sa propriété tinctoriale à des principes colorants solubles dans l’alcool et fournissant des rouges variables, généralement un peu jaunâtres. Le bois de Santal peut être utilisé comme mordant avec d’autres teintures végétales
Utilisation : Faites macérer 100 à 200 g de poudre de santal dans 1 l d’alcool de bois. Avant application il est nécessaire de filtrer cette solution. (pour une coloration rouge)
Bois jaune : Provient de l’Inde et d'Amérique Centrale.Ce bois jaune est employé pour créer des teintures pour bois allant du jaune citron au jaune brun. Le bois jaune peut être utilisé avec des mordants tels que l’alun, le sel de fer ou de cuivre, le bois jaune donne des couleurs magnifiques. Le bois jaune est un produit végétal, colorant, soluble dans l'alcool.
Le bois de campêche : On trouve ce colorant sous forme de grosses buches rouge brun à l’extérieur, plus clair à l’intérieur. Cet arbre tropical appartient à la famille des fabaceae (famille des légumineuse) ,c’est un arbre épineux et peut atteindre 15 mètres de haut, il croît surtout au Mexique, près du port de Campêche, d’où son nom, et aux Antilles. Plus dense que l’eau. Il renferme de l’hématite que l’oxydation transforme en hématéine, colorant précieux; soluble dans l’alcool en donnant une teinture allant du jaune d’ambre au rouge brun. On peut l'utiliser seul ou avec un mordant (ton du violet au noir avec de l'Alun comme mordant)
Le cachou : Le cachou provient de fragments retirés des gousses de l’Acacia catechu qui pousse dans les forêts de l’Inde et de Birmanie , c'est un produit colorant, végétal, il est très solide à la lumière et soluble dans l’eau. Le cachou est utilisé pour créer des teintures pour bois allant du brun vif au brun rouge plus ou moins foncé.
Utilisation :Donne des bruns de toutes les intensités. Très solide à la lumière, il se dilue à l'eau. Utilisez 230 grammes de cachou pour 1 litre d'eau chaude. Le cachou ne se dilue pas complètement dans l'eau. Il va rester des particules brun foncé en suspension qu'il faut filtrer avant utilisation.
Le bois de Brésil ou bois rouge : Le bois du Brésil ou bois de Brésil est employé pour créer des teintures allant du rouge au jaune brun. Le bois du Brésil peut être utilisé avec ou sans mordant. Le bois du Brésil est un produit végétal, colorant, soluble dans l'alcool ou par décoction d'eau bouillante.
Utilisation :En décoction, faite-le bouillir jusqu'à réduction de moitié dans 50 cl de vinaigre) donne une teinte rouge. Si l'on veut une teinte d'un rouge plus foncé, mélanger la teinture avec 30 grammesd'alun.
La garance : est un colorant d'un rouge dit mordant et d'origine végétale, on l'extrait de la racine d’une plante asiatique : la garance des teinturiers (Rubia tinctorum L.). Cultivée dans le midi de la France jusqu’au début du XXème siècle, est aujourd’hui à peu près complètement remplacée par l’alizarine et la purpurine, obtenues artificiellement.
Utilisation : faire infuser dans l'eau chaude. la Garance donne une teinte rouge, mais avant de l'appliquer sur le bois, il faut d'abord mordancer celui-ci avec de l'alun.
L’indigo : ce colorant est extrait après macération de la feuille d'indigotier (Indigofera tinctoria) ou de pastel est appelée "indoxyle". La fabrication de l'indigo se fait dans l'eau en trois étapes :
- La fermentation des feuilles,
- L'oxydation du liquide incolore obtenu par battage
- Le recueil du précipité bleu formé par oxydation en présence de l’air. Ces cristaux donne le colorant indigo, lequel est insoluble.
Elle est mais "précipite" en flocons bleus e.Cette poudre bleue est donc inutilisable pour la teinture, Il est aujourd’hui de plus en plus concurrencé par l’indigo synthétique.
Utilisation : l’indigo sera solubilisé par de l’acide sulfurique (dans le rapport de 1/7) et donnera une teinte bleu. Le bois sera préalablement mordancé par une solution d’acétate d’alumine (faites dissoudre 25 g de sulfate d’alumine dans 1/2 l d’eau d’une part et 25 g d’acétate de soude dans 1/2 l d’eau bouillante d’autre part. Lorsque les solutions sont tièdes, on les mélange). Après séchage, on applique la teinture en solution chaude.
L’orseille : Provient de la fermentation de certains lichens (rocelle - rocella tinctoria), c'est une matière colorante d’un beau rouge vif ou d’un violet pourpre très solide à la lumière.
Le quercitron : Provient de l’écorce du chêne d’Amérique du nord. Se présente sous forme pâteuse ou en poudre. Contient la quercitrine , véritable matière colorante donnant sur mordant d’alumine un beau jaune, et sur étain, un beau jaune orangé.
Les teintes naturelles : issues des animaux
Les principales matières colorantes animales sont la cochenille, la pourpre et la sépia.
La cochenille : La cochenille séchée est le corps séché d'un insecte parasite du figuier de Barbarie des îles Canaries et du Mexique. La cochenille contient une matière colorante rouge complexe qui sert à fabriquer le carmin. Le carmin de cochenille est une matière colorante d’un rouge éclatant soluble à l’alcool. La cochenille donne de bons résultats avec tous les mordants mais principalement le bichromate de potasse, le sulfate de fer et l'alunUtilisation : faire bouillir dans un litre d'eau 100 grammes de cochenille ou ajouter 113 grammes de cochenilles à un litre d alcool dénaturé. Vous obtiendrez un beau rouge
La pourpre : C'est une substance colorante d’un beau violet rougeâtre, extraite de certains coquillages (Murex). Insigne de puissance chez les Grecs et les Romains, elle était autrefois utilisée pour la teinture des étoffes.
La sépia : Matière colorante brune, à teinte chaude, provenant du liquide noir que fabrique et expulse la seiche autour d’elle pour se camoufler en cas de danger. Elle est contenue dans une poche dont on extrait par dessication, soluble dans l’eau.
Il est possible de modifier les teintes de certains produits cités plus haut par mordançage.Les matières colorantes artificielles ou synthétiques
L'aventure des colorants de synthèse débute au milieu du XIXe siècle. En cinquante ans, ils font disparaître les produits naturels dans l'industrie textile. C'est en effet en 1856 que l'Anglais Perkin produit la mauvéïne à partir du goudron de houille. L'alizarine, colorant de la garance, est isolé en 1868. L'indigo synthétique lancé en 1897 par la B.A.S.F. est l'aboutissement de trente ans de recherche. À la veille de 1914, il coûte deux fois moins cher que l'indigo naturel.
Aujourd'hui, le traitement des goudrons de houille permet aujourd’hui de réaliser chimiquement la synthèse de tous les colorants naturels (l’alizarine et l’indigo synthétique ont respectivement la même composition chimique que la garance et l’indigo naturel), et de créer de nouvelles matières colorantes qui n’existaient pas dans la nature. Entre autres, l’acajoutine est obtenue par un mélange de brun Van Dyck ou de terre de Cassel et de rouge de métanitro.
Carmin d'indigo : C’est l’indirubine présente dans l’indigotieren quantités variables. Da teinture donne un beau bleu indigo sur bois ou tissus et un beau vert avec l’acide picrique.
Chicoré chimique : Sa teinture obtenue par décoction, donne une belle teinte merisier.
Le mordançage
Si plusieurs teintes colorantes produisent les couleurs voulues par simple application de leurs mélanges. D’autres demandent une préparation d’un mordant qui lui sert à fixer les couleurs végétales, minérales et chimiques.Ainsi Les mordants sont utilisés en finition du bois pour augmenter la prise des pigments végétaux sur le bois et afin de lui donner la propriété de fixer les couleurs naturelles (minérales, animales ou végétales)et pour le vieillissement des bois tanniques. L'autre utilisation consiste à crée une couleur chaude, comme si le bois avait vieilli naturellement et peut remplacer une teinture. L’application du mordant (comme pour la teinture) se fera au moyen d’un pinceau, d’une éponge ou d’un chiffon. Concernant leur préparation Ils sont dissous ordinairement à 7% dans de l’eau chaude et sont surtout utilisés avec les teintures à l’eau.
Dichromate de potassiumLe dichromate de potassium est utilisé comme mordant sur les bois dits taniques (chêne, noyer, acajou et être). Le dichromate de potassium crée une réaction chimique (oxydation) avec leurs tanins contenus dans le bois afin de créer des teintes de bois vieilli (brun). Avant l'application de pigments végétaux comme l'extrait de cassel, l'acajoutine ou le brou de noix, le dichromate de potassium permet de créer des teintures de couleur noyer ou d'acajou très profondes.
Utilisation : 120g de bichromate de potassium pour 1 litre d’eau.Vous pouvez augmenter la dose pour une coloration plus forte. Vous pouvez l'utiliser sur du bois d’acajou. L’effet produit sur l'acajou de Cuba ou d’Espagne sera moyenne et l'effet sera beaucoup plus prononcé sur l’acajou du Honduras ou l’acajou des Philippines. La même recette appliquée sur du chêne, donnera un brun rouille foncé. L’érable et le bouleau seront colorés un jaune très doux. D'autres couleurs peuvent être atteints par l’utilisation d'un autre mordant avant d'appliquer la solution de bichromate de potassium. L’extrait de campêche et l’acide tanique sont des mordants qui peuvent être utilisés avant l'application du bichromate de potassium . Afin d'obtenir un effet un rendu égale, vous pouvez en préalable de l'utilisation du bichromate de potassium passer une couche d'huile imprégnante, constituée pour moitié d'huile de lin pâle deux fois bouillie et de diluant doux aux agrumes ou de térébenthine. Ce mélange sera appliqué sur le bois et essuyé après 15 minutes. Cet imprégnant servira de stabilisant pour que les fibres de bois soient colorées de façon uniforme. Le passage de l'huile donnera un effet de profondeur au vernis appliqué en finition. Vous devez laisser sécher le mordant 24 heures avant de passer une autre teinture ou produit de finition.
Il faut faire plusieurs tests pour garantir sa couleur.
Le sel d’alun
Le sel d’alun est le mordant le plus utilisé pour les teintures à base de pigments végétaux. Le sel d’alun est utilisé sur le bois pour permettre aux matières naturelles colorantes de mieux s’y fixer. Le sel d’alun peut aussi être employé pour nettoyer le bois avant l’utilisation des peintures naturelles à la colle animale.
Utilisation : Diluez dans de l’eau bouillie 50 g de sel d’alun par litre, et laissez déposer le léger trouble qui peut se produire.
Le sulfate de cuivreLe sulfate de cuivre également appelé vitriol bleu est un mordant utilisé pour accentuer les teintures végétales appliquées sur le bois. Le sulfate de cuivre et aussi utilisé pour oxyder les métaux ferreux et leurs donner des effets rouillés.Utilisation
Le sulfate de ferLe sulfate de fer est un mordant chimique pouvant être utilisé sur le pin comme teinture grisonnante afin de le vieillir de plusieurs année. Il agit sur le veinnage du bois en le grisonnant légèrement.Exemple de mise à la teinte après restauration :
Dans les lacunes et fentes, nous appliquons de la pate, ou de la cire de rebouchage.
Nous procédons à lamise à la teinte.
Dans les zones lacunaires du plateau supérieur nous appliquons de la cire à reboucher.
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Patine d'un meuble
Cette recette est bien préférable à celle qui consiste à faire appel au brou de noix, lequel se tache à la moindre goutte d'eau.
On utilise une solution à 5 ou 10 % d'acide pyrogallique, dans l'alcool, solution que l'on "passe" comme du brou de noix.
Quand la couche est bien sèche, on mouille avec de l'ammoniaque étendue de son volume d'eau.
Ce procédé donne un ton beaucoup plus agréable et plus durable que le procédé au brou de noix.
Si l'on désire un ton plus foncé, il suffit de recommencer l'opération. -
Dorure à la détrempe pour les métaux
On se sert du bain suivant, qui est extrêmement toxique :
- Eau distillée 1 litre
- Pyrophosphate de soude 80 grammes
- Acide oyanhydrique 10 grammes
- Chlorure d'or cristallisé 2 grammes
Faire dissoudre d'abord le pyrophosphate de soude, ensuite l'acide, puis le chlorure ; chauffez jusqu'à ébullition et trempez dans ce bain chaud les pièces à dorer bien décapées, tenues par un fil de cuivre. Evitez de les toucher avec les mains après le décapage.
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La dorure à la détrempe
La dorure à la détrempe est une technique d'application de feuilles d'or appliquées sur le bois. Ce procédé utilisé sur du bois sculpté et nécessite 14 à 15 opérations différentes.
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Photos avant chaise - après une restauration à la dorureMatériels
- agate brunissoir
- brosse à apprêts
- brosse dure
- brosse en nylon
- Brosse petit gris
- brosse à assiette en soie de porc
coussin fabrication française - Couteau à dorer
- palette à dorer en petit gris 8 cm
- pinceau "mouilleux"en petit gris
- pinceau "appuyeux" en petit gris
- pinceau rondin en putois n°10
- éponge
- laine d'acier 0000
- papier de verre N°400
- papier de verre fin
Produits
- ammoniaque
- Acide oxalique
- eau oxygénée
- colle de peau de lapin
- blanc de medon
- ocre d'or
- bol à dorer jaune
- bol à dorer rouge
- carnet de feuilles or libre
- vernis fixatif transparent (éventuellement voir plus bas)
Etapes de la dorure à la détrempe
Dégraissage
Dégraisser et poncer le bois avec une solution de d'ammoniaque et une brosse dure
Neutraliser les bois à tanin
Neutraliser les bois à tanin avec de l'acide oxalique en poudre (diluer dans de l'eau chaude) à l'aide d'une brosse en nylon. En effet le tanin du bois comme le chêne peut remonter et tacher la surface un peu partout.
Acide oxalique
Encolage
Cette opération permet un accrochage des futurs apprêts.
Après l'application de chaque couche, il faut poncer soigneusement avec du papier de verre fin puis avec de la laine d'acier 0000.
Le mélange de blanc de meudon et de colle doit être réchauffé et conservé au bain-marie pendant l'utilisation afin de conserver une bonne fluidité, mais en aucun casil ne doit bouillir au risque de provoquer des bulles.
Le blanc Meudon est une poudre blanche très fine et légèrement abrasive contenant principalement du carbonate de calcium. Le blanc de Meudon est aussi appelé blanc d’Espagne ou craie.On peut également utiliser cette mixture pour réparer d'éventuelles fissures ou défauts du bois ou bien encore pour restaurer certaines parties d'un objet que l'on souhaite dorer.Colle peau de lapin Blanc de medon
Il existe un système plus rapide qui remplace le mélange de blanc de Meudon et de colle de peau de lapin. On vend en effet dans le commerce un produit prêt à l'emploi: le Blanc collé. C'est un produit obtenu avec les mêmes ingrédients traditionnels (blanc de Meudon et colle de peau de lapin) auxquels on a ajouté certains additifs qui permettent une meilleure conservation. Le blanc collé est une pâte solide à température ambiante qui, lorsqu'on la réchauffe au bain-marie à 40° devient fluide. Si on ne dispose pas de récipient spécial pour bain-marie, on peut verser le flacon de blanc collé directement dans une casserole quelconque et prélever le liquide avec un pinceau. Au contact de la superficie à dorer, le blanc collé durcit progressivement. On pourra le polir après environ 24 heures avec du papier de verre ou de la laine d'acier.
L'application doit être faite selon la même méthode utilisée précédement pour le mélange traditionnel.
Le blanc collé est particulièrement utile losqu'on doit exécuter de petites restaurations , ou dorer des cadres bruts ou neufs et également dans les cas où la dorure ne nécessite pas de grosses quantités de mélange. On préférera le mélange de traditionnel et colle en cas de préparation de grosses quantités, dans le cas par exemple de cadres bruts très irréguliers, pour reconstruire des morceaux manquants ou pour d'importantes restaurations.
Blanc collé
Le ponçage
Entre un passage et l'autre, il faut poncer le support avec du avec du papier de verre N°400 en s'assurant que la couche précédente est parfaitement sèche. Celà permet le lustrage des apprêts et l'obtention d'une surface parfaitement lisse au toucher. Rincer à chaque fois avec une éponge
La reparure
: cette étape est comparable à la ciselure en orfèvrerie. À l'aide de fers à reparer le restaurateur fait ressortir les ornements, les arrêtes arrondies sous les couches d'apprêts, il affine la sculpture fait naitre des jeux d'ombre et de lumière. C'est une étape qui nécessite une bonne connaissance des styles.
L'appretage peut produire un effet non désiré comme celui d'arrondir les formes, cachant ainsi certains détails ou encore combler les parties creuses. Dans ce cas il faut procéder à un travail de sculpture afin de redonner le relief aux formes. Pour se faire on utilise des "fers à réparer" qui sont des outils en fer forgé main. Contrairement aux outils utilisés pour la sculpture qu'on pousse généralement en avant, ces "fers à réparer" s'utilisent en "traction", c'est à dire en tirant vers soi afin d'ôter l'excédent de matière.Différentes extrémités des fers à réparer
Coloration des fonds
cette étape permet de teinter par application de jaune d'encollage (ocre jaune et colle de peau de lapin diluée). les fonds reparures ou des sculptures pour faire disparaître visuellement les manques d'or.
Pigment ocre d'or
Assiettage
cette étape facilite le brunissage de l'or par l'application de deux couches mince de colle de peau de lapin diluée et de "Bol à dorer", c'est une argile composée de terre et d'oxyde de fer qui lui donnent une coloration sanguine orangée qui sert à obstruer les fonds poreux et sert de base au support que l'on dorera avec la feuille d'or Utiliser des solutions prêtes à l'emploi, réchauffées au bain marie.
La particularité de l'assiette est qu'elle attire la feuille quand elle est légèrement humidifiée à l'eau pure.Elle est pigmentée en 3 couleurs principales : rouge, jaune et noire, couleurs qui seront choisies en fonction de l'effet que l'on souhaite obtenir.L'assiette à l'ancienne jaune est indiquée pour les parties les plus creuses. La couleur de l'assiette a tendance à se confondre avec la couleur de la feuille rendant pratiquement invisibles les éventuels manques de feuille.
Bol à dorer (il existe trois couleurs)
Si on utilise la couleur noire, on obtiendra une finition d'or patiné, d'aspect rustique qui sera particulièrement indiquée lorsqu'on emploiera des feuilles métalliques de couleurs claires (argent, or blanc, aluminium), faisant apparaître le fond plus foncé.
L'assiette rouge confère un ton très chaud à la feuille d'or; elle est conseillée pour les parties que l'on brunira avec la pierre d'agate.
L'assiette à l'ancienne est un composant qui, à température ambiante, se présente sous forme de pâte gélifiée et qu'on doit réchauffer au bain-marie à une température d'environ 40° avant de l'utiliser. Pour étendre l'assiette à l'ancienne, on utilise un pinceau spécifique : "la brosse à assiette" dont les soies sont longues et permettent une application uniforme.
Brosse à assiette
Le chiennage
à l'aide de mèches à lustrer d'ébénisterie, le restaurateur polit la surface assiettée afin que des petits grains restant ne rayent les feuilles d’or. Cette opération facilite également le brunissage.
La pose de feuilles d'or
La feuille d'or fin est vendue dans le commerce en paquet de 25 feuilles qui sont protégées entre elles par du papier de soie La pureté de l'or est définie en carats. Si l'or est pur à 100%, on dit qu'il est de 24 carats. L'or peut être mélangé à d'autres métaux qui lui confèrent des caractéristiques différentes quant à la couleur ou la dureté. Par exemple le cuivre lui donne une couleur rouge tandis que l'argent le rend plus pâle. L'or normalement utilisé est un or de 22 carats (ce qui signifie qu'il est pur à 92%).
La feuille d'argent est obtenue selon le même procédé et se vend elle aussi en paquet de 25 feuilles dont les dimensions sont légèrement supérieures (9,5x9,5). On trouve également dans le commerce des feuilles d'or en paquet "transfert" qui sont légèrement pressées contre une feuille de papier de soie pour faciliter la prise et l'application sur le support.
L'argent n'est pas aussi malléable que l'or. On ne peut le réduire en feuilles aussi fines. En outre l'argent est sujet à oxydation, c'est la raison pour laquelle les feuilles doivent être conservées à l'abri. C'est pour cette même raison qu'après l'argenture, on doit protéger les feuilles d'argent avec un vernis transparent.
Les feuilles d'or ou d'argent imitation peuvent être une alternative plus économique que les feuilles d'or ou d'argent véritable. Elle sont obtenues grâce à un procédé de laminage d'un alliage de cuivre, zinc et d'étain (ou bien d'aluminium pour imiter l'argent). Leur teinte sera différente selon les pourcentages des divers métaux qui les composent.
Elles sont commercialisées en paquets de 100, 500 ou 5000 par boîtes de 16x16 cm. Elles sont plus épaisses que les feuilles d'or véritable et pour cela plus difficiles à manipuler. Les feuilles d'or et d'argent imitation sont sujettes à oxydation si elles sont exposées à l'air pendant une longue période.
L'or imitation est vendu également en rouleaux de différentes largeurs qui conviennent fort bien en cas de dorure de filets sur les baguettes. Les feuilles sont séparées par du papier de soie, ce qui facilite le déroulement et l'application.
l faut humidifier le support à dorer avec un pinceau spécial: "le mouilleux" avec une petite quantité de colle de peau de lapin afin de la rendre légèrement plus collante, ce qui s'avère utile lorsque l'on emploie des feuilles plus épaisses comme la feuille d'argent.
L’application de feuille d’or en feuilles est délicate, en effet vu leur fragilité elles ne peuvent être touchées a la main, elles sont préalablement découpés et posées sur un coussin à dorer. C'est une planchette de bois d'environ 15x25 cm, garnie d'ouate et recouvert d'une peau fine. Il est fermé sur trois côtés par une feuille de parchemin qui le protège des courants d'air.
pour les déplacer le restaurateur utilise donc le plat d' un couteau à dorer (ce couteau sert à couper les feuilles d'or déposées sur le coussin). C'est un couteau à lame droite à double tranchant dont l'extrémité est arrondie qui sert à couper les feuilles d'or sur le coussin à dorer à la mesure du cadre que l'on dore. On peut l'utiliser également pour soulever et manipuler les feuilles.Couteau à dorer
Le couteau doit être suffisamment aiguisé pour couper la feuille mais pas trop pour ne pas couper le coussin. La longueur doit être d'un minimum de 16 cm (mesure de la feuille imitation). La lame ne doit présenter aucune imperfection. On doit l'affiler périodiquement avec une pierre spéciale. Il faut veiller à ne pas toucher la lame du couteau à dorer avec les doigts. ce qui risquerait d'attirer la feuille pendant la coupe.
On utilisera aussi un pinceau plat "la palette à dorer" dont les poils sont collés entre 2 épaisseurs de carton qui "saisit" la feuille avant qu'on la dépose sur le cadre à dorer. Le poil plus indiqué est en petit gris, écureuil ou chameau. Le poil de blaireau n'est indiqué qu'en cas d'utilisation de feuille imitation. La palette existe en plusieurs dimensions selon la mesure de la feuille qu'on utilise. Il est donc conseillé de disposer de plusieurs modèles qu'on pourra utiliser selon la nécessité du moment. La palette doit être légèrement supérieure à la feuille (1 cm env.). La palette à dorer n'est pas adaptée pour soulever les feuilles entières d'or imitation en raison de leur dimension. Il n'existe pas en effet de palette de cette dimension. En cas d'inutilisation, les palettes doivent être conservées entre 2 épaisseurs de carton de façon à ce que ses poils restent bien aplatis.
Avant son application sur l'objet à restaurer, la feuille doit être déposée sur le coussin pour y être découpée dans la mesure qui convient pour les positionner l'une après l'autre sur l'avant du coussin, c’est la technique du jonflage. Si à ce moment là, elle n'a pas besoin d'être découpée, on pourra la prélever directement du carnet de feuilles avant de l'appliquer. Pour ce faire, il faut ouvrir le carnet de feuilles d'or sur une table.
Poser la lame du couteau sur la partie centrale de la feuille et appuyer légèrement de façon à bloquer la feuille. Souffler doucement sur un angle de façon à ce que la feuille se replie sur le couteau puis la soulever et la déposer sur le support à dorer.
Si les feuilles se "recroquevillent" quand on les pose sur le coussin, il faudra les soulever avec le couteau à dorer et les retourner de l'autre côté en tournant le manche du couteau. Pour enlever les éventuels plis qui peuvent se former, on doit souffler doucement sur le centre de la feuille d'or de façon à créer une série d'ondulations du centre vers l'extérieur de la feuille.
Si, par mégarde, la feuille d'or glissait du coussin ou du carnet, n'essayez pas de la récupérer au vol mais attendez qu'elle se dépose pour pouvoir la soulever de nouveau avec le couteau à dorer puis déposer la sur le coussin. .
Pour mieux soulever la feuille d'or du coussin on peut utiliser la palette à dorer après l'avoir passée au préalable dans les cheveux. Grâce à l'onctuosité de la peau, le pinceau attire la feuille dès qu'on s'en approche. Par contre, si la palette est trop grasse, il sera difficile de déposer la feuille sur le support. On doit approcher le pinceau à environ 1 cm de la feuille. De cette façon, elle est attirée par l'onctuosité des poils et y adhère. On doit ensuite la déposer délicatement sur le support en la superposant de 3 mm sur la feuille précédente. N’hésitez pas à faire se chevaucher les feuilles entre elles, le surplus servira à combler les creux.
On pourra noter la formation de petites bulles dues à la rétention d'air ou d'eau. Dans ce dernier cas, "l'assiette" absorbera l'eau en quelques minutes et la feuille plissée au départ se tendra peu à peu. Si ce sont des bulles d'air, on s'aidera d'un pinceau très doux en soies de putois coupées en biseau appelé "appuyeur" qui a justement la fonction de mieux faire adhérer la feuille et éliminer les excédents d'air. Il n'est pas toujours facile de comprendre la raison pour laquelle des bulles se sont formées. Si la bulle contient de l'eau et qu'on s'aide d'un pinceau, la pression risque de faire éclater la bulle et l'eau abîmera la feuille. Il faut attendre quelques minutes avant de procéder à l'application des feuilles successives. Si ce sont des bulles d'eau, elles disparaîtront toutes seules, dans le cas contraire, on utilisera l'appuyeur pour les éliminer.Feuilles de divers métaux
Il faut éviter que la feuille fasse des "ponts", c'est à dire qu'elle adhère davantage sur les parties plus en relief que les parties en creux.
Une heure après son application, on pourra procéder à l'opération "époussetage" qui consiste en la récupération des petits morceaux de feuille qui se sont superposés ou n'ont pas bien collé au support. L'époussetage s'effectue en frottant doucement le support avec l'appuyeur ou un morceau de tissu en velours ou avec de la laine d'acier très finecarnet ou feuillet de Feuilles d'orL'on fait glisser les feuilles d'or de leur feuillet vers le coussin à dorer, c'est à dire support ci-dessus qui est composé qu'une veaux mort-né entouré d'un cadre en carton afin de la protéger du moindre souffle d'air.Le brunissage
12 heures après l'application et avant que 24 heures se soient écoulées, on doit procéder au brunissage. Cette étape consiste en l'écrasement le l'or avec une pierre d'agate pour lui la brillance d'un bijoux.
Elle permet un contraste avec les parties restées mates.Commencez en exerçant une pression légère que augmenter peu à peu. Pour réduire la friction sur la feuille, on peut étendre une très fine couche de cire avant d'effectuer le brunissage. Cette couche devra être éliminée après cette opération.
Pierre d'agate
Le ramendage
cette étape permet de coucher les morceaux d'or sur les manques. Au cours du ramendage, sur certaines partie l’or adhère mal et se détache. Le restaurateur comble donc chaque espace laissé vide à l’aide de petits morceaux de feuilles.
Le matage
Cette étape permet de changer l'aspect initial de l'or pour faire des contrastes décoratifs et assurer la conservation de la restauration, on applique de la colle de peau de lapin très diluée avec la colle de base diluée et une brosse douce en petit gris pour gainer l'or et le protèger.
Brosses petit gris
Travail de la patine
C’est une étape de finition, chaque patine étant unique elle aide à retrouver l’authenticité de l'objet en fonction de son époque, pour cela le restaurateur ajoute des larvis colorés ou encore reproduit l’usure du temps au moyen de craquelures, salissures etc.
Apprêtage
Apprêter les surfaces en les égalisant en apppliquer avec une brosse à apprêts qui est en soie liées à un manche avec de la ficelle. Si l'attache était faite en métal, elle rouillerait facilement au contact du blanc de Meudon et risquerait de provoquer des traces visibles après l'application de la feuille d'or.
A l'aide de cette brosse,passez une dizaine de couches d'apprêts constitués de blanc de meudon et de colle de peau de lapin (Colle à 80gr/l + blanc de Meudon à 100-150gr/l. Diluer la force à chaque nouvelle couche), le mouvement devra être uniforme, continu, et sans à coups. Les derniers blancs sont lissés puis adoucis. Avant de passer à l'application d'une couche, il faut attendre que la précédente soit sèche "mais non desséchée" sinon elle adhérera plus difficilement, c'est vrai en particulier pour la première couche.. .
Vernissage
Il est parfois conseillé d'appliquer une légère couche de vernis fixatif transparent pour protéger la feuille de l'oxydation ou d'éventuelles "rayures". En général, la feuille d'or véritable n'a pas besoin d'être protégée puisqu'elle possède une certaine résistance à l'abrasion et aux agents atmosphériques. En outre, le vernis altère le brillant qui est typique de l'or. Par contre il est indispensable chaque fois qu'on utilise la feuille d'argent ou d'imitation puisqu'il les protège du risque d'oxydation. Quant à l'application, il faut observer les mêmes précautions que pour l'application de la feuille. Veiller à ce que l'endroit soit exempt de poussières et que les pinceaux utilisés soient propres et en parfait état. Nous conseillons d'utiliser des pinceaux en martre plutôt qu'en poil de boeuf et d'appliquer le vernis sur le support maintenu en position verticale afin de le protéger davantage du risque de poussière. Le temps de séchage du vernis est d'environ 24 heures
Sur le site dorure.net vous trouverez tous les accessoires et outils dont vous auriez besoin. -
Les Insectes xylophages suite
suite traitement des insectes xylophages
TRAITEMENT DE LA BOISERIE
Par injection :
L'injection peut être utilisée dans certains bois de forte section (charpente), lorsque l'on veut s'assurer de la pénétration à cœur du traitement, et que le trempage est impossible. Dans ce cas, on insère par intervalles réguliers des chevilles plastiques par l'intermédiaire desquelles on injectera sous haute pression le traitement
L'injection peut être utilisée dans certains bois de forte section (charpente), lorsque l'on veut s'assurer de la pénétration à cœur du traitement, et que le trempage est impossible. Dans ce cas, on insère par intervalles réguliers des chevilles plastiques par l'intermédiaire desquelles on injectera sous haute pression le traitement curatif.
Ce procédé est également indispensable lorsqu'un meuble ou un fauteuil est attaqué et que l'on ne souhaite pas toucher à sa finition (laques etc.…). Grâce à une seringue médicale ou avec une bombe aérosole, on pulvérisera dans chaque trou le remède adéquat. Il est à noter que certaines marques proposent des aérosols directement munis d'une buse souple évitant l'acquisition de ce matériel médical
Préférez un traitement par injection si votre bois est ancien. L'injection du produit se fait avec une bombe aérosol munie d'un injecteur. Vous pouvez aussi vous servir d'une seringue et d'un produit classique.
Si vous utilisez une bombe aérosol :
- mettez l'injecteur dans un trou.
- puis effectuez une forte pression pour faire pénétrer le produit profondément dans le bois.
Si vous utilisez une seringue ou un produit classique :
- mettez le produit dans un récipient en verre et prélevez un bon volume de produit avec la seringue.
- injectez-le fermement dans les trous jusqu'à saturation.
Il n'est pas nécessaire de traiter tous les trous, un seul tous les décimètres carrés suffit. Procédez ainsi à deux, voire trois injections dans le même orifice. Puis, essuyez les coulures avec un chiffon. Jetez-le après usage dans un sac plastique fermé.
Vous pouvez injecter un produit sur des meubles cirés ou vernis, en cas d’attaque récente du bois. Rebouchez les trous avec de la pâte à bois, de la couleur de votre meuble, s’il est recouvert d’une finition cirée ou vernie. Si la finition est peinte, une pâte à bois classique convient.
Dans tous les cas un travail de nettoyage des sciures présentent dans les galeries permet au produit de mieux pénétrer en profondeur. C'est pourquoi nous utisons un compresseur professionnel et une soufflette adaptée.
Par application :
Le traitement par application simple concerne les bois sains afin de les protéger des insectes et des champignons. La barrière de protection ainsi créée est très efficace et devra être répétée dans le temps (environ tous les dix ans).
Cette technique peut être également utilisée pour les bois attaqués, mais à la SEULE condition que le meuble soit dépourvu de toute finition faisant écran au produit, et que ce dernier soit passé de manière généreuse et en trois fois.
Le traitement par badigeonnage est une imprégnation du bois.
C’est une mesure préventive qui doit être complétée, au besoin, par un traitement par injection dans les "trous de vers". Pour cette mise en œuvre, équipez-vous de gants, de lunettes et d’un masque.
- Démontez toutes les pièces du meuble, tiroirs, portes, ferrures, etc.
- Protégez le sol avec une bâche. N’utilisez pas de papier, il n'y résisterait pas.
- Puis posez le meuble et ses différentes parties dessus.
- Appliquez le produit sur le meuble sec avec un pinceau ou une brosse. Sur les tiroirs, les portes et l'intérieur du meuble, et sur le dessous.
- Passez deux à trois couches à vingt minutes d'intervalle pour une efficacité optimale. Ne négligez aucune surface ni recoin, même s'il vous semble sain. Insistez particulièrement sur les assemblages.
- Laissez sécher le meuble au moins vingt-quatre heures en rehaussant les parties démontées.
La petite astuce du pro consiste à emballer le meuble ou le siège d'un film plastique afin de ralentir l'évaporation du traitement et favoriser sa pénétration.
Par trempage :
Souvent, les insectes xylophages pénètrent dans le bois par les extrémités du meuble ou du siège non protégées par un vernis ou une cire. C’est le cas des pieds de chaises et des petits meubles. Il est alors impossible, avec un petit pinceau, de faire pénétrer le produit correctement. Il faut donc procéder à un trempage pour traiter le bois
Cette technique consiste à laisser les fibres du bois « aspirer » le produit : c'est le phénomène de capillarité. Très efficace, il remplace deux bonnes couches de badigeonnage à condition de laisser le bois tremper plusieurs jours (Le bois du siège ou de meuble doit être est plongé dans cette solution pour une durée de huit heures minimum) et de ne pas oublier de remplir les pots régulièrement.
Le trempage doit toujours se faire dans une pièce bien ventilée. le trempage peut être une solution de choc pour les pieds de meuble ou du siège qui sont bien souvent les premiers grignotés.
- Prenez autant de pots que de pieds de meuble. Prévoyez leur diamètre et leur hauteur en fonction de la taille des pieds et du produit qu’ils doivent contenir.
- Versez le produit de traitement dans les pots et placez-y les pieds, si possible tous en même temps.
Par pulvérisation :
Le traitement par pulvérisation s’applique généralement sur les grandes surface. Malgré des résultats performants, cette méthode est malheureusement incompatible sur des bois déjà vernis ou lasurés.
A l'aide d'un pulvérisateur, la surface est aspergée de produit. Cette technique est utilisée pour les bois de meuble ou de siège pratiquement secs et prêts à être utilisés.
Par Imprégnation :
Appelé aussi autoclave, ce traitement consiste à mettre le bois dans une cuve dépressurisée qui vide ses cellules de son air. Ensuite, par immersion suivie d'une surpression, le liquide pénètre au plus profond des pores. (nous ne pratiquont pas cette méthode)
Par choc thermique
Ce procédé n'est valable que pour les petits objets (à moins de possèder une armoire frigorifique évidement!.) Même si de nombreux insectes présentent des mécanismes d’adaptation
qui leur permettent de survivre au froid. Les petites boites ou statuts sont particulièrement adaptée à ce traitement quand on ne dispose que d'un frigo .
Lorsque la température s’approche du point de congélation, les insectes entrent dans un état comateux. Abaisser la température jusqu’à un ou deux degrés au-dessus de 0 oC a un effet mortel chez certaines espèces d’insectes.
Abaisser la température d’une pièce au-dessous de 15 oC est souvent très efficace pour ralentir ou arrêter la croissance, l’alimentation et la reproduction des insectes. Il faut savoir que certains insectesparviennent augmenter les concentrations
de glycérol et de sucres dans leur tissu de façon à abaisser leur point de congélation ou a éliminer leurs excréments et l’eau de leur organisme afin de survivire à ces basses températures. Leur survie nécessite une période d’adaptation.L’extermination par exposition à de basses températures vise donc,
dans ce cas, à ne pas laisser assez de temps à ces insectes pour s’acclimater au froid et prolonger l'exposition au froid durant plusieurs jours.
Une températeur idéale serait entre -30 oC et -40 oC, difficile à obtenir, ce traitement est réservé à des entreprises professionnelles.Toutefois, les congélateurs ménagers qui fonctionnent généralement à des températures allant de -20 oC à -25 oC
peuvent être très efficaces et sont d’ordinaire moins coûteux que les congélateurs commerciaux. Les congélateurs commerciaux et les congélateurs ménagers hauts de gamme peuvent généralement fonctionner à ces températures (-29 oC).
Les congélateurs commerciaux à crème glacée, verticaux ou horizontaux, sont conçus pour fonctionner à -42 oC.
Leur coût ne dépasse guère celui des congélateurs commerciaux ordinaires. Certains congélateurs-chambres de laboratoire permettent à l’utilisateur de régler la température de fonctionnement. Les congélateurs à «air pulsé» sont préférables
parce que la ventilation forcée augmente la vitesse de refroidissement. Il n’est pas nécessaire de régler les températures au-dessous de -40 oC pour accroître l’efficacité de l’extermination par congélation.
Figure (source : cci-icc.gc.ca) montrant la mortalité à basse température de 32 espèces d’insectes nuisibles (Strang, 1992).
On peut utiliser ce diagramme pour décider du temps d’exposition à une température donnée, ou de la température nécessaire pour respecter un délais précis.
Plus l’objet est mince, plus sa température interne chute rapidement. Si les objets sont à moitié moins épais, le temps de refroidissement est réduit au quart;
si les objets sont deux fois plus épais, le temps de refroidissement sera quatre fois plus long. Si vous n’êtes pas sûr que l’objet a été exposé au froid assez longtemps,
il vaut mieux laisser l’objet au congélateur plus longtemps. Se reporter à la figure ci-dessous pour juger du temps de refroidissement requis selon l’épaisseur de l’objet.
Il est à remarquer qu’en général, pour enregistrer une chute de température de moitié, il suffit du tiers au cinquième du temps total requis pour atteindre la température minimale .
Pour la plupart des objets, l’équilibre est atteint en moins d’une journée.temps de refroidissement requis selon l’épaisseur de l’objet
(source : cci-icc.gc.ca)
On risque d’endommager les objets en les exposant à des températures inférieures au point de congélation pourrait inquiéter certaines personnes. La glace ne détériore pas les objets dont la teneur en humidité à l’équilibre correspond aux conditions ambiantes normales. Une autre source de préoccupation est la détérioration causée par une variation du taux d’humidité relative modifiant la teneur en humidité des objets; celle-ci modifie les dimensions des objets et, par conséquent, risque de causer des fissures et des bris. Avant de refroidir les objets organiques (p. ex. livres, fourrure, bois, etc.), il est fortement recommandé de les placer dans des sacs en polyéthylène fermés hermétiquement..En réduisant le volume d’air dans le sac, on diminue la quantité d’humidité présente qui pourrait se condenser sur l’objet et y former une couche de givre. Toutefois, cette précaution n’est habituellement pas nécessaire car pendant la congélation, le sac refroidit en premier et le condensat qui se forme couvre le sac de givre, non pas l’objet.
Avant le traitement par choc thermique dans une chambre hermétique, une phase de préparation des objets à traiter est mise en place.les objets sont dégagés par aspiration, des poussières et vermoulures dues aux insectes
Avant de placer les objets dans la chambre hermétique, les parties fragiles des objets (par exemple, le tissu recouvrant une chaise) sont protégées par un film protecteur. Les objets à traiter sont placés dans cette chambre froide.
Les objets peuvent donc être installés entiers sans les démonter ou démonter s’ils sont trop importants dans la chambre hermétique.Le cycle de traitement dure environs deux jours . Ce cycle consiste à un abaissement de la température
de la chambre à taux d’humidité controlé. Ce processus permet d’éliminer les larves et oeufs des insectes à larve xylophage présents dans les meubles et chaises jusqu’au coeur de ceux-ci. Après le traitement dans la chambre hermétique,
une phase de finition d’application de gel est mise en place à titre préventif afin d’éviter de nouvelles attaque d’insectes venus de l’extérieur. Les objets traités sont badigeonnés plus classiquement d’un gel sur toute leur surface.
Par anoxie
Ce procédé consiste à enfermer le meuble dans une housse étanche, et par dépressurisation mécanique ou chimique, d'en extraire l'air présent. Par manque d'oxygène, toute trace de vie disparaît. Cette technique est efficace, et conserve en tous points la nature de l'objet, mais elle ne garantit pas la visite ultérieure de locataires du fait de l'absence de toute barrière insecticide.
Après la destruction des insectes, comment gérer les dégâts occasionnés
Le bois peut être traité de diverses façons. Le mode de traitement recommandé dépend essentiellement de son état et de son utilisation ultérieure.
Restauration du siège ou du meuble :
Si le bois du siège ou du meuble que vous souhaitez traiter est attaqué en profondeur (insectes xylophages, champignons...) sa structure et son intégrité sont compromises, il audra alors envisager le remplacement de cette dernière. Soit la pièce endommagée est amenée à ne supporter que des efforts légers, et l'on pourra choisir pour une consolidation de cette dernière, une résine paraloïde, elle se présente sous forme de granulés à diluer dans du toluen qui donne un film assez brillant . Ce traitement sera effectué soit par trempage, soit par applique au pinceau, soit par injection de cette résine acrylique transparente. Celle-ci permet de remplir les galeries du bois ou de consolider les parties internes du meuble (après applique au pinceau) afin de renforcer sa structure .
La réparation esthétique d'un meuble ou d'un siège endommagé par les insectes xylophages est fonction de la sensibilité de chaque restaurateur de mobilier, ou de chaque propriétaire de meubles. En effet, certains considèrent qu'un meuble doit être laissé avec son histoire : 'dans son jus', et ne souhaitent la restauration du mobilier.D'autres cherchent à masquer les épreuves du temps et donner l'apect d'origine au meuble ou du moins s'en approcher. Tout est question de goût. Cependant, on s'applique pour les meubles anciens d'exception à ne pas modifier leur esthétique mais à s'assurer de préserver leur intégrité structurelle
Dans tous les cas un travail de nettoyage (par aspiration ou soufflage) des sciures présentent dans les galeries permet au produit de restauration de mieux pénétrer en profondeur. C'est pourquoi nous utilisons un compresseur professionnel et une soufflette adaptée lors de nos interventions.
Les différentes possibilités de camouflage des dégats:
Ces techniques divergent si le meuble est ciré ou vernis. Afin de savoir si un meuble est ciré ou verni , on peut utiliser deux méthodes :
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frotter le support avec un chiffon imbibé d'un peu de White Spirit : si le chiffon prend la teinte du meuble, le bois est ciré, s’il ne se colore pas (sauf avec de lapoussière), il est verni.
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le « test de la goutte d’eau ». Laisser tomber une goutte d’eau à la surface du bois ; si elle « roule » et ne laisse aucune trace si le meuble est verni. Si après plusieurs minutes elle fait une tache, le meuble est ciré.
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Il est possible de boucher les trous et galeries ouvertes avec de la résine chimique. Certaines ont même la propriété de se teinter dans la masse et donc une restauration moins visible.
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Vous pouvez fondre de la gomme laque teintée dans la masse puis la faire pénétrer dans les trous. Cette technique est correcte, mais possède un défaut d'accroche,et elle ne peut pas être utilisée pour des manques trop importants.
Ces deux techniques demandent de passer une couche de vernis sur toute la surface.
Les techniques citées dans le cas d'un meuble vernis sont adaptées, mais il est possible d'en rajouter deux :
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l'application d'une "cire à reboucher" de couleur , cette cire teintée est malléable à basse température et peut se mélanger entre elles pour approcher le plus possible la teinte recherchée afin de remplir la galerie
- l'application en force de cire dure teintée (l vaut mieux utiliser un ton plus foncé que la teinte du meuble qui se verra toujours moins ) de la bonne couleur (Tenir le bâton de cire perpendiculairement au mobilier et le frotter énergiquement sur le bois. ), puis arasée et brillantée grâce à un astic en bois.pour faire pénétrer la cire à reboucher dans des fentes profondes ou pour lisser une surface rugueuse, vous pouvez faire fondre la cire directement dans les trous avec un sèche-cheveux.
Le bois pourra être traité de différentes façons. Le mode de traitement recommandé dépend essentiellement de son état et de son utilisation ultérieure et votre budget.
sources :
- wikipedia.org
- cci-icc.gc.ca
- www.zin.ru
- forestry.ubc.ca
- traitementdubois.com
- jaimelesmeubles.com
- termites-info.com
- expertibat.com
- forestry.ubc.ca
- www1.pms-lj.si
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Les Insectes xylophages
Article déplacé le 9 juin 2009 : cliquez ici
Traitement et restauration des mobiliers infestés par des insectes xylophages
Les insectes xylophages sont des insectes nuisibles qui se nourrissent du bois comme les poutres dans votre habitation et de vos meubles et objets d'art en bois. Pour éviter les risques et dégâts, et si vous constatez que vos meubles ou statues sont atteints n'hésitez pas à faire appel à nous.Plus vite vous réagirez et plus courte sera notre intervention. En effet, régulièrement nous intervenons sur des meubles déjà bien abimés et dont le coût de la restauration peut être rédhibitoire pour le client qui nous a contacté.
Pied et traverse d'une commode XIXème siècle Barre transversale d'une assise d'une bergère Louis XVI (en haut et à droite)
Sommaire
Intervention chez une cliente filmée par la chaîne FR3Nous pouvons intervenir directement chez vous pour un traitement rapide ou à notre atelier à Colombes dans le cas d'infestation et de de dégradations nécessitant une intervention plus importante.
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Nettoyage du cuivre poli
Les articles en cuivre poli se ternissent assez vite. Pour leur rendre leur brillant, on se sert habituellement de terre pourrie et d'huile. Ce moyen est un peu long.
Pour opérer plus rapidement :
- trempez une brosse dans du fort vinaigre
- brossez les objets à nettoyer
- Ensuite, passez à l'eau et séchez dans la sciure.
On peut aussi faire un mélange de :
- poussière de charbon de bois broyé très fin, 40 grammes
- alcool à brûler, 30 grammes
- essence de térébenthine, 20 grammes
- Ajoutez-y de l'eau dans laquelle vous aurez mélangé 20 grammes par litre de sel d'oseille ou acide oxalique
- frottez les objets avec ce mélange.